Étiquette : <span>9 mars</span>

Auteur : Goldie, Agnès | Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 12 minutes

Les Quarante Martyrs

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Il fal­lait un fameux cou­rage et une grande grâce de Dieu pour attendre de pied ferme l’ours qui doit vous étouf­fer, la lionne prête à vous dévo­rer. Il fal­lut non moins de cou­rage pour subir le mar­tyre si dif­fé­rent, qui consis­tait à res­ter cou­ché sur la glace jus­qu’à la mort. 

Tan­dis que Constan­tin le païen conver­ti par la croix et deve­nu empe­reur — tra­vaillait en Occi­dent au triomphe de l’Église, Luci­nus, qu’il s’é­tait asso­cié, la per­sé­cu­tait en Orient. 

Ce prince ordonne que toutes les légions fassent aux dieux des sacri­fices publics, cela, sous peine de mort.

À Sébaste, en Armé­nie, qua­rante offi­ciers et sol­dats refusent d’o­béir. « Nous sommes chré­tiens »

— On ver­ra si vous le serez encore quand vous cla­que­rez des dents ! Qu’on les couche sur l’é­tang gla­cé, aux portes de la ville !

Les Quarante Martyrs de Sébaste morts sur la glace
« …Len­te­ment il se traîne sur la glace…

Pour les ten­ter, un bain chaud est entre­te­nu sur la berge. La seule vapeur qui s’en dégage, donne envie de cou­rir s’y jeter… 

La prière sou­tient leur cou­rage. L’un d’eux aurait-il ces­sé de prier ?… Voi­ci que son cou­rage fai­blit… len­te­ment il se traîne sur la glace. Les païens qui entre­tiennent l’eau chaude l’aident à se his­ser dans la bai­gnoire. La dif­fé­rence de tem­pé­ra­ture le sai­sit et il expire presque aussitôt. 

Tan­dis que ceci se passe, une des sen­ti­nelles a vu le ciel se peu­pler d’anges qui tiennent des cou­ronnes au-des­sus des trente-neuf sol­dats res­tés fidèles. L’ange du trans­fuge n’a plus per­sonne à cou­ron­ner. Alors, ne fai­sant ni une ni deux, le sol­dat laisse tom­ber sa chaude cape et, gre­lot­tant, mais brave, va se cou­cher à la place vide : « Je crois en Dieu. Je suis chré­tien ! » dit-il.

Au petit jour, les qua­rante corps sont entas­sés sur un char­riot et jetés au feu… Et, grâce à la sen­ti­nelle, c’est bien au nombre de qua­rante qu’ils furent cou­ron­nés dans la gloire…

Saint Sébastien

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Sébas­tien naquit à Nar­bonne, d’une famille chré­tienne ori­gi­naire de Milan. Par­ve­nu à l’âge de choi­sir une car­rière, il s’en­ga­gea dans l’ar­mée de César. L’ar­mée romaine était fort nom­breuse et fort répu­tée et, pour tout sujet de l’Em­pire, c’é­tait une gloire d’y ser­vir et de por­ter les aigles romains de l’O­rient à l’Oc­ci­dent, du Finis­tère à la Pales­tine, sans oublier l’A­frique du Nord.

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes II .

Temps de lec­ture : 7 minutesVous avez tous plus ou moins enten­du par­ler de ce petit habit, rem­pla­cé aujourd’­hui par une médaille, que l’on impose aux enfants le len­de­main de leur Com­mu­nion Solennelle.

Peut-être connais­sez-vous moins bien son histoire ?

