Catégorie : <span>Autres textes</span>

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Temps de lec­ture : 4 minutes

de Padoue était com­pa­gnon de saint Fran­çois d’As­sise. Il allait comme lui par les che­mins, prê­chant aux hommes la bon­té de Dieu et les invi­tant à être bons comme Lui. Mais les hommes ne l’é­cou­taient guère.

Saint Antoine lutte contre les vices

Le saint leur disait :

« Ne soyez pas gourmands ! »

Mais eux conti­nuaient à se rendre malades à force de trop manger.

« Ne soyez pas paresseux ! »

Mais les hommes pré­fé­raient dor­mir ou bavar­der plu­tôt que de travailler.

« Soyez cha­ri­tables. Don­nez aux pauvres ! »

Mais les hommes pré­fé­raient tout gar­der pour eux-mêmes, en égoïstes.

Et saint Antoine deve­nait très triste.

Il s’ap­pro­cha un jour de la mer, à l’embouchure d’un fleuve, et, sur un banc de sable, entre le fleuve et la mer, il se mit à par­ler aux poissons :

« Écou­tez la parole de Dieu, pois­sons de la mer et vous, pois­sons du fleuve, puisque les hommes méchants ne veulent pas l’entendre. »

Vie de Saint Antoine pour les enfants du Caté

Alors on vit accou­rir des extré­mi­tés du monde tous les pois­sons des mers, des océans et des fleuves, venus pour écou­ter saint Antoine.

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Temps de lec­ture : 9 minutes

Enfance de José Luis

Jose Sanchez del Rio - première communionJosé Luis San­chez del Rio est né le 28 mars 1913 à Sahuayo del Diaz, petit vil­lage de l’É­tat de Michoacán. Il était le troi­sième de quatre frères. Sa famille, de des­cen­dance espa­gnole, était for­tu­née. Il aidait tou­jours autant qu’il le pou­vait les pauvres et les plus dému­nis. Il aimait les che­vaux et savait les mon­ter comme peu. Il était tou­jours très ami­cal et s’en­ten­dait bien avec tous. Il n’a jamais pro­fi­té de sa taille ou de sa force pour domi­ner ses com­pa­gnons. C’é­tait un gar­çon sain et de carac­tère agréable, zélé et ingé­nieux, aimable et simple, très obéis­sant et déli­cat envers ses parents ; mais sur­tout très fervent, il fré­quen­tait les sacre­ments et réci­tait le cha­pe­let tous les jours.

La guerre Cristera

Quand il eut treize ans, la per­sé­cu­tion la plus san­glante et cruelle que le ait connue écla­ta : celle qu’on a appe­lée « la guerre cris­te­ra », com­pa­rable par sa dure­té, aux per­sé­cu­tions des pre­miers siècles du chris­tia­nisme. Ce furent aus­si les années pen­dant les­quelles se sont écrites les plus belles pages d” héroïsme et de noblesse de l’his­toire du Mexique. Ce furent des années dures pour les chré­tiens cou­ra­geux et braves. De nom­breux évêques furent expul­sés de leur dio­cèse. Les prêtres furent per­sé­cu­tés et sau­va­ge­ment assas­si­nés ; les biens de l’É­glise furent confis­qués, les sémi­naires furent fer­més, les églises ser­vaient d’é­cu­ries ou de pri­sons. Ils brû­lèrent les images sacrées et pro­fa­nèrent les taber­nacles. La haine du Gou­ver­ne­ment contre le Christ et son Église n’é­par­gnait per­sonne, ni les plus jeunes ni les femmes.

1925-Messe des Cristeros sous le regard de ND de Guadalupe

Le peuple catho­lique mexi­cain n’eut rien d’autre à faire que de lever les armes pour défendre ce qu’il aimait le plus : sa foi au Christ et les droits de son Église. Rapi­de­ment, au cri de « Vive le Christ-Roi » – « Vive la Vierge de  ! », venant de toutes les classes sociales, des grandes villes ou des fermes les plus recu­lées, se leva une armée de sol­dats du Christ, les , qui eurent alors la béné­dic­tion des évêques et même la béné­dic­tion du Pape Pie XI. José San­chez – ou José Luis, comme ses amis l’ap­pe­laient parce que c’é­tait son nom de guerre – fut un de ces sol­dats qui ne crai­gnirent pas de don­ner leur vie pour gagner le ciel.

Auteur : Bouchard, Françoise | Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 5 minutes

Les lec­teurs qui connaissent le récit sui­vant com­pren­dront qu’il était impos­sible de faire un livre[1] ayant pour sujet les miracles sans rela­ter le plus mer­veilleux de tous, celui qui a per­mis la plus belle des décou­vertes, offrant à la véné­ra­tion uni­ver­selle, l’i­gnoble ins­tru­ment du sup­plice de Notre Sei­gneur, mais aus­si, l’ins­tru­ment béni de la rédemp­tion du monde : je veux par­ler de l’in­ven­tion de la Sainte .

L’empereur avait déjà été mar­qué par ce signe quand, s’ap­prê­tant à aller prendre pos­ses­sion de l’empire, il eut une appa­ri­tion : il vit dans le ciel une croix plus écla­tante que le soleil, sur laquelle étaient écrites ces paroles : « Par ce signe, tu vain­cras ! » Il com­prit tout de suite le mes­sage. Le mono­gramme du Christ va rem­pla­cer l’aigle sur la ban­nière impé­riale qui sera désor­mais sur­mon­tée d’une croix (c’est la nais­sance du labarum).

