Des histoires pour se préparer au sacrement de la confirmation
Ayant pour thèmes : Confirmation, Don d’intelligence, Don de conseil, Don de Crainte, Don de force, Don de piété, Don de sagesse, Don de science, Dons du Saint-Esprit
Ils rampèrent dans la nuit
Il y avait vingt minutes que Sonia rampait. Ses épaules étaient maintenant douloureuses, ses genoux et ses coudes en sang. Elle s’arrêta une minute pour respirer, mais le fit sans ouvrir la bouche pour que son souffle précipité ne fit pas de bruit. Cependant, elle ne permit à son oreille, tendue vers l’épaisseur de la nuit, nul répit : une minute d’inattention pouvait les perdre, elle et Michki. Tout à coup, la lune sortit de derrière un nuage comme un ballon du foulard apparemment vide d’un prestidigitateur. Alors la fillette tressaillit : à moins de vingt mètres d’elle sur un talus naturel, un homme était assis. Du moins la silhouette massive et floue pouvait-elle être prise pour celle d’un homme. « Mère de Dieu, protège-nous ! » D’une main un peu nerveuse, Sonia tira sur la ficelle qui la liait au bras de son frère, aplati comme elle dans les herbes, quelques pas en arrière. Le coup était net, …
lire la suite…Martyre de la bienheureuse sainte Salsa, vierge et martyre du Christ
À Tipasa vivait une femme jeune encore (elle n’avait que quatorze ans), mais le glorieux martyre qu’elle y souffrit lui a donné le respect qu’entraîne la maturité de l’âge. Le courage qu’elle montra couvrit de gloire sa jeunesse, à ce point qu’elle parut née pour le martyre. Elle s’était donnée tout entière au Christ, avait foulé aux pieds toutes les séductions et tous les plaisirs de la terre, sachant qu’elle n’était pas née pour le siècle. Il faut d’ailleurs se souvenir qu’on se prépare au martyre par la pratique des vertus. La première palme à cueillir n’est-elle pas la victoire sur soi-même ? Les parents étaient païens, mais le soleil de la vérité avait lui à ses yeux, et, renonçant à tout ce que la nature pouvait lui offrir, elle s’attacha seulement à ce que lui donnait la grâce, afin de pouvoir vivre au ciel et mourir pour le Christ. Je …
lire la suite…Le don d’intelligence
Le don d’Intelligence nous est donné par l’Esprit-Saint pour que notre foi soit plus vive, puisque, déjà, d’une certaine façon, ce don d’Intelligence nous fait voir, ou au moins « deviner Dieu ». Le don de Science aussi va nous aider à mieux croire, parce qu’il nous donne de comprendre la parole de Dieu : la Bible, l’Évangile, le catéchisme… Il y a dans les psaumes une jolie phrase qui dit ceci : « Votre parole, ô Seigneur, est une lumière, et elle donne l’intelligence aux tout petits. » Bernadette a quatorze ans : elle ne sait ni lire ni écrire. Petite, maigrichonne – elle a des crises d’asthme qui la font bien souffrir et l’empêchent de se développer – elle aide comme elle peut sa maman à soigner ses petits frères et sœurs dans la misérable maison de Lourdes, si pauvre, si noire qu’on l’appelle « le cachot ». Parfois, elle passe quelques semaines, quelques mois, dans un petit village …
lire la suite…La Confirmation
Chapitre XI Vacances de Pâques ! Qui dira ce que ces trois mots contiennent de joie ? L’hiver est passé. Les petites primevères blanches ou roses étalent leurs grosses touffes dans la mousse ; les pervenches courent à travers le lierre, sous les bois. Il y a de gros bourgeons dodus au bout des branches de lilas, et les carillons de la fête de Pâques se répondent, légers, joyeux, aériens, d’un clocher à l’autre. Depuis hier, la petite maison familiale est de nouveau remplie d’hôtes tapageurs, dont les rires fusent par les fenêtres ouvertes. Papa lui-même a huit jours de repos… Vraiment c’est « vacances, vacances de Pâques, vacances du printemps joli ». Elles ont été précédées de mystérieuses conférences entre maman et M. le curé, et l’on a vu réapparaître, sur la place de l’église, la roulotte et ses habitants. Puis, un jour, maman a réuni André et Nono et leur a tenu ce langage : — Mes enfants, je ne vous apprends …
lire la suite…Système « D » pour goal non confirmé
Confirmation « Voulez-vous m’annoncer à Monseigneur… s’il vous plaît, » ajouta après coup Basile. Le secrétaire de Monseigneur demeura un instant muet de stupéfaction en face du jeune garçon aux allures athlétiques et désinvoltes qui lui demandait de l’introduire dans le bureau de son Évêque. « J’en ai déjà vu pas mal de drôles, songea l’abbé Charpente ; mais des petits gars aussi sûrs d’eux que celui-ci… jamais, bien sûr ! » — C’est à quel sujet ? interrogea le prêtre, désireux d’éviter à son supérieur toute visite susceptible d’être reçue aussi efficacement par l’un des services de l’évêché. — Affaire strictement personnelle, répondit Basile. L’abbé Charpente resta sans voix. Décidément ce jeune solliciteur savait ce qu’il voulait, et le voulait avec force. La manière persuasive, la droiture de son regard, sa prestance en imposaient. « Voici que je me laisse intimider par un gamin ! » se gronda l’abbé ; mais il frappa quand même à la porte de Monseigneur et introduisit l’étonnant visiteur. Basile entra sans hésitation, traversant …
lire la suite…Chez les gens de Takoto
Confirmation (histoire vraie) Toussaint 1867. Depuis deux cents ans, à la suite de l’intrépide Magellan découvrant le passage merveilleux à la pointe sud de l’Amérique, corvettes et frégates d’Europe ont sillonné les Mers du Sud (ainsi nommait-on, en ce temps-là, l’Océan Pacifique), abordé des îles inconnues, amené bientôt les missionnaires… A 500 lieues au nord-est de Tahiti, l’étroite île d’Anaa allonge sur 80 kilomètres ses anneaux de corail en ellipse autour d’un vaste lagon central. Tout à l’en tour, la mer phosphorescente, à l’infini… Sur la petite plage de sable étincelant, un homme debout scrute ces horizons illimitées… — Ici, dit-il à quelques hommes au visage couleur de pain grillé, tous les Maoris sont devenus chrétiens. Votre foi et votre ferveur sont la joie de ma vie. Mais là-bas… plus loin ?… Car « plus loin », sur des centaines de kilomètres d’océan, l’archipel des Tuamotous disperse ses îles basses « comme une immense couvée d’œufs qu’un méchant coq aurait bousculée… » Et …
lire la suite…Une confirmation tragique
La confirmation C’était au temps de la Grande Révolution, au pays d’Anjou. La guillotine était installée en permanence à Angers où l’on poursuivait de tous côtés les prêtres qui n’avaient pas voulu quitter le pays. Tel était le cas d’un saint curé de village du nom de Noël. Son dévouement à toute épreuve lui valait d’ailleurs l’admiration des fidèles et c’était à qui lui préparerait la cachette la plus sûre. A la métairie de la Comouillère, l’abbé Noël se sentait particulièrement chez lui, car on l’y entourait de la plus affectueuse vénération. René Landry, le fils aîné de la famille, avait 12 ans. Il aimait de tout son cœur l’abbé qui le prenait souvent sur ses genoux et il n’était jamais plus heureux que lorsqu’il pouvait lui rendre service. Intrépide agent de liaison, il le rejoignait au fond des bois, lui portant des livres ou du linge. Il avait aussi le secret …
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