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Auteur : Lacoste | Ouvrage : La revue des saints .

Temps de lec­ture : 19 minutes

Prince des apôtres et premier Pape (+ 67) 

Fête le 29 juin.

Le pre­mier Pape, saint Pierre, était un pauvre pêcheur juif, né à Beth­saï­da, sur les bords du lac de Géné­sa­reth, et éta­bli à Caphar­naüm, chez la mère de sa femme. Sans for­tune, sans ins­truc­tion, ce fils de pay­san gali­léen gagnait sa vie de son modeste métier. C’est tout ce qu’on sait de lui avant son appel à l’apostolat.

Vocation à l’apostolat.

La pre­mière ren­contre de Simon-Pierre avec le divin Maître eut lieu sur les bords du Jour­dain, où Jean le pré­cur­seur baptisait.

Son frère, André, ser­vit d’intermédiaire. Il dit à Simon : « Nous avons trou­vé le Mes­sie. » Et il ame­na son frère à Jésus. Le Maître, arrê­tant son regard sur Simon, lui dit : « Tu es Simon, fils de Jonas, tu seras appe­lé Céphas » (c’est-à-dire Pierre). Par ce chan­ge­ment de nom Jésus prend en quelque sorte pos­ses­sion de ce nou­veau dis­ciple et le fait l’un des siens. Pierre et André s’attachèrent à Jésus. Mais la voca­tion défi­ni­tive pré­cise, nomi­na­tive, n’aura lieu que plus tard à Caphar­naüm, après le miracle par lequel Jésus gué­rit la belle-mère de saint Pierre d’une grosse fièvre.

Pierre et André net­toyaient et rac­com­mo­daient leurs filets sur les rives du lac, pen­dant que le Sau­veur prê­chait à la foule qui le pres­sait de toute part. Il mon­ta sur la barque de Pierre et lui deman­da de s’éloigner un peu du rivage ; puis, s’asseyant, il adres­sa plus com­mo­dé­ment la parole à cette mul­ti­tude. Après quoi il dit à Pierre : « Avance au large et jetez vos filets pour la pêche. »

C’est ce qu’ils avaient fait toute la nuit, sans rien prendre. Pierre le fait remar­quer à Jésus, mais il ajou­ta : « Sur votre parole, je jet­te­rai le filet. » Cette fois la pêche fut si abon­dante que les filets se rom­paient. Pierre et André durent héler une autre barque que mon­taient Jacques et Jean avec leur père Zébé­dée, et les deux barques revinrent char­gées de pois­sons. Ce miracle les rem­plit de stu­peur. Pierre effrayé dit au Maître : « Éloi­gnez-vous de moi, Sei­gneur, car je suis un homme pécheur. » Non seule­ment Notre-Sei­gneur ne se sépa­ra pas d’eux, mais il dit à Pierre : « Ne crains pas, ce seront désor­mais des hommes que tu pren­dras. » Puis il dit à tous les quatre : « Sui­vez-moi, je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Alors ils quit­tèrent tout et le suivirent.

Saint Pierre marche sur les eaux. – Le pain de vie.

Le soir du jour où le Sau­veur avait mul­ti­plié les pains pour ras­sa­sier la foule, les douze apôtres prirent sans lui la voie de mer pour pas­ser de l’autre côté.

Mais voi­là qu’un vent violent s’élève et met la barque en péril. Vers 3 heures du matin, comme ils ramaient péni­ble­ment, un homme leur appa­rut mar­chant sur les flots. Bou­le­ver­sés, ils dirent : « C’est un fan­tôme », et pous­saient des cris d’effroi. Mais Jésus, car c’était lui, leur adres­sa la parole : « Ras­su­rez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur. — Sei­gneur, si c’est vous, répon­dit Pierre, ordon­nez-moi de venir à vous sur les eaux. — Viens », lui dit Jésus.

Pierre s’élance vers son Maître, mais le vent redouble, Pierre tremble et s’enfonce. Il s’écrie : « Sei­gneur, sau­vez-moi ! » Aus­si­tôt Jésus lui tend la main, le sai­sit et lui dit : « Homme de peu de foi, pour­quoi as-tu dou­té ? » Puis Jésus monte dans la barque et le vent cesse instantanément.

Quand Jésus annon­ça aux dis­ciples qu’il leur don­ne­rait sa chair à man­ger et son sang à boire, la plu­part dirent : « C’est inac­cep­table ». Et ils se reti­rèrent. Jésus ne res­ta qu’avec les Douze. Il leur dit : « Et vous, vou­lez-vous aus­si vous reti­rer ? — Sei­gneur, répond aus­si­tôt Pierre, à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éter­nelle. Nous avons cru et nous savons que vous êtes le Christ, le Fils de Dieu. » Ses pen­sées étaient, évi­dem­ment, d’un autre ordre que celles de la foule ; elles ne lui venaient pas de la terre, mais du ciel. De là, son pro­fond amour pour le divin Maître, et les pré­ro­ga­tives dont il va être investi.

