Chapitre XVIII
Comme Yvon cessait de parler, un vol de ramiers passa. Un instant, le petit groupe le suit des yeux. Toute voisine, une batteuse fait entendre son ronflement, coupé de temps à autre d’un bref appel, ou dominé d’une belle voix jeune qui chante à tue-tête un refrain du pays.
Un tel charme, paisible et fort, émane de ces choses, que, d’instinct, personne ne songe à le rompre.
C’est Yvon qui secoue son propre rêve pour dire :
— On « bat » chez le père Pierre ; vous écoutez comme moi. Songez-vous à ce blé doré, de chez nous, dont on se servira quelque jour pour faire du pain ?
— Oh ! dit Colette, je sais ce que tu vas dire. On fera aussi, avec le blé, le pain pour les hosties, mais avec une farine bien choisie, par respect, et sans y mêler de levure. Te souviens-tu, quand nous étions petits, nous allions tous chez le père Jacques choisir le sac de grains qu’il donne pour cela, chaque année, à M. le Curé : un beau sac, mis de côté entre cent autres, et dont il est si fier.
— Il a de la chance, murmure simplement Nono.
— Oui, interrompt petit Pierre, et papa aussi. Car, lui, il donne sa meilleure barrique de vin, et c’est lui tout seul, quand il est là, qui s’occupe de cette barrique avec le père Pierre, pour être sûr que le vin soit pur.
— Comment pur ? réclame Nono. Le vin est toujours pur.
— Ah ! non, alors ! Papa dit qu’il y a des gens qui mettent un tas de saletés dedans, et puis, en plus, de l’eau et du sucre.
Yvon précise :
— En effet, pour le Saint Sacrifice, le vin doit être naturel sans avoir subi aucun mélange. Mais ne nous attardons pas trop, mes petits. Je voudrais reprendre avec ordre notre étude.
Il faut d’abord, pour plus de clarté, que je vous dise ceci : nous avons parlé de ce qui précède la Messe. Maintenant, comprenez bien que le Saint Sacrifice proprement dit ne commence pas encore tout de suite. Il y a l’Introduction ou prélude de la Messe, qui nous entrainera jusqu’au Graduel, puis encore l’Avant-Messe ou Messe des Catéchumènes, qui se termine par le Credo.
— Pourquoi tout ça ? demande petit Pierre ; on assiste à la Messe toute entière, et puis voilà !
— Bien sûr, mais on prie beaucoup mieux, quand on comprend la pensée de l’Église et le choix des prières qui répond à cette pensée. Et vous seriez joliment étonnés si je vous disais qu’un bon vieil auteur, désirant édifier ses lecteurs sur la liturgie de la Messe, en a compté tous les gestes qu’il a trouvé le total de…
— Cinquante, crie Colette
— Soixante…
— Cent…
— Vous n’y êtes pas ! Trois cent cinquante par cérémonies, auxquelles le prêtre en ajoute cent cinquante, que vous ne saisissez pas toutes, du dehors. Cela fait cinq cents obligations, exactement les mêmes pour toutes les Messes : en Chine, en Afrique, en Amérique, etc., etc.
— Tu as appris tout ça ? s’exclame Pierrot avec un geste admiratif qui en dit long.
— Je pense bien ! Et avec quelle joie !
Petit Pierre n’est pas encore tout à fait convaincu . La pensée d’une pareille étude lui fait très peur. Il questionne, inquiet :
— Tu vas aussi tout nous expliquer ?
Yvon a compris et rit franchement.
— Rassure-toi. Vous n’êtes pas des séminaristes : et puis, le temps nous manquerait complètement. Ce que je voudrais, c’est vous donner une idée de la beauté des principales prières et des principaux gestes du prêtre à la Messe. Il me semble que vous aurez ensuite envie de les approfondir.
Immédiatement Colette réclame :
— Tu nous passeras des livres, à nous, les grandes, n’est-ce-pas ?
