Au Paradis terrestre, Adam et Ève ne se nourrissaient que de fruits et de légumes. Ils n’avaient donc pas à tuer les animaux qui, de ce fait, ne les craignaient pas et qui vivaient tous en parfaite intelligence avec nos premiers parents ; cette intimité était, pour Adam et Ève, un charme de plus. Le péché originel a détruit cet ordre parfait que Dieu avait établi. Les bêtes sont devenues craintives, féroces parfois, non par méchanceté mais par instinct de conservation. Elles se méfient de l’homme, et, avouons-le, elles ont le plus souvent raison.
Le bon Dieu permet aux saints, très souvent, de revivre l’âge d’or du Paradis terrestre, dans leurs relations avec les animaux. C’est ainsi que, dans la vie d’un très grand nombre de saints, nous voyons ces derniers exposés à des bêtes féroces, affamées à dessein, et les animaux féroces, au lieu de dévorer la proie qui leur est exposée, venir se coucher aux pieds des martyrs et, loin de leur faire aucun mal, leur lécher les mains et les pieds.
Il faut apprendre aux enfants à respecter toute créature de Dieu. En chacune, même les plus petites, apparaît un reflet de la puissance, de la sagesse et de la miséricordieuse bonté de Dieu, qu’ils apprennent à ne jamais leur faire aucun mal, à moins qu’ils n’y soient obligés par la nécessité ou le besoin de se défendre. Il faut bien tuer des bêtes, pour nourrir les hommes ; Dieu le veut ainsi. Mais il ne permet pas qu’on les martyrise. Les enfants, innocents, ont généralement de la sympathie pour les animaux et c’est réciproque. J’ai souvent vu un chien, de l’espèce des chiens-loups, féroce pour les malfaiteurs, protéger avec vigilance et presque tendresse, le berceau d’un nouveau-né, et courir après des enfants de sa taille, affolés, les pauvres, pour leur lécher affectueusement la figure, puis se mêler à leurs jeux, attraper les balles au vol, retrouver des objets, ou même des enfants, cachés dans les bois. Il faut encourager l’affection des enfants pour les animaux, les enfants qui sont bons pour les bêtes ont toutes chances, en grandissant, d’être bons pour les gens. Et le contraire a lieu ; on raconte que Néron, enfant, s’amusait à arracher les ailes des mouches. Il devint plus tard le tyran que l’on sait.
Dieu, dans sa bonté, fait bénéficier les saints d’une partie des privilèges de l’âge d’or du Paradis terrestre qui explique comment les animaux obéissaient à la voix de beaucoup d’entre les saints.
Saint Roch et son chien
Roch naquit au XIIIe siècle de parents riches. A la mort de ceux-ci il vendit tous ses biens et en donna le prix aux pauvres. Puis il se rendit à Rome. Chemin faisant, la peste régnant dans une ville du Nord de l’Italie, il s’y arrête, se fait admettre comme infirmier à l’hôpital de cette ville et y lave les plaies des pestiférés, les guérissant tous en traçant sur eux un simple signe de croix. Arrivé à Rome où la peste régnait également, il y parcourut la ville et ses environs, y faisant preuve du même dévouement et y opérant les mêmes miracles. Il visite ensuite successivement les contrées d’Italie atteintes par la peste. Mais en se réveillant un matin il est saisi d’une fièvre ardente. Il se sent atteint lui-même par la peste et on le mène à l’hôpital l’intensité de sa douleur lui fait pousser des cris malgré lui. Pour ne point incommoder ses compagnons, il se traîne jusqu’à la porte de l’hôpital. Les passants, craignant de contracter le terrible mal, le pressent de rentrer. Alors, pour n’inquiéter et n’incommoder personne, il se traîne péniblement hors de la ville où une cabane lui sert d’asile. « O Dieu de miséricorde, s’écrie-t-il, je vous remercie de me faire souffrir pour vous, mais ne m’abandonnez pas. »
A l’instant, une source d’eau limpide jaillit, à côté de lui, il s’y désaltère et s’y lave. Non loin du lieu où Roch s’était retiré, s’élevaient de magnifiques maisons de campagne. Les hommes riches de la ville s’y étaient retirés pour échapper à la peste. L’un d’eux, nommé Gothard, vit un jour pendant le repas un de ses chiens enlever de dessus la table un petit pain et s’enfuir en l’emportant dans sa gueule.
