Étiquette : <span>Eucharistie</span>

Auteur : Demetz L. | Ouvrage : Et maintenant une histoire I .

Temps de lec­ture : 6 minutes

Histoire pour les enfants - le blé et l'eucharistie - batteuseLes hommes battent le grain. Pierre regarde avec fier­té ce flot de fro­ment doré que déverse au sol la puis­sante batteuse.

Dans le vrom­bis­se­ment du moteur, les lourdes gerbes sont hap­pées avec force, vidées de leurs grains, et retombent lasses et vides.

Le beau blé s’ac­cu­mule en tas, sans arrêt ; on le vanne et on en rem­plit les grands sacs ven­trus qui attendent.

Pierre en met un coup avec son père et les ouvriers. De toute la force de ses douze ans, il manie la pelle avec habileté.

« Quel métier de chien ! J’ai l’go­sier sec », cla­baude le gros Louis qui vient battre uni­que­ment parce qu’il sait que Maître Renaud soigne son monde et qu’il y aura un mou­ton à manger.

Pierre s’est redresse comme une flèche : il aime déjà son futur métier et ne le lais­se­ra pas dépré­cier par personne.

« Tu ne sais pas ce que tu dis, Louis. Pense que sans nous l’hu­ma­ni­té mour­rait de faim. Le pays compte sur les pay­sans ; il faut que nous soyons dignes de sa confiance. »

Inter­dit, le gros Louis grogne encore pour le compte de son gosier altéré.

Pierre se remet à la besogne pen­dant que Louis par­le­mente avec ses insé­pa­rables can­nettes de bière, ali­gnées contre le mur.

Histoire pour la jeunesse - Pains et bléTout en rem­plis­sant son sac, Pierre réflé­chit comme tous les pay­sans réflé­chissent. Il se dit qu’il ne conver­ti­ra pas Louis aujourd’­hui et qu’il vaut mieux beso­gner que dis­cu­ter. Mais les der­niers mots adres­sés à son cama­rade lui reviennent à l’es­prit… mou­rir de faim.

Sans la terre,

Auteur : Diethelm, P. Walther | Ouvrage : Le plus beau cadeau .

Temps de lec­ture : 8 minutes

« Com­ment, Oscar ! Tu ne manques pas seule­ment la messe, tu dis encore des men­songes ? … Tu m’as men­ti quatre fois main­te­nant, avant d’a­vouer que tu es allé jouer au foot­ball au lieu d’al­ler à l’é­glise ! » M. le Curé avait l’air fâché. Il ne peut pas souf­frir les mensonges.

Oscar, le men­teur attra­pé, se serait volon­tiers caché der­rière un banc ou aurait pré­fé­ré dis­pa­raître com­plè­te­ment. En effet, c’est très désa­gréable d’être gron­dé devant toute la classe.

« Va à ta place, dit enfin M. te Curé, tu devrais avoir honte ! Men­tir, c’est vilain ! et pour un gar­çon qui se pré­pare à la pre­mière com­mu­nion c’est dou­ble­ment vilain ! Écou­tez, mes chers enfants, je vais vous racon­ter une his­toire afin que vous sachiez pour­quoi un pre­mier com­mu­niant ne doit pas trom­per, ni tri­cher, ni mentir.

coloriage pour les enfants - la main déssechéeL’his­toire est bien vieille ; il y a 1500 ans qu’elle est arri­vée. Je l’ai lue quand j’é­tais enfant, et je ne l’ai jamais oubliée. Pour mieux com­prendre cette his­toire, il faut savoir qu’en ce temps-là, le prêtre ne pla­çait pas tout de suite la sainte hos­tie sur la langue du com­mu­niant, mais sur sa main droite ; cha­cun, se don­nait la sainte com­mu­nion lui-même. Voi­ci ce qui arriva.

Un jour, un pauvre homme vint deman­der l’au­mône au saint évêque Pau­lin. Le bon évêque lui don­na volon­tiers quelque chose ; le men­diant avait l’air tel­le­ment misé­rable. Mais quelle ter­reur le sai­sit quand l’homme ten­dit sa main pour rece­voir l’au­mône ! Elle était toute des­sé­chée, comme une

Auteur : Diethelm, P. Walther | Ouvrage : Le plus beau cadeau .

Temps de lec­ture : 7 minutes

Catéchisme aux enfants - Village au bord d'un lac suisseIl y a quelques années, une vio­la­tion sacri­lège était com­mise dans une humble église de vil­lage, sur les rives d’un lac suisse.

De bon matin, avant l’angélus, le sacris­tain se hâte vers la cure et tire la clo­chette comme pour son­ner le toc­sin. Heu­reu­se­ment M. le Curé est déjà debout, prêt à se rendre à l’é­glise. Il regarde par la fenêtre : « Qu’y a‑t-il ? Y‑a-t-il un mou­rant à qui il faut por­ter les der­niers sacrements ? »

« C’est moi, M. le Curé, répond le sacris­tain, bégayant d’é­mo­tion. Il y a eu des cam­brio­leurs dans l’é­glise cette nuit. La porte est enfon­cée ; s’il vous plaît, venez vite ! »

Il n’eut pas besoin de dire cela deux fois. Immé­dia­te­ment, M. le Curé effrayé est auprès de son sacris­tain, et ensemble, ils accourent à l’é­glise pour consta­ter le méfait.

