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9 Décembre 2025Saint Pierre Fourier, Confesseur

Pierre Fou­rier naquit en 1565 à Mire­court, en Lor­raine. À 15 ans, son père le condui­sit à l’U­ni­ver­si­té de Pont-à-Mous­son, où il méri­ta cet éloge de ses maîtres : « Ou il prie, ou il étu­die. » À 20 ans, il entra chez les Cha­noines Régu­liers. En 1597, on le char­gea de la pauvre et peu chré­tienne paroisse de Mat­tain­court. Son zèle et sa cha­ri­té lui eurent bien­tôt gagné le cœur de ses parois­siens, et on les vit de nou­veau fré­quen­ter les sacre­ments. Dans le but de sub­ve­nir aux besoins tem­po­rels de ces pauvres gens, le saint curé éta­blit par­mi eux une caisse d’é­pargne, une socié­té d’as­su­rance mutuelle et un tri­bu­nal de paix où l’on arran­geait les dif­fé­rends sans recou­rir aux tri­bu­naux ordi­naires. Il fon­da aus­si la Congré­ga­tion de Notre-Dame pour l’é­du­ca­tion des jeunes filles pauvres. Tant de suc­cès exci­tèrent contre le bien­heu­reux la rage du démon, qui, non content de l’at­ta­quer constam­ment lui-même, s’empara de plus de qua­rante de ses parois­siens. Ces mal­heu­reux pos­sé­dés ne tar­dèrent pas à être déli­vrés par les prières et les jeûnes de leur saint curé. Pierre Fou­rier mou­rut à Gray, en Bour­gogne, à l’âge de 76 ans. Il avait pour devise : « Omni­bus pro­desse, obesse nemi­ni : Rendre ser­vice à tous, ne nuire à personne. »


Ouvrage : Et maintenant une histoire I | Auteur : Rougemont, Pierre

Ne me deman­dez pas com­ment j’ai su cette his­toire. Lisez-la.

Histoire de martyrs Cristeros - Ville du MexiqueCette grande ville du Mexique pos­sède un lycée et, ce matin-là, Jacques Fer­val, treize ans, se tient dans un coin de la cour. C’est le fils du Consul fran­çais, récem­ment arri­vé, et c’est la pre­mière récréa­tion de Jacques au lycée. Aus­si, bien qu’il ne soit pas timide, il éprouve cette appré­hen­sion propre aux nouveaux.

C’est alors que Ramon Alva­rez s’est approché.

« Tu es nouveau ?

– Oui.

– Viens jouer avec moi.

– Oui…, mais les autres me laissent, pour­quoi t’oc­cupes-tu de moi ? »

Ramon met le doigt sur l’in­signe de la Croi­sade que Jacques porte à sa boutonnière.

« C’est à cause de cela. »

Puis il ajoute :
« Tu as de la chance d’être étran­ger… comme ça tu peux por­ter ton insigne. »

Tel fut le début de leur amitié.

***

– Trois semaines plus tard, Jacques, invi­té à pas­ser l’a­près-midi de congé chez son ami, était reçu par M. Alvarez.

« J’ai déjà eu l’occasion de ren­con­trer votre papa, mon petit ami, expli­qua-t-il, et je suis heu­reux de vous savoir déjà lié avec Ramon. »

Et, pas­sant sa main sur la tête du petit Mexi­cain il ajouta :

« Je n’ai que lui, puisque le Bon Dieu m’a repris sa maman… Après tout, cela vaut mieux pour elle, étant don­né les tristes temps où nous vivons. »

Cette phrase, aus­si bien que la réflexion de Ramon à pro­pos de l’in­signe de la Croi­sade, fit que Jacques vou­lut en savoir davan­tage. C’est ain­si qu’il apprit quelle terrible 

Ouvrage : Le plus beau cadeau | Auteur : Diethelm, P. Walther

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La petite Thé­rèse était une char­mante enfant, aux yeux bleus rayon­nants, aux joues roses et aux longues tresses ! Vrai­ment, on ne pou­vait s’empêcher de l’aimer. Disons plu­tôt : on n’aurait pu s’empêcher de l’aimer, s’il n’y avait pas eu une chose : les mains de cette petite Thé­rèse ! Ses mains ? Qu’avaient-elles de par­ti­cu­lier ? N’étaient-elles pas propres ? Pour sûr, elles l’étaient : sa maman s’en occu­pait quand elle reve­nait de l’école ou du jeu et devait se mettre à table. Il fal­lait alors laver ces mains fort long­temps avec du savon, et même avec la brosse si c’était néces­saire, jusqu’à ce qu’elles fussent propres comme un sou neuf.

