Des histoires pour le mois de Marie, le mois de mai
Ayant pour thèmes : Vierge Marie, Sainte Vierge, Notre-Dame, Marie, Mois de Marie, Muguet
La Vierge Marie, de la Croix à l’Assomption
A plupart d’entre vous ont déjà participé à un mariage. Vêtus d’un costume de satin bleu, d’une robe crème, tenant en main un petit bouquet d’œillets roses, ils ont suivi la mariée en portant la traîne blanche de sa robe jolie. Puis, après le cortège, le dîner des grandes personnes presque terminé, ils sont entrés dans la salle du festin, timides, un peu rougissants et, dans les exclamations de joie, se sont faufilés à une place réservée pour y savourer une bonne glace aux fraises et boire un doigt de champagne pétillant et mousseux, qui leur chatouillait le bout du nez et le fond de la gorge, délicieusement. Et vous tous à qui cela est arrivé, vous avez certainement pensé durant la messe à cette réjouissance qui vous attendait, et vous étiez très impatients de voir arriver le moment de vous présenter devant les grandes personnes et de prendre part à leur joie. Or imaginez-vous votre déception si, en arrivant dans la grande salle …
lire la suite…Du moine qui voulut voir Notre-Dame
Tous ceux qui prétendent que rien ne vaut la joie de voir, chaque jour, en leur place, les belles choses que Dieu a créées, je répliquerai par le cas d’un jeune clerc qui eût donné sans regret tout ce que les yeux peuvent voir et tout ce que la main peut saisir, pour le bonheur de contempler, ne fût-ce qu’un instant, Celle dont on dit à bon escient qu’elle est la gemme, l’églantine, la gloire de la terre et des cieux, Notre-Dame Sainte Marie. Un jour que prosterné devant son image bénie, il lui disait, une fois après tant d’autres, qu’il ne souhaitait rien tant que la voir, non plus sous la forme imparfaite d’une statue de pierre ou de bois, mais telle qu’elle était en vérité : – Mon fils, lui répondit l’image, je n’annonce l’heure de mourir à personne, car tes jours ne sont pas à moi : ils appartiennent à mon Fils. Mais si tu tiens tant à me voir, sache …
lire la suite…Le petit oiseau de l’Ave Maria
Notre-Dame Lorsque Tony, le vieux berger, partait pour la saison d’été vers l’alpage où il menait paître toutes les chèvres du hameau, il emmenait avec lui son chien « Patou » et « Canzonet », le petit sansonnet qu’il avait apprivoisé. Tony l’avait recueilli avec ses frères, alors qu’ils n’étaient que de pauvres oiselets, que des gamins avaient jetés hors du nid maternel. Canzonet, le plus robuste, avait vécu, grâce aux bons soins du berger et aux miettes de pain trempées dans du lait dont celui-ci le gavait à l’aide d’un petit bâton. Il était devenu un joli sansonnet apprivoisé, très attaché à son maître et très doué pour le chant. Durant ses longues heures de liberté, Tony, avec une patience inlassable, lui avait appris, à l’aide de son pipeau, toutes sortes d’airs montagnards et de cantiques. Mais celui que Canzonet sifflait le mieux et avec le plus de plaisir, tout comme son maître d’ailleurs, c’était : Ave, ave, ave Maria… Tout le monde, dans ce coin de la montagne, connaissait …
lire la suite…La Vierge aux Anges
Pendant les huit jours qu’elle passa dans l’étable de Bethléem, Marie n’eut pas trop à souffrir. Les bergers apportaient des fromages, des fruits, du pain, et du bois pour faire du feu. Leurs femmes et leurs filles s’occupaient de l’Enfant et donnaient à Marie les soins que réclament les nouvelles accouchées. Puis les rois mages laissèrent un amoncellement de tapis, d’étoffes précieuses, de joyaux et de vases d’or. Au bout de la semaine, quand elle put marcher, elle voulut retourner à Nazareth, dans sa maison. Quelques bergers lui proposèrent de l’accompagner, mais elle leur dit : — Je ne veux pas que vous quittiez pour nous vos troupeaux et vos champs. Mon Fils nous conduira. — Mais, dit Joseph, abandonnerons-nous ici les présents des Mages ? — Oui, dit Marie, puisque nous ne pouvons pas les emporter. — Mais il y en a pour beaucoup d’argent, dit Joseph. — Tant mieux, dit Marie. Et elle distribua aux bergers les présents des rois. — Mais, reprit Joseph, ne pourrions-nous en garder une petite partie ? — Qu’en ferions-nous ? …
