Le récit de tante Bonne

Auteur : Lelong, M.-H. | Ouvrage : Les bons anges .

Temps de lec­ture : 16 minutes

Chapitre VI

MES chers amis, qui avez lu jus­qu’i­ci le livre des bons anges, je vous laisse devi­ner com­bien toutes ces choses durent bouillon­ner dans l’i­ma­gi­na­tion de petites filles comme Thé­rèse et Colette. Elles y son­geaient encore, après la prière du soir — pen­dant laquelle on n’ou­blia point l’in­vo­ca­tion à l’ange gar­dien — et elles les remuaient tou­jours lors­qu’elles s’en­dor­mirent doucement. 

Oh ! je vou­drais dérou­ler devant vous le film de Pathé-Baby qui pas­sa, durant la nuit, sous les pau­pières closes de Colette. Tout ce que nous venons d’en­tendre était mélan­gé de la façon la plus amusante. 

Thé­rèse et Colette étaient des anges avec des robes à reflets, qui jouaient une par­tie endia­blée de « chat-per­ché ». Leurs pieds effleu­raient à peine le sol, et elles rebon­dis­saient dans un bruit de gre­lots, si haut, si haut, qu’elles virent dans la rivière qui coule là-bas, entre les peu­pliers, un pou­pon qui avait la figure de Mimi, et qui riait dans son ber­ceau. Le ber­ceau flot­tait dans la rivière, au milieu du cres­son, mais on n’a­vait pas peur : une grande demoi­selle qui res­sem­blait à Mlle Gaby mar­chait sur la rivière, sans s’en­fon­cer, car elle avait des ailes, et elle veillait sur le ber­ceau flottant. 

Tout à coup, Black — le Black de l’eau de vais­selle — en moins de temps qu’il n’en faut pour le racon­ter, rame­nait le petit bateau sur la berge. Et là, Mimi cueillait des fleurs rouges et blanches qui s’en­vo­laient en deve­nant des têtes ailées d’anges jouf­flus chan­tant comme des alouettes. 

Ce fut un beau rêve et je ne suis pas sûr que les bons anges — les vrais bons anges des petites filles — n’y furent pour rien. 

Hélas ! les beaux rêves finissent comme les bulles de savon qu’on lance en l’air en souf­flant dans un fétu : l’arc-en-ciel s’y mire joli­ment, et puis, pouf ! plus rien. Il faut recom­men­cer une nou­velle bulle. 

Heu­reu­se­ment, lors­qu’ar­rive la fête parois­siale, Thé­rèse et Colette ont un moyen pour conti­nuer, pen­dant la jour­née, les beaux rêves de la nuit : c’est tante Bonne, qui vient chaque année pas­ser quelques jours chez ses nièces, au milieu du mois d’août. Si bien qu’on ne l’i­ma­gine plus sans tartes aux prunes, che­vaux de bois et pro­ces­sion. Vous ne connais­sez pas tante Bonne ? Com­ment vous expli­quer tante Bonne si vous ne la connais­sez pas ?

Sachez, du moins, que dans le cœur de Thé­rèse, Colette et Mimi, tante Bonne se confond avec maman, une maman qui ne gronde jamais. Elle a tou­jours eu des ban­deaux de beaux che­veux blancs, et elle tri­cote, depuis tou­jours, des maillots pour les petits pauvres. C’est tante Bonne enfin Papa, maman, les amis de la mai­son disent : « Bon­jour tante Bonne ! » On ne peut pas l’ap­pe­ler autre­ment, puisque tante Bonne est son nom, et son nom est bien trou­vé : jamais elle n’a fait de peine à quel­qu’un. Elle défend tou­jours les petits enfants : « Il ne savait pas que c’é­tait mal… Il ne l’a pas fait exprès… Il ne recom­men­ce­ra pas… » Et tout finit par un bon­bon. « C’est déplo­rable, » dit papa. Mais, que vou­lez-vous ? on l’ap­pelle tante Bonne, c’est tout dire. 

