Des histoires pour le mois de Marie, le mois de mai
Ayant pour thèmes : Vierge Marie, Sainte Vierge, Notre-Dame, Marie, Mois de Marie, Muguet
La merveilleuse visite à la Salette
Au bord du lac Qu’elle est belle, cette route Napoléon ! Elle longe le beau lac de Laffrey, aux reflets d’azur… Voici maintenant le lac de Pétichet moiré d’argent, plus loin, le lac de Pierre-Châtel plein de mystère, parmi le chuchotement des roseaux. N’est-ce pas une bonne grand mère, qui rentre, chargée de bois mort, dans le soir tombant ? — Grand’mère, il doit en passer des autos sur la route ! GRAND-MÈRE. — L’été, ça ne cesse pas. Si vous aviez été ici, l’autre année, en septembre, vous en auriez compté des mille. C’était le Centenaire de la Salette. FRANÇOISE. — Qu’est-ce que la Salette ? GRAND-MÈRE. — Une haute montagne, à près de deux mille mètres et bien sauvage. Quelques prairies avec beaucoup de pierres et de rochers. Pas un arbre, pas un buisson. Et tout là-haut, une magnifique église où l’on vient de partout prier Notre-Dame. Ah ! j’y suis allée tant de fois quand j’étais jeune. On se mettait en route, avant le soleil, à pied, par les sentiers de la montagne, en chantant …
lire la suite…Deux Moinillons
Ding-Dong… Deux petits moines, — des moinillons, — disent leur Angelus, leur bénédicité ; puis, tandis que les Pères prennent leur repas au réfectoire, ils déballent leurs petites provisions au pied d’une belle statue de Notre-Dame. Demi-pensionnaires au Couvent des Frères Prêcheurs (Dominicains), ils arrivent tôt, servent la messe, puis reçoivent les leçons du Père Bernard et l’aident dans son office de sacristain. Le soir seulement ils dévalent la colline pour rentrer chez eux, au village d’Alfange. Cette histoire se passe au Portugal, au XIIIe siècle. Voilà cent ans, ce pays était encore aux mains des Maures, venus d’Afrique, et qu’ils avaient conquis cinq siècles plus tôt. Vers le XIe siècle, Alphonse VI, roi de Castille, reprit partiellement ce territoire et donna ce qui était compris entre le Minho et le Douro à Henri de Bourgogne, lequel prit le nom de Comte de Porto ou de Portugal. Le fils d’Henri, Alphonse-Henriquez, gagna sur les Maures une victoire décisive. Pour des Français, il est intéressant de savoir …
lire la suite…Le don d’intelligence
Le don d’Intelligence nous est donné par l’Esprit-Saint pour que notre foi soit plus vive, puisque, déjà, d’une certaine façon, ce don d’Intelligence nous fait voir, ou au moins « deviner Dieu ». Le don de Science aussi va nous aider à mieux croire, parce qu’il nous donne de comprendre la parole de Dieu : la Bible, l’Évangile, le catéchisme… Il y a dans les psaumes une jolie phrase qui dit ceci : « Votre parole, ô Seigneur, est une lumière, et elle donne l’intelligence aux tout petits. » Bernadette a quatorze ans : elle ne sait ni lire ni écrire. Petite, maigrichonne – elle a des crises d’asthme qui la font bien souffrir et l’empêchent de se développer – elle aide comme elle peut sa maman à soigner ses petits frères et sœurs dans la misérable maison de Lourdes, si pauvre, si noire qu’on l’appelle « le cachot ». Parfois, elle passe quelques semaines, quelques mois, dans un petit village voisin, chez sa nourrice, et elle garde les moutons dans …
lire la suite…La prière d’une protestante
Sortant de l’usine où elle a travaillé tout le jour, une femme aux traits amaigris s’engage dans l’étroit chemin qui mène hors de la ville jusqu’à une « grotte de Lourdes ». Voilà huit jours qu’elle fait ce trajet. L’inquiétude et la peine courbent ses épaules lasses. Au logis, son mari est couché depuis six mois, souffrant cruellement. De son travail à elle dépend l’existence de tous. Mais la malheureuse, épuisée de surmenage et de privations, voit venir l’heure où la misère fera suite à la gêne au foyer désolé. À peu de distance se dresse le rocher où rayonne la blanche statue de la Sainte Vierge. Celle qui monte vers ce but s’arrête dans le sentier, indécise, l’âme angoissée. — Qu’est-ce que je fais !… Moi, protestante, venir la prier ! Qu’est-ce que j’espère ! De quel droit réclamer sa pitié ?… Mais une voix s’élève au fond de l’âme troublée, une voix qui rassure et invite à l’espoir « Ton mari et tes enfants sont catholiques et c’est …
