Étiquette : <span>Enfant-Jésus</span>

| Ouvrage : Lectures Catholiques .

Temps de lec­ture : 8 minutes

(Légende).

L'adoration des mages : Balthazar offre l'or

Lorsque l’Ange du Sei­gneur eut aver­ti Joseph d’a­voir à fuir en Égypte, parce qu’­Hé­rode cher­chait l’En­fant pour le faire périr, il s’empressa, selon le com­man­de­ment divin, de prendre l’En­fant et sa Mère, avec tout ce qu’il avait. Mais il avait peu de chose ; et, tout compte fait, il ne lui res­tait, pour un si loin­tain voyage, que trois pièces de celles qu’il avait reçues des Mages, lors­qu’ils étaient venus d’O­rient à Beth­léem pour ado­rer le Roi des Juifs. 

Il prit ces trois pièces dans sa cein­ture : « C’est sans doute, se dit-il, pour nous venir en aide dans cet exil que Dieu nous a envoyé ces hommes secou­rables qui sont ses ser­vi­teurs. Que son saint nom soit béni ! » 

Il quit­ta Beth­léem avec Jésus et . C’é­tait pen­dant la nuit obs­cure. L’âne mar­chait, les anges veillaient, Marie priait, Jésus dormait.

Lorsque le jour fut venu, la sainte Famille se trou­va au pied des mon­tagnes d’Hé­bron, où l’on montre encore le tom­beau d’A­bra­ham et de Sarah. Il y avait là un qui vivait caché dans une des nom­breuses cavernes de ce pays, car il n’est pas per­mis aux lépreux d’ha­bi­ter dans la socié­té des hommes. Cepen­dant, celui-ci, ayant enten­du le pas des saints voya­geurs, sor­tit de sa retraite et regar­da. Jésus lui parut si beau, tout nim­bé de lumière, Marie et Joseph lui parurent si bons, qu’il prit la confiance de s’a­van­cer un peu pour leur faire sa prière. Mais il n’o­sait appro­cher tout à fait, car le lépreux est mau­dit, et celui-là est impur qui porte la main à la sienne. Il criait donc de loin : « O vous qui pas­sez, ser­vi­teur et ser­vante de Dieu, ayez pitié de moi ! » 

Or Jésus, enten­dant la voix de la misère, s’é­veilla et ten­dit ses bras au mal­heu­reux. Il regar­da Marie, Marie regar­da Joseph, Joseph fit appro­cher le lépreux et lui don­na la pre­mière de ses trois pièces d’or ; car il avait com­pris que c’é­tait la volon­té du divin Fils de Marie. L’En­fant sou­rit, et de sa main il tou­cha le front du lépreux, qui guérit. 

Auteur : Duval-Thibault, Anna | Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 10 minutesC’é­tait la veille de .

Fête de Noel, animation des ruesMal­gré les gros flo­cons de neige qui vol­ti­geaient dans les airs et tom­baient sur le sol, qu’ils recou­vraient d’un blanc et froid tapis tou­jours gros­sis­sant, les rues étaient pleines de pas­sants affai­rés qui allaient et venaient dans tous les sens en se croi­sant et se bousculant.

Par­mi cette foule pres­sée et bruyante, on aurait pu remar­quer un jeune enfant, mer­veilleu­se­ment beau, mais pau­vre­ment vêtu, qui errait de rue en rue, et s’ar­rê­tait, de temps en temps, pour frap­per à quelque porte, appa­rem­ment dans le but de deman­der l’aumône.

Ce n’é­tait autre que l’en­fant Jésus qui, s’en­nuyant dans sa soli­taire à l’é­glise, était sor­ti pour voir de plus près quelques-uns des enfants qu’il aimait tant.

Mais, comme il veut être aimé pour lui-même et non pour ses dons, il avait jugé à pro­pos de se dégui­ser en petit men­diant afin de ne pas être reconnu.

À peine sor­ti de l’é­glise il avait été atti­ré vers une des mai­sons voi­sines par le bruit joyeux qui s’en échap­pait : c’é­tait comme un concert de voix et de rires enfantins.

– Il y en a là, des petits enfants ; allons les voir, pensa-t-il.

Il gra­vit les degrés du per­ron et son­na à la porte de cette mai­son qui était fort belle et devait appar­te­nir à des gens riches.

Une ser­vante vint lui ouvrir et fit d’a­bord la moue en voyant qu’elle s’é­tait déran­gée pour un simple petit men­diant ; mais Jésus leva vers elle un regard si doux qu’elle se sen­tit prise sou­dai­ne­ment de pitié.

– Attends un peu, lui dit-elle, avec douceur.

Auteur : Valens, Alfred | Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes I .

Temps de lec­ture : 7 minutes

La .

