Télécharger les feuilles en cliquant sur les vignettes, les imprimer (au format A4 ou même A3), les coller sur un carton souple. Puis découper et créer votre crèche !
Et maintenant une histoire ! Posts
Je veux vous conter un miracle, qui me fut conté à moi-même par un vieux prêtre, ami de saint François d’Assise, auquel l’histoire est arrivée.
Un matin de Noël, alors qu’il était jeune encore et vicaire à Saint-Thomas-d’Aquin, il se demanda, en s’éveillant, quelle bonne action il pourrait faire pour sanctifier cette journée. Et tout de suite s’offrit à ses yeux une maison sordide, que la pioche des démolisseurs aurait dû depuis longtemps jeter bas, mais qui, par un défi à l’urbanisme et à l’hygiène, s’obstinait à rester debout au milieu des bâtisses neuves qui l’étouffaient de toutes parts.
Là vivait sous les toits, au fond d’un long couloir obscur, une vieille impotente, qu’il visitait de temps en temps pour lui porter la communion. Prisonnière dans sa chambre, sans parents, sans amis, elle n’avait d’autre distraction qu’un oiseau de l’espèce qu’on appelle grive musicienne, et
Elles s’en vont, Ninon, Ninette, Nina, jupette rouge et bonnet pareil, six petits sabots claquant sur la terre gelée.
« Vite, vite, les sœurettes, car le jour baisse, dit Ninette, la plus sage.
– Vite, vite, répond Ninon, la plus ardente, car un grand travail nous attend.
– Vite, vite, murmure Nina, la plus douce, car Mère a dit qu’on ne s’attarde pas. »
Et les six petits sabots martèlent en chœur : « Vite, vite, vite, vite, les petites sœurs. »
Mais que c’est donc lourd, tout ce qu’elles portent, les sœurettes !… Et encombrant, donc !… Elles en ont plein les poches, et plein le giron, dans les mains, dans les bras et jusque sous le menton… Il y a du gui, de la mousse, du houx, du lierre, de la paille, du foin et du sapin… À peine voit-on, dans toute cette verdure, trois frimousses rondes et rouges comme des pommes d’api, éclairées de blanches quenottes et de petits yeux de souris…
« Elle sera belle, notre crèche…
– Et
Temps de lecture : 13 minutes Chapitre XI Vacances de Pâques ! Qui dira ce que ces trois mots contiennent de joie ? L’hiver est passé. Les petites primevères blanches ou roses étalent leurs grosses touffes dans la mousse ; les pervenches courent à travers le lierre, sous les bois. Il y a de gros bourgeons dodus au bout des…
Chapitre X
Colette ne se doutait guère qu’un surcroît de besogne bien inattendue allait chasser très loin le fameux « cafard ».
Rentrant d’une course à travers bois, à la recherche des premières violettes, elle s’arrête à la porte du petit salon, toute surprise d’y voir son bon vieux pasteur avec André, disparaissant tous les deux sous la charge d’énormes paquets plus ou moins bien ficelés.
— Bonjour, monsieur le Curé ; qu’est-ce que c’est que tout ça ?
— Bonjour, ma petite fille. Tout ça, c’est de l’ouvrage pour vous.
— Pour nous ! Faites voir bien vite.
Et Colette, qui n’a jamais su attendre, se précipite sur le plus gros colis.
— Doucement ! doucement ! C’est la chape pour Monseigneur !
— Pour Monseigneur ! Vous allez lui donner une chape ?…
— Qu’en ferait-il, mon Dieu ? Pauvre Monseigneur ! Je ne le vois pas recevant semblable cadeau. C’est déjà bien assez humiliant de penser qu’il le portera quelques instants.
— Mais où ?… mais quand ? monsieur le Curé ?
— Mais ici, dans mon église. Ce n’est pas une petite affaire, je t’assure. Le curé de Saint-Sauveur est malade, transporté dans une clinique, et la Confirmation qui devait avoir lieu chez lui sera donnée dans mon église. Il va falloir remettre en état tous les ornements dont se servira Monseigneur : chape, surplis, rochet, étole, écharpe, que sais-je ? Brigitte a complètement perdu la tête ; et je ne suis pas loin d’en faire autant.
— Oh ! elle est solide, votre tête, monsieur le Curé, riposte Colette, avec de la malice plein les yeux, et moi je trouve cette affaire très, très amusante. Il faut rassurer Brigitte. Vous verrez si nous allons vous arranger tout cela, maman et moi !