Histoire de première communion - Sucre en morceau

Mais il y avait tout autre chose : c’est que ces mains avaient des doigts trop longs, qui four­raient par­tout. Ils trou­vaient toutes les sucre­ries de la mai­son. Hélas, les mains de la petite Thé­rèse volaient ! Qui l’aurait cru ! Mon Dieu !… tout ce que ces mains avaient déjà attra­pé ! Du sucre sur­tout, et encore du sucre, et tou­jours du sucre ! S’il y avait eu encore des magi­ciens et des sor­cières, il y a bien long­temps que cette enfant aurait été punie. Ils auraient cer­tai­ne­ment trans­for­mé notre petite Thé­rèse en un pain de sucre. Mais comme il n’y avait plus de magi­ciens ni de sor­cières, Thé­rèse volait tant et plus. Elle cro­quait du sucre par-ci, du sucre par-là. Elle en cro­quait à tout moment, en cachette de sa maman.

Com­bien de fois déjà, sa mère l’avait-elle sur­prise dans sa détes­table gour­man­dise ! Elle l’avait sou­vent aver­tie et punie. Quand on la repre­nait, elle pleu­rait et pro­met­tait de se cor­ri­ger. Pour­tant, quelques jours plus tard, les mains incor­ri­gibles avaient de nou­veau tou­ché au sucre défen­du et la petite bouche gour­mande s’en était délectée.

Ouvrage : Et maintenant une histoire I | Auteur : Roc, J.

Il nei­geait depuis la veille. On ne voyait plus le che­min, ni le mur du pota­ger, ni les toits des ruches. Mais Mme Duteil ne se tour­men­tait pas. Elle avait arra­ché à temps les der­niers légumes, empaillé le tuyau de la pompe, mis le bois à l’a­bri, bou­ché le sou­pi­rail de la cave pour que les pommes de terre ne gèlent pas. Gestes de pré­voyance qu’elle accom­plis­sait seule depuis trois ans que son mari était en sana­to­rium. À la belle sai­son, un jar­di­nier venait l’ai­der ; l’hi­ver on s’en pas­sait. D’ailleurs il y avait Rosie, déjà forte pour ses treize ans.

Histoire pour le KT - Chalet sous la neige

Ce matin-là, un matin de neige, elle se déso­lait, Rosie.
« Un temps pareil pour l’É­pi­pha­nie ; per­sonne ne vien­dra cher­cher notre « part à Dieu ».

Elle était si belle, la part de la galette ! Sui­vant la volon­té de l’ab­sent, on la dou­blait main­te­nant afin de le repré­sen­ter dans ce geste d’of­frande. La pre­mière année, ça avait été la mère Che­nue qui en avait béné­fi­cié ; la seconde, Joa­chim, le tau­pier ; la troi­sième, un men­diant incon­nu. Mais à cette heure la mère Che­nue était à l’hos­pice et le tau­pier était mort. Quant à comp­ter sur un pauvre de pas­sage, il n’y fal­lait pas son­ger. La neige iso­lait la ferme aus­si sûre­ment que la mer une île.

« Que veux-tu, Rosie, papa com­pren­dra bien qu’a­vec le mau­vais temps… »

Et voi­là qu’a­vant que la mère eût ache­vé, Rosie avait cou­ru à son man­teau, enfi­lé de grosses bottes et jeté d’un seul trait :
« J’ai trou­vé à qui la don­ner notre part a Dieu ! Je vais faire un saut jus­qu’à la Mulotière… »

Mme Duteil sur­sau­ta. Rosie déci­dant elle-même de se rendre à la Mulo­tière, mais… mais…

Ouvrage : Et maintenant une histoire II | Auteur : Dardennes, Rose

récit d'enfants généreux - crecheQu’en penses-tu, Michel ?