lire la suite…Puissance de la Médaille de N.-D. Auxiliatrice
C’était en mai 1869, un samedi soir. Une jeune fille, les yeux couverts d’un épais bandeau noir et guidée par deux dames, entra dans le sanctuaire de N.-D. Auxiliatrice à Turin. Elle venait du village de Vinovo et se nommait Marie Stardero. Atteinte depuis deux ans d’un mal d’yeux particulièrement violent, elle avait fini par perdre complètement la vue. Incapable de se conduire elle faisait un pèlerinage au Valdocco, accompagnée par sa tante et une charitable voisine. Après une fervente prière faite devant l’autel de la Vierge, l’infirme demanda à parler à Don Bosco. Celui-ci la reçut à la sacristie. « Depuis combien de temps avez-vous mal aux yeux ? lui demanda-t-il. — Il y a très longtemps, mon Père, répondit la jeune fille. Mais il n’y a qu’un an que je n’y vois plus du tout. — Avez-vous consulté quelque spécialiste et suivi un traitement ? — Nous avons essayé toutes sortes de remèdes, répondit la tante. Aucun ne lui a procuré la moindre amélioration. Quant aux médecins, ils …
lire la suite…Légende de la montagne Saint-Eynard
Dans les pages d’un vieux livre Henri. — Comme c’est amusant, toutes ces petites maisons, perchées sur la pente de la montagne ! — Cette montagne, c’est la montagne amie de Grenoble, celle qu’on voit au bout de chaque rue : le Saint-Eynard. Je sais à son sujet une bien jolie légende, cueillie dans un vieux livre qui garde encore le parfum des œillets roses conservés entre ses pages jaunies. « Sachez d’abord que jadis, Dieu, la Vierge et les saints faisaient sur la voûte céleste de longues promenades. Quand ils arrivaient au-dessus de cette vallée, c’était pour leurs yeux un émerveillement. « Ils apercevaient les Sept-Laux, les crêtes du Belledonne toutes blanches de neige… Au soleil levant, le massif de la Chartreuse et le glacier lilial du Mont-Blanc. « A leurs pieds, l’Isère coulait avec ses flots argentés à travers des clairières bordées de chênes, de châtaigniers et de peupliers… Saint Pierre s’asseyait pour mieux voir ; la Vierge Marie joignait les mains d’admiration… Dieu souriait… « Mon Dieu ! dit un jour la …
lire la suite…Le conte de la Bergère muette
Conte populaire transcrit par Henri POURRAT IL y avait une fois une bergère qu’on nommait Isabeau. Cœur plus simple ne se serait trouvé en la chrétienté tout entière. Candide comme la fleur des champs, la pâquette des ruisseaux, la petite anémone blanche ou le narcisse des prés qui a le cœur tout d’or. Encore jeune de jeune jeunesse. Mais déjà elle aidait les siens en allant garder les brebis ; et tout en les gardant, elle filait sa quenouille à l’ombre d’un frêne. Toujours riante, toujours rayonnante. Seulement, à la grande désolation de ses père et mère, qui n’avaient pas d’autre enfant, elle était muette. Ils l’ont amenée à la ville, à un grand médecin — bien que ce ne fût guère la coutume pour des gens de campagne. Et ce médecin leur a dit qu’aucun savant au monde ne saurait la guérir. Un jour qu’elle était là sur le pacage, auprès de ses moutons, et son chien auprès d’elle, attendant venir l’Angelus, elle priait sans …
lire la suite…Le manteau de la Vierge
Dès que le convoi des Rois fut parti, saint Joseph, qu’un ange avait averti, prenant avec lui l’Enfant et sa mère, et l’âne, équipé de façon sommaire, quitta Bethléem. Le tyran maudit n’avait pas encor porté son édit, qu’eux fuyaient déjà, trompant sa colère, et gagnaient au loin l’exil tutélaire. Au cours du voyage, il advint ceci que je vais narrer dans un bref récit. Ayant traversé la Judée entière, ils ont pu franchir, enfin, la frontière, et sont, désormais, en sécurité. De là, pour atteindre un sol habité, c’est un long trajet qu’il leur faudra faire. Maintenant, Joseph ne s’en trouble guère ; il leur reste assez de pain ; et voici de l’huile, du miel, des dattes aussi… L’outre a conservé son eau fraîche et claire. Le baudet, gaillard plus qu’âne sur terre, va son petit train, comme à l’ordinaire. Et, s’il n’avait pas, au cœur, le souci des enfants qu’Hérode abat sans merci, saint Joseph, d’avoir si bien réussi, rirait, dans sa barbe et dans sa prière. C’est toujours, pourtant, …