Tante Bonne n’a pas seule­ment les poches rem­plies de bon­bons, elle les a aus­si toutes pleines d’histoires. 

Ah ! les his­toires de tante Bonne. Elle les invente à mesure, là, devant vous. C’est vrai­ment cap­ti­vant de les voir se fabri­quer comme on voit avan­cer le tri­cot du petit bas ou du chan­dail. Mais, tan­dis que le tri­cot, c’est tou­jours la même chose, dans les his­toires, seuls les com­men­ce­ments sont pareils. « Il était une fois… », après on ne sait jamais ce qui va arriver. 

— Tante Bonne, racon­tez-nous une belle his­toire d’ange gardien. 

Tante Bonne devait en connaître des his­toires sur les bons anges, car elle était un peu de leur famille. 

Tante Bonne tous­so­ta, rajus­ta ses lunettes, les deux petites filles esca­la­dèrent un fau­teuil d’o­sier et se casèrent entre les deux bras qui s’é­car­tèrent un peu en se plai­gnant. L’his­toire pou­vait com­men­cer. L’his­toire commença.

Il était une fois un ange dans le paradis. 

D’a­bord, il faut savoir que ceci n’est pas un conte de fées. Les contes de fées sont très beaux, et il est cer­tain que plu­sieurs sont arri­vés, mais ce que je vais vous dire est la pure vérité. 

Il y avait une fois un ange dans le para­dis. C’é­tait un ange qui n’a­vait jamais rien fait, rien fait que d’être de la fête du ciel. (C’est sur­tout au ciel que l’an­née est en fête pour les enfants du Bon Dieu). Il y en a comme cela des grappes, des essaims, des bataillons entiers. Dieu seul en a fait le compte et lui seul peut se débrouiller dans cette foule d’anges. 

Ce n’est pas qu’il s’en­nuyait, cet ange, mais il avait été bien content tout de même lorsque Dieu, l’ayant fait s’ap­pro­cher, lui dit : « Il me faut un ange gar­dien pour un petit gar­çon qu’on attend dans une mai­son dont je te don­ne­rai l’a­dresse, et j’ai pen­sé à toi. » 

Le petit ange brilla d’un plus vif éclat, d’a­bord parce qu’il s’é­tait appro­ché du Bon Dieu, et puis parce qu’il venait de rece­voir un ordre et qu’une joie nou­velle le rem­plis­sait. Les anges sont comme cela : plus le Bon Dieu les com­mande, plus ils sont heureux.

Si nous savions être bien obéis­sants, nous ferions comme les anges, ajou­ta tante Bonne. Au lieu d’être gro­gnons, lam­bins, « cabo­chards », si nous fai­sions tout de suite ce qu’on nous com­mande, d’a­bord ça irait bien mieux, et ensuite nous serions tou­jours contents au-dedans. Mais je conti­nue l’histoire. 

L’ange qui allait être envoyé était donc très heu­reux. Il en avait vu d’autres, comme lui, reve­nir quel­que­fois très vite, quel­que­fois après beau­coup de longues années, accom­pa­gnés d’une âme blanche comme neige, et c’é­tait une grande fête au ciel.

De temps en temps il avait reçu la visite d’un ange de ses amis qui lui disait : « Tu sais, il faut faire une petite prière avec moi, ça va très mal, là-bas ; le diable me cause beau­coup d’en­nuis, je n’en viens plus à bout. » En priant ensemble ils avaient rem­por­té la vic­toire. Bref, il s’at­ten­dait à trou­ver beau­coup de joie et beau­coup de chagrin. 

Il par­tit aus­si­tôt, et arri­va juste en même temps que le petit gar­çon dont il était chargé. 

Vous me direz : ce petit gar­çon a donc fait le che­min tout seul, sans aucun ange, depuis le moment où le Bon Dieu a créé son âme, jus­qu’à son berceau. 

Pas du tout. Jus­qu’a­lors le ser­vice de l’ange gar­dien était assu­ré par le bon ange de sa maman. Voi­là pour­quoi les mamans sont bien ren­sei­gnées sur l’ar­ri­vée des petits enfants. 