– Qu’en dis-tu, Nicolas ?

– Parle aus­si, toi, Luc… »

Par­ler ?… Sou­vent, la chose est aisée aux trois gar­çons. Aujourd’­hui, elle leur semble ter­ri­ble­ment dif­fi­cile : ils vou­draient expri­mer des choses… des choses qui ne sont pas faciles à dire. Alors, ils se taisent ; ils réflé­chissent et concluent seulement :

« Il faut que ça finisse ! »

***

De mémoire d’homme, il y eût des frot­te­ments durs entre les Têtem­bois-de-la-ville et les Têtem­bois-de-la-terre. Ceux de la ville écla­bous­saient les cou­sins pay­sans de leurs toi­lettes et de leur argent, de leur fin par­ler, de leur confort et de leur mépris pour cette allure de rus­tauds endi­man­chés qu’ils pro­me­naient sur les trot­toirs de la ville, les jours de mar­ché. Ceux de la terre se moquaient un brin des cou­sins cita­dins qui ne dis­tin­guaient pas une poule d’un coq, et pour un peu de boue pous­saient des cris de pin­tade effa­rou­chée ; sur­tout, ils ne leur par­don­naient pas de comp­ter pour abê­tis­sant leur rude labeur, et de les tenir pour rustres, parce qu’ils n’avaient point appris à débi­ter joli­ment des inuti­li­tés et des men­te­ries. À chaque ren­contre, cela fai­sait des étin­celles ; aus­si, les ren­contres s’es­pa­cèrent de plus en plus : hier, on en était à l’é­change d’une carte au jour de l’an…

Mais le chô­mage sur­vint, et se com­pli­qua de la mala­die, chez les Têtem­bois-de-la-ville, qui se firent « tout miel » avec les Têtem­bois-de-la-terre : « Cou­sin par-ci… Cou­sine par-là… Com­ment allez-vous ?… Quelle joie de vous revoir !… Dites donc ?… le petit a besoin de grand air et de bonne nour­ri­ture ; nous avions pen­sé que, peut-être… »

Les Têtem­bois-de-la-terre sui­vaient le manège d’un œil amu­sé. Tiens ! tiens ! Ça sert donc à quelque chose, ces pay­sans ? On échan­gea des mots acides ; et cela finit très mal.

Mais Luc, Michel et Nico­las Têtem­bois-de-la-terre se demandent par quel bout cet esprit « revan­chard » peut bien s’ac­cor­der avec la Loi de Jésus qui dit de s’ai­mer tous comme des frères. Et, ne trou­vant vrai­ment pas, ils concluent :

« Il faut que ça finisse ! »

Mais com­ment faire finir « ça » ?

***

« Où donc sont les gamins ?

– Dans la chambre, à démé­na­ger la crèche.

– Démé­na­ger la crèche ? C’est pas

Ouvrage : Au cœur de la Provence | Auteur : Filloux, H.

Récit de Noel, pour la crèche - SantonnierDans la clar­té de la lampe, près de la porte ouverte aux par­fums du soir, maître Ambroise fume son calu­miau, sa courte pipe de terre. Sa grande barbe, ses abon­dants che­veux gris sous le large feutre lui donnent l’air d’un ber­ger de la mon­tagne. Ses petits yeux bleus étin­cellent de vie.

Mère-grand. — Eh ! bon­soir, maître Ambroise, ces pichoun viennent voir vos Santons.

Maitre Ambroise. — Té, voi­sine, c’est le moment. Avec les grands jours, on va les lais­ser dor­mir dans l’ar­moire. Ce soir, on y tra­vaille encore, mes filles sur­tout qui ont des doigts de fée car mes vieilles mains deviennent maladroites.

Chan­tal. — Nous aime­rions tant savoir com­ment vous fabri­quez ces char­mants petits per­son­nages si pleins de vie.

Maitre Ambroise. — Ah ! pichot, c’est tout un art, voyez-vous. Il n’y a plus beau­coup de san­ton­niers aujourd’­hui, des vrais j’en­tends. Il s’en trouve bien encore qui vous font des petits bons­hommes de terre cuite, bar­bouillés de rouge, de jaune, de bleu. Mais on ne peut pas appe­ler ça des San­tons ! Eh ! péchère,