— Tant que vous voudrez. Et maintenant, Colette, par quoi commence la cérémonie ? Je suppose que je sors de la sacristie, précédé de mon servant de messe et portant les objets liturgiques. Je monte les marches de l’autel, je prends dans la bourse le corporal, le déplie et pose dessus le calice ; sur le calice se trouve la patène, et sur la patène, l’hostie, le tout recouvert du voile. Je redescends au bas de l’autel ; tu sonnes, André, pour avertir les fidèles. Quel est mon premier geste ?
— Ce n’est pas malin, reprend Colette, tu fais le signe de la Croix, comme quand on commence toute prière.
— Mais aussi parce que ce signe nous rappelle que le Messe va renouveler le Sacrifice de la Croix. Ensuite Colette ?
— Ensuite, tu réciteras des versets de psaumes, auxquels André répondra, si c’est lui ton enfant de chœur.
— Oui, mais il faudrait dégager de ces psaumes leur principal sens. Avez-vous remarqué qu’ils indiquent la joie, la confiance du prêtre qui va avoir le bonheur de célébrer la Messe ?
— C’est vrai, mais après les psaumes, ajoute malicieusement Colette, comme tu n’es qu’un pauvre pécheur, tu réciteras ton Confiteor.
— Oh ! fait Nono scandalisé.
Mais Yvon répond en souriant :
— Colette a parfaitement raison. Serais-je un saint, que mon indignité demeurerait comme infinie, quand il s’agit d’offrir à Dieu le Saint Sacrifice, et c’est du plus profond de mon cœur que j’avouerai tout haut, devant le ciel et la terre, mes misères et mes fautes, en disant mon Confiteor. Tous ensembles, vous le réciterez après moi. Seulement, tâchez d’avoir aussi de vrais sentiments de contrition, car, si le prêtre se reconnaît indigne de célébrer la Messe, les fidèles doivent avouer qu’ils ne méritent pas davantage la grande, l’immense faveur d’y participer.
Monté à l’autel, je l’encenserai pour la première fois et je lirai l’Introït, que tout le chœur chantera, si c’est une Grand’messe.
Annie réclame :
— Dis, Yvon, l’Introït, ça change tous les jours ?
— L’Introït comme l’Épître, le Graduel, l’Évangile et un certain nombre d’autres prières, en particulier les oraisons, varient avec les jours. Nous verrons cela plus tard en étudiant l’année liturgique, et, d’ici là, votre paroissien vous guidera pour suivre l’office.
Ceux qui ne savent pas le latin comprennent facilement qu’Introït veut dire « entrée », chant de l’entrée, du commencement. Il est composé de versets, de psaumes et se termine par le Gloria Patri.
Nono a ses yeux interrogateurs et le front barré par l’effort des grands jours. Visiblement, il a peine à suivre les explications. Yvon, qui le surveille sans en avoir l’air, lui dit :
— Sais-tu, Nono, que reviennent constamment dans les prières de l’Église, comme un refrain, ces quelques mots : Gloria Patri, etc. ; je les traduis : Gloire soit au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, dans tous les siècles des siècles.
— C’est une acclamation de toute notre Foi, de tout notre respect et de tout notre amour envers les trois personnes de la Sainte Trinité. Nous devons aimer la réciter souvent, sans qu’on s’en doute, dans le secret de notre cœur, pour donner au Bon Dieu toute la louange possible.
— Cette prière-là, je veux l’apprendre, m’sieu l’abbé. Je l’aime.
Yvon enveloppe l’enfant d’un long regard et ajoute :
— Après l’Introït, le Kyrie eleison, appel à la miséricorde de Dieu : Seigneur, ayez pitié de nous ; Christ, ayez pitié de nous.
Puis le Gloria. Cet admirable chant de louange nous unit au concert des Anges : « Gloire à Dieu dans le ciel et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. » Et c’est par ce chant que nous terminons le prélude de la Messe.