Lorsque l’ange arri­va, le petit gar­çon fai­sait dodo dans des oreillers de plumes et de la den­telle. On ne voyait qu’une toute petite fri­mousse rose et un petit poing qui remuait sans cesse mais n’é­tait pas bien méchant.

Comme l’ange n’a­vait jamais vu de bébés, celui-ci lui sem­bla petit, petit, petit. Pour­tant il sen­tit tout de suite qu’il l’ai­me­rait bien tout de même. 

La pre­mière chose que fit l’ange gar­dien du nou­veau pou­pon, ce fut de rendre visite aux anges gar­diens des deux grandes sœurs qui venaient d’a­voir un petit frère. Ça se com­prend : ils devaient vivre si long­temps sous le même toit ! 

Il les trou­va chez grand’­mère et leur deman­da des nouvelles. 

— Mon Dieu ! dit l’ange gar­dien de la petite fille numé­ro 1, ça ne va pas encore trop mal, nous avons eu des moments plus dif­fi­ciles. Ma petite fille n’aime pas beau­coup les sacri­fices. Ain­si, l’autre jour, le doc­teur qui venait voir grand-père, qui est tou­jours un peu souf­frant, a vou­lu enle­ver une dent à ma petite fille, une petite dent de rien du tout qui fai­sait mal, et qui, remar­quez-le, ne tenait presque plus. Ce furent des cris à ameu­ter le quar­tier. À part ça, elle com­mence à être rai­son­nable et à don­ner le bon exemple. Si elle conti­nue elle devien­dra une bonne petite enfant, et tout le monde l’aimera. 

— La mienne, dit l’ange de la petite fille numé­ro 2, c’est la plus petite, n’est-ce pas ; eh bien ! elle veut tou­jours com­man­der. Si on joue à la dînette, c’est elle la maî­tresse de mai­son. Ses pou­pées doivent tou­jours avoir les plus belles rognures d’é­toffe. De plus, elle fait tou­jours répé­ter ce qu’on lui dit. Mal­gré tout, on l’aime bien parce qu’elle n’est pas bou­deuse, ne garde pas ran­cune, et dit tou­jours la vérité. 

— Je vois ce que c’est, dit l’ange gar­dien novice. Ce sont deux bons petits cœurs. Aus­si, je crois que ce der­nier petit frère va arran­ger bien des choses : pour le lais­ser dor­mir on ne se cha­maille­ra plus, on le ber­ce­ra pour aider sa maman qui est si fatiguée. 

Le len­de­main eut lieu la pre­mière sor­tie. On se ren­dit dans le fond de l’é­glise, vers la fin des Vêpres. Mon­sieur le Curé arri­va, avec le chantre qui a une grosse voix,précédé de quatre enfants de chœur dont les sou­tanes rouges sous les sur­plis blancs sont bien jolies à voir. 

Mon­sieur le Curé dit, en latin, les prières du bap­tême aux­quelles le chantre répon­dit très vite. Le par­rain et la mar­raine tinrent le cierge allu­mé, et sa lumière inté­res­sa beau­coup le petit garçon. 

L’ange gar­dien du nou­veau-né, rend visite à ses collègues

Il fit une gri­mace quand on lui mit du sel sur les lèvres, et, lorsque l’eau cou­la sur son front, ce furent des cris per­çants qui réson­nèrent sous les voûtes. Cette musique, sans doute, lui plut car ses cris redou­blèrent, et les vieux saints des vitraux sur­ent qu’ils avaient un nou­veau petit paroissien. 

— Vous m’ai­de­rez à le pro­té­ger, n’est-ce pas ? dit l’ange gar­dien à cha­cun d’eux. Et saint Laurent qui tient un gril d’une main et de l’autre une palme verte, saint Roch avec son chien, saint Antoine auprès de son cochon, saint Éloi devant son enclume, le grand saint Nico­las qui lève trois doigts en l’air tan­dis que les trois petits enfants exac­te­ment sem­blables sortent de la cuve, pro­mirent de bénir le pro­té­gé de l’ange gar­dien. La Sainte Vierge du fond sou­riait au milieu de ses anges. 

