Des histoires pour le mois du rosaire, le mois d’octobre.
Ayant pour thèmes : rosaire, chapelet, Je vous salue Marie.
Pellevoisin
Estelle Faguette Estelle Faguette naquit en Champagne, dans une famille pauvre et chrétienne. Ses parents cultivaient la terre et gagnaient péniblement le pain de leurs enfants. Estelle allait à l’école tenue par les Sœurs. C’était une petite fille simple, sérieuse, douée d’un bon jugement. Elle aimait la Sainte Vierge et montrait une grande pitié pour les malheureux. Volontiers, elle eût donné tout ce qu’elle avait sous la main. Estelle, bonne d’enfants Après sa première communion, faite pieusement dans l’église Notre-Dame de Châlons-sur-Marne, Estelle partit avec ses parents pour Paris. Là, elle est reçue « enfant de Marie », à Saint-Thomas‑d’Aquin. Puis, à 18 ans, désirant se donner au Seigneur et aux pauvres, elle entre chez les religieuses de l’Hôtel-Dieu. La novice se met de tout son cœur au service des malades, mais la faiblesse de sa santé l’oblige, à son grand chagrin, à quitter l’hôpital. Estelle à peu près rétablie entreprend, pour vivre, des journées de couture, puis se place comme bonne d’enfants chez la Comtesse de la Rochefoucauld. Chaque année, …
lire la suite…Le don d’intelligence
Le don d’Intelligence nous est donné par l’Esprit-Saint pour que notre foi soit plus vive, puisque, déjà, d’une certaine façon, ce don d’Intelligence nous fait voir, ou au moins « deviner Dieu ». Le don de Science aussi va nous aider à mieux croire, parce qu’il nous donne de comprendre la parole de Dieu : la Bible, l’Évangile, le catéchisme… Il y a dans les psaumes une jolie phrase qui dit ceci : « Votre parole, ô Seigneur, est une lumière, et elle donne l’intelligence aux tout petits. » Bernadette a quatorze ans : elle ne sait ni lire ni écrire. Petite, maigrichonne – elle a des crises d’asthme qui la font bien souffrir et l’empêchent de se développer – elle aide comme elle peut sa maman à soigner ses petits frères et sœurs dans la misérable maison de Lourdes, si pauvre, si noire qu’on l’appelle « le cachot ». Parfois, elle passe quelques semaines, quelques mois, dans un petit village voisin, chez sa nourrice, et elle garde les moutons dans …
lire la suite…Prières pour le petit malade
VI UNE heure passa ainsi, puis une autre. Jeanne s’appliquait aujourd’hui à faire toute chose avec plus de soin que d’habitude. Ne désirait-elle pas offrir son zèle en sacrifice pour l’inconnu « perdu » ? Apporter son petit tribut aux Saints, c’était la meilleure préparation pour la fête du lendemain. Et il y avait tant à faire dans la maison et au jardin. Au jardin, il fallait bien s’occuper un peu de ses frères. Ils étaient en train de construire dans le sable une grande forteresse. — Qui sera seigneur de la forteresse ? Et Jeanne, qui sera-t-elle ? Penchés tous trois au-dessus de leur château fort minuscule, ils avaient l’air de géants. Jeanne prit le rôle de la bergère. — Quel est le Dauphin ? François ou Bernard ? Ce n’était pas une simple bergère. Un morceau de carton remplaça le bouclier. La voilà prête au combat, prête à donner sa vie. Que le Dauphin espère. Elle chassera l’ennemi hors des frontières. — Je me confie à Dieu, dit Jeanne en se dressant devant Bernard. — C’est bien, ma Pâquerette du …
lire la suite…La belle histoire de saint Dominique