Le lendemain, le fait se renouvela deux fois. Le seigneur crut que l’animal le faisait parce qu’il avait faim et gronda ses serviteurs. Le jour suivant, il constata que ceux-ci ne le laissaient manquer de rien. Cependant le chien revint prendre un pain. Intrigué de cette manœuvre, Gothard le suivit. Il le vit s’enfoncer dans la forêt et déposer le pain près d’un malade abandonné.
Le pauvre homme recevait le pain avec reconnaissance et bénissait l’animal qui le lui donnait. Celui-ci est un grand ami de Dieu, se dit Gothard, puisque les animaux lui obéissent. Il s’approcha alors de cet inconnu et lui demanda qui il était. « Je suis un pestiféré, répondit Roch, c’est pourquoi je vous prie de vous retirer de peur que vous ne gagniez mon mal. » Et Gothard revint chez lui. Mais il se prit à réfléchir aussitôt sur ce qu’il avait vu. Son chien n’était-il pas plus charitable que lui ? Il eut honte de sa crainte, revint vers le malade, se fit en quelque sorte son serviteur et désormais Roch ne manqua de rien.
La Providence d’ailleurs le guérit miraculeusement et instantanément peu après et Roch put continuer jusqu’à sa mort ses œuvres de zèle et de dévouement.
(D’après la Collection de Vies de saints éditée par la Bonne Presse.)
Saint Calais et son buffle
Saint Calais était en prières, près de son ermitage dans la forêt, quand il vit approcher un animal aux cornes gigantesques. Quelque peu saisi, il ne bougea pas, alors le buffle abaissa son énorme tête, mais au lieu de donner à l’ermite un violent coup de cornes, il se contenta de le flairer en reniflant avec grand bruit, puis il flaira le livre de prières, et n’ayant plus peur du tout, se mit à lécher l’oreille de l’homme de Dieu. C’est ainsi que saint Calais et le buffle devinrent amis. Or Childebert, fils de Clovis, apprend par les gens du pays que la forêt est habitée par un buffle sauvage, de haute taille. Enthousiasme du prince, qui n’a encore jamais chassé le buffle. « Qu’on relève les traces, dit-il, demain nous traquerons la bête. » Dès l’aube en effet, la forêt retentit des aboiements des meutes. Bientôt dépisté, le buffle bondit à travers bois… Harcelé par les chiens, éperdu, il gagne en hâte la petite clairière en laquelle le saint a construit sa hutte de branchages. Presque au même moment débouche le prince. Que voit-il ? L’ermite debout devant l’animal, le protégeant de ses deux bras en croix.
« Qui es-tu ? rugit Childebert. Que fais-tu là dans mon domaine ? Pourquoi m’empêches-tu de tuer cette bête ?
— Ce buffle est mon ami, ne lui fais pas de mal !
— Gare plutôt à ce que je te tire avec ton protégé ! »
Déjà le prince a brandi sa lance, mais elle reste dans sa main, son bras, soudain, s’est paralysé. Quant à son cheval, il est comme pétrifié.
« Saint ermite, guéris-moi ainsi que mon cheval !
— Oui, si tu me promets de ne pas tuer le buffle.
— Promis. »
Saint Calais accomplit le miracle. Touché d’une telle puissance surnaturelle en même temps que d’un tel courage et d’une si grande bonté pour les animaux, Childebert revient souvent voir l’homme de Dieu, il lui offre, pour y construire un monastère, tout l’espace dont, monté sur le dos du buffle, il pourra faire le tour, le temps de dire les litanies des saints.
Comme s’il voulait prouver à l’ermite sa reconnaissance, le buffle part au galop, Calais cramponné à ses cornes, si bel et bien qu’un très grand territoire échoit au solitaire dont l’abbaye est à l’origine de la ville de Saint-Calais, dans le Maine.