Mais le ciel est plus exi­geant encore la nuit pré­cé­dant le ter­rible com­bat qui l’op­po­sa à Maxence, Notre Sei­gneur lui appa­rut en songe, lui recom­man­dant de mettre une croix sur le bou­clier de cha­cun de ses sol­dats. Le remède fut effi­cace : Maxence fut défait, empor­té par les eaux du Tibre.

Soldats de Constantin avec le signe du Christ sur le bouclier

La vic­toire sur le tyran allait chan­ger la face du monde, per­met­tant d’é­ta­blir soli­de­ment le règne du chris­tia­nisme sur tout l’empire.

  1. [1] Récit tiré du livre Le monde mer­veilleux des saints, Fran­çoise Bou­chard, Éd. Résiac, 1995
Auteur : Marcotte, Bernard | Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 18 minutes

Après avoir ado­ré Jésus, les Rois Mages s’en retour­nèrent dans leur pays. Voi­ci un qui nous décrit ce voyage des Rois Mages avec poésie.

* * *

La nuit tombe vite en hiver : déjà le cré­pus­cule com­men­çait, ils allaient sor­tir du royaume de Juda et gra­vis­saient la der­nière col­line ; le roi Gas­pard était sur son che­val blanc, le roi sur son che­val brun, le roi sur son che­val noir.

Légende des rois mages pour les enfants du KT

Or le Sei­gneur se pen­cha du haut du ciel et regar­da : un fris­son étrange par­cou­rait encore l’u­ni­vers, toute la Créa­tion trem­blait, sai­sie de joie et d’an­goisse, car un mys­tère venait de s’ac­com­plir et depuis le jour où le Tout-Puis­sant l’a­vait tirée du néant, rien d’aus­si for­mi­dable ne s’é­tait pro­duit : ter­ribles avaient été les grandes eaux du déluge qui avaient lavé la face de la terre, et cepen­dant le monde en avait été moins pro­fon­dé­ment ébranlé.

Comme nous dis­tin­guons au milieu d’un vaste pay­sage l’a­gi­ta­tion de quelques insectes minus­cules, l’É­ter­nel aper­çut les trois Rois qui che­vau­chaient sur la terre ; il appe­la à lui ses anges et, leur mon­trant la col­line que les voya­geurs allaient gra­vir : « Vous tra­ce­rez un che­min à tra­vers l’es­pace, depuis le som­met de cette col­line, à l’en­droit où la route va s’in­cli­ner sur l’autre ver­sant, jus­qu’au seuil de mon . » Il dit, et tout aus­si­tôt les légions célestes prirent leur vol et se dis­per­sèrent dans l’étendue.

À toutes les heures, la nuit comme le jour, au cré­pus­cule comme à l’au­rore, des nuages flottent au-des­sus de la terre ; le vent les dis­perse ou les ras­semble à sa guise, ils sont vains comme les tour­billons de pous­sière et n’ont aucune des­ti­née à accom­plir. Cette nuit-là cepen­dant, ils allaient être les ins­tru­ments d’une pen­sée divine.

« Nous ferons ce che­min avec des nuées et des vapeurs », avaient dit les anges, et les vents avaient sus­pen­du leur souffle. Inertes et dociles, les masses légères des nuages demeu­rèrent en sus­pens et les ouvriers célestes com­men­cèrent à les pous­ser vers le som­met de la col­line. En même temps, quelques-uns d’entre eux ayant glis­sé sans s’ar­rê­ter vers la terre, vinrent se poser au-des­sus des voya­geurs et les accom­pa­gnèrent, invi­sibles, mais chan­tant des chants d’une grâce mélan­co­lique et péné­trante afin de déta­cher leurs âmes de ce monde et des les pré­pa­rer au mira­cu­leux voyage.

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Peu à peu, la rumeur d’un Enfant avec une auréole se répan­dit et péné­tra les coins les plus isolés.

Là-bas, vivaient trois rois qui étaient voi­sins et qui s’ap­pe­laient Gas­pard, et . Ils res­sem­blaient à des men­diants et pour­tant ils étaient des vrais rois et –plus bizarre encore– des sages. Selon l’É­cri­ture, ils savaient s’o­rien­ter d’a­près la constel­la­tion des étoiles et c’est un art dif­fi­cile comme le savent tous ceux qui ont déjà essayé de suivre une étoile.

rois mages - creche baroqueCha­cun des trois rois pré­pa­ra un cadeau pour le divin Enfant. Gas­pard était un roi très puis­sant ; aus­si il pen­sa qu’il fal­lait de l’or pour le Roi des rois. Le pieux Mel­chior vou­lu hono­rer le Dieu des­cen­du sur terre et pour cela il prit de l’en­cens. Et pour­quoi Bal­tha­zar prit-il de la myrrhe ? Avait-il pres­sen­ti que cette Enfant allait souf­frir, et souf­frir jus­qu’à la mort, pour nous ?

En tout cas, c’est ain­si que les trois rois char­gés de leur pré­sent, l’or, l’en­cens et la myrrhe, se réunirent, équi­pèrent un mer­veilleux cor­tège et par­tirent le soir en hâte avec leurs cha­meaux et les élé­phants. Dans la jour­née, les hommes et les se repo­saient sous les rochers du désert de pierres et l’é­toile qui leur indi­quait la direc­tion, les atten­dait patiem­ment dans le ciel, caché par la lumière et la cha­leur du soleil. Mais la nuit, elle gui­dait à nou­veau le cortège.

* * *

Ain­si, ils avan­cèrent durant de nom­breux jours. Enfin, en arri­vant à , l’é­toile sui­vit la direc­tion de Bethléem.