Cinquième station
Épuisé de fatigues, accablé par les mauvais traitements, Jésus est près de succomber. Ses amis et ses disciples l’ont lâchement abandonné. Qui viendra à son aide ? Un étranger, un inconnu.
Ne me semble-t-il pas que j’aurais voulu être à la place du Cyrénéen, et que j’aurais été bien aise de prendre une part du fardeau de la croix ?
Si mon désir est sincère, je ne manquerai pas d’occasions pour porter la croix avec Jésus. Dans le langage chrétien, on appelle croix, tout ce qui fait souffrir l’âme et le corps, les chagrins, les soucis, les pertes, les maladies, tous les accidents et les revers de la vie.
Quand je supporte mes maux avec patience, quand j’obéis sans murmure ; alors je porte ma croix avec le bon Jésus.
On raconte que Jésus enfant, dans la boutique de Saint Joseph, s’exerçait à faire de petites croix, et se préparait ainsi à son grand sacrifice. Plus d’une fois sa Mère l’aurait surpris dans ce travail, et n’aurait pu retenir ses larmes.
A l’exemple de Jésus, je ferai de petites croix, en m’imposant des pénitences et des mortifications, en gardant le silence, en me privant pour donner aux pauvres ; et plus tard, quand Jésus fera peser sur moi sa grande croix, je serai fort comme le Cyrénéen.
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Jésus outragé, frappé et insulté pendant la nuit, ayez pitié de nous.
Jésus renié par saint Pierre, ayez pitié de nous.
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Par la miséricorde de Dieu, que les âmes de mes parents défunts reposent en paix. Ainsi soit-il.
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