Saint Hubert et le cerf
Un Vendredi Saint, délaissant les offices pour la chasse qui le passionne, Hubert, fils de Bertrand, duc d’Aquitaine, a entrepris la poursuite d’un cerf magnifique, dans la forêt des Ardennes. Forcé, le cerf s’arrête net et Hubert voit une grande croix briller dans ses ramures. En même temps Hubert entend une voix mystérieuse :
« Jusques à quand cette passion de la chasse te fera-t-elle oublier le soin de ton âme ? »
Terrassé par une force invincible, jeté à bas de son cheval, le jeune homme se prosterne face contre terre :
« Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? »
Hubert, converti, entre au monastère d’Audage, enclavé dans tette même forêt où il a trouvé le salut. Plus tard le pape le consacrera évêque et Hubert mènera une vie d’apôtre, infatigable et désintéressée. Il mourut le 20 mai 727, à 64 ans.
(Extrait de la brochure d’Agnès Goldie. « Les patrons des Chasseurs ».)
Saint Jean et sa perdrix
Saint Jean, l’apôtre chéri de Jésus, celui qui reposa sur le Cœur du divin Maître pendant la Cène, avait, durant sa vieillesse, apprivoisé une petite perdrix blanche qu’il aimait et nourrissait de sa main. A ceux qui, dans son entourage, s’étonnaient de ce qu’un si grand génie s’amusât avec une si petite bête, il répondait : « L’arc ne peut pas rester toujours tendu », nous apprenant par là que Dieu non seulement autorise mais encourage et bénit nos distractions légitimes, si humbles soient-elles.
Saint François d’Assise et les petits oiseaux
François aimait l’œuvre divine ; il en respectait toute créature, jusqu’au ver de terre croisé sur son chemin.
Un soir, il entendit chanter un rossignol : « Frère Léon, dit-il à son compagnon, veuillez alterner avec lui la divine louange ! »
— Moi, rivaliser avec un rossignol ! J’ai trop vilaine voix !
C’est François qui chanta. Tard dans la nuit, à bout de souffle, il s’arrêta : « Petit rossignol, viens ici que je te félicite ; c’est toi qui a gagné le prix ! » et, caressant l’oiseau, le saint, pour sa récompense, lui donna quelques miettes, le bénit et le congédia.
Un autre jour, comme le concert était trop bruyant, saint François pria très poliment ses frères les oiseaux de se taire, pour qu’il puisse psalmodier avec son compagnon. Ils obéirent si vite que les habitants de Venise, stupéfaits du miracle, laissèrent là commerce et plaisir, pour venir entendre le saint. Quand les hommes ne l’écoutaient pas, François prêchait la louange et l’amour de Dieu aux petits oiseaux.
Et voici l’histoire du loup de Gubio
Un loup féroce, énorme, terrorisait la petite ville de Gubbio, perchée sur la montagne. Il dévorait moutons, enfants et mêmes les grandes personnes. Les gens n’osaient plus sortir de chez eux. Pris de pitié, François décida de monter, sans arme et sans bâton, au repaire de la bête. Soudain, le loup se jette sur lui, bouche écumante. Le saint l’arrête d’un signe de croix : « Ici, frère loup, ne fais de mal à personne, ni à moi. » La population de Gubbio, armée jusqu’aux dents, regarde de loin !
Prodige ! le loup, comme un bon chien, vient se coucher aux pieds du saint : « Écoute, frère loup, continue celui-ci, tu as fait de grands crimes ; la faim, bien sûr, était ton excuse, néanmoins, tout le monde se plaint de toi et réclame ta mort, mais je le veux, tu vas signer un traité de paix avec eux ; de leur côté, ils pourvoieront à ta nourriture. — D’accord ! » répondit le loup, à sa manière, en inclinant la tête. Il met sa patte dans la main de François. C’est sa manière à lui de rappeler publiquement que, pour sa part il tiendra son engagement.
François demande aux magistrats : « Veuillez ratifier la promesse de nourrir l’animal. — De grand cœur ! » Et l’on vit cette merveille. Un énorme loup quittant journellement son repaire pour descendre à la ville, entrer comme chez lui dans toutes les maisons. Les enfants l’aimaient, les chiens ne lui disaient rien et quand, deux ans après, il mourut de vieillesse, il fut regretté comme un grand ami.
