Et maintenant une histoire ! Posts

Auteur : Dardennes, Rose | Ouvrage : À l'ombre du clocher - 1. Les sacrements .

Temps de lec­ture : 4 minutes

.

 Pierre mène ses deux vaches au préJean a mené ses deux vaches au parc du Vieux-Chêne. Mains aux poches, nez au vent, il revient d’un bon pas, sif­flant avec les merles. Il fait bon res­pi­rer dans l’air frais toute la vie des matins !

Tiens ! Voi­ci le Père Pierre et ses mou­tons : une aubaine pour Jean !

— Bon­jour, Mon­sieur Pierre !

— Bon­jour, Jean !

— Vous avez de la chance d’a­voir un si beau troupeau !

Troupeau de moutons, par Aelbert Cuyp

— Je parie que tu as envie de jouer avec mes moutons !

— Oh ! oui… Sur­tout avec les petits : ils cabriolent si drô­le­ment autour de leur mère !

Le vieil homme, habile, sai­sit un agne­let par la patte, le maî­trise, l’apaise.

— Main­te­nant, viens ! 

Auteur : Dardennes, Rose | Ouvrage : À l'ombre du clocher - 1. Les sacrements .

Temps de lec­ture : 10 minutes

Ordre

Toc-toc !

Sou­dain dres­sée sur son lit, Marie Gimet écoute… Mais elle n’en­tend plus que les coups de son cœur dans sa poi­trine et du sang à ses tempes…

Messe clandestine sous la TerreurPour­tant, elle n’a pas rêve. On a heur­té sa porte. Et qui peut venir à cette heure de la nuit ?… Elle fris­sonne : nul ne se sent en sécu­ri­té sous cette «  » qui les nobles, ceux qui ont ser­vi chez eux, ceux qui assistent à la , et même, sim­ple­ment, ceux qui n’ont rien fait pour la … Elle a été tant de fois assis­ter à la messe dans une cave ou dans une grange, elle, Marie… Elle a même deux fois por­té un pot de rillettes à Mon­sieur le Curé qui doit se cacher dans les bois pour échap­per aux gen­darmes de la Révo­lu­tion qui vou­draient le jeter en pri­son… Non, vrai­ment, elle n’est pas tranquille…

— Qui est là ?

Oui, qui est là, der­rière cette porte close ?… La mort ou la vie ?… Si ce sont les gen­darmes : c’est la mort sur la guillotine.

| Ouvrage : Et maintenant une histoire I .

Temps de lec­ture : 4 minutes

.

Onze gars du vil­lage de Rivouard, blot­ti au fond de la val­lée, sont par­tis avec leur vicaire par une belle soi­rée de décembre pour esca­la­der la Roche Brune. C’est la courte ascen­sion clas­sique des débu­tants et, mal­gré le petit vent nord-est qui sou­lève par­fois la neige dans un impal­pable pou­droie­ment argen­té, ils ont atteint avant la nuit le refuge de La Pla­cette situé à 2.000 mètres.

A la lueur cli­gno­tante des bou­gies, on s’ins­talle par­mi les rires et les chan­sons. Mais chut ! il faut dor­mir bien vite afin d’être en forme pour l’es­ca­lade du lendemain.

Au réveil, Mon­sieur le Vicaire a déjà pré­pa­ré son autel por­ta­tif sur l’u­nique table du refuge. Dehors, le ciel est tou­jours clair, et la tem­pé­ra­ture s’est même radou­cie. Un peu de gym­nas­tique pour éprou­ver les muscles… quelques bonnes blagues… et les gars ayant sor­ti des sacs leurs mis­sels, se groupent autour du qui a revê­tu les orne­ments sacerdotaux.

La com­mence ; voi­ci l’É­van­gile, l’Of­fer­toire. Dans quelques ins­tants, l’ consa­crée rayon­ne­ra dans le refuge. C’est alors que se pro­dui­sit l’im­pré­vi­sible. Un gron­de­ment, d’a­bord loin­tain et sourd, mais qui s’am­pli­fie comme un ton­nerre, fit brus­que­ment lever toutes les têtes. Pas un cri, pas une parole, mais une pen­sée com­mune vient de jaillir : l’avalanche !

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes I .

Temps de lec­ture : 9 minutes

L’.

La fran­çaise venait d’é­cla­ter. Par­tout les églises étaient pro­fa­nées, les prêtres dénon­cés, tra­qués comme des bêtes fauves, sou­vent fusillés sur le bord des che­mins. Les fidèles eux-mêmes voyaient leurs mai­sons enva­hies par des bandes de for­ce­nés qui mena­çaient de les égor­ger s’ils ne dénon­çaient pas les prêtres qu’ils connaissaient.

Auteur : Benoist de Saint Ange, H. | Ouvrage : Les amis des Saints .

Temps de lec­ture : 12 minutes

Saint Philippe de Neri par Giovanni Battista TiepoloC’est à Flo­rence, dans une riche famille bour­geoise que naquit en 1515 saint Phi­lippe Néri. Dès son plus jeune âge, il pra­ti­qua les ver­tus chré­tiennes. Sa fer­veur, son humi­li­té, sa dou­ceur et son affa­bi­li­té le firent aimer de tous et on l’ap­pe­lait com­mu­né­ment « Le bon Philippe ».

Un des plus savants hommes de son siècle

Il reçut une édu­ca­tion soi­gnée, et à dix-huit ans, après de sérieuses études, on l’en­voya chez un de ses oncles, un très riche mar­chand qui vou­lait le faire héri­ter de tous ses biens, qui étaient consi­dé­rables. Mais, au bout de deux ans, il quit­ta son oncle se sen­tant appe­lé par une vie de per­fec­tion toute diri­gée vers Jésus-Christ. Il alla à Rome sans argent et sans but bien pré­cis. Un gen­til­homme flo­ren­tin le prit chez lui pour éle­ver ses deux fils, car il avait dis­cer­né ses bonnes manières et ses pré­cieuses ver­tus. Il n’ac­cep­ta qu’une modeste chambre dans laquelle il vécut très pau­vre­ment. Le jeune homme consa­cra ses loi­sirs à l’é­tude de la phi­lo­so­phie et de la théo­lo­gie. C’é­tait un esprit très culti­vé, aus­si ses com­pa­gnons d’é­tude recher­chaient son ami­tié avec empres­se­ment, mais il res­tait tou­jours réser­vé, crai­gnant de perdre un temps pré­cieux qu’il vou­lait employer à la prière et à la médi­ta­tion, aus­si ne leur accor­dait-il que ce que la cha­ri­té et son devoir lui com­man­daient. Il com­plé­ta ses connais­sances par l’ap­pro­fon­dis­se­ment des Saintes Écri­tures, des Pères de l’É­glise et du droit canon. L’é­ten­due de son éru­di­tion était telle que ses contem­po­rains le pre­naient pour l’un des plus savants hommes de son siècle.

Il s’é­le­vait dans le che­min de la sain­te­té, mais ce ne fut pas sans com­bat car le démon l’as­saillait par de vio­lentes ten­ta­tions d’im­pu­re­té, par­fois même il lui appa­rais­sait mena­çant sous des formes hor­ribles ce qui loin d’a­battre son cou­rage ne fit qu’aug­men­ter son ardeur. La mor­ti­fi­ca­tion des sens qu’il pra­ti­quait était abso­lue et s’é­ten­dait jus­qu’aux plus petites choses, il répé­tait sou­vent : Il est néces­saire de se mor­ti­fier dans les choses mêmes qui ne paraissent que baga­telles, car par là on s’ac­cou­tume à vaincre dans les grands combats.

Soyez gais…