Temps de lecture : 2 minutesPour mieux nous faire comprendre encore que nous devons nous abandonner, comme des enfants, à la Providence divine, Jésus nous offre l’exemple des petits oiseaux. « Considérez, dit-il, les oiseaux du ciel : ils n’amassent rien dans les greniers ; et cependant votre Père céleste les nourrit. N’êtes-vous pas beaucoup plus qu’eux ? »…
Étiquette : <span>Oiseau</span>
Cette année, dit maman, il n’y aura pas d’œufs de Pâques.
Les petits crurent tout d’abord avoir mal entendu. Pas d’œufs le jour de Pâques !
— Vous savez bien, poursuivit maman avec un soupir, qu’il n’y n ni sucre, ni chocolat.
— Mais, fit Sylvinette aux yeux bleus, ce sont les cloches qui les apportent et nous mangerions aussi bien des œufs de poule, tu sais.
— Ça m’étonnerait qu’elles en trouvent plus que moi. Allons, au revoir, mes chéris, soyez sages et à ce soir.

Maman s’en fut faire des ménages comme chaque jour, laissant Poupon sous la garde de Sylvinette.
— Vous en faites une tête ! chantonna Moineau-Gentil, passant la tâte par la fenêtre. Ne savez-vous pas que c’est le printemps, que les oiseaux sifflent et que dans le square il fait bien meilleur qu’ici ?
Il faut vous dire que Moineau-Gentil était très aimé des enfants. Je ne sais si vous l’avez remarqué, mais souvent, plus les gens sont pauvres, meilleurs ils sont pour les bêtes. Aussi, quand Sylvinette lui eut conté leur chagrin, l’oiseau réfléchit un instant, puis battit des ailes.
— Vous aurez des œufs de Pâques, foi de moineau ! Je vais dire un mot aux cloches : je suis au mieux avec le bourdon de Notre-Dame.
« Stille Nacht, heilige Nacht. »
Une histoire vraie
Un saint curé
Le 24 décembre 1818, monsieur le curé Josef Mohr revenait à son presbytère d’Obendorf, après le baptême du dernier né de la famille Köhler. Obendorf veillait sous la neige. C’est un joli village au bord de la Salzach, à 15 km au nord de Salzburg. Monsieur le curé était jeune (né le 11 décembre 1792) et très pieux. Sa paroisse, par conséquent, vivait édifiante et sage. Monsieur le curé, rentre à la nuit, sentait la reconnaissance déborder de son cœur de prêtre. Il venait de donner à l’Église un petit chrétien. Et cette nuit sainte, nuit commencée, il monterait à l’autel pour la messe de Noël, messe merveilleuse que la chorale rendrait encore plus belle car Obendorf jouissait d’un curé musicien et d’un organiste excellent, instituteur au petit village voisin d’Arnsdorf. Cet organiste s’appelait Franz Xaver Gruber. Monsieur le curé l’avait en grande amitié et souvent, les deux amis se réunissaient pour la plus grande gloire de Dieu : le cure chantait, et Gruber l’accompagnait sur sa guitare.
La première inspiration
Ce soir-là, monsieur le curé avait donc grand besoin de se recueillir et de remercier Dieu dans l’attente de la grande action de minuit. Mais, tandis qu’il méditait humblement le mystère de la sainte nativité, une grande paix l’envahit, avec le désir d’exprimer les douces pensées qui affluaient dans son âme. Sans effort, comme d’un seul jet, il écrivit :
Stille Nacht, heilige Nacht,
Alles schläft ; einsam wacht
Nur das traute hochheilige Paar.
Holder Knabe im lockigen
Haar, Schlaf in himmlischer Ruh !
Intraduisibles ! parce que chaque langue a son génie, ces syllabes rêveuses et discrètes, semées du doux éclat des voyelles encrassées, rarement libres et brillantes, sans l’étincellement des langues « du Sud ».
Je traduis pour qui ignore la langue des lieder, ce qui est bien permis. Mais je traduis le sens, exprès, sans tenir compte de la mélodie que monsieur le curé n’avait pas encore :
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l y avait une fois… C’était la grande fois, celle du premier Noël. Il y avait une fois les oiseaux, tout le peuple qui vole et chante, l’alouette, la seule qui chante en volant, et tous les autres.
Ils sont venus à crèche avant les bergers et les mages. C’est le coq Chante-Matin qui les a éveillés au premier gris de l’aube.
Diu is nascu – u‑u-u !
Dieu est né !… Le bœuf pesamment s’est mis sur pied.
Meuh ! meuh ! Hou ! Et où donc ?
La chèvre, toujours en fièvre bêlait déjà :
Bé‑é ! À Bé-éth-lé-em !
Et l’âne en bon vouloir, de secouer ses oreilles et de braire :
I cau ana ! I cau ana !
Temps de lecture : 3 minutesLa Vierge fuyait avec l’enfant devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra la colombe, et la colombe lui demanda :
– Où vas-tu avec ton enfant ?
La Vierge alors lui répondit :
– Je fuis les soldats du roi Hérode.
Mais déjà on apercevait la poussière que faisaient les cavaliers, et la colombe s’envola.
La Vierge continuait de fuir devant les soldats du roi Hérode. En chemin elle rencontra la caille, et la caille lui demanda :
– Où vas-tu avec ton enfant ?
La Vierge alors lui répondit :
– Je fuis les soldats du roi Hérode.
Mais déjà on entendait le galop des chevaux, et la caille aussi s’envola. La Vierge s’enfuyait toujours devant les soldats du roi Hérode.