(Extrait de la brochure d’Agnès Goldie sur saint François d’Assise.)
Saint Antoine de Padoue et les oiseaux
Saint Antoine enfant s’appelait Ferdinand. Son père était seigneur de Martino.
Un jour, Ferdinand se trouvait dans l’une des maisons de campagne de son père. Celui-ci, ayant fait semer dans son jardin des graines précieuses, se contrariait de voir les oiseaux du ciel accourir à tire d’aile pour s’abattre sur ses semailles. S’ils continuaient à les picorer de la sorte, bien sûr, ils n’en laisseraient rien ! Le seigneur de Martino appela donc Ferdinand : « Mon enfant, lui dit-il, veillez bien sur mes semences et chassez les oiseaux »
Voici le petit garçon aussi peiné qu’embarrassé, il comptait justement se rendre à l’église où il lui semblait que Jésus attendait sa visite et où il serait si heureux de pouvoir Lui dire combien il l’aimait.
Mais, naturellement, il ne voulait pas désobéir à son père et laisser les oiseaux dévorer les graines… quoi faire ?… Une idée vint à Ferdinand, dont la foi naïve ne doute de rien. Il appelle doucement les oiseaux :
« Petits oiseaux, venez, venez !… »
Et les oiseaux accourent vers lui, l’entourent, le suivent en voletant, vers la maison où il les entraîne. Là docilement, ils pénètrent à sa suite dans une grande salle que l’enfant leur ouvre. Les oiseaux tous rassemblés, Ferdinand ferme soigneusement la porte. Maintenant, il est tranquille, les oiseaux ne mangeront plus les graines, et il peut aller prier devant le tabernacle
Saint Antoine de Padoue et les poissons
Dom Ferdinand de Martino a grandi, il est devenu Franciscain et a pris le nom de Frère Antoine. Il est chargé par ses supérieurs de visiter les villes d’une paroisse d’Italie. Parmi ces villes, Padoue est celle où il revient le plus souvent. Son attachement pour cette ville lui vaudra plus tard le nom de Saint Antoine de Padoue. Il poursuit avec ardeur sa mission de prédicateur. Au cours de ses déplacements, il s’arrête dans la ville de Rimini, située au bord de la mer Adriatique. Mais les habitants refusent de venir l’entendre. Les gens s’amusent, vont à leurs affaires et ne se soucient pas du sermon. Le pauvre prédicateur est désolé. Un jour, il se dirige vers la mer et s’arrête sur le rivage. Il regarde tristement les vagues et les poissons qui frétillent, sous l’eau claire.
Puis il lève les yeux au ciel pour prier, et s’écrie : « Poissons de l’océan et de la rivière, venez écouter la parole de Dieu, puisque les hommes refusent de l’entendre !… » O prodige, on voit alors les eaux s’agiter, les poissons accourir en grand nombre vers la rive. Jamais on n’avait compté autant de poissons rassemblés. Ils se massent, se rangent en ordre, comme s’ils comprenaient. « Poissons, mes petits frères, leur dit Antoine, bénissez votre Créateur qui vous a donné les eaux douces et salées. Vous avez servi de nourriture au Christ… En souvenir de tous ces bienfaits, louez et bénissez Dieu. »
Les poissons lèvent la tête et semblent écouter… Après avoir reçu la bénédiction du saint qui les congédie, ils disparaissent dans la mer.
(Extrait de la brochure sur saint Antoine de Padoue de Juliette Maldan.)
Sainte Germaine et ses moutons
Germaine enfant est chargée de garder les moutons. Depuis l’aurore, elle est dans les prés ; occupée à prier, les yeux fixés sur l’église. La cloche sonne la messe… Alors, Germaine n’y tient plus. Un grand désir l’entraîne vers l’autel. Le bon Dieu l’attire trop fort. Il faut qu’elle aille à lui !
Mais que faire de ses moutons ?
Son bon ange, sans doute, lui souffle une idée. Elle plante sa quenouille dans l’herbe, au milieu du troupeau et le confie à la garde du Seigneur.