lire la suite…La crèche de Nina
Elles s’en vont, Ninon, Ninette, Nina, jupette rouge et bonnet pareil, six petits sabots claquant sur la terre gelée. « Vite, vite, les sœurettes, car le jour baisse, dit Ninette, la plus sage. – Vite, vite, répond Ninon, la plus ardente, car un grand travail nous attend. – Vite, vite, murmure Nina, la plus douce, car Mère a dit qu’on ne s’attarde pas. » Et les six petits sabots martèlent en chœur : « Vite, vite, vite, vite, les petites sœurs. » Mais que c’est donc lourd, tout ce qu’elles portent, les sœurettes !… Et encombrant, donc !… Elles en ont plein les poches, et plein le giron, dans les mains, dans les bras et jusque sous le menton… Il y a du gui, de la mousse, du houx, du lierre, de la paille, du foin et du sapin… À peine voit-on, dans toute cette verdure, trois frimousses rondes et rouges comme des pommes d’api, éclairées de blanches quenottes et de petits yeux de souris… « Elle sera belle, notre crèche… – Et grande, donc… avec un …
lire la suite…Le jongleur de Notre-Dame
Guinochatus quidam, un certain Guinehochet, racontent les Actes des Saints, prince des sauteurs, ambassadeur de la lune, maître-fou, empereur des ânes, ayant failli se rompre le cou en état de péché mortel, se sentit touché par la grâce et fit vœu de se consacrer à la Vierge Marie. À l’un, il donna ses cerceaux, à l’autre, la corde qui lui servait à sauter, à celui-ci, à celui-là, tous les instruments de son métier, speciosa quae histriones expediunt, et il se rendit, les mains vides mais le cœur plein de foi, vers le monastère le plus proche. Le Prieur du couvent fut bien surpris de voir l’étrange pèlerin, et plus surpris encore quand il connut le vœu qu’il avait fait. C’était un homme de grande science et de haute vertu, vir sapiens et egregia virtute adornatus, mais trop enclin à mettre la connaissance avant les œuvres, ingenio autem ad sapientiam prius opera propenso. – Mon fils, lui demanda-t-il, que sais-tu faire pour le …
lire la suite…Muguet joli, muguet de Mai
Premier Mai Il faisait un temps affreux, ce soir-là, dans la vallée d’Alpenrose. Dès la nuit venue, le vent était tombé des montagnes environnantes, s’abattant avec des rafales de pluie et de grêle sur les bâtiments du couvent. Par bonheur, ceux-ci étaient solides, bâtis de bon granit de la montagne ; ils avaient vu bien d’autres tempêtes mais les hurlements du vent dans les couloirs, les sifflements dans les cheminées, le fracas d’une ardoise ou d’une branche qui s’écrasait, étaient vraiment impressionnants. Et l’on pensait au voyageur perdu dans la montagne, au berger attardé, au pauvre sans logis. « Que Dieu les conduise jusqu’à la porte du couvent, murmura le bon frère hôtelier qui, un imposant trousseau de clés à la main, revenait de la tournée qu’il faisait chaque soir dans le monastère. Que Dieu les conduise ici : ils trouveront chaleur, bon gîte et réconfort. » « Quel temps ! quel temps ! dit-il encore, est-ce un temps de mars ? L’hiver ne veut point laisser la place… » Et il s’attrista en pensant à son …
lire la suite…La Vierge aux oiseaux
La Vierge fuyait avec l’enfant devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra la colombe, et la colombe lui demanda : – Où vas-tu avec ton enfant ? La Vierge alors lui répondit : – Je fuis les soldats du roi Hérode. Mais déjà on apercevait la poussière que faisaient les cavaliers, et la colombe s’envola. La Vierge continuait de fuir devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra la caille, et la caille lui demanda : – Où vas-tu avec ton enfant ? La Vierge alors lui répondit : – Je fuis les soldats du roi Hérode. Mais déjà on entendait le galop des chevaux, et la caille aussi s’envola. La Vierge s’enfuyait toujours devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra l’alouette, et l’alouette lui demanda : – Où vas-tu avec ton enfant ? La Vierge alors lui répondit : – Je fuis les soldats du roi Hérode. Mais déjà on entendait les jurons des soudards, et l’alouette fit cacher la Vierge derrière une touffe de sauges. Les soldats d’Hérode ont rencontré la colombe, et ils ont …
