Temps de lecture : 2 minutesMadeleine était une pécheresse. Poursuivie par les remords, elle aperçoit Jésus qui passe et qui la regarde. N’en pouvant plus, elle entre chez le Pharisien où le Sauveur dînait, et, sans rien dire, se jette à ses pieds, pleure, et essuie les pieds du Maître de ses beaux cheveux dénoués.…
Étiquette : <span>Pardon</span>
Temps de lecture : 2 minutesJésus continue ses miracles. Comme il était dans une maison, prêchant l’Évangile, des gens arrivèrent portant un pauvre paralytique. Mais la foule était si grande, qu’ils ne purent entrer. Montant alors sur le toit plat de la maison, ils y firent une ouverture et, par là, descendirent le malade. Touché…
Temps de lecture : 2 minutesUn père avait deux fils. L’un d’eux, lui ayant demandé sa part d’héritage, partit à la ville et le dépensa dans la débauche. N’ayant plus rien, il se loua à un fermier qui l’envoya à sa campagne où il dût garder les pourceaux. C’était la famine. Aussi, le jeune homme…
I
Près du portail de la cathédrale de Saint-Jean, de Lyon, on remarquait un vieux pauvre qui venait, depuis vingt-cinq ans, s’asseoir régulièrement tous les jours à la même place. Sous les haillons et les lambeaux de la misère qui le couvraient, perçait une apparence de dignité qui annonçait que ce n’était pas un pauvre ordinaire. Il avait reçu une éducation supérieure à celle qui accompagne généralement la misère. Aussi jouissait-il parmi les autres pauvres d’une certaine considération.

C’était lui qui apaisait les querelles, et on le chargeait souvent de distribuer les aumônes. Sa vie et ses malheurs étaient un mystère pour tout le monde. Jean-Louis (c’était son nom) ne mettait jamais le pied dans l’église, et Jean-Louis était catholique.
Au moment des offices, le vieux pauvre se sentait entraîné à confondre sa prière avec celle des fidèles. Le chant sacré, la lumière, des cierges, l’appareil de l’autel[1], l’harmonie de l’orgue, le recueillement de la foule, tout le frappait d’admiration.
Des ruisseaux de larmes coulaient à travers les rides de son visage. Un grand malheur ou un profond remords semblaient agiter son âme. Un prêtre, l’abbé Sorel, se rendait chaque matin à Saint-Jean pour célébrer la messe, il était fort charitable ; Jean-Louis, son pauvre privilégié, recevait chaque jour sa petite aumône.
II
Un jour, Jean-Louis n’était pas à sa place accoutumée. L’abbé Sorel, jaloux de ne pas perdre le fruit de son aumône, s’informe du pauvre, cherche sa demeure, la trouve enfin, et quelle est sa surprise de voir, au lieu d’un misérable réduit, un riche appartement, et dans un coin, au milieu de la richesse, un misérable grabat sur lequel gisait le vieux mendiant.
La présence du prêtre ranima le vieillard dans ses douleurs ; et d’une voix pleine de reconnaissance, il s’écria :
« Monsieur l’abbé, vous daignez vous souvenir d’un malheureux tel que moi !
- [1] L’appareil de l’autel : la solennité et la pompe qui s’y déploient.↩
MALGRÉ le froid d’une matinée de mars, un groupe de gamins jouait à la balle devant les grilles des jardins du Louvre. Ils étaient vêtus de façon insuffisante mais ne semblaient pas s’en soucier, ni sentir le vent qui balayait la place avec de brusques rafales. D’ailleurs, à regarder leurs visages hâlés, leurs membres agiles, on devinait que ce n’était point des enfants habitués à être dorlotés et à craindre les écarts de température.
Tout autre paraissait un garçon d’une dizaine d’années, assistant au jeu en spectateur, derrière les grilles du Louvre. Sa petite figure pâle s’encadrait de boucles blondes, ses jambes étaient minces et ses mains fines comme celles d’une fille. Il était vêtu à la mode de cette année 1612 : pourpoint de velours bleu, col de dentelle et bas de soie blanche. Certainement, il faisait partie de la cour royale habitant le vaste et sévère palais.

Il suivait attentivement le jeu des autres, mais ne souriait pas et gardait un air de profonde mélancolie. À un moment, la balle lancée avec violence, dépassa son but et, passant entre deux barreaux, frôla la tête du petit seigneur avant de retomber à ses pieds. Dépités, les joueurs se ruèrent vers les grilles.
— Elle est là ! cria l’un d’eux, la désignant du doigt.
— Oui, mais elle est perdue pour nous, riposta le second.
— Pas si sûr, voici quelqu’un qui va nous la rendre. Eh ! petit, lance-nous notre balle !
L’interpellé ne broncha point.
— Es-tu sourd, marmouset ?
— C’est à moi que vous parlez ? laissa tomber dédaigneusement l’enfant blond.
— Évidemment, puisque tu es seul. Dépêche-toi de nous rendre notre balle.
Pour toute réponse, le jeune seigneur tourna les talons et s’éloignait déjà lorsque Benoît, le chef de la bande, furieux, trépignant, s’accrocha aux barreaux :