Étiquette : <span>Saint Tarcisius</span>

| Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 6 minutes

Saint Tharcisius.

Thar­ci­sius répon­dait la au Prêtre qui la célé­brait, lorsque celui-ci deman­da quel­qu’un pour por­ter l’ à un malade, comme c’é­tait alors l’u­sage. L’en­fant s’avance :

« Tu es trop jeune, mon fils, lui dit le Prêtre, c’est une mis­sion aus­si périlleuse que sainte. Si les païens te ren­con­traient, qu’ad­vien­drait-il de toi ? Il faut être prêt à tout souf­frir, même la mort, plu­tôt que de livrer ce dépôt sacré !

— Mon Père, répond Thar­ci­sius, ne crai­gnez pas de me confier le Sacre­ment du Corps du Christ, je vous réponds de le por­ter sain­te­ment et de le gar­der avec fidé­li­té. J’en­du­re­rais mille morts plu­tôt que de me le lais­ser arracher ! »

Devant ce cou­rage, le Prêtre, après avoir levé les yeux au ciel, bénit l’en­fant et sus­pen­dit à son cou la sainte cus­tode qui conte­nait le Corps de Jésus-Christ.

Saint Tarcisius, Martyre de l'eucharistie
Les bar­bares l’as­sas­sinent à coups de pierres.

Revê­tu d’un long man­teau qui cachait son pré­cieux tré­sor, Thar­ci­sius, les mains croi­sées sur sa poi­trine, par­tit en bénis­sant Dieu de l’hon­neur qui lui était fait. Pres­sant avec fer­veur son Jésus sur son cœur, il mar­chait sans lever les yeux. Des païens, enne­mis achar­nés du Christ et de ses dis­ciples, aper­ce­vant cet enfant si recueilli, enve­lop­pé d’un long man­teau, se doutent de sa mission :

« C’est, bien sûr, un chré­tien ! Que porte-t-il ain­si avec tant de gravité ? »

Aus­si­tôt, Thar­ci­sius est entou­ré, arrêté.

« Montre-nous ce que tu portes ainsi ? »

Pas de réponse. Ils essaient d’ou­vrir les mains croi­sées sur la poi­trine. Impos­sible : Avec des forces décu­plées, l’en­fant étreint son tré­sor ! Alors, ivres de colère, ils le menacent de mort s’il ne leur montre pas, à l’ins­tant même, ce qu’il cache ain­si ; mais offrant à Dieu le sacri­fice de sa vie, Thar­ci­sius, les yeux levés au ciel, serre plus étroi­te­ment sur son cœur son Sei­gneur et son Dieu !

Les bar­bares alors l’as­sas­sinent à coups de pierres et d’é­pée, et d’une main sacri­lège veulent s’emparer du tré­sor si bien défendu.

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : Petite Histoire de l'Église illustrée .

Temps de lec­ture : 11 minutes

∼∼ VII ∼∼

Grande émo­tion, ce matin. On va assis­ter à la aux Cata­combes. Che­min fai­sant, Colette cause avec sa mère.

— Com­ment est-ce construit, maman, ce monu­ment des Catacombes ?

— Il ne s’a­git pas de monu­ments, ma ché­rie, mais bien de cime­tières creu­sés en gale­ries sou­ter­raines, hors de la ville, et où un grand nombre de chré­tiens, de mar­tyrs sur­tout, eurent leurs sépul­tures ; au plus fort des per­sé­cu­tions, les chré­tiens y trou­vèrent aus­si un refuge pour le culte.

— Encore des sou­ter­rains ! mur­mure Colette, qui déci­dé­ment ne prend pas son par­ti de ces visites en profondeur.

De fait, il faut des­cendre dans le tuf et péné­trer dans de sombres galeries.

Yvon presse le mou­ve­ment : Nous visi­te­rons l’en­semble plus tard. Avant tout, entrons dans la crypte des Papes. La Messe va commencer.

Oh ! cette Messe ! nul ne l’ou­blie­ra. Autour de l’au­tel de pierre, un groupe d’a­do­les­cents, vêtus de chla­mydes blanches, forment cou­ronne et répondent au prêtre tous ensemble. Les lumières se jouent sur leur blan­cheur et la rendent comme imma­té­rielle, se déta­chant sur les murs sombres.

— On dirait des anges, chu­chote Annie.

Mais Colette, sai­sis­sant la main de sa mère, lui souffle à l’oreille :

— Je recon­nais le cos­tume de Thar­ci­sius. Il est habillé un peu comme cela, sur les images.

Tout bas, maman répond :

— Oui, et songe qu’il est par­ti des Cata­combes pour por­ter le Bon Dieu aux chré­tiens qui allaient mou­rir. Tout à l’heure, ce Jésus qu’il a défen­du au prix de sa vie, nous allons tous le recevoir.

Alors Colette plonge sa tête blonde dans ses deux mains et ne bouge plus jus­qu’à la communion.

Histoire de l'Église pour les scouts - Messe dans les Catacombes