Nous nous sommes humiliés, nous avons loués Dieu. Entrons maintenant, par les oraisons du jour, dans cette seconde partie, qui portait autrefois le nom de Messe des Catéchumènes. Tu dois savoir ce que j’entends par là, Colette ?
— Tu dois savoir ! tu dois savoir ! c’est très joli ! Mais entre savoir et dire, il y a loin.
— Et puis, murmure Nono entre haut et bas, ce sont des mots impossibles !
Colette cependant ne se démonte pas.
— Je me souviens qu’aux Catacombes, on nous a expliqué que les catéchumènes, c’est-à-dire ceux qui se préparaient à recevoir le baptême, donc qui n’étaient pas encore chrétiens, n’assistaient pas à la Messe tout entière. On les renvoyait avant l’Offertoire, comme n’étant pas encore dignes d’assister au Sacrifice Eucharistique. Est-ce cela que tu me demandes ?
— Exactement. Et sais-tu qu’en réveillant le souvenir des Catacombes, Colette, tu réveilles du même coup celui de toute la primitive Église. Quel courage, dans ce temps-là, pour venir à la Messe ! On risquait sa vie à tous les coups.
— Et après ! déclare Colette, les chrétiens ne s’en troublaient guère.
— Ça leur était égal de mourir ? demande André timidement.
— Que voulais-tu que ça leur fasse, puisqu’ils partaient droit pour le Ciel ?
— Mais, tout de même, on leur faisait mal.
— Penses-tu que le Bon Dieu ne les aidait pas ! Allons, Yvon, cherche dans ta tête. Raconte un peu comment mouraient les premiers chrétiens.
— Nous n’avons pas le temps d’en dire bien long. Je vous cite, au hasard, les chrétiens d’une petite ville d’Afrique : Aluta. Ils s’assemblaient dans une maison hospitalière pour y entendre la Messe, au mépris des défenses les plus terribles.
Un jour, hommes, femmes, enfants, tout le monde est découvert assistant au Saint Sacrifice. Instantanément on les arrête. L’un d’eux est affreusement torturé. Aussitôt tous les autres réclament : « Mais nous étions à la Messe avec lui. Pourquoi le tourmentez-vous seul ? »
Alors on supplicie celui qui avait parlé le premier. Sainte Victoire était parmi ces chrétiens, et son frère, encore païen, essaye de la sauver en assurant qu’elle a été conduite à la Messe par un ami.
Mais Victoire proteste aussitôt : « J’y suis allée parce que je suis chrétienne et que je dois obéir à Jésus-Christ. »
Impossible de lui faire exprimer l’ombre d’un regret. Les païens, exaspérés, font amener le prêtre qui a célébré le Saint Sacrifice, saint Saturninus. Il en revendique hautement l’honneur.
Alors on essaye d’intimider Eméricus, chez qui la Messe a été dite : « Bien sûr j’ai prêté ma maison à mes frères chrétiens. Nous ne saurions vivre sans la Messe. »
Là-dessus, on déchire les martyrs avec des crochets de fer.
A l’un d’eux, Dioclétien lui-même pose cette question : « Je ne te demande pas si tu es chrétien, mais si tu as assisté à la Messe ? »
A quoi Félix répond la tête haute : « Quelle question ! Comme si les chrétiens pouvaient vivre sans la Sainte Messe ou la Sainte Messe être célébrée sans les chrétiens ! »
— Inutile de continuer, Yvon : c’est trop honteux pour nous !
— Pour nous, personnellement, en effet, Colette, de pareils courages nous humilient un peu, mais n’oublions pas que dans l’Église, à toutes les époques de persécution, en Chine, au Japon, en France, en Russie, au Mexique, en Espagne, il y a eu et il y aura toujours des chrétiens qui donneront leur vie plutôt que de renoncer au Saint Sacrifice. Seulement nous nous sommes bien écartés de nos explications liturgiques.
— Hé bien ! riposte gaiement Colette, revenons‑y.