Alors, les cloches se mirent à carillon­ner de toutes leurs forces dans la paix de dimanche après-midi du petit vil­lage. Et bien loin, dans les champs, les épis, les coque­li­cots, les bêtes à bon dieu, les cailles, les per­drix et les lièvres, sur­ent qu’il y avait un nou­veau petit chré­tien à Notre-Dame des Anges. 

— Toute cette grande musique des cloches est pour nous ! se disait le bon ange. 

Les gens du bap­tême appa­rurent sous le porche. Des dra­gées grê­lèrent sous les mar­ron­niers. Une volée de gamins se pré­ci­pi­tèrent, et je vous garan­tis que les anges gar­diens de ces galo­pins eurent fort à faire pour empê­cher de trop grandes déchi­rures aux culottes et de trop grosses bosses aux fronts. 

La vieille femme qui porte les nou­veau-nés à l’é­glise, sui­vie du par­rain, de la mar­raine, de papa et de deux oncles et tantes, reprit le che­min de la mai­son, en tenant avec dévo­tion le petit gar­çon dans ses bras. On aurait cru, comme on dit, qu’elle por­tait le Saint Sacre­ment. Il est vrai qu’il y avait le Bon Dieu dans ce paquet de mous­se­line blanche. 

Ce fut une belle jour­née, la plus belle jour­née de l’ange gar­dien. Et celui-ci aima encore plus son petit gar­çon, parce qu’il lui rap­pe­lait le ciel.

Tante Bonne s’ar­rê­ta, mais Thé­rèse fit aussitôt : 

— Après, tante Bonne, après… 

— Après… après… ah ! ce ne fut pas la fête tous les jours. Je ne parle pas de la coque­luche, de la rou­geole, de la fièvre scar­la­tine, quand on voyait le ther­mo­mètre mon­ter, mon­ter. On avait eu bien peur. Mais le Bon Dieu n’a­vait pas don­né ordre de rame­ner notre malade dans son para­dis, et le bon ange le pro­té­gea si bien qu’il guérit. 

Bébé fit ses pre­miers pas, non plus à quatre pattes, mais à deux pieds, en s’ap­puyant contre les meubles et les murs. L’ange gar­dien était comme une ombre, à ses côtés, une ombre vivante. Il y eut bien la scène de la bouillie de chaque jour que le petit Mon­sieur ne vou­lait abso­lu­ment pas ava­ler, mais j’aime mieux vous racon­ter une his­toire de larmes beau­coup plus jolie. 

Notre mar­mot savait dire : « papa, maman », et à peine quelques autres choses. On lui deman­dait : « où est le tic-tac » et il allait, en fai­sant mar­cher très vite ses petites jambes, sous l’hor­loge. « Où est le su-sucre » et il trot­ti­nait vers le buf­fet. « Et la bonne Vierge ? » Cette fois il envoyait, avec sa menotte, des bai­sers à une image de Notre-Dame du Bon Conseil enca­drée, au-des­sus de la porte. Mais quand on lui disait : « Et le bon Jésus », alors il mon­trait un cru­ci­fix sus­pen­du contre la che­mi­née, et il san­glo­tait dou­ce­ment. Cette his­toire est tout ce qu’il y a de plus vrai. 

Enfants de chœur carillonnant

Le papa du petit gar­çon disait : « Lais­sez-le donc tran­quille, cet enfant », mais, à la pre­mière occa­sion, sa maman recom­men­çait. Au fond, elle n’a­vait pas tort, car elles n’é­taient pas comme les autres, ces larmes du bébé qui pleu­rait parce que le bon Jésus avait du « bobo ». Et son bon ange recueillait ces larmes en son­geant : « plus tard, elles pour­ront tou­jours servir ». 