lire la suite…Notre-Dame de la prison
La cour du roi d’Aragon était en grande liesse, car on fêtait aujourd’hui le quinzième anniversaire du fils du roi : le prince Josiano. C’était un grand garçon, mince et souple, dont la douceur n’excluait ni la vaillance ni l’adresse. Ainsi, le jour même, en plusieurs jeux et combats, il avait fait triompher l’étendard d’Aragon à raies rouges sur fond or. Maintenant, dans la lice, c’était une somptueuse cavalcade de seigneurs aux chevaux superbement caparaçonnés. Mais soudain, fendant la foule, un cavalier arriva au triple galop, sauta à terre et, tout haletant encore de sa course, s’agenouilla aux pieds du roi en lui tendant un message. Ce dernier fronça les sourcils en prenant connaissance de la lettre, puis, se levant, il fit un geste ; immédiatement la fête s’interrompit. Alors, dans le silence angoissé qui plana soudain, le roi prit la parole : « Mes amis, une bien triste nouvelle vient de m’être mandée : il nous faut interrompre toutes réjouissances. Voici l’affaire : Astorg de Peyre, notre vassal, qui …
lire la suite…Puissance de la Médaille de N.-D. Auxiliatrice
C’était en mai 1869, un samedi soir. Une jeune fille, les yeux couverts d’un épais bandeau noir et guidée par deux dames, entra dans le sanctuaire de N.-D. Auxiliatrice à Turin. Elle venait du village de Vinovo et se nommait Marie Stardero. Atteinte depuis deux ans d’un mal d’yeux particulièrement violent, elle avait fini par perdre complètement la vue. Incapable de se conduire elle faisait un pèlerinage au Valdocco, accompagnée par sa tante et une charitable voisine. Après une fervente prière faite devant l’autel de la Vierge, l’infirme demanda à parler à Don Bosco. Celui-ci la reçut à la sacristie. « Depuis combien de temps avez-vous mal aux yeux ? lui demanda-t-il. — Il y a très longtemps, mon Père, répondit la jeune fille. Mais il n’y a qu’un an que je n’y vois plus du tout. — Avez-vous consulté quelque spécialiste et suivi un traitement ? — Nous avons essayé toutes sortes de remèdes, répondit la tante. Aucun ne lui a procuré la moindre amélioration. Quant aux médecins, ils …
lire la suite…Puissance du Scapulaire
Vous avez tous plus ou moins entendu parler de ce petit habit, remplacé aujourd’hui par une médaille, que l’on impose aux enfants le lendemain de leur Communion Solennelle. Peut-être connaissez-vous moins bien son histoire ? La voici, en quelques mots… Le scapulaire était, tout d’abord, une sorte de tablier que les Moines mettaient par-dessus leurs vêtements pour éviter de les salir lorsqu’ils allaient travailler aux champs. Par la suite cette sorte de blouse devint une simple pièce d’étoffe, beaucoup plus longue que large qui, munie d’une ouverture ronde pour passer la tête, descendait dans le dos et sur la poitrine. La plupart des moines la portaient, entre autres les Pères Carmes. Vous n’avez peut-être jamais entendu parler de ces religieux ? Cependant, vous avez tous vu des images représentant sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ! La petite Sainte appartenait à cet Ordre du Carmel, et c’est pour cela que l’on dit qu’elle était Carmélite. Or, vers le milieu du XIIe siècle, la Sainte Vierge apparut à un Père …
lire la suite…Le cantique de la colline