Le capi­taine bour­ra sa pipe pour prendre le temps de ras­sem­bler ses idées, en tira deux larges bouf­fées, puis nous dit :

histoire pour les enfants à Noel ; Marins chrétiens« Je me trou­vais au Havre un soir de  ; il fai­sait très froid. Les deux lieu­te­nants de la « Pro­vence » et moi avions sou­pé tard et len­te­ment, pour abré­ger autant que pos­sible la lon­gueur de la soi­rée. Tous les trois, anciens élèves des jésuites, tous les trois fana­tiques des tra­di­tions, nous aurions renon­cé à nos galons plu­tôt qu’à la Messe de minuit, à laquelle les marins ont si rare­ment l’oc­ca­sion d’as­sis­ter. Dés­œu­vrés comme des offi­ciers qui ne sont pas « de quart », nous décré­tâmes d’al­ler faire un bridge au café Tor­to­ni pour pas­ser le temps et attendre minuit.

En tra­ver­sant la place du Théâtre, nous aper­çûmes, sur un banc de pierre, un enfant qui s’é­tait endor­mi. Il était là sans doute depuis un cer­tain temps, car les plis de sa petite blouse com­men­çaient à être rai­dis par le froid. Nous l’é­veillâmes dou­ce­ment. Il se dres­sa si pâle sous la clar­té du bec de gaz que nous pen­sâmes tout d’a­bord à le conduire chez un phar­ma­cien. Mais le petit gars, habi­tué à la misère, était de robuste consti­tu­tion, et nous com­prîmes vite que c’é­tait la faim seule qui l’a­vait endor­mi. D’un mou­ve­ment ins­tinc­tif, nous plon­geâmes nos mains dans nos gous­sets pour lui don­ner de quoi man­ger. Nous allions lui remettre le pro­duit de notre col­lecte lors­qu’une idée me vint. Si nous don­nons de l’argent à ce petit men­diant, me dis-je, il va cer­tai­ne­ment le por­ter à sa famille. Il ne rece­vra peut-être en échange que quelques croûtes de pain, qui sait… quelques taloches pour n’a­voir pas rap­por­té davan­tage. Pour­quoi donc, pen­sai-je, le petit Jésus qui passe ce soir chez tous les enfants sages qui ont un foyer ne vien­drait-il pas aus­si pour ce miséreux ?

Auteur : Goldie, Agnès | Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 16 minutesDing-Dong… Deux petits moines, — des moi­nillons, — disent leur Ange­lus, leur béné­di­ci­té ; puis, tan­dis que les Pères prennent leur repas au réfec­toire, ils déballent leurs petites pro­vi­sions au pied d’une belle sta­tue de Notre-Dame. Demi-pen­sion­naires au Couvent des Frères Prê­cheurs (Domi­ni­cains), ils arrivent tôt, servent la messe, puis reçoivent les leçons du Père Ber­nard et l’aident dans son office de sacris­tain. Le soir seule­ment ils dévalent la col­line pour ren­trer chez eux, au vil­lage d’Alfange.

Cette his­toire se passe au , au XIIIe siècle. Voi­là cent ans, ce pays était encore aux mains des Maures, venus d’A­frique, et qu’ils avaient conquis cinq siècles plus tôt. Vers le XIe siècle, Alphonse VI, roi de Cas­tille, reprit par­tiel­le­ment ce ter­ri­toire et don­na ce qui était com­pris entre le Min­ho et le Dou­ro à Hen­ri de Bour­gogne, lequel prit le nom de Comte de Por­to ou de Por­tu­gal. Le fils d’Hen­ri, Alphonse-Hen­ri­quez, gagna sur les Maures une vic­toire déci­sive. Pour des Fran­çais, il est inté­res­sant de savoir que la reprise de Lis­bonne, en 1147, a été due en très grande par­tie à l’aide appor­tée à Alphonse Hen­ri­quez par une flotte de Croi­sés francs qui s’en allaient en Terre Sainte pour la deuxième croi­sade. Il y avait par­mi eux des Cha­ren­tais, des Bre­tons, des Nor­mands, et aus­si des Anglais, des Rhé­nans, des Fla­mands, tout le lit­to­ral Nord-Ouest de la chré­tien­té. Dans cette vic­toire contre les Maures, les chré­tiens furent aidés très spé­cia­le­ment par saint Michel. On dit qu’il parut dans le ciel une aile et une main indi­quant les points où la petite armée devait por­ter l’ef­fort, à la suite de quoi l’Ordre Mili­taire de l’aile de Saint Michel fut créé pour les Che­va­liers qui s’é­taient signa­lés au com­bat ; il conti­nua à se recru­ter par­mi les plus valeureux.