— Est-ce que je ne vous disais pas que la première partie de la Messe, à laquelle assistaient les catéchumènes, comporte d’abord les oraisons ?
Nono, au lieu de chercher une réponse à cette question, semble fort absorbé. Il suit, le nez en l’air, les circuits d’une hirondelle qui va, vient, tourne au-dessus du petit groupe.
Yvon, étonné, interpelle :
— Tu n’écoutes plus, Nono ?
— Oh ! si. Mais je pense que c’est guère la peine. Je ne retiendrai jamais ce que vous dites, pas plus que je n’attraperai la queue de l’hirondelle qui passe là sur ma tête. Vous parlez d’oraisons. C’est du chinois.
— Et cela veut tout simplement dire prière.
Tu verras, en les lisant chaque dimanche dans ton paroissien, que tu trouveras ces prières très belles. Elles varient, vois-tu, avec les intentions du jour. Quand tu pries pour ton compte, tu ne demandes pas toujours la même chose. L’Église aussi a des intentions qui changent. Et puis, parmi ces prières, il y a celles qu’on appelle Collectes. Tu ne me diras pas que ce mot-là est difficile à comprendre. La Collecte collectionne, en quelque sorte, réunit toutes les intentions de l’Église. Et elle se termine d’une manière qui exprime une des pensées principales de l’Église.
Ne fronce pas le front, Nono : cela n’a rien que tu ne puisses parfaitement saisir.
Écoute plutôt : « Ce que nous venons de vous exposer, ô mon Dieu, ce que nous désirons, nous vous le demandons par Jésus-Christ Notre Seigneur, qui vit et règne avec vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »
Autrement dit, l’Église prie par Jésus-Christ. C’est par Lui qu’elle fait passer toute demande, par Lui notre Sauveur, pour atteindre, comme à travers son Cœur Sacré, la Sainte Trinité tout entière, dans les siècles des siècles.
L’Église se sert constamment, dans les prières liturgiques, de cette formule.
Voyons, mes petits, tout cela vous semble-t-il si compliqué ?
Petit Pierre ne donne pas aux autres le temps de répondre ; il s’écrie :
— Oh ! mais c’est facile comme tout. Nous, « on » fait tout le temps des prières comme ça. On passe par maman quand on veut obtenir quelque chose de papa, parce qu’on sait qu’il ne lui refuse jamais rien. Avec le Bon Dieu, on fait pareil. Il ne peut rien, rien refuser au Petit Jésus : alors on passe par Lui pour être sûr d’obtenir.
— Bravo, Pierrot ! C’est tout à fait cela. Dans tes petites affaires, maman te sert de médiatrice. Dans les grandes choses qu’il faut traiter avec le Bon Dieu, Jésus, Notre-Seigneur, est le grand Médiateur entre nous et Dieu son Père.
Te souviens-tu qu’en revenant de Rome, nous avons traversé les Alpes et passé sur des viaducs jetés à travers d’immenses précipices ?
— J’en ai vu aussi en Auvergne, des viaducs, quand nous sommes allés à la foire de Clermont-Ferrand, dit Nono.
— Eh bien ! sans ces viaducs, rien à faire, n’est-ce pas, pour franchir ces affreux précipices. Ce souvenir vous aidera à comprendre encore mieux ce que nous venons de dire. Entre la sainteté de Dieu et la misère humaine, avec sa tache originelle, il y avait un abîme épouvantable, absolument infranchissable. Alors Jésus est venu qui a fait le « pont ». Et Il a pu dire dans l’Évangile : « Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, Il vous l’accordera. »
— Tout de même, murmure Colette, je lis mes oraisons dans mon paroissien depuis des années, sans jamais avoir pensé à cela, vraiment.
— Eh ! je m’en doute bien ! Nous voici maintenant arrivés à l’Épître.
— Il y a quelque chose que tu oublies ; Yvon.
— Quoi donc ?
