« Comment, Oscar ! Tu ne manques pas seulement la messe, tu dis encore des mensonges ? … Tu m’as menti quatre fois maintenant, avant d’avouer que tu es allé jouer au football au lieu d’aller à l’église ! » M. le Curé avait l’air fâché. Il ne peut pas souffrir les mensonges.
Oscar, le menteur attrapé, se serait volontiers caché derrière un banc ou aurait préféré disparaître complètement. En effet, c’est très désagréable d’être grondé devant toute la classe.
« Va à ta place, dit enfin M. te Curé, tu devrais avoir honte ! Mentir, c’est vilain ! et pour un garçon qui se prépare à la première communion c’est doublement vilain ! Écoutez, mes chers enfants, je vais vous raconter une histoire afin que vous sachiez pourquoi un premier communiant ne doit pas tromper, ni tricher, ni mentir.
L’histoire est bien vieille ; il y a 1500 ans qu’elle est arrivée. Je l’ai lue quand j’étais enfant, et je ne l’ai jamais oubliée. Pour mieux comprendre cette histoire, il faut savoir qu’en ce temps-là, le prêtre ne plaçait pas tout de suite la sainte hostie sur la langue du communiant, mais sur sa main droite ; chacun, se donnait la sainte communion lui-même. Voici ce qui arriva.
Un jour, un pauvre homme vint demander l’aumône au saint évêque Paulin. Le bon évêque lui donna volontiers quelque chose ; le mendiant avait l’air tellement misérable. Mais quelle terreur le saisit quand l’homme tendit sa main pour recevoir l’aumône ! Elle était toute desséchée, comme une