Or, les moutons se pressent autour de la quenouille de Germaine et ils ne bougent pas de là. Aussi c’est presque chaque jour que l’enfant peut abandonner ses bêtes à la protection du Seigneur et assister à la sainte messe. Jamais il ne leur arrive le moindre mal, bien que les loups de la forêt voisine viennent souvent rôder autour d’elles.
(Extrait de la brochure sur sainte Germaine, de Juliette Maldan.)
Don Bosco et le chien gris
Plusieurs fois, en traversant les terrains vagues qui conduisaient à son œuvre, Don Bosco fut assailli par des malfaiteurs qui en voulaient à sa vie. Mais alors un énorme chien gris surgissait tout à coup, se jetait sur les criminels, à coups de crocs les mettait en fuite, puis, devenu doux comme un agneau, accompagnait Don Bosco jusque chez lui pour le défendre et le protéger. Pendant des années, ce chien mystérieux apparaissait chaque fois qu’un danger menaçait Don Bosco, puis disparaissait de même, sans que nul put savoir d’où il venait.
(Extrait de la brochure de Juliette Maldan sur Don Bosco.)
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La Sainte Vierge attend de nous une confiance sans bornes dans toutes les circonstances, heureuses ou douloureuses, de notre vie. C’est le rôle de la mère d’être la consolatrice de ses enfants dans leurs peines, la confidente de leurs joies, le soutien de leurs espérances.
Mgr de Ségur.
Saint Mammès et les bêtes de la forêt
Saint Mammès, encore jeune, poursuivi à cause de sa foi chrétienne par un empereur romain, se réfugia sur une montagne élevée qui servait de retraite aux bêtes sauvages. Un ange vint lui apporter miraculeusement le livre des Évangiles. Dès qu’il eut ouvert le livre, Mammès se mit à le lire à haute voix ; alors, nouveau prodige ! les animaux sauvages accoururent à sa voix, semblant avoir perdu leur férocité ; chaque jour, le jeune apôtre eut pour auditeurs les lions et les ours, les agneaux et les brebis il les voyait venir à sa voix, puis attendre de sa bouche le signal du départ. Mammès faisait sa nourriture du lait des brebis sauvages, celles-ci se laissant traire avec la plus grande docilité.
Le gouverneur, ayant appris, par l’admiration publique, que Mammès s’était réfugié dans les forêts, envoya ses gardes pour l’arrêter. Mammès prit alors le livre des Évangiles et en lut des passages à haute voix. Aussitôt les bêtes de la forêt accoururent et firent cercle autour de Mammès et des gardes qui se mirent à trembler de peur. « Ne craignez rien, leur dit Mammès et allez dire à votre maître que je serai devant lui avant vous… » Alors, d’un mot, Mammès congédia les bêtes féroces et les gardes, heureux de s’en tirer à si bon compte, retournèrent auprès du gouverneur et lui raconter ce qui venait de se passer.
Lorsque Mammès parut devant le gouverneur, celui-ci l’interrogea en ces termes :
« C’est donc toi, le célèbre magicien dont on parle tant, qui par ta magie, apprivoise les bêtes de la forêt ? Dis-moi le secret de ta magie, et sacrifie aux dieux, comme l’ordonne l’empereur, sinon je te fais martyriser. »
Mammès répondit :
« Je ne suis pas magicien et je n’agis pas par magie. Mais je suis chrétien et le Christ agit par moi et je ne le renierai jamais pour adorer vos idoles de terre. »
Le gouverneur, furieux, ordonna aux bourreaux de fouetter Mammès avec des verges jusqu’à ce que sa chair volât en lambeaux et de le reconduire ensuite à son cachot où il ne tarderait sans doute pas à mourir.
Le lendemain, Mammès était encore en vie. Alors le gouverneur, le voyant obstiné à ne pas vouloir renier sa foi chrétienne, le condamna à être dévoré par les bêtes féroces.
