Et maintenant une histoire ! Posts

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes I .

Temps de lec­ture : 9 minutes

L’Eucharistie.

La fran­çaise venait d’é­cla­ter. Par­tout les églises étaient pro­fa­nées, les prêtres dénon­cés, tra­qués comme des bêtes fauves, sou­vent fusillés sur le bord des che­mins. Les fidèles eux-mêmes voyaient leurs mai­sons enva­hies par des bandes de for­ce­nés qui mena­çaient de les égor­ger s’ils ne dénon­çaient pas les prêtres qu’ils connaissaient.

Auteur : Benoist de Saint Ange, H. | Ouvrage : Les amis des Saints .

Temps de lec­ture : 12 minutes

Saint Philippe de Neri par Giovanni Battista TiepoloC’est à Flo­rence, dans une riche famille bour­geoise que naquit en 1515 saint Phi­lippe Néri. Dès son plus jeune âge, il pra­ti­qua les ver­tus chré­tiennes. Sa fer­veur, son humi­li­té, sa dou­ceur et son affa­bi­li­té le firent aimer de tous et on l’ap­pe­lait com­mu­né­ment « Le bon Philippe ».

Un des plus savants hommes de son siècle

Il reçut une édu­ca­tion soi­gnée, et à dix-huit ans, après de sérieuses études, on l’en­voya chez un de ses oncles, un très riche mar­chand qui vou­lait le faire héri­ter de tous ses biens, qui étaient consi­dé­rables. Mais, au bout de deux ans, il quit­ta son oncle se sen­tant appe­lé par une vie de per­fec­tion toute diri­gée vers Jésus-Christ. Il alla à Rome sans argent et sans but bien pré­cis. Un gen­til­homme flo­ren­tin le prit chez lui pour éle­ver ses deux fils, car il avait dis­cer­né ses bonnes manières et ses pré­cieuses ver­tus. Il n’ac­cep­ta qu’une modeste chambre dans laquelle il vécut très pau­vre­ment. Le jeune homme consa­cra ses loi­sirs à l’é­tude de la phi­lo­so­phie et de la théo­lo­gie. C’é­tait un esprit très culti­vé, aus­si ses com­pa­gnons d’é­tude recher­chaient son ami­tié avec empres­se­ment, mais il res­tait tou­jours réser­vé, crai­gnant de perdre un temps pré­cieux qu’il vou­lait employer à la prière et à la médi­ta­tion, aus­si ne leur accor­dait-il que ce que la cha­ri­té et son devoir lui com­man­daient. Il com­plé­ta ses connais­sances par l’ap­pro­fon­dis­se­ment des Saintes Écri­tures, des Pères de l’É­glise et du droit canon. L’é­ten­due de son éru­di­tion était telle que ses contem­po­rains le pre­naient pour l’un des plus savants hommes de son siècle.

Il s’é­le­vait dans le che­min de la sain­te­té, mais ce ne fut pas sans com­bat car le démon l’as­saillait par de vio­lentes ten­ta­tions d’im­pu­re­té, par­fois même il lui appa­rais­sait mena­çant sous des formes hor­ribles ce qui loin d’a­battre son cou­rage ne fit qu’aug­men­ter son ardeur. La mor­ti­fi­ca­tion des sens qu’il pra­ti­quait était abso­lue et s’é­ten­dait jus­qu’aux plus petites choses, il répé­tait sou­vent : Il est néces­saire de se mor­ti­fier dans les choses mêmes qui ne paraissent que baga­telles, car par là on s’ac­cou­tume à vaincre dans les grands combats.

Soyez gais…

Auteur : Goldie, Agnès | Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 15 minutes
Histoire de Charles de Foucauld pour les enfants du catéchisme
Charles de Fou­cauld quitte Stras­bourg avec son grand-père et sa sœur

Enfance et jeunesse

1870. Les Alle­mands entrent en Alsace-Lor­raine ; le canon tonne, les mai­sons flambent, les gens s’enfuient…

Par­mi les fuyards se trouve M. de Moret. Il quitte Stras­bourg en hâte, emme­nant les enfants de sa fille. Ce sont deux orphe­lins : Charles de Fou­cauld, âgé de douze ans, et Marie, de trois ans plus jeune. Ils passent en Suisse, et, la guerre finie, se fixent à Nancy.

Fai­sons connais­sance avec Charles. C’est un enfant bien doué, mais dif­fi­cile. Son cher grand-père ne sait rien lui refu­ser, et Charles en pro­fite ; il se montre empor­té, violent, pares­seux, tout en res­tant bon gar­çon à ses heures.

De mau­vaises lec­tures vien­dront plus tard empoi­son­ner son esprit et son cœur… plus de prières, plus de sacre­ments, et bien­tôt plus de foi.

Du lycée de Nan­cy, il passe à l’É­cole de la rue des Postes, pour pré­pa­rer Saint-Cyr.

Le voi­là à Paris. Il vou­drait s’a­mu­ser, mais le tra­vail est là ; un futur offi­cier ne sau­rait être un igno­rant… Le tra­vail, le tra­vail… mais le tra­vail l’en­nuie ; il fait tout ce qu’il peut pour se faire ren­voyer et il y réussit.

Son grand-père, mécon­tent, exige qu’il reprenne ses études à Nan­cy, et ce grand pares­seux, grâce à sa belle intel­li­gence, a la chance d’être reçu à l’exa­men et d’en­trer à Saint-Cyr.