lire la suite…Le chevalier au barizel
La légende tait le nom du chevalier au barizel. Elle dit seulement que, poussé par la peur de la damnation éternelle et non par un vrai repentir, ce chevalier prit un jour la bure et le bâton du pèlerin, pour se rendre dans un monastère et faire confession de ses péchés. La confession fut longue ! Jamais chrétien n’avait pillé tant d’églises, ruiné tant de couvents, dépouillé tant de voyageurs, blasphémé plus souvent le nom du Christ et de sa mère. Mais rien qu’à raconter ses crimes, il trouvait encore tant de plaisir, que l’abbé qui le confessait était bien moins épouvanté de la grandeur et du nombre des péchés qu’il avait commis, que de l’orgueil diabolique qui le faisait toujours s’y complaire. – Mon fils, dit-il au pénitent, quand celui-ci eut achevé sa confession épouvantable, n’attends pas de moi l’absolution : tu es encore au pouvoir de Satan, et les péchés ne sont remis qu’à ceux qui ont dompté leur mauvaise âme. En entendant ces …
lire la suite…Notre-Dame de la prison
La cour du roi d’Aragon était en grande liesse, car on fêtait aujourd’hui le quinzième anniversaire du fils du roi : le prince Josiano. C’était un grand garçon, mince et souple, dont la douceur n’excluait ni la vaillance ni l’adresse. Ainsi, le jour même, en plusieurs jeux et combats, il avait fait triompher l’étendard d’Aragon à raies rouges sur fond or. Maintenant, dans la lice, c’était une somptueuse cavalcade de seigneurs aux chevaux superbement caparaçonnés. Mais soudain, fendant la foule, un cavalier arriva au triple galop, sauta à terre et, tout haletant encore de sa course, s’agenouilla aux pieds du roi en lui tendant un message. Ce dernier fronça les sourcils en prenant connaissance de la lettre, puis, se levant, il fit un geste ; immédiatement la fête s’interrompit. Alors, dans le silence angoissé qui plana soudain, le roi prit la parole : « Mes amis, une bien triste nouvelle vient de m’être mandée : il nous faut interrompre toutes réjouissances. Voici l’affaire : Astorg de Peyre, notre vassal, qui …
lire la suite…La rançon
Depuis de longs mois, messire Guillaume de Beuves était parti pour la terre sainte à la suite de Godefroy de Bouillon, et dans son château comtal, bâti sur les rives fleuries de la Durance, personne n’avait plus entendu parler de lui. Ses vassaux, qui l’aimaient parce qu’il était juste et bon, secourable aux malheureux et peu regardant sur les impôts, pleuraient en lui le meilleur des maîtres. Chaque jour, le veilleur, placé en sentinelle au plus haut du donjon, examinait la plaine, afin d’essayer d’y découvrir, au travers des brumes claires, la silhouette d’un messager du suzerain ; mais aucun voyageur ne se montrait à l’horizon lointain. La vallée, qui demeurait solitaire et paisible, n’était visitée que par les toucheurs de bœufs et les pâtres de la Camargue, et nul galop de cheval ne faisait retentir le sol de son pas nettement martelé. Et les paysans du bourg étaient tristes, tristes. Chaque soir, leur journée de travail terminée, ils se réunissaient chez Balthazar, le …
lire la suite…La Vierge Marie, de la Croix à l’Assomption
A plupart d’entre vous ont déjà participé à un mariage. Vêtus d’un costume de satin bleu, d’une robe crème, tenant en main un petit bouquet d’œillets roses, ils ont suivi la mariée en portant la traîne blanche de sa robe jolie. Puis, après le cortège, le dîner des grandes personnes presque terminé, ils sont entrés dans la salle du festin, timides, un peu rougissants et, dans les exclamations de joie, se sont faufilés à une place réservée pour y savourer une bonne glace aux fraises et boire un doigt de champagne pétillant et mousseux, qui leur chatouillait le bout du nez et le fond de la gorge, délicieusement. Et vous tous à qui cela est arrivé, vous avez certainement pensé durant la messe à cette réjouissance qui vous attendait, et vous étiez très impatients de voir arriver le moment de vous présenter devant les grandes personnes et de prendre part à leur joie. Or imaginez-vous votre déception si, en arrivant dans la grande salle …
