Étiquette : <span>Désert</span>

Auteur : Baeteman, R. P. J. | Ouvrage : Tout l'Évangile en images .

Temps de lec­ture : 2 minutesAvant de com­men­cer sa vie publique, Jésus se reti­ra dans le désert, où il pria et jeû­na durant qua­rante jours. Après quoi, il eut faim. Le démon alors vou­lut le ten­ter. Il le ten­ta d’a­bord de gour­man­dise, lui pro­po­sant de chan­ger les pierres en pain. — Il le ten­ta ensuite d’or­gueil, l’in­vi­tant…

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : 2 minutes
Les cailles s'abattent sur le camps des israélites

Les Israé­lites arri­vèrent au désert de Sin, et, n’ayant rien à man­ger, ils mur­mu­rèrent. Moïse leur pro­mit qu’ils man­ge­raient de la viande le soir même et, en effet, un grand nombre de cailles s’a­bat­tit sur le camp.

La manne qui nourrit le peuple de Dieu dans le désert

Les Israé­lites virent aus­si paraître dans le désert quelque chose de menu, res­sem­blant à de petits grains de gelée blanche. Ils s’é­crièrent aus­si­tôt : « Man­hu ? » (« Qu’est-ce que cela ? ») Moïse leur dit : « C’est le pain que le Sei­gneur vous donne à manger ».

Moïse : L'eau jaillit du Rocher

Les Israé­lites quit­tant le désert de Sin, allèrent cam­per à Raphi­dim où il n’y avait pas d’eau. Mais Dieu dit à Moïse : « Allez jus­qu’à Horeb, frap­pez avec votre verge le rocher et l’eau en jailli­ra ».

C’est ce que fit Moïse et le peuple put boire.

Moïse sur le Mont Sinaï

Il y avait trois mois et trois jours que les Israé­lites avaient quit­té l’Égypte, ils arri­vèrent alors au pied du mont Sinaï. Sur l’ordre du Sei­gneur, Moïse mon­ta au som­met de la mon­tagne. Étant reve­nu au milieu des Israé­lites, il leur dit de se tenir prêts pour le troi­sième jour.

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : < 1 minute
Les Égyptiens poursuivent les Hébreux vers la Mer Rouge

Mais bien­tôt Pha­raon se repen­tit d’a­voir lais­sé par­tir les Hébreux et réunis­sant aus­si­tôt tous ses chars de guerre et toute son armée, il se mit à la pour­suite des Israé­lites. Il les aper­çut dans leur camp sur le bord de la mer.

Voyant arri­ver les sol­dats du Pha­raon, les Israé­lites furent sai­sis d’une grande frayeur et invo­quèrent le Seigneur.

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : Histoire Sainte illustrée .

Temps de lec­ture : 12 minutes

XIII

— Yamil cou­ri avec petite damiselle.

Nicole, hési­tante :

— Maman l’a défendu.

— Li maman sor­tie ; li sau­ra pas.

Et Yamil esquisse le plus ten­tant des entrechats.

Nicole, de plus en plus hésitante :

— Je serai grondée.

— Yamil pas dire, petite dami­selle non plus.

Là-des­sus le petit Bédouin se met à dan­ser autour de Nicole, avec une sou­plesse digne du meilleur numé­ro d’un cirque.

Nicole n’y tient plus et la pour­suite commence.

Mais Yamil ne se contente plus de cou­rir, il fait à l’a­dresse de Nicole des gri­maces qui l’exas­pèrent et, par des sauts invrai­sem­blables, lui échappe indé­fi­ni­ment. Bien­tôt com­plè­te­ment dépas­sée, Nicole hurle, et sa colère est déchaînée.

Colette, de son lit, voit pas­ser les deux enfants et devine à leur allure éche­ve­lée qu’ils sont capables de toutes les sot­tises. Elle essaye de domi­ner le vacarme et crie fermement :

— Nicole,… viens ici !

Mais Nicole n’en­tend rien ou ne veut rien entendre. Elle ren­verse les chaises qui sont devant la porte du ves­ti­bule, agrippe un bout de la robe de Yamil au moment où il passe devant elle, s’arc-boute pour l’ar­rê­ter. Yamil tire de toutes ses forces en sens inverse et la robe se déchire brus­que­ment. Au moment où elle craque, les deux petits perdent l’é­qui­libre. Nicole tombe sur le dos, par-des­sus le tas de chaises sens des­sus des­sous, et Yamil va don­ner contre la fenêtre du ves­ti­bule avec une si belle vio­lence, qu’il brise un car­reau et se coupe profondément.