Auteur : Mistral, Frédéric | Ouvrage : L'Étoile noëliste .

Temps de lec­ture : 8 minutes

Conte

Maître Archim­baud avait au moins cent ans. Il avait été en son temps un rude homme de guerre, et avait fait par­ler de lui. Mais main­te­nant, affai­bli, épui­sé de fai­blesse, il gar­dait le lit depuis long­temps et ne pou­vait plus bouger. 

Le vieil Archim­baud avait trois fils. Un matin, il appe­la l’aîné et lui dit :

— Viens ça, mon fils : en tour­nant et en rêvant dans mon lit — car, cloué sur un lit, on a le temps de comp­ter — je me suis rap­pe­lé que, dans une bataille, me trou­vant un jour en dan­ger de mort, je pro­mis à Dieu de faire le pèle­ri­nage de Rome… Hélas ! je suis vieux comme les pierres, et je ne puis aller en guerre !… Je vou­drais bien que tu ailles à ma place faire ce pèle­ri­nage, car je ne vou­drais pas mou­rir sans accom­plir mon vœu. 

L’aîné répon­dit :

— Diantre ! allez-vous vous mettre en tête un pèle­ri­nage à Rome !… Père, man­gez, buvez, et tour­nez dans votre lit tant que vous vou­drez… Nous avons bien d’autres affaires. 

Le len­de­main matin, maître Archim­baud appelle son fils cadet : 

— Cadet, lui dit-il, écoute : en rêvas­sant et en comp­tant — car cloué sur un lit, on a le temps de rêver — je me suis sou­ve­nu que, dans une bataille, me trou­vant en dan­ger de mort, je m’engageai envers Dieu à faire le grand pèle­ri­nage de Rome… Hélas ! je suis vieux comme les pierres, et je ne puis aller en guerre ! Je vou­drais bien que tu ailles à ma place accom­plir ce pèlerinage. 

Le cadet répondit : 

— Père, dans une quin­zaine va venir le beau temps : il fau­dra sar­cler, tailler les vignes, pio­cher. Notre aîné doit conduire le bétail en mon­tagne ; le plus jeune est un enfant… Qui com­man­de­ra les ouvriers, si je m’en vais à Rome traî­ner la jambe sur les che­mins ?… Père, man­gez, dor­mez et lais­sez-nous un peu tranquilles. 

Le len­de­main matin, le bon maître Archim­baud appe­la le plus jeune : 

— Esprit, mon enfant, approche, dit-il. J’ai pro­mis au bon Dieu de faire un pèle­ri­nage à Rome… Mais je suis vieux comme les pierres, et je ne puis aller en guerre !… Je t’enverrais bien à ma place, cher enfant, mais tu es un peu jeune, tu ne sais pas le che­min, c’est bien loin, mon Dieu ! et, si tu venais à t’égarer…

| Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 9 minutesPatissier ambulant« Grand’­mère ! grand’­mère ! m’é­criai-je, voi­ci le mar­chand de gâteaux : viens vite ! j’ai été sage. »

J’en­ten­dais en effet au loin, dans la rue du vil­lage, la cla­quette du pâtis­sier ; et il ne venait pas len­te­ment comme chaque jour ; comme chaque jour, il ne s’ar­rê­tait pas de porte en porte ; la cla­quette, aux bat­te­ments si mal assu­rés d’or­di­naire, n’al­ter­nait plus avec le cri trem­blo­tant du bon­homme ; elle frap­pait fort et sans cesse. Les petits gâteaux venaient droit à moi, leur plus constant ami, et je me disais tout joyeux : « Nul ne les arrête au pas­sage, nul ne me pren­dra celui que je préfère »

Mais à mesure que le bruit appro­chait, un doute cruel gran­dis­sait dans ma tête : mon vieux mar­chand n’a­vait ni une démarche aus­si pré­ci­pi­tée, ni un bras aus­si ferme. « Mon Dieu, me disais-je, si ce n’é­tait pas lui ! ne vien­drait-il plus ? serait-ce main­te­nant un autre à sa place, et à la place de mes bons petits gâteaux dorés, les mau­vais gâteaux de tout le monde ? »

Il me pre­nait envie de bou­der les nou­veaux venus ; et cepen­dant, c’é­taient tou­jours des gâteaux : ils appro­chaient… je les sen­tais venir… « Grand’­mère ! grand’­mère ! » et, tra­ver­sant la cour à la hâte, je me lan­çai hors du logis.