« Le chevalier à l’étoile » Saint Dominique, fondateur de l’Ordre des Dominicains. Né vers 1173 à Caleruega, diocèse d’Osna (Espagne). Mort à Bologne, Italie, le 6 août 1221. Saint Dominique nous apparaît avant tout comme une âme de lumière, bien symbolisée par l’étoile que beaucoup de ses contemporains virent briller sur son front. Apôtre plein de zèle, il voulait apporter aux hommes une connaissance toujours plus parfaite de la Vérité, qui seule, rend l’homme vraiment libre. Mais si Dieu ne l’avait choisi pour être prêtre et fondateur d’un des ordres les plus répandus de la Chrétienté, sa nature ardente l’aurait porté à être un chevalier, un autre Cid Campeador… Son père descendait d’une famille illustre, les Guzman, mais il n’était qu’un cadet sans fortune. Il décida ainsi de se tailler un petit domaine (c’était au plus fort de la « reconquista ») et éleva un petit « castillo », groupant autour de lui des serfs, des colons, qui trouvaient une protection contre les incursions de l’ennemi. Les Maures n’étaient …
lire la suite…Deux Moinillons
Ding-Dong… Deux petits moines, — des moinillons, — disent leur Angelus, leur bénédicité ; puis, tandis que les Pères prennent leur repas au réfectoire, ils déballent leurs petites provisions au pied d’une belle statue de Notre-Dame. Demi-pensionnaires au Couvent des Frères Prêcheurs (Dominicains), ils arrivent tôt, servent la messe, puis reçoivent les leçons du Père Bernard et l’aident dans son office de sacristain. Le soir seulement ils dévalent la colline pour rentrer chez eux, au village d’Alfange. Cette histoire se passe au Portugal, au XIIIe siècle. Voilà cent ans, ce pays était encore aux mains des Maures, venus d’Afrique, et qu’ils avaient conquis cinq siècles plus tôt. Vers le XIe siècle, Alphonse VI, roi de Castille, reprit partiellement ce territoire et donna ce qui était compris entre le Minho et le Douro à Henri de Bourgogne, lequel prit le nom de Comte de Porto ou de Portugal. Le fils d’Henri, Alphonse-Henriquez, gagna sur les Maures une victoire décisive. Pour des Français, il est intéressant de savoir …
lire la suite…Notre-Dame de Fatima
Trois petits bergers En l’année 1917, le Portugal traversait une triste période. Dirigé par un gouvernement qui persécutait la religion, ce pays, divisé, ruiné, envahi par le communisme, semblait aller à sa perte. En même temps, les armées portugaises participaient à la grande guerre, et, dans plus d’un foyer, on pleurait les soldats tombés bien loin, là-bas, sur une terre étrangère. À cette époque, le village de Fatima restait encore à peu près inconnu. Situé à une centaine de kilomètres de Lisbonne, ses modestes maisons se dressaient sur les pentes de la montagne d’Aire, dans une contrée particulièrement aride et rocailleuse. Pourtant, cette région gardait le souvenir d’une éclatante victoire, remportée en 1385, par le roi Jean 1er de Portugal, avec une poignée de braves. Le roi, en reconnaissance, fit construire à cet endroit un beau couvent en l’honneur de Notre-Dame de la Victoire. Il en confia la garde aux Dominicains. Ceux-ci répandirent autour d’eux la dévotion du saint rosaire. L’usage s’en était si …
lire la suite…Marie, Porte du Ciel
Conte chrétien Ce soir-là, lorsque Jésus passa parmi les élus, tout heureux de saluer leur Sauveur, il semblait quelque peu préoccupé ; il répondait aux saluts avec son sourire radieux, mais demeurait pensif, car il avait aperçu, au milieu des bienheureux, quelques personnes — et même un bon nombre — qui le frappaient par leur comportement. Ils paraissaient complexés, on aurait dit qu’ils désiraient passer inaperçus, et leur regard était inquiet, presque fuyant, ce qui est contraire à l’ambiance de confiance qui règne au Paradis. De toute manière, après deux ou trois jours, grâce à la grande fraternité qui existe dans la Maison du Père, ils changeaient complètement, se sentaient à leur aise, à l’unisson avec les autres, avec la même joie et la grande paix qui se reflétaient sur leur visage. Comment expliquer ce phénomène ? Y aurait-il une négligence de Saint Pierre ? Son âge avancé, la routine, et en particulier sa grande confiance a peut-être permis que son contrôle se relâche. Il était donc nécessaire d’exiger …