lire la suite…La Vierge aux Anges
Pendant les huit jours qu’elle passa dans l’étable de Bethléem, Marie n’eut pas trop à souffrir. Les bergers apportaient des fromages, des fruits, du pain, et du bois pour faire du feu. Leurs femmes et leurs filles s’occupaient de l’Enfant et donnaient à Marie les soins que réclament les nouvelles accouchées. Puis les rois mages laissèrent un amoncellement de tapis, d’étoffes précieuses, de joyaux et de vases d’or. Au bout de la semaine, quand elle put marcher, elle voulut retourner à Nazareth, dans sa maison. Quelques bergers lui proposèrent de l’accompagner, mais elle leur dit : — Je ne veux pas que vous quittiez pour nous vos troupeaux et vos champs. Mon Fils nous conduira. — Mais, dit Joseph, abandonnerons-nous ici les présents des Mages ? — Oui, dit Marie, puisque nous ne pouvons pas les emporter. — Mais il y en a pour beaucoup d’argent, dit Joseph. — Tant mieux, dit Marie. Et elle distribua aux bergers les présents des rois. — Mais, reprit Joseph, ne pourrions-nous en garder une petite partie ? — Qu’en ferions-nous ? …
lire la suite…Notre-Dame de la Médaille-miraculeuse
Nous voici donc à la veille du premier dimanche de l’Avent, à la chapelle de la rue du Bac. Il est 18 h 30. Les bataillons du Père Vincent défilent en ordre, prennent place. Perdue dans leur nombre, notre petite Novice. C’est le grand silence, le cœur à cœur avec Dieu. Personne, sauf les anges, n’est dans le secret de sœur Catherine. Les yeux grands ouverts, elle regarde, elle voit … Mais laissons-lui donc la parole ! « Il m’a semblé entendre du bruit du côté de la tribune. J’ai aperçu la Sainte Vierge à la hauteur du tableau de Saint Joseph. Elle était debout, habillée de blanc, une robe en soie blanche aurore, manches plates, un voile blanc qui lui descendait jusqu’en bas ; par-dessous son voile, j’ai aperçu ses cheveux en bandeaux ; par-dessus une dentelle à peu près de trois centimètres de hauteur, sans fronces, c’est-à-dire légèrement appuyée sur les cheveux… (Fille d’Ève, comme elle campe bien le moindre détail de la toilette céleste !) « La …
lire la suite…Puissance du Scapulaire
Vous avez tous plus ou moins entendu parler de ce petit habit, remplacé aujourd’hui par une médaille, que l’on impose aux enfants le lendemain de leur Communion Solennelle. Peut-être connaissez-vous moins bien son histoire ? La voici, en quelques mots… Le scapulaire était, tout d’abord, une sorte de tablier que les Moines mettaient par-dessus leurs vêtements pour éviter de les salir lorsqu’ils allaient travailler aux champs. Par la suite cette sorte de blouse devint une simple pièce d’étoffe, beaucoup plus longue que large qui, munie d’une ouverture ronde pour passer la tête, descendait dans le dos et sur la poitrine. La plupart des moines la portaient, entre autres les Pères Carmes. Vous n’avez peut-être jamais entendu parler de ces religieux ? Cependant, vous avez tous vu des images représentant sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ! La petite Sainte appartenait à cet Ordre du Carmel, et c’est pour cela que l’on dit qu’elle était Carmélite. Or, vers le milieu du XIIe siècle, la Sainte Vierge apparut à un Père …
lire la suite…N.-D. De la Guadeloupe du Mexique
N.-D. De la Guadeloupe du Mexique Première apparition Dix ans s’étaient écoulés depuis la prise de Mexico par les troupes espagnoles. A la faveur de la paix, la religion chrétienne commençait à se répandre dans le pays. Un samedi matin, le 9 décembre 1531, un Indien, pauvre d’aspect et de condition, un des récents convertis à notre foi catholique, qui avait reçu au baptême le nom de Juan-Diego, marié à une Indienne de même condition, qui s’appelait Maria Lucia, suivait, pour se rendre à la messe dite en l’honneur de la Vierge Marie, le chemin qui conduit de Tolpetiad à l’église fransciscaine de Tlaltelolco . Il avait devancé le jour, mais le soleil se levait comme il arrivait au pied de la colline Tepeyac . Tout à coup, un chant harmonieux et doux frappe son oreille, comme si une multitude d’oiseaux eussent tenu un concert. L’écho de la montagne en répétait les détails. Surpris, l’Indien leva les yeux du côté qui semblait envoyer la mélodie ; il …