La voi­ci, en quelques mots…

scapulaire carmel - sainte Therese de Lisieux - Histoire pour les veillées scoutes.Le sca­pu­laire était, tout d’a­bord, une sorte de tablier que les Moines met­taient par-des­sus leurs vête­ments pour évi­ter de les salir lors­qu’ils allaient tra­vailler aux champs. Par la suite cette sorte de blouse devint une simple pièce d’é­toffe, beau­coup plus longue que large qui, munie d’une ouver­ture ronde pour pas­ser la tête, des­cen­dait dans le dos et sur la poi­trine. La plu­part des moines la por­taient, entre autres les Pères Carmes. Vous n’a­vez peut-être jamais enten­du par­ler de ces reli­gieux ? Cepen­dant, vous avez tous vu des images repré­sen­tant sainte Thé­rèse de l’En­fant-Jésus ! La petite Sainte appar­te­nait à cet Ordre du Car­mel, et c’est pour cela que l’on dit qu’elle était Carmélite.

Or, vers le milieu du XIIe siècle, la Sainte Vierge appa­rut à un Père Carme, du nom de Simon Stock. C’é­tait un Anglais. On dit qu’a­vant d’en­trer au Car­mel il se serait reti­ré, vers l’âge de 12 ans, dans une épaisse forêt où il aurait vécu pen­dant vingt ans, logeant dans le tronc d’un vieux chêne ! D’où son sur­nom de « Stock » qui, en anglais, veut dire « tronc ». Quand la Vierge se pré­sen­ta à lui Elle tenait en main le sca­pu­laire du Car­mel. Le lui mon­trant Elle lui dit : « Voi­ci le pri­vi­lège que je te donne, à toi et à tous les enfants du Car­mel. Qui­conque mour­ra revê­tu de cet habit sera sauvé ! »

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes II .

Temps de lec­ture : 6 minutes

La colère

Histoire de Saint Domenique SavioCe jeune Saint, c’est Domi­nique Savio, l’é­lève modèle de saint Jean Bos­co. Il venait d’en­trer en 4e. Comme Don Bos­co n’a­vait pas encore de pro­fes­seur pour cette classe, Domi­nique fut ins­crit au cours que diri­geait un pro­fes­seur en ville. Ce der­nier avait sur­tout des élèves riches appar­te­nant à la noblesse de Turin. Mal­gré cela, Domi­nique, simple fils de for­ge­ron de vil­lage, était si gen­til, si ser­viable, que tous ses cama­rades l’aimaient.

Un jour, raconte Don Bos­co, deux des com­pa­gnons de Domi­nique eurent une vio­lente que­relle. Mal­gré la noble condi­tion de leurs familles ils s’in­sul­tèrent copieu­se­ment puis ter­mi­nèrent en inju­riant réci­pro­que­ment leurs parents ! Les gros mots n’ayant pas réus­si à les satis­faire, les deux gar­çons réso­lurent de se retrou­ver au sor­tir de l’é­cole et de se battre en duel dans les ter­rains vagues où s’é­le­vaient alors les rem­parts de la ville. Par bon­heur Domi­nique eut vent de la chose et le saint gar­çon réso­lu de récon­ci­lier ces deux enne­mis. Mais com­ment y par­ve­nir ? Ni l’un ni l’autre ne parais­sait vou­loir céder et tous les deux étaient plus âgés et plus forts que lui… Domi­nique com­men­ça donc par prier pour eux avec fer­veur, deman­dant au ciel de l’ai­der dans cette dif­fi­cile entreprise.

A la pre­mière récréa­tion il prit à part ses deux cama­rades et essaya de leur faire entendre rai­son. Hélas, ce fut peine per­due ! Ren­tré en classe il fit alors pas­ser à cha­cun un billet les mena­çant de faire savoir la chose au direc­teur de l’é­cole et au besoin à leurs parents. Ce deuxième appel ne fut pas plus écou­té que le pre­mier. Domi­nique atten­dit alors les deux gar­çons au sor­tir de la classe et leur dit :

« Puisque vous ne vou­lez rien entendre, je veux vous deman­der une faveur. Vous me l’ac­cor­de­rez, j’en suis sûr, au nom de notre ami­tié. Lais­sez-moi mettre une petite condi­tion à votre ren­contre de ce soir.

— Parce que c’est toi, d’ac­cord, dirent les deux gar­çons, mais il ne faut pas que cette condi­tion empêche le duel !