— Tu ne nous dis pas pourquoi l’officiant se retourne vers les fidèles, tout de suite après le Gloria et plusieurs autres fois pendant la Messe, pour dire : « Dominus vobiscum ? »
Yvon lit sur la figure de Nono combien ces mots latins, auxquels il ne comprend rien décidément, l’exaspèrent. Il le regarde affectueusement pour expliquer :
« Dominus vobiscum, » en bon français : le Seigneur soit avec vous. A quoi l’enfant de chœur répond : Et avec votre esprit.
Ceci a pour but, dès les premières prières, d’unir très intimement les fidèles au prêtre, pour qu’ils participent avec lui aux grandes grâces du Saint Sacrifice. Ceci dit, revenons à l’Épître.
— Ça, ça va tout seul, dit Annie. L’Épître est un passage des lettres écrites par les Apôtres aux premiers chrétiens, ou quelquefois des livres de l’Ancien Testament.
— Bien. Et puis vient le Graduel. Le Graduel est composé en général de textes tirés des Psaumes, et, sauf pendant certaines époques de pénitence que nous étudierons plus tard, il est accompagné de l’Alleluia, mot hébreu qui signifie : Louez Dieu.
— C’est pourquoi on le chante à Pâques ! affirme André d’un ton convaincu.
— Oui, cette louange de Dieu met la joie au cœur. Maintenant, mes enfants, l’Évangile. Inutile de vous rappeler que tout le monde se lève pour écouter, debout et respectueusement, une page du récit divin. A la Grand’messe, le dimanche, le prêtre ensuite monte en chaire : il commence par annoncer les fêtes et les offices de la semaine, puis il adresse aux fidèles la parole de Dieu.
Petit Pierre interrompt :
— La parole de Dieu ! Qu’est-ce que tu nous chantes ? C’est la parole du prêtre.
— Mais le prêtre ne parle que pour rappeler et développer les paroles de Notre-Seigneur, les vérités révélées par Dieu. C’est pour cela qu’on dit : la parole de Dieu.
A peine le sermon fini, on entonne le Credo. Credo veut dire : je crois.
Colette dit d’un ton suffisant :
— Écoute, Yvon, à cinq ans on sait ça. Le Credo, c’est l’ensemble des vérités de notre Foi, transmis par les Apôtres jusqu’à nous, par l’enseignement des papes. Il faut y croire si on ne veut pas être dans l’erreur : un point c’est tout.
— Oui. Mais est-ce que la formule du « Je crois en Dieu » que vous récitez dans votre prière du matin et du soir est la même que celle qui est dite à la Messe ?
— Pas tout à fait ; le Credo qu’on dit à la Messe est un peu plus long.
— Je vais vous dire pourquoi. On appelle le Symbole de Nicée, parce qu’il fut rédigé, composé, si vous aimez mieux, par les membres du Concile de Nicée, en l’an 325 presque complètement à partir de textes de l’ancien et du nouveau testament, et complété encore un peu plus tard.
Le symbole de Nicée, ayant pour but de condamner et de réfuter les erreurs d’Arius, insiste sur la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et, lorsqu’on prononce ces paroles : « Il s’est fait homme », tout le monde doit se mettre à genoux et s’incliner pour adorer et remercier Dieu le Fils, seconde personne de la Sainte Trinité, qui a voulu se faire homme pour nous sauver. Plus tard, la divinité du Saint-Esprit a été aussi amplement proclamée dans le Credo. Mais ceci est encore trop savant pour vous deux, mes petits.
Et, se tournant vers Nono et petit Pierre, Yvon ajoute :
— Je voudrais que vous puissiez assister à Lourdes au chant du Credo, au moment d’un pèlerinage par exemple, quand cinquante, soixante mille personnes, debout et d’une seule voix, proclament leur Foi. Vous n’avez pas idée combien c’est émouvant et beau ! On pense alors que, pour entendre quelque chose d’une beauté plus grande, il faudrait pouvoir écouter les chants du Paradis.
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