Étiquette : <span>Première communion</span>

Auteur : Diethelm, P. Walther | Ouvrage : Le plus beau cadeau .

Temps de lec­ture : 8 minutes

Tan­dis que M. le Régent est en conver­sa­tion avec le nou­veau Vicaire, les gar­çons de la deuxième classe se demandent s’il sera sévère ou indul­gent, s’il don­ne­ra beau­coup ou peu de devoirs, et sur­tout, s’il racon­te­ra des histoires ?

Histoire pour la jeunesse - pretre faisant le Catéchisme aux garçonsTout en lui remet­tant la liste des élèves, M. le Régent explique : « Il y en a 43. C’est beau­coup ! Mais je suis per­sua­dé que tous vous feront plai­sir, car ils tra­vaillent bien, et ne sont pas méchants. Il y a Léon, avec qui il fau­dra de la patience, car il est très lent à com­prendre, encore plus lent à apprendre. Par­fois, mal­gré sa bonne volon­té, il n’ar­rive pas à savoir sa leçon. Le pauvre gar­çon souffre des suites d’une chute très grave alors que tout petit, sa maman tra­vaillant à la fabrique, il res­tait seul à la maison. »

Après cette expli­ca­tion, M. le Régent intro­duit le nou­veau vicaire. 43 gar­çons se lèvent et saluent joyeu­se­ment : « Bon­jour M. le Vicaire », tout en ins­pec­tant de haut en bas le nou­vel Abbé.

Celui-ci, de son côté, exa­mine rapi­de­ment les visages de ses nou­veaux élèves, puis il s’ins­talle au pupitre et la leçon commence.

* * *

Pen­dant la leçon, M. le Vicaire recon­nut bien­tôt Léon à sa taille qui dépas­sait les autres de la hau­teur de la tête. A par­tir des leçons sui­vantes, il le dis­tin­gua sur­tout à son appli­ca­tion ; car pour se pré­pa­rer à la pre­mière , Léon sui­vait les leçons de avec ardeur. Vrai­ment on ne peut lui en vou­loir d’a­voir mau­vaise mémoire. De plus, Léon est pro­fon­dé­ment pieux ; lors de visites au Saint Sacre­ment, M. le Vicaire peut consta­ter son recueille­ment En che­min déjà, il semble prier, médi­ter en silence, alors que ses cama­rades bavardent, se dis­putent même. En un mot, tout dans sa conduite prouve com­bien Léon se réjouit de pou­voir faire sa . Le pauvre gar­çon a dû attendre si long­temps le bon­heur de rece­voir Jésus, Quelques jours avant la pre­mière com­mu­nion, tout à coup, Léon tombe malade. Des dou­leurs le tour­men­taient depuis plu­sieurs jours. Mais il n’en lais­sait rien voir ; per­sonne ne remar­quait avec quelle peine il se traî­nait aux leçons de caté­chisme et aux exer­cices pré­pa­ra­toires à la pre­mière com­mu­nion. Être malade tout juste avant le jour de la pre­mière com­mu­nion ? Ah non ! Cela ne pou­vait être, main­te­nant qu’il allait enfin rece­voir Jésus ! Ain­si rai­son­nait le vaillant garçon.

Pen­dant deux, trois jours, Léon réus­sit à cacher son mal. Bien­tôt il n’y tint plus. Une nuit, il gémis­sait si fort, que sa maman l’en­ten­dit. Vite elle se leva et alla voir ce qui se pas­sait. Quelle ne fut pas sa frayeur en voyant que son cher Léon avait si mal ! S’in­quié­tant, elle appelle tout de suite le doc­teur qui constate une appen­di­cite, et ordonne l’o­pé­ra­tion, si ce n’est pas déjà trop tard !

Communion à un malade - Léon est malade ; le docteur l'examineLéon pro­teste, natu­rel­le­ment, mais 

Auteur : Diethelm, P. Walther | Ouvrage : Le plus beau cadeau .

Temps de lec­ture : 9 minutes

Ils s’ap­pe­laient Robi… et Bobi… Les noms se res­sem­blaient et les deux gar­çons aus­si. Ils étaient jumeaux. À l’é­cole, ils se trou­vaient l’un à côté de l’autre, et c’est à peine si on pou­vait les dis­tin­guer. Cepen­dant, si on les connais­sait bien, on savait que Bobi avait une touffe de che­veux qui se dres­sait un peu plus har­die. Avec le temps on consta­tait qu’il était quel­que­fois un peu plus tran­quille que son frère. Quel­que­fois ! car en géné­ral, ils étaient tout aus­si taquins et étaient très unis dans la joie comme dans la peine, sur­tout s’il s’a­gis­sait de jouer un bon tour et de rece­voir la puni­tion méritée.