Oui, la porte de l’é­glise est for­cée, elle est toute grande ouverte. En exa­mi­nant la ser­rure, on découvre les traces des ins­tru­ments dont les cam­brio­leurs se sont servis.

Pous­sé par un pres­sen­ti­ment, le vieux prêtre se dirige en

Auteur : Diethelm, P. Walther | Ouvrage : Le plus beau cadeau .

Temps de lec­ture : 10 minutes

Depuis quelque temps déjà, M. le Vicaire trou­vait que Jean avait chan­gé ; il sem­blait que quelque chose n’al­lait pas. Lui, si gai autre­fois, presque trop, il deve­nait morose, triste.

Un jour, que M. le Vicaire expli­quait le mal­heur qu’il y a à com­mettre le péché mor­tel, qui nous conduit en enfer pour tou­jours, Jean s’é­tait mis à pleu­rer à chaudes larmes. Il avait essayé de se cacher der­rière un cama­rade, mais les yeux de M. le Vicaire l’eurent bien­tôt découvert.

Histoire à colorer - pour la première communion - Le secret de Jean« Qu’est-ce qui peut bien lui faire tant de peine ? » se deman­da M. l’Abbé.

Après la leçon, les enfants se dis­pu­taient l’hon­neur de por­ter la ser­viette du prêtre. Ce jour là, Jean lui ren­dit ce ser­vice et l’ac­com­pa­gna jus­qu’à la mai­son. Arri­vé à la cure, Jean ne fut pas éton­né d’en­tendre M. le Vicaire l’in­vi­ter à entrer chez lui ; c’é­tait l’habitude.

« Eh bien, mon petit Jean, assieds-toi un ins­tant, dit M. le Vicaire en avan­çant une chaise. Et main­te­nant, dis-moi ce qui te fait tant de peine ! » lui deman­da-t-il gentiment.

Le petit rou­git comme un coque­li­cot et se ren­dit compte du pour­quoi de l’ai­mable invi­ta­tion. Il hési­tait. Com­ment expli­quer son cha­grin, ce cha­grin qui le fai­sait pleu­rer sou­vent le soir dans son lit ?

Non, il ne pou­vait par­ler ; il avait honte de dire ce qu’il aurait dû racon­ter. Mais le prêtre ne le pres­sa pas ; il atten­dit tran­quille­ment. Jean com­prit que le prêtre lui vou­lait du bien ; alors, il sur­mon­ta sa crainte et racon­ta quelle était sa grande croix.

Oui, il avait une croix, le petit Jean ! Et cette croix, c’é­tait son père, qu’il aimait pour­tant beau­coup. Peu à peu, Jean confia à M. le Vicaire que son papa n’al­lait jamais à l’é­glise, qu’il se moquait de maman quand elle priait avec les enfants. Il se moquait même du bon Dieu. « Il est seule­ment pour les riches, ton bon Dieu », disait-il. Et depuis que lui, Jean, se pré­pa­rait à la pre­mière com­mu­nion, son père ne le lais­sait plus tran­quille. Le soir, quand il ren­trait de la fabrique, il com­men­çait à le chi­ca­ner. « Aucun homme rai­son­nable ne peut croire que Jésus habite dans un peu de pain, avait-il dit hier. Si vrai­ment il y avait un Dieu, il aurait autre chose à faire que 

Auteur : Dardennes, Rose | Ouvrage : À l'ombre du clocher - 1. Les sacrements .

Temps de lec­ture : 4 minutes
Histoire d'une dispute entre deux amis ; le pardon et le sacrement de communion

Reine et Colette sont en brouille.

C’est arri­vé pour une bêtise : Reine vou­lait un livre ; Colette le dési­rait aus­si ; elles se sont cha­maillées. Reine a trai­té Colette de tri­cheuse ; Colette a giflé Reine ; puis elles se sont tour­né le dos en pro­cla­mant très haut que « jamais elles ne se recauseraient ».

Jac­que­line-la-douce a bien essayé d’arranger l’af­faire. Mais elle s’est heur­tée à de sombres visages fer­més, aux regards fuyants et aux lèvres pincées.

– Elle m’a appe­lée « tri­cheuse » ! explo­sa Reine aux yeux fulgurants.

– Elle m’a giflée ! gro­gna Colette, renfrognée.

– Met­tons que vous êtes quitte, et faites la paix !

Hélas ! Colette ne répon­dit rien et Reine déclara :

– Jamais !

Puis elle sor­tit en cla­quant la porte.

***

Cela dure depuis des semaines.

Au fond, elles sont très ennuyées, l’une et l’autre ; avant cette his­toire, elles étaient les meilleures amies du monde ; voi­sines, tou­jours ensemble. Main­te­nant, elles vont à l’é­cole à la queue leu leu ; le soir, Reine s’en va toute seule faire les com­mis­sions, et Colette s’en va toute seule cher­cher l’herbe pour les lapins…

Ce n’est pas gai !…

Non !

Mais Colette a dit qu’elle « ne recau­se­rait jamais » à Reine.