Marseille, porte ouverte sur la mer et sur le monde, avec ses navires sans cesse entrant et sortant par ses huit bassins. Marseille, reine de Provence, avec la traîne royale de sa mer d’azur et sa couronne de collines bleues et mauves que surmonte, comme un joyau d’or pur, Notre-Dame-de-la-Garde. Avec quel transport de joie marins et passagers la saluent, lorsqu’elle apparaît, de loin, au vaisseau qui rentre au port, après une longue et difficile traversée ? Quel long regard ému pose sur Elle ceux qui partent, angoissés devant la route invisible qui s’ouvre devant eux. Notre-Dame-de-la-Garde ! Elle veille, là-haut, de son observatoire, sur les vaisseaux qui s’en vont par les routes de mer, cheminées fumantes, pavillons au vent. Elle veille sur Marseille, la grande ville affairée et grouillante à ses pieds. Elle est la Gardienne et la Reine de la cité, Celle que tous invoquent sous le doux nom de Bonne Mère. « Étoile bienfaisante qui dirige le nautonnier au milieu des écueils ; …
lire la suite…La dernière visiteuse
C’était à Bethléem à la pointe du jour. L’étoile venait de disparaître, le dernier pèlerin avait quitté l’étable, la Vierge avait bordé la paille, l’Enfant allait dormir enfin. Mais dort-on la nuit de Noël ?… Doucement la porte s’ouvrit, poussée, eût-on dit, par un souffle plus que par une main, et une femme parut sur le seuil, couverte de haillons, si vieille et si ridée que, dans son visage couleur de terre, sa bouche semblait n’être qu’une ride de plus. En la voyant, Marie prit peur, comme si ç’avait été quelque mauvaise fée qui entrait. Heureusement Jésus dormait ! L’âne et le bœuf mâchaient paisiblement leur paille et regardaient s’avancer l’étrangère sans marquer plus d’étonnement que s’ils la connaissaient depuis toujours. La Vierge, elle, ne la quittait pas des yeux. Chacun des pas qu’elle faisait lui semblait long comme des siècles. La vieille continuait d’avancer, et voici maintenant qu’elle était au bord de la crèche. Grâce à Dieu, Jésus dormait toujours. Mais dort-on la nuit de Noël ?… Soudain, il …
lire la suite…Notre-Dame de Fatima
Trois petits bergers En l’année 1917, le Portugal traversait une triste période. Dirigé par un gouvernement qui persécutait la religion, ce pays, divisé, ruiné, envahi par le communisme, semblait aller à sa perte. En même temps, les armées portugaises participaient à la grande guerre, et, dans plus d’un foyer, on pleurait les soldats tombés bien loin, là-bas, sur une terre étrangère. À cette époque, le village de Fatima restait encore à peu près inconnu. Situé à une centaine de kilomètres de Lisbonne, ses modestes maisons se dressaient sur les pentes de la montagne d’Aire, dans une contrée particulièrement aride et rocailleuse. Pourtant, cette région gardait le souvenir d’une éclatante victoire, remportée en 1385, par le roi Jean 1er de Portugal, avec une poignée de braves. Le roi, en reconnaissance, fit construire à cet endroit un beau couvent en l’honneur de Notre-Dame de la Victoire. Il en confia la garde aux Dominicains. Ceux-ci répandirent autour d’eux la dévotion du saint rosaire. L’usage s’en était si …
lire la suite…Deux Moinillons
Ding-Dong… Deux petits moines, — des moinillons, — disent leur Angelus, leur bénédicité ; puis, tandis que les Pères prennent leur repas au réfectoire, ils déballent leurs petites provisions au pied d’une belle statue de Notre-Dame. Demi-pensionnaires au Couvent des Frères Prêcheurs (Dominicains), ils arrivent tôt, servent la messe, puis reçoivent les leçons du Père Bernard et l’aident dans son office de sacristain. Le soir seulement ils dévalent la colline pour rentrer chez eux, au village d’Alfange. Cette histoire se passe au Portugal, au XIIIe siècle. Voilà cent ans, ce pays était encore aux mains des Maures, venus d’Afrique, et qu’ils avaient conquis cinq siècles plus tôt. Vers le XIe siècle, Alphonse VI, roi de Castille, reprit partiellement ce territoire et donna ce qui était compris entre le Minho et le Douro à Henri de Bourgogne, lequel prit le nom de Comte de Porto ou de Portugal. Le fils d’Henri, Alphonse-Henriquez, gagna sur les Maures une victoire décisive. Pour des Français, il est intéressant de savoir …
lire la suite…Pontmain : Mais priez mes enfants !