Catéchisme, préparation à la première communion des enfantsEn ce moment, ils se pré­pa­raient à leur pre­mière . C’é­tait une vraie joie de les voir se don­ner tant de peine. Tous deux vou­laient être prêts pour le grand jour, ils étaient, comme le sont en géné­ral les gar­çons, au dehors, gais et exu­bé­rants, mais, leur cœur était, au dedans, un sanc­tuaire qu’ils embel­lis­saient fidèlement.

Je ne vous par­le­rai pas de ce zèle pour l’ins­tant. Rap­pe­lons sim­ple­ment que, dans la semaine avant la , M. le curé avait don­né à tous les enfants le conseil de bien pro­fi­ter des pre­miers ins­tants après la com­mu­nion. Il leur avait dit : « Ce moment, où pour la pre­mière fois, Jésus est pré­sent dans votre cœur, est le plus riche de grâces de toute votre vie. Confiez bien au divin Maître votre plus grand désir. »

Cette remarque avait frap­pé Bobi et Robi. Ils ren­trèrent à la mai­son tout silen­cieux après cette leçon de .

Ils réflé­chis­saient. Cha­cun s’in­ter­ro­geait pour connaître son plus grand désir,

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes I .

Temps de lec­ture : 7 minutes

La

Ce récit est une his­toire abso­lu­ment vraie : seuls les noms propres ont été chan­gés. On com­pren­dra aisé­ment pourquoi.

Roger de Pré­val était élève au col­lège Sainte-Anne à X, depuis octobre. Il avait eu le mal­heur de tom­ber sous la coupe d’un mau­vais cama­rade, plus âgé que lui, nom­mé Lau­dry. Non seule­ment ce der­nier lui avait pas­sé de mau­vais livres, ensei­gné de vilaines choses, mais un soir il l’a­vait entraî­né à la cha­pelle poux voler l’argent dépo­sé dans le tronc ! Roger, ter­ro­ri­sé par Lau­dry, avait consen­ti à tout… N’o­sant avouer ses fautes au confes­seur, il s’é­tait tu, accu­mu­lant pen­dant six mois sacri­lèges sur sacri­lèges. Et voi­ci qu’ar­ri­vait pour lui le Grand Jour de la , la vraie, puisque à cette époque on ne fai­sait pas encore de privée.

Dominicain - pour prêche la retraite de première communion des enfants

La retraite com­men­ça, prê­chée par un jeune Père domi­ni­cain. Le pré­di­ca­teur rap­pe­la aux retrai­tants les grandes véri­tés de notre sainte reli­gion : la mort, le juge­ment, le ciel, l’en­fer… Roger, tout ému, repas­sa dans son esprit les nom­breuses fautes com­mises depuis six mois. Mais que dirait son confes­seur s’il lui avouait seule­ment aujourd’­hui sa misère ? Le pauvre petit pen­sa que jamais le prêtre n’a­vait enten­du de sem­blables choses… Et pour s’en­cou­ra­ger il répé­tait : « Mon Dieu, je vous jure de me confes­ser, mais plus tard, quand je serai sur mon lit de mort ! » Or voi­ci qu’à la veille de la clô­ture, le pré­di­ca­teur fit un ser­mon sur la mau­vaise . « On se confesse mal de deux manières, dit le Père ; en man­quant de contri­tion, c’est-à-dire en ne se repen­tant pas de ses péchés, ou en man­quant de sin­cé­ri­té, c’est-à-dire en cachant volon­tai­re­ment une ou plu­sieurs fautes graves. Dans ce der­nier cas on sort du confes­sion­nal encore plus cou­pable, car on y est entré simple pécheur et on en sort

Auteur : Diethelm, P. Walther | Ouvrage : Le plus beau cadeau .

Temps de lec­ture : 10 minutes

Un bébé était arri­vé pen­dant la nuit chez les voi­sins Dupré. Le matin, il était là, tout sim­ple­ment cou­ché dans le ber­ceau. Il avait un mignon petit nez et des doigts si minus­cules qu’il pou­vait en por­ter plu­sieurs à la fois à la bouche.