lire la suite…La Vierge aux oiseaux
La Vierge fuyait avec l’enfant devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra la colombe, et la colombe lui demanda : – Où vas-tu avec ton enfant ? La Vierge alors lui répondit : – Je fuis les soldats du roi Hérode. Mais déjà on apercevait la poussière que faisaient les cavaliers, et la colombe s’envola. La Vierge continuait de fuir devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra la caille, et la caille lui demanda : – Où vas-tu avec ton enfant ? La Vierge alors lui répondit : – Je fuis les soldats du roi Hérode. Mais déjà on entendait le galop des chevaux, et la caille aussi s’envola. La Vierge s’enfuyait toujours devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra l’alouette, et l’alouette lui demanda : – Où vas-tu avec ton enfant ? La Vierge alors lui répondit : – Je fuis les soldats du roi Hérode. Mais déjà on entendait les jurons des soudards, et l’alouette fit cacher la Vierge derrière une touffe de sauges. Les soldats d’Hérode ont rencontré la colombe, et ils ont …
lire la suite…Méchants buissons, blanches robes et très gente Dame
Assomption « Ciel ! comme nous voilà faits !… » Ils étaient partis endimanchés, vêtus de blanc ainsi que les lis des jardins et les marguerites des champs. Partis par une très longue route vers la Cité merveilleuse où leur père était roi, et où ils seraient princes. Leur mère, sage et prudente, leur avait dit au départ : « Prenez grand soin de vos vêtements immaculés : votre père n’y tolérerait ni tache ni accroc. – Bien sûr ! » avaient répondu filles et garçons, gaillards et fanfarons. Oui, mais… En route, il leur avait pris fantaisie de s’amuser : ils avaient joué, ri, chanté, chahuté, et puis chahuté, chanté, ri et joué, comme des fous, dans la poussière des villes et dans la bouc des champs, sans regarder aux ronces du chemin, aux épines des buissons, sans se soucier le moins du monde de leurs beaux vêtements couleur de marguerites et de lis… Ils n’y avaient point pensé. Mais voici qu’en arrivant aux portes de la Cité, un rayon de sa lumière les toucha, dans lequel, soudain, ils se figèrent, …
lire la suite…Le cierge de Rocamadour
Dans l’église de Rocamadour, la Mère de Dieu a fait tant de miracles qu’on en a écrit tout un livre. Je l’ai lu bien souvent, et parmi les plus beaux, en voici un que je veux raconter parce qu’il montre jusqu’où peut aller la courtoisie de Notre-Dame. Il y avait, en ce temps, un jongleur très fameux, nommé Pierre de Syglar, qui, d’un bout de l’année à l’autre, allait de moutier en moutier, chantant la gloire de la Vierge Marie. Se pouvait-il qu’au moins une fois en sa vie, il ne passât par le sanctuaire où, depuis les jours les plus lointains, une image de la Mère de Dieu, la plus belle que vous puissiez voir, attire de tous les coins du monde un peuple immense à ses pieds ?… Il y passa donc une fois. C’était au soir d’une chaude journée. Il avait fait un long voyage, il avait faim, il avait soif, et ce n’était pas sans envie d’entrer se …
lire la suite…Apparitions de la rue du Bac
Et maintenant, cédons-lui la parole, en corrigeant simplement les fautes d’orthographe… qui fourmillent. « Vient la fête de Saint Vincent. La veille, notre bonne Mère Marthe nous fit une instruction sur la dévotion à la Sainte Vierge, ce qui m’a donné un si grand désir de la voir que je me suis couchée avec cette pensée… Enfin, je me suis endormie. « À onze heures et demi du soir, je m’entends appelée par mon nom : « Ma sœur Labouré ! Ma sœur Labouré » M’éveillant, je regardai du côté d’où venait la voix qui était du côté du passage. Je tire le rideau : je vois un enfant habillé de blanc, âgé à peu près de quatre à cinq ans, qui me dit : « Venez à la Chapelle, la Sainte Vierge vous attend » ! Aussitôt la pensée me vient : « Mais on va m’entendre » ! Cet enfant me répond : « Soyez tranquille, il est onze heures et demi, tout le monde dort bien, venez, je vous attends » ! « Je me suis dépêchée de m’habiller et …
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