Hélas ! mon bon­heur avait été trop grand pour ne pas cacher une décep­tion cruelle : Point de gâteaux ! point de mar­chand jeune ou vieux !… Un enfant de chœur en cos­tume, por­tant une immense cré­celle, par­cou­rait la rue en s’ar­rê­tant un ins­tant à chaque porte ; et soit qu’il ren­dît hom­mage à mon aïeule, soit qu’il vou­lût ajou­ter le sar­casme à la mys­ti­fi­ca­tion, il fit devant moi sa pause la plus longue et son tapage le plus acharné.

Crécelle du jeudi saintJe ren­trai au logis, tré­pi­gnant de rage, et j’al­lai me jeter dans les bras de ma grand’mère.

« Le méchant, m’é­criai-je, il l’a fait pour se moquer de moi ! »

Et je me mis à ver­ser de grosses larmes.

« Cher petit ! me dit mon aïeule, en tirant de son grand sac un bon­bon qui me cal­ma sou­dain, — l’en­fant de chœur ne pen­sait pas à toi ; oublies-tu donc que nous sommes au jeu­di saint ? Nous n’a­vons plus de cloche, il venait nous annon­cer l’heure des vêpres.

— Com­ment, grand’­mère, plus de cloche ? je l’ai enten­due Ce matin…

— Ce matin ; mais ce soir elle s’en est allée.

— Où donc, grand’mère ?

— À Rome, mon enfant.

— À Rome !… Et pourquoi ?

— Parce qu’elle y va chaque année le jeu­di saint.

Paques : Cloches partant pour Rome— Et pourquoi,faire ?

— Ah ! bien des choses. Elle va voir le saint-père.

— Et les autres ?

— Com­ment les autres ?

— Les cloches de la ville, celles des autres églises ?

— Elles y vont aussi.

— Quoi, toutes ?

— Oui, toutes.

— Oh ! grand’­mère ! dis-je en sou­riant.… Mais, ajou­tai-je avec inquié­tude, quand reviendront-elles ?

— La veille de Pâques, à midi, et elles son­ne­ront bien fort pour rat­tra­per le temps perdu.

— Oh ! tant mieux ! je pour­rai recon­naître le mar­chand de gâteaux. »

Et ma grand’­mère, ache­vant d’es­suyer mes larmes par un gros bai­ser, me prit par la main et m’emmena à vêpres.

Auteur : Ancelet-Hustache, Jeanne | Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 14 minutes

Conte de Pâques pour les enfants sages

Il était une fois, dans une tour grise qui domine un des plus vieux quar­tiers de Paris, cinq cloches sus­pen­dues en trois ran­gées : deux, puis deux, puis une. Mgr l’Archevêque les avait bénites et elles por­taient des noms, car les cloches reçoivent des noms comme les petits chrétiens.

baptême de cloches

Que les cloches étaient jolies, le jour de leur bap­tême, dans leur robe blanche ornée de bro­de­ries et de rubans ! La plus petite, qui avait pour par­rain et mar­raine des enfants royaux, avait été nom­mée Hen­riette-Louise, comme une prin­cesse de France.

Les cloches mêlaient leurs voix quand on bap­ti­sait un petit, quand le prêtre unis­sait deux époux ou quand l’âme d’un chré­tien était retour­née à Dieu. Le dimanche aus­si, leurs notes plus chan­tantes ou plus graves s’accordaient pour louer le Sei­gneur, et aux jours de fête, leurs accents se fai­saient si joyeux que leur allé­gresse sem­blait rem­plir la ville entière.

Pour les son­ner, on ne fai­sait pas usage de cordes. C’est bon quand il s’agit des cloches de vil­lage qu’un seul homme peut mettre en branle.

Ici la plus petite cloche, la filleule royale Hen­riette-Louise pesait près de deux mille livres.

Aux jours solen­nels, quand toutes les cloches devaient prendre part à la fête, le maître-son­neur allait recru­ter des hommes solides dans les coins du quar­tier où il savait les trouver.

Des deux mains, ils empoi­gnaient les cro­chets de fer vis­sés dans les poutres, et s’y tenaient ferme, le maître-son­neur don­nait le signal et, de toutes leurs forces, les son­neurs appuyaient en mesure régu­lière sur des pédales qui met­taient la cloche en branle. Pen­dant qu’elle se balan­çait, ils res­taient un ins­tant sus­pen­dus dans le vide, mais ils évi­taient de regar­der sous eux le noir pro­fond de la tour, où un filet était d’ailleurs prêt à les rece­voir si le ver­tige arra­chait leurs mains aux cram­pons de fer.