On le conduit dans l’amphithéâtre, on ouvre la grille qui le sépare de la cage des animaux affamés, ils se précipitent sur leur victime. Mais voilà que les ours s’abattent à ses pieds, les léopards viennent le caresser et lécher ses plaies, et les autres animaux se tiennent couchés à terre sans manifester aucune intention hostile. Soudain, un grand tumulte s’élève à la porte du cirque, les cris de : « Au secours ! » retentissent de toutes parts. C’est un lion qui, descendu de la montagne, vient d’entrer dans l’amphithéâtre, massacrant tout sur son passage. Tout à coup, le lion s’arrête et fixant les yeux sur Mammès, il le salue avec admiration et respect. Le saint, caressant le fauve, lui ordonne de cesser son carnage et le renvoie dans sa montagne, le lion docile obéit à l’instant même.
(D’après « La Vie des Saints pour chaque jour de l’année », édité par la Bonne Presse, 5 rue Bayard. Paris Ville.)
Imprimatur
Verdun, le 7 octobre 1953 MAX. HUARD, vic. gén.
Bonjour
On m’a dit récemment que Sainte Geneviève des Bois avait été une grande amie des animaux. Pourtant je ne trouve aucune trace nulle part de cette information. Est-ce vrai ?
Merci
Sainte-Geneviève-des-Bois est un nom de village français.
Sainte Geneviève, la patronne de Paris et du diocèse de Nanterre, la patronne des gendarmes, est représentée avec un mouton à ses côtés. Ainsi, en tant que sainte bergère, elle devait certainement aimer les animaux, la nature, etc.
Mais, à ma connaissance, il n’y a pas d’histoire ou de légende présentant un lien particulier de cette sainte avec les animaux.
Vous pouvez lire de plus amples détails sur la vie de sainte Geneviève : https://www.maintenantunehistoire.fr/tag/3‑janvier/
J ai lu par hasard mais le hasard n’existe pas votre site et je tombe sur cet article sur les animaux et les saints. Justement en cette période de confinement et de solitude pour certains je me soucis des animaux abandonnés ou errants (même en temps normal) ou ceux nourris notamment les chats . Y a T il encore des volontaires où des personnes charitables envers ces bêtes ? J ai fait des prières récemment tous les soirs et mon ange gardien me renvoie à votre site. Il est très complet et je remercie Jésus et sainte Thérèse de leur guidance
Oui, les animaux doivent être respectés comme tous êtres vivants créés par Dieu.
Pour les chats en liberté (c’est-à-dire ceux qui ne sont pas enfermés dans un appartement, par exemple), ne vous faites pas trop de souci pour eux ; ils savent parfaitement se débrouiller que ce soit avec les souris, les mulots, etc. ou avec la nourriture des autres animaux du voisinage…
Bonjour Myriam !
Pareil !
J’ai l’impression que c’est un chemin tout tracé, qui m’a amenée à cette page !
Je suppose que vous êtes aussi VG ( végétarienne, végétalienne, végan); qu’il est triste de constater cette église dont la majorité des membres excluent les animaux non-humains de leur compassion!!!
Courage !
La compassion envers nos colocataires de Terre doit et va se produire !
Amicalement.
Bonjour, sauriez-vous me dire quel saint invoquer contre les attaques de bêtes sauvages (ours, loups)..?
Nous sommes bergers … merci !
Bonjour madame,
Je ne connais pas de saint qui protégerait contre les attaques de bêtes sauvages.
J’ai vu que saint Blaise (3 février) était le protecteur des troupeaux ; saint Blaise doit donc pouvoir vous aider pour votre élevage.
Bon courage.
Le raconteur
Bonjour Sylvaine !
Prenez un ou plusieurs Patou.
Assurez-bien d’être une bonne humaine pour eux, de bien savoir les respecter en tant que chien : pas en tant qu’esclave, ou être uniquement soumis à votre vouloir, bien respecter les règles du profond respect réciproque entre les chiens et les hommes.
Hervé Pupier est un Maître en matière de compréhension des chiens. Vous pouvez voir ses vidéos sur Youtube.
Si vous êtes novice en Patou, prenez une Maman avec ses chiots, plutôt que des chiots arrachés à leur Mère.
Voyez auprès des SPA, ou d’un élevage de Patou, qui aurait une Maman dont ce serait la dernière portée possible.
De grâce ; respectez-bien chacun des êtres de votre troupeau, n’en envoyez aucun à l’abattoir, laissez-les mourir de vieillesse.
Je vous envoie tout mon courage !
Caroline.