Devant le désastre et le sang qui com­mence à cou­ler sérieu­se­ment sur la nuque de Yamil, les deux enfants sont dégrisés.

On devine la suite. Yamil, en sen­tant pas­ser l’iode sur la plaie, regrette pas­sa­ble­ment son esca­pade, sans par­ler du compte qu’il fau­dra rendre au retour du maître de mai­son et de ce qui s’ensuivra.

Nicole, qui expie en péni­tence sa course folle, réflé­chit mélan­co­li­que­ment aux suites de la colère et de la désobéissance.

De toute la jour­née, elle n’au­ra pas la per­mis­sion de jouer, ni dans le jar­din ni ailleurs. Elle a déjà copié son verbe et appris ses leçons. Que faire main­te­nant ? Tri­co­ter jus­qu’à ce soir ? Ce sera long. Tiens, mais, si on allait chez tante Colette se faire racon­ter quelque chose de nouveau !

La bible - École du dimanche
Nicole agrippe un bout de la robe de Yamil.

— Toc… toc…

— Entrez. Ah ! c’est toi, Nicole. Es-tu enfin calmée ?

Nicole a bien envie de prou­ver que Yamil a eu tous les torts ; mais tate n’aime pas qu’on s’ex­cuse, et puis elle a tout vu,… alors ? Eh bien, alors, Nicole baisse le nez et ne répond pas.

— C’est du joli, reprend Colette avec un ton sévère qu’on ne lui connaît pas d’ha­bi­tude. Tu croyais déso­béir sans être vue ! Regarde dans quel état sont les chaises du jar­din. Penses-tu qu’elles se soient cas­sées toutes seules ?…

De fait, la pauvre Maria­nick est en train d’es­sayer de les remettre debout, mais deux pieds manquent à l’ap­pel et Nicole com­mence à com­prendre que sa sot­tise a des consé­quences qu’elle ne soup­çon­nait pas.

Tate conti­nue du même ton :

— Va me cher­cher Bru­no. C’est tout à fait le moment de conti­nuer l’his­toire de Moïse, vous com­pren­drez pourquoi.

Nicole n’est qu’à moi­tié ras­su­rée. Il se pour­rait bien que l’his­toire fût un sermon.

Dix minutes plus tard, tou­jours sérieuse, Colette com­mence sans autre préambule :

— Nous avons lais­sé les Hébreux dans le désert. Là, ima­gi­nez l’in­quié­tude de Moïse, à la pen­sée de nour­rir tout un peuple dans un pays sans res­sources. Mais Moïse avait la Foi. Il était sûr que le Bon Dieu, qui avait déjà fait pour sau­ver son peuple des choses aus­si mer­veilleuses, ne l’a­ban­don­ne­rait pas.

Les Hébreux, bien loin d’i­mi­ter leur chef, mur­mu­raient, décla­rant qu’ils allaient mou­rir de faim et de soif, et deman­dant à retour­ner en Égypte.

— Mer­ci ! grogne Bru­no. Retour­ner pour être esclaves là-bas…

— Tu penses bien que Moïse leur a sévè­re­ment repro­ché leur manque de confiance, et puis il a prié. Aus­si­tôt un grand vol de cailles s’est abat­tu sur le désert, mais ce ne fut pas tout ; les nuits sui­vantes, le sol se cou­vrait d’une sub­stance blanche incon­nue. C’é­tait une nour­ri­ture extra­or­di­naire ; elle tom­ba chaque nuit pen­dant qua­rante ans, excep­té la nuit du sab­bat, qui cor­res­pon­dait à notre dimanche.

Bru­no, curieusement :

— Com­ment çà s’ap­pe­lait, cette affaire-là ? Ç’avait‑y bon goût ?

Auteur : Legeais, A. | Ouvrage : Et maintenant une histoire I .