Sonnerie des cloches - Manoeuvre bourdon Emmanuel

Au pied du clo­cher, les fidèles se ren­daient à l’église en beaux atours du dimanche. La joie était plus grande encore quand les petites filles en mous­se­line blanche arri­vaient pour la pre­mière Com­mu­nion ou la Fête-Dieu. D’année en année, celles-ci demeu­raient sem­blables, si bien que, du haut du clo­cher, on eût pu croire que c’étaient tou­jours les mêmes qui reve­naient, mais la mode trans­for­mait la coupe des vête­ments que por­taient les mes­sieurs et la forme des robes pour les dames.

Comme les hommes aiment le chan­ge­ment ! que de choses étranges ils inventent ! Les che­vaux, qui fai­saient son­ner sous leurs sabots le pavé des rues voi­sines, avaient peu à peu dis­pa­ru. Des voi­tures qui rou­laient toutes seules avaient rem­pla­cé les calèches ou les camions lourds qu’ils traî­naient. Voi­ci même qu’on avait trou­vé le moyen de trans­for­mer presque abso­lu­ment la nuit en jour.

Or il advint ceci.

Dans l’escalier, un beau jour, des pas reten­tirent, qui n’étaient point les pas pesants des son­neurs. Trois mes­sieurs en cha­peau rond, habillés chez le bon tailleur, accom­pa­gnaient Mon­sieur le Curé. Ils regar­dèrent les cloches de haut en bas, de long en large et en tra­vers, pro­non­cèrent des mots extra­va­gants que les cloches n’avaient jamais enten­dus et aux­quels elles ne com­pre­naient goutte : « Élec­tri­ci­té… moteur… cou­rant… trans­for­ma­teur… mise en mou­ve­ment auto­ma­tique… », puis ils sor­tirent de la poche de leur ves­ton de grandes feuilles avec des tra­cés noirs aus­si extra­va­gants que leurs paroles, et des car­nets sur les­quels ils se mirent à ins­crire des chiffres.

Auteur : Glantini, M. | Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 13 minutesCharité de Noël - Dans un couvent italienUn soir, dans les der­nières années du pon­ti­fi­cat de Pie IX, un vieux juif s’approchait fur­ti­ve­ment de la porte d’un des nom­breux cou­vents de femmes qui s’élevaient alors dans le dédale d’obscures ruelles s’enchevêtrant entre le Cam­po dei Fio­ri, où fut brû­lé Gior­da­no Bru­no, et la vaste place Navo­na, aimée du soleil.

C’était la veille de Noël, et dans les innom­brables églises et cha­pelles de Rome on met­tait la der­nière main aux pré­pa­ra­tifs qui pré­cèdent la solen­ni­té de la messe de minuit.

Le vieillard cogna à plu­sieurs reprises avec le poing contre la porte de fer et recu­la aus­si­tôt comme effrayé de sa har­diesse… Il vou­lait déjà même se reti­rer, lorsque la lourde porte rou­la pesam­ment sur ses gonds et il péné­tra dans un étroit cou­loir avec une porte en face, her­mé­ti­que­ment fer­mée, qui condui­sait au par­loir, et une autre de côté, munie d’un vasis­tas, ouvrant sur la cour du couvent.

Déjà le regard cour­rou­cé de la tou­rière lui­sait der­rière le treillis du vasis­tas. Ayant aper­çu le vieillard, la reli­gieuse ten­dit en avant ses deux mains d’un geste qui repous­sait et cria :

– Encore vous ?… Allez-vous en, allez-vous en !.. Vous osez venir nous trou­bler pen­dant la sainte nuit de Noël ?… Reti­rez-vous de bonne grâce, Nathan…

– J’ai à par­ler à la Mère Supé­rieure… Il faut que je la voie, dit le juif avec insis­tance… Je suis venu exprès pour cela ce soir… c’est ce soir que je dois la voir… J’ai atten­du cette nuit comme la manne du ciel… Elle ne peut pas me ren­voyer ce soir. Bonne sœur Lodo­vi­ca, ayez pitié d’un pauvre vieillard…

Il tom­ba à genoux et sanglota…

Histoire pour les enfants à NoëlMais la tou­rière fer­ma le vasis­tas et der­rière la porte cria :

– Par­tez, par­tez !… Ce soir à plus forte rai­son la Mère Agnès refu­se­ra de vous rece­voir… Vous enten­dez ?… Vous voyez qu’elle est occu­pée… elle répète le chant avec les sœurs… elle se pré­pare pour la messe.

En effet, un chœur har­mo­nieux mon­tait de la cha­pelle. Nathan écou­ta avi­de­ment… Tout à coup ses yeux brillèrent de joie.

Réso­lu­ment il frap­pa au vasistas :

– Sœur tou­rière… je ne par­ti­rai pas d’ici sans avoir vu la Mère Supé­rieure… C’est Don Pao­lo qui m’a envoyé… Dites à la Mère Supé­rieure que je lui apporte un mes­sage de Don Paolo.