(première partie) « Quelle scène sublime dans sa simplicité ! fait observer M. le comte Lafond. Au premier plan, sur le seuil de la grange, étaient les enfants, les mains jointes, les yeux tout grands ouverts, et recevant en plein cœur la mystérieuse lumière qui jaillissait de l’apparition, et que réverbéraient leurs naïves figures. « Sur le second plan, dans l’intérieur de la grange ouverte, était le groupe des hommes, des femmes et des religieuses, et, au milieu de ce groupe, le vénérable pasteur du Pontmain, prosterné jusqu’à terre. « Et plus loin, dans la pénombre, les bestiaux de Barbedette, ruminant en silence. « Ne se croirait-on pas transporté à cette nuit mémorable où les bergers de la Judée, avertis par des anges environnés d’une lumière divine, vinrent adorer Jésus dans l’étable de Bethléem ? » Alors, comme si la prière ajoutait à sa gloire la belle Dame grandit et s’éleva plus haut dans le ciel. « Elle est maintenant, dirent les enfants, deux fois grande comme sœur Vitaline. » « Le cercle bleu, disaient les petits voyants, s’étendait …
lire la suite…Notre-Dame de La Vang
Notre Dame de La-vang : origine du Pèlerinage La-vang est situé au milieu de la jungle vietnamienne, à quelques kilomètres de la citadelle de Quang-tri et de la florissante chrétienté de Co-vuu. La tradition rapporte que, il y a environ cent ans, des chrétiens de Co-vuu, fuyant la persécution, vinrent se réfugier en ce lieu alors entouré d’une grande forêt ; ces braves gens étaient très pieux. Tous les soirs, ils se réunissaient dans la pauvre chaumière qui leur servait d’oratoire, et là, devant une grossière image de la sainte Vierge, ils priaient avec ferveur. Demandaient-ils à la mère de Dieu la cessation de la peste, du choléra, fléaux si fréquents en Annam ? La suppliaient-ils de les préserver des tigres si nombreux dans la forêt ? Ou plutôt de faire jouir leur pays de la paix religieuse ? Un soir, au moment où ils se retiraient, une dame d’une beauté ravissante leur apparut ; elle était vêtue de blanc et entourée de lumière ; deux charmants enfants, portant chacun …
lire la suite…N.-D. De la Guadeloupe du Mexique
N.-D. De la Guadeloupe du Mexique Première apparition Dix ans s’étaient écoulés depuis la prise de Mexico par les troupes espagnoles. A la faveur de la paix, la religion chrétienne commençait à se répandre dans le pays. Un samedi matin, le 9 décembre 1531, un Indien, pauvre d’aspect et de condition, un des récents convertis à notre foi catholique, qui avait reçu au baptême le nom de Juan-Diego, marié à une Indienne de même condition, qui s’appelait Maria Lucia, suivait, pour se rendre à la messe dite en l’honneur de la Vierge Marie, le chemin qui conduit de Tolpetiad à l’église fransciscaine de Tlaltelolco . Il avait devancé le jour, mais le soleil se levait comme il arrivait au pied de la colline Tepeyac . Tout à coup, un chant harmonieux et doux frappe son oreille, comme si une multitude d’oiseaux eussent tenu un concert. L’écho de la montagne en répétait les détails. Surpris, l’Indien leva les yeux du côté qui semblait envoyer la mélodie ; il …
lire la suite…L’enfance de la Vierge Marie
L était une fois, dans la capitale de la Palestine, deux vieux époux, cassés par l’âge et le travail. Ils habitaient une petite maison blanche et proprette, au bout de la grand’rue de Jérusalem, juste devant le Temple. Le soir, lorsqu’il faisait beau, ils aimaient s’asseoir sur le pas de leur porte et regarder, sans rien dire, le soleil tout rouge entrer dans son lit de nuages derrière les tours et les coupoles du monument. Mais ils n’étaient pas heureux, car ils n’avaient pas d’enfant et se trouvaient bien seuls. Un soir, comme ils se sentaient plus tristes que jamais, Joachim prit la main d’Anne, la serra très fort et lui dit : « Puisque c’est ainsi et que nous devenons vraiment très âgés, nous allons faire encore un immense sacrifice… — Quel sacrifice encore ? dit Anne, sentant un petit pincement du côté de son cœur. — Eh bien ! dit Joachim, tout bas et tout lentement, nous allons nous séparer ! — Quoi ! pleura la pauvre Anne. — Oui, nous allons vivre pendant quelque …
lire la suite…Apparition de Pontmain
, après la classe du soir, vers cinq heures et demie, les deux petits garçons entrèrent dans la grange avec leur père. À la lueur pâle et vacillante d’un flambeau de résine, ils saisirent les longs marteaux de bois qui servaient à piler les ajoncs, et tous trois se mirent à cette besogne pour donner à leurs chevaux la ration du soir. Le travail fut bientôt interrompu par l’arrivée d’une femme du bourg, qui avait à parler au père Barbedette. C’était Jeannette Détais, l’ensevelisseuse des morts du village. Pendant cet instant de répit, Eugène s’avança vers la porte, restée entr’ouverte. « J’allais, disait-il, tout simplement pour voir le temps. » La nuit, une claire et froide nuit de janvier, était venue. Dans l’immensité des cieux scintillaient dès milliers d’étoiles, dont la clarté était reflétée par la neige qui couvrait la terre. L’enfant admirait ce ciel, il lui semblait qu’il n’avait jamais vu autant d’étoiles. Mais bientôt il fut absorbé par un spectacle bien plus …
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