Au milieu de ses rudes besognes, sœur Catherine, exulte de joie. Que lui importe-t-il de demeurer inconnue si Notre Dame est glorifiée, si la médaille se propage, porteuse de grâces ? Si des pécheurs se convertissent, si des malades guérissent, si des malheureux sont consolés ? Elle presse sur son cœur le précieux insigne comme un sceau ardent. Sa charité déborde les clôtures, avec ses « cartouches » elle pénètre jusqu’aux confins du monde.
Pour ceux qui ne croient pas — elle croit.
Pour ceux qui n’espèrent pas — elle espère.
Pour ceux qui n’aiment pas — elle aime.
Pour ceux qui ne prient pas — elle prie.
L’essor de la médaille ne serait pas tellement éclatant si une humble Fille de Charité ne passait ses jours et parfois ses nuits à l’envelopper de sacrifices et de prières ! Le souvenir des rayons éteints s’est gravé dans sa mémoire : puisqu’ils signifient des grâces « que personne ne demande », c’est à elle de les réclamer, le ciel appartient aux violents.
À Enghien comme à la rue du Bac, les exploits de la « Médaille qui guérit » défraient toutes les récréations.