lire la suite…Le 7 octobre 1571 : la victoire de Lépante
1570… Une situation de crise Les pays d’Europe, principalement à cause des suites de la révolte de Luther et des débuts du protestantisme, se disputent et se jalousent. Les « Ottomans », c’est à dire les Turcs (musulmans), en profitent pour devenir de plus en plus agressifs. Ils prennent ville après ville et port après port. Cela devient très inquiétant. Seul le pape de ce temps-là, le pape saint Pie V, voit vraiment le danger. Il sonne l’alarme : tout l’Occident risque d’être envahi par l’Islam, ennemi de la Croix et des chrétiens. Septembre 1570… L’île de Chypre presque conquise Le sultan Sélim écrase la ville de Nicosie, capitale de Chypre et assiège Famagouste, l’autre grande ville de l’île. Pendant ce temps là, les amiraux de la flotte chrétienne se disputent… et certains font marche arrière. Ils n’ont pas du tout le moral… et ont peur de la puissance meurtrière des Ottomans… S’unir et s’organiser Le pape réagit. Avec beaucoup de courage et d’énergie, il multiplie les démarches auprès des gouvernants. D’abord …
lire la suite…Saint Charles de Foucauld
Enfance et jeunesse 1870. Les Allemands entrent en Alsace-Lorraine ; le canon tonne, les maisons flambent, les gens s’enfuient… Parmi les fuyards se trouve M. de Moret. Il quitte Strasbourg en hâte, emmenant les enfants de sa fille. Ce sont deux orphelins : Charles de Foucauld, âgé de douze ans, et Marie, de trois ans plus jeune. Ils passent en Suisse, et, la guerre finie, se fixent à Nancy. Faisons connaissance avec Charles. C’est un enfant bien doué, mais difficile. Son cher grand-père ne sait rien lui refuser, et Charles en profite ; il se montre emporté, violent, paresseux, tout en restant bon garçon à ses heures. De mauvaises lectures viendront plus tard empoisonner son esprit et son cœur… plus de prières, plus de sacrements, et bientôt plus de foi. Du lycée de Nancy, il passe à l’École de la rue des Postes, pour préparer Saint-Cyr. Le voilà à Paris. Il voudrait s’amuser, mais le travail est là ; un futur officier ne saurait être un ignorant… Le travail, le travail… mais …
lire la suite…« Par l’Ave Maria, le grand Jésus règnera ! »
- Oh ! Bonjour, chère amie ! Comme je suis contente de vous rencontrer ! Comment allez-vous ? – Beaucoup mieux que les jours précédents ! Le docteur de Révot m’a donné un remède formidable. Mes maux de tête ont disparu, comme par enchantement ! Me voilà en pleine forme ! – Quelle merveilleuse nouvelle ! J’ai bien regretté votre absence, l’autre jour, au dîner organisé par la famille Pagé. – Comment donc c’est passé cette fameuse soirée ? – Ma foi, je n’ai pas fort apprécié la fête. Figurez-vous que mademoiselle Pagé et plusieurs de ses amis en sont venus à parler du brave Monsieur de Montfort. Sans aucune charité, ils se sont mis à le critiquer, à le ridiculiser… – Comment ? Ils se sont moqué d’un prêtre si dévot ? Mais pour quel motif ? – Oh ! Ce n’est pas compliqué ! Vous savez comme moi, le bien que fait ce saint prêtre dans toute la région. Il secoue tellement les âmes que beaucoup se convertissent et changent de vie. Il n’a pas peur de dire les …
lire la suite…D’un chevalier à qui Notre-Dame s’apparut