L’ange gar­dien conti­nuait son métier de com­mis­sion­naire du Bon Dieu. Il appor­tait les lettres de la poste du ciel. Il y a des gens qui les ren­voient sans les ouvrir, le bon ange est bien triste, parce que ça le gêne de les rapporter. 

Colette ne peut s’empêcher de s’exclamer : 

— Il faut être sot ! 

— Cer­tai­ne­ment, dit tante Bonne, mais je veux vous racon­ter une der­nière his­toire de mon ange gar­dien. Je l’ai conser­vée pour la fin parce qu’elle est la plus jolie.

Le petit gar­çon dont je vous parle avait gran­di. Main­te­nant, il allait à l’é­cole, à la petite école où l’on fait sur­tout des pâtés de sable et pas encore des pâtés d’encre. Natu­rel­le­ment, son ange gar­dien le sui­vait tou­jours, sur­tout à la sor­tie. Mal­gré la pan­carte où se lit, en blanc sur un fond d’é­mail bleu :

RALENTISSEZ
ÉCOLE

on ne sait jamais ce qui peut arriver. 

Donc, au moment où l’on atten­dait la crèche de l’En­fant Jésus, avec le bœuf et l’âne de Noël, la Sœur de l’é­cole mater­nelle a expli­qué que pour faire plai­sir au Petit Jésus qui n’a­vait pas de vête­ments chauds par ce grand froid, il fal­lait faire des sacri­fices. Quand on aurait fait un beau sacri­fice, on vien­drait le lui dire et l’on met­trait un grain de blé dans une tire­lire. Cette tire­lire avait la forme d’un canard. Lorsque Noël arri­va, la classe avait rem­pli le canard de sacrifices. 

Or, tous ces grains de blé furent por­tés aux Sœurs Car­mé­lites qui font de la farine très blanche et, avec la farine, font des petites hos­ties pour dire la messe. 

Le plus beau de toute cette his­toire, il n’y eut que les anges gar­diens des deux sœurs et de leur petit frère qui le virent. 

Un jeu­di, la plus jeune des sœurs, la sœur numé­ro 2, pro­pose de jouer à la dînette. 

— C’est un jeu de filles, souffle le diable à l’o­reille du petit garçon. 

— Sois gen­til avec ta sœur, lui mur­mure l’ange gar­dien à l’autre oreille. 

— Ne te laisse pas tou­jours com­man­der, fait le diable. 

— Allons, un petit sacri­fice pour le canard, dit l’ange gardien. 

Le petit gar­çon fit le sacri­fice et mit un grain de blé dans le canard. 

Sui­vez-moi bien. 

L’autre sœur, la sœur numé­ro 1, fit, au prin­temps, sa pre­mière com­mu­nion, — encore un beau jour, un si beau jour que les anges sont jaloux. 

— C’est vilain d’être jaloux, dit Colette. 

— Cela veut dire seule­ment qu’ils ont beau­coup de moyens d’ai­mer le Bon Dieu, mais qu’ils n’ont pas celui-là, puis­qu’ils sont des esprits. On dit pour­tant le Pain des Anges. 

Or, savez-vous ce qui arri­va ? Le grain de blé du sacri­fice que notre petit gar­çon avait fait pour sa sœur avait ser­vi pour l’hos­tie toute blanche qui était deve­nue Notre-Sei­gneur lui-même et que reçut la grande sœur. 

Vous pen­sez si les trois anges gar­diens des deux petites filles et du petit gar­çon furent contents ! 

Pour le coup, Thé­rèse n’y tint plus. 

— Tante Bonne ! je l’ai recon­nue, la petite fille numé­ro 1 de l’his­toire de l’ange gar­dien, c’est moi. 

— Et la petite fille numé­ro 2, c’est moi. 

— Et le numé­ro 3, dit Thé­rèse, c’est Mimi que voilà. 

Juste à temps pour rece­voir le bon­bon, conclu­sion de l’his­toire de tante Bonne sur les bons anges, radieux, le numé­ro 3 fai­sait son entrée, bar­bouillé de cam­bouis et de confiture.



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