Voi­ci main­te­nant Charles à Sau­mur, puis à Pont-à-Mous­son sur la fron­tière de l’Est. Par­tout il laisse la répu­ta­tion d’un bon cama­rade très géné­reux, mais aus­si, d’un gour­mand, d’un pares­seux et d’un mau­vais sujet.

Il pense plus à se com­po­ser des dîners fins qu’à gagner des galons.

Par­fois, il se fait por­ter malade, pour être exemp­té du ser­vice et res­ter plus long­temps au lit.

Enfin, il ne croit pas en Dieu et se moque de la reli­gion. Il est loin d’être un saint.

Aus­si est-il fort mécon­tent lors­qu’il apprend que le 4e Hus­sards part pour l’. Il lui faut dire adieu aux fêtes et aux plai­sirs ; il n’en a pas le cou­rage, et à peine ren­du en Afrique, sur un grave reproche de ses chefs, il se fait mettre en non-acti­vi­té et rentre en France.

Nous sommes cepen­dant sur terre pour autre chose que pour nous amuser !

Auteur : Christiane | Ouvrage : Et maintenant une histoire I .

Temps de lec­ture : 6 minutes

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Faire son devoir d'état, comme Sainte Jeanne d'Arc - Enluminure Quenouille et FilageGene­viève, sa que­nouille tenue non­cha­lam­ment, lais­sait errer son regard par delà la grande plaine de Cham­pagne qui s’é­ten­dait au pied du châ­teau. Dieu, que c’é­tait donc ennuyeux de filer ain­si tout le jour tan­dis que les armées livraient bataille à l’en­ne­mi ! Un gros sou­pir, lourd de tous ses dési­rs, s’ex­ha­la des lèvres de Geneviève.

« Ah ! si je connais­sais Jeanne, j’i­rais la trou­ver et lui deman­de­rais de me prendre avec elle. »

Cette réflexion, pro­non­cée à voix haute, atti­ra sur la fillette, presque une jeune fille déjà, les regards de dame Eloïse, sa mère, qui, en face d’elle, était occu­pée à une bro­de­rie d’autel.

« Que feriez-vous à guer­royer avec les gens d’armes ? Vous ne savez pas mon­ter à che­val et le pre­mier bou­let vous ferait pous­ser de tels cris d’ef­froi que vous ne sau­riez res­ter dans la bataille. »

D’un geste orgueilleux, Gene­viève a rele­vé la tête :

« Pour­quoi alors Jeanne y reste-t-elle ?

— Jeanne, mon enfant, fut man­dée par Dieu pour déli­vrer le royaume.

— Eh bien ! pour­quoi ne le serais-je pas aussi ? »

Pour­quoi pas moi ? Voi­là ce qui reve­nait sans cesse à l’es­prit de Gene­viève ; et s’obs­ti­nant dans son rêve orgueilleux, elle for­mait des pro­jets insen­sés, n’é­cou­tant pas les sages conseils que dame Eloïse, ali­gnant ses points de bro­de­rie, lui prodiguait.

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Histoire de Jeanne d'Arc - Jeanne d'Arc et le roi Charles VII à Reims

Dans la ville pavoi­sée, il y a grande ani­ma­tion : d’im­menses tapis recouvrent les dalles de la cathé­drale, les portes sont ten­dues de velours écar­late, cha­cun s’af­faire, pavoi­sant sa demeure pour faire digne accueil au Roi et à Jeanne, car

Auteur : Christiano, J. | Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes I .

Temps de lec­ture : 6 minutes

La

Terreur - La GuillotineC’é­tait au temps de la Grande , au pays d’. La guillo­tine était ins­tal­lée en per­ma­nence à Angers où l’on pour­sui­vait de tous côtés les prêtres qui n’a­vaient pas vou­lu quit­ter le pays. Tel était le cas d’un saint curé de vil­lage du nom de Noël. Son dévoue­ment à toute épreuve lui valait d’ailleurs l’ad­mi­ra­tion des fidèles et c’é­tait à qui lui pré­pa­re­rait la cachette la plus sûre. A la métai­rie de la Comouillère, l’ab­bé Noël se sen­tait par­ti­cu­liè­re­ment chez lui, car on l’y entou­rait de la plus affec­tueuse véné­ra­tion. René Lan­dry, le fils aîné de la famille, avait 12 ans. Il aimait de tout son cœur l’ab­bé qui le pre­nait sou­vent sur ses genoux et il n’é­tait jamais plus heu­reux que lors­qu’il pou­vait lui rendre service.

Intré­pide agent de liai­son, il le rejoi­gnait au fond des bois, lui por­tant des livres ou du linge. Il avait aus­si le secret de lui déni­cher des cachettes introu­vables afin de per­mettre au cou­ra­geux confes­seur de célé­brer la Sainte Messe.

leçon de catéchismeDepuis près de trois ans tou­te­fois celui-ci n’a­vait pu trou­ver la pos­si­bi­li­té de faire faire la aux enfants de sa paroisse. Ayant éta­bli son quar­tier géné­ral dans une ferme per­due au milieu des bois, il entre­prit d’y pré­pa­rer une ving­taine d’entre eux, dont le jeune René. On ima­gine ce que fut cette pré­pa­ra­tion et les leçons don­nées tan­tôt dans un champ de genêts tan­tôt sous une hutte de char­bon­nier ! Enfin