Il était un beau chevalier qui ne rêvait que tournois et fêtes. Une dame occupait sa pensée, ses soins, qui ne le payait pas de retour et se montrait d’autant plus rebelle qu’il la suppliait davantage et la souhaitait plus ardemment. C’est pourquoi, las et perdant courage, il porta sa peine devant un saint homme d’abbé. « Sire, lui confia-t-il, d’aucunes ont un cœur de plomb, mais celle que j’aime en a un de fer. Depuis que je la connais, je ne mange ni ne bois ou ne repose. Et je vais, j’en suis sûr, mourir de male mort, si vous ne me sauvez. » L’homme de Dieu connut la gravité du cas. Il sut que, pour de tels maux, il n’est point de médication temporelle. Aussi jugea-t-il bon de ne pas combattre de front l’adversaire et de faire appel à la grâce et à la miséricorde infinie du Christ et de la mère du Christ. Il ordonna au pénitent de dire cent cinquante …
lire la suite…Une fameuse mitraillette
Rosaire Oui, clame Jacqueline indignée, je l’ai entendu ! – Que disait-il, enfin ? – Il s’était disputé avec Michel Bougre qui voulait profiter de son agilité pour l’envoyer grimper au noyer. Michel était parti en bougonnant, et le petit « Noir » a dit entre ses dents : « Li méchant boy ; mais moi prendre mitraillette, et pan-pan-pan !… li devenir bon ! » Ghislaine et Paulette sont affolées : « Une mitraillette ! Il va le tuer ! – Il ne semble pourtant pas méchant, ce petit », murmure Odette. Il a même l’air fort gentil, Joseph, authentique négrillon, débarqué avant-hier au village avec le Père Duchesne revenu voir sa vieille maman. Le missionnaire – un gars du pays qui fut à l’école avec tous les papas des enfants d’aujourd’hui, et arrive droit d’Afrique – était joyeusement attendu par tout le petit monde de Riveclaire, friand d’histoires de nègres et de sorciers… Mais quand on le vit accompagné de son boy Joseph, ce fut du délire : chacun voulait voir et approcher ce petit noir en chair et en os, avec des …
lire la suite…Sainte Marie
Une histoire vraie ? En voici une toute simple et jolie, qui nous fut contée par une des Sœurs Missionnaires-Catéchistes d’Alice Munet. Une de ces Sœurs blanches au calme et lumineux sourire, dont la vie est vouée au salut des Noirs. * * * O Vierge, comme vous êtes maternelle, pour vos enfants de la terre… Le soir tombait. Un peu de vent se leva dans les palmes… Le village, tout calme, se reposait au bord de l’oasis. Les troupeaux, lentement, s’en venaient boire à la source, plongeant leurs naseaux altérés dans l’eau vive. Les pâtres attendaient, les yeux fixés sur l’horizon, d’un rose-feu. L’heure était pleine de grâce. Pleine de grâce… Sourire de la terre. Et sourire du ciel. Les Pères venaient d’arriver, en tournée de mission, dans ce village aux confins du désert, et non évangélisé encore. Quelques indigènes se groupaient autour des robes blanches. Les porteurs de la mission, accroupis autour d’un feu de lentisques, préparaient le repas du soir. Pour les Pères, ils songeaient à dispenser …
lire la suite…L’humble sœur Catherine Labouré
Dans les archives de la rue du Bac on conserve un humble cahier avec les notes spirituelles de sœur Catherine. Comme sous l’écorce d’un cratère couve la flamme vive, ainsi les paroles criblées de fautes d’orthographe de la « Sœur du Poulailler » sont toutes incandescentes de zèle universel, de souci dévorant pour le salut du monde. Écoutons-la : « Daignez, ô Reine des Anges et des hommes, jeter un regard favorable sur le monde entier… particulièrement sur la France et sur chaque personne en particulier. Il suffit que vous veuillez nous sauver pour que nous ne puissions manquer d’être sauvés… O Marie, inspirez-nous ce qu’il faut demander pour notre bonheur qui sera celui du monde entier… ». Obscure, cette dernière phrase d’une splendeur incomparable ? N’y a‑t‑il pas un seul bonheur que toute âme réclame ? Ce que Catherine refuse, c’est d’en exclure qui que ce soit. Son cœur « moulé » dans celui de la Vierge Immaculée embrasse l’univers. Depuis 1830, les vocations dans les deux familles religieuses de Saint-Vincent …
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