Enfant qui regarde sa petite soeur au berceau 1931 - récit pour se préparer à la première communionLe bébé dor­mait et ne s’oc­cu­pait nul­le­ment des gens qui l’en­tou­raient. Ce n’é­tait au fond pas bien poli ; et, les six enfants Dupré avaient l’air bien déçus. Ils auraient tant vou­lu saluer leur petit frère.

Papa leur expli­qua qu’il ne fal­lait pas prendre cela comme une offense, que le petit enfant, ayant eu un long che­min à par­cou­rir pour leur arri­ver, était fati­gué, et que main­te­nant il vou­lait dormir.

Cha­cun fut satis­fait de cette expli­ca­tion ; même, les enfants se mirent à par­ler tout bas pour ne pas empê­cher le nou­veau frère de dor­mir. Quand la nurse arri­va et com­man­da à toute la petite com­pa­gnie de sor­tir, elle obéit sage­ment et se reti­ra aus­si­tôt, dans la chambre de famille, où, natu­rel­le­ment, la conver­sa­tion conti­nua à voix basse. Il s’a­gis­sait avant tout de savoir quel nom on don­ne­rait au petit frère. Les uns vou­laient l’ap­pe­ler Fran­cis, car ils avaient déjà eu un Fran­cis, mais le Bon Dieu était venu le cher­cher. Les autres vou­laient lui don­ner le nom de Robert ; le grand-père s’ap­pe­lait ain­si. Fina­le­ment, papa mit fin à ces dis­cus­sions en disant : « Claude sera son nom : son oncle et par­rain s’ap­pelle ainsi ».

* * *

Quel­qu’un frap­pa à la porte. C’é­tait Mariette, la petite voi­sine, qui pas­sait la tête par l’en­tre­bâille­ment de la porte et deman­dait si elle osait aus­si entrer. Elle avait enten­du par­ler d’un nou­veau petit frère et elle aime­rait tel­le­ment le voir.

Natu­rel­le­ment, elle put entrer ; comme elle n’a­vait pas de frères et sœurs pour jouer avec elle, les enfants Dupré la consi­dé­raient comme 

Auteur : Diethelm, P. Walther | Ouvrage : Le plus beau cadeau .

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Par­mi les plus belles pro­ces­sions du , je place celle que j’ai faite un jour comme vicaire d’une paroisse. Elle ne comp­tait pas beau­coup de monde : Jésus, le petit Pier­rot et moi. Je vais vous la raconter.

Enfant accompagnant le prêtre portant le Saint SacrementJ’é­tais arri­vé depuis quelques jours dans la paroisse. Un soir, M. le Curé me dit : « Demain, il fau­dra por­ter la sainte aux malades. » Il y avait cinq ma­lades à voir, et cha­cun habi­tait dans une autre rue. Pour m’in­di­quer le che­min et les mai­sons, M. le Curé me don­na Pier­rot, car les enfants de chœur étaient déjà à l’é­cole à cette heure, et le sacris­tain ne pou­vait pas venir.

Pier­rot était un petit bout d’homme ; cinq ans, à peine, mais il avait de l’es­prit. Je vis cela tout de suite quand il se pré­sen­ta à la sacris­tie le matin. Poli­ment il me don­na la main et salua : « Bon­jour, M. l’Ab­bé ». Il me sem­blait l’a­voir déjà vu à l’é­glise, pro­ba­ble­ment, par­mi les élèves de la petite classe.

Dans cette paroisse de ville, le prêtre porte la com­munion aux malades sans que cela se remarque, c’est pour­quoi, en che­min, je ques­tion­nai mon petit compagnon.

« Eh bien, Pier­rot, sais-tu qui j’ai avec moi ? »

— Oh, oui, c’est Jésus, répondit-il.
 — Mais où donc est-il, on n’en voit rien du tout ?
 — Il est là, dans l’hos­tie, dit-il en mon­trant ma poi­trine sur laquelle je por­tais le saint Sacrement.
 — Que penses-tu, que je vais faire de Jésus maintenant ?
 — Vous le por­tez aux malades ; à ma grand-maman aussi. »

C’é­tait juste, en effet. Je devais aus­si aller chez la grand’­ma­man de Pier­rot ! Curieux, je conti­nuai à questionner :

— Pour­quoi