Nos moi­nillons étaient fils d’un de ces che­va­liers, lequel, très fervent, avait réso­lu de les don­ner à Dieu dès l’en­fance. Bien sûr, ils ne s’en­ga­ge­ront par vœux que plus tard, si telle était leur voca­tion, mais déjà ils portent le cos­tume  : robe blanche et man­teau noir ; leurs che­veux sont taillés en cou­ronne autour d’une tête rasée. Cela ne les empêche pas d’être de braves enfants joyeux. Ils aiment cette vie monas­tique et sans doute, seraient-ils tou­jours res­tés au couvent, s’il ne leur était arri­vé une étrange et belle aventure.

Quant à leur maître, le Père Ber­nard, il est ori­gi­naire de Mor­laàs, à 12 kilo­mètres de Pau, donc, Béar­nais. Ses parents, qui, contrai­re­ment au Che­va­lier d’Al­fange, n’a­vaient nul envie d’en faire un , l’a­vait fian­cé très jeune, alors que lui vou­lait être Domi­ni­cain. Un beau jour, il s’en­fuit, non dans quelque couvent de France ; ses parents l’y retrou­ve­raient ; non au nord de l’Es­pagne ; la bar­rière des Pyré­nées n’est pas infran­chis­sable ; mais au loin­tain Por­tu­gal, dans le couvent de San­ta­rem, fon­dé par un des pre­miers com­pa­gnons de saint Domi­nique, Sue­ro Gomez.

Coloriage Le Chapelet des enfants à Marie
« Ils reviennent d’eux-même dire ensemble des dizaines »

San­ta­rem… Recon­nais­sez-vous ce nom ? vous qui avez lu l’his­toire des trois ber­gers de Fati­ma… San­ta­rem, ville prin­ci­pale du dis­trict ou dépar­te­ment du même nom, dont Fati­ma dépend. Notre-Dame du n’est pas encore venue à la Cova, mais elle est déjà aimée, et com­bien ! par­ti­cu­liè­re­ment chez les Pères de San­ta­rem. En vrai Domi­ni­cain, Père Ber­nard conduit sou­vent ses élèves à la cha­pelle de Notre-Dame du Rosaire. Les Ave montent en guir­landes, en bou­quets… Les petits y prennent tel­le­ment goût que, sou­vent, ils reviennent d’eux-mêmes dire ensemble « des dizaines ». L’Es­pagne, le Por­tu­gal, ont une dévo­tion immense à la Sainte Vierge depuis que saint Jacques a évan­gé­li­sé cette terre. , (Notre-Dame del Pilar — du pilier), est vrai­ment le pilier de la foi catho­lique. Au Por­tu­gal, cette dévo­tion s’est encore for­ti­fiée par le fait que les rois du Por­tu­gal, depuis le tout pre­mier, ont choi­si la mère de Dieu pour mère de la dynas­tie et de la nation. Le peuple por­tu­gais n’a pas oublié ce contrat, mal­gré tant de révo­lu­tions, et la Sainte Vierge pas davan­tage ; elle l’a prouvé !

Bref, nos moi­nillons, impré­gnés d’es­prit chré­tien, catho­lique et domi­ni­cain, nos moi­nillons, vrais Por­tu­gais, vont à Marie de toute leur âme. Trop loin d’Al­fange pour y cou­rir déjeu­ner près de leur mère, avec leurs petits frères et sœurs, ils vont quand même déjeu­ner en famille, avec leur mère du ciel et leur frère Jésus. A nous, l’i­dée ne vien­drait pas de déjeu­ner dans une cha­pelle ; ceci encore est espa­gnol et portugais.

Auteur : Dardennes, Rose | Ouvrage : Et maintenant une histoire II .

Temps de lec­ture : 6 minutes

Conte de Noël pour les enfants - paysage d'hiver - Joos de MomperElles s’en vont, Ninon, Ninette, Nina, jupette rouge et bon­net pareil, six petits sabots cla­quant sur la terre gelée.

« Vite, vite, les sœu­rettes, car le jour baisse, dit Ninette, la plus sage.

– Vite, vite, répond Ninon, la plus ardente, car un grand tra­vail nous attend.

– Vite, vite, mur­mure Nina, la plus douce, car Mère a dit qu’on ne s’at­tarde pas. »

Et les six petits sabots mar­tèlent en chœur : « Vite, vite, vite, vite, les petites sœurs. »

Mais que c’est donc lourd, tout ce qu’elles portent, les sœu­rettes !… Et encom­brant, donc !… Elles en ont plein les poches, et plein le giron, dans les mains, dans les bras et jusque sous le men­ton… Il y a du gui, de la mousse, du houx, du lierre, de la paille, du foin et du sapin… À peine voit-on, dans toute cette ver­dure, trois fri­mousses rondes et rouges comme des pommes d’a­pi, éclai­rées de blanches que­nottes et de petits yeux de souris…

« Elle sera belle, notre

– Et