Temps de lec­ture : 10 minutesMoha­med Ben Ab-del­ka­der, le cara­va­nier, est venu par piste aux longues étapes de Tim­mi­moun à Ain-Tleïa, oasis à la source jaune. Il était mon­té sur sa cha­melle blanche et, à sa selle, étaient atta­chées les longes de son bour­ri­cot et de son cha­meau noir, tous deux lour­de­ment char­gés de couf­fins de belles dattes jaunes, sa seule fortune.

Moha­med le Tar­gui appar­tient à la grande tri­bu des Aouel­li­min­den. Âgé de trente ans à peine, il aurait pu se joindre à la cara­vane annuelle qui par­tait quelques jours après. Mais il a pré­fé­ré voya­ger seul dans les grandes dunes d’A­drar et de Béni-Abbès. Moha­med est pro­fon­dé­ment croyant ; jamais il n’a enten­du par­ler de Jésus de Naza­reth, mais chaque soir, à la halte, il des­cend de sa cha­melle et se pros­terne sur le sable, ado­rant Dieu le Tout-Puissant.

Touareg et le missionnaireLa nuit venue, il abreuve ses ani­maux ; de sa grande « tas­souf­fra » en cuir, il retire aus­si l’orge et l’a­voine qu’il leur donne en leur par­lant dou­ce­ment, car Moha­med aime ses bêtes, ses seuls com­pa­gnons dans ce désert immense. Lui-même se nour­rit fru­ga­le­ment d’une poi­gnée de dattes sèches, arro­sée d’une tasse brû­lante de thé à la menthe sucré, la bois­son natio­nale des nomades. Puis il se roule dans son bur­nous brun et s’en­dort sous le ciel constel­lé d’é­toiles près du ventre chaud de ses animaux.

Après de longues jour­nées dans les sables mou­vants, il a dépas­sé Taghit, Kenad­sa la ville sainte, et Colomb-Béchar la neuve. Enfin, pour­sui­vant sa route au pas lent de ses bêtes, il a atteint la longue ham­ma­da rocheuse de Dje­nien Bou Rezgt, celle qui indique que désor­mais le domaine du désert est bien ter­mi­né, celle aus­si où les ani­maux des nomades doivent subir la dou­lou­reuse épreuve des arêtes du che­min, aiguës et coupantes.

Enfin, trois jours après, au cou­chant, voi­ci qu’il aper­çoit devant lui les cou­poles blanches et le mina­ret du ksar d’Ain-Tleïa. Le mina­ret res­plen­dit sous les der­niers rayons du cou­chant. Le muez­zin, ain­si que le nomment les fidèles, appelle à la prière : Moha­med se pros­terne. Près du mina­ret s’é­lève un autre monu­ment, sur­mon­té d’une croix. Le Tar­gui connaît aus­si ce lieu de prière : c’est celui d’un mara­bout-rou­mi (un blanc) venu là il y a quelques années. Le père de Moha­med a connu un sem­blable mara­bout-rou­mi qui, durant sa vie, a sans cesse séjour­né entre Béni-Abbès et Taman­ras­set, où il repose au cœur du pays Tar­gui ; il lui a racon­té la sain­te­té de vie de cet homme et de ses sem­blables. Aus­si, Moha­med res­pecte-t-il beau­coup ces hommes, qui n’ont pas la même reli­gion que lui, mais qui prient tout le temps le Dieu Infi­ni, et vivent si pieusement.

La nuit tom­bée, Moha­med campe seul, un peu à l’é­cart de la ville, aux abords du vil­lage nègre. Il a ramas­sé quelque bois mort pour son feu, et décharge déjà ses bêtes, quand une brû­lure vio­lente à son talon lui arrache un cri de dou­leur ; il se retourne : un gros scor­pion noir, déran­gé par le Tar­gui dans son som­meil, vient de le piquer. Un coup de pierre écrase la bête mal­fai­sante, mais la dou­leur force Moha­med à s’as­seoir, tant elle est forte. Il connaît les scor­pions noirs ce sont les plus dan­ge­reux et les plus veni­meux. Aus­si, avec son cou­teau bien aigui­sé n’hé­site-t-il pas à essayer d’in­ci­ser sa bles­sure pour la faire sai­gner et la dés­in­fec­ter. Mais ce remède pri­mi­tif est sans effet : sa plaie ouverte le fait encore plus souf­frir et son pied enfle déjà rapidement.