Étiquette : <span>20 février</span>

Auteur : Neuville, E. de | Ouvrage : Revue Bernadette .

Temps de lec­ture : 10 minutes

Résu­mé. — Faites éta­blir dans le monde la dévo­tion à mon Cœur imma­cu­lé a deman­dé la Vierge aux trois petits voyants.

6. Troisième apparition (13 juillet 1917).

Fatima : 3è apparition le 13 juillet 1917

LES reproches encou­rus avaient convain­cu Lucia qu’elle était vic­time d’illu­sion et que le diable la trom­pait. Par contre, la confiance de Jacin­ta et de Fran­cis­co ne fut jamais ébran­lée. Lorsque le 12 juillet Lucia leur dit qu’il valait mieux recon­naître que

« tout était men­songe », leur riposte fut véhé­mente :
— Ne dis pas cela ! Ne vois-tu pas que tu mens et ce men­songe est un péché ? 

Elle leur conseilla d’al­ler seuls à la Cova, mais les petits furent effrayés et Jacin­ta se mit à pleurer. 

Cepen­dant, le matin du 13,

pous­sée par une force irré­sis­tible, Lucia se ren­dit elle aus­si à la Cova, où quelque cinq mille curieux se trou­vaient déjà. La Dame parut à la même heure et de la même manière. Elle recom­man­da de nou­veau la fré­quente réci­ta­tion du cha­pe­let, mais cette fois comme moyen de hâter la fin de la guerre, « Seule, l’inter-

BD en ligne : les enfants de Fatima voient l'enfer

ces­sion de Notre-Dame, dit-elle, peut obte­nir cette grâce pour l’humanité. » 

Lorsque Lucia lui deman­da son nom et un miracle, elle répon­dit :
— Conti­nuez à venir ici le 13 de chaque mois. En octobre, je vous dirai qui je suis, ce que je désire et j’o­pé­re­rai un miracle éton­nant afin que le monde entier puisse vous croire,

La Dame confia aux enfants ce jour-là un secret que Lucia ne fut auto­ri­sée à révé­ler en par­tie qu’à l’ap­proche de la Seconde Guerre mon­diale.
— Notre-Sei­gneur nous mon­tra, dit-elle, une grande mer de feu qui nous parut se trou­ver sous la terre. Au milieu de ses flammes se trou­vaient les démons et les dam­nés. Ils étaient comme des

four­naises trans­pa­rentes, flot­tant dans ce feu et bal­lot­tés par les flammes qui éma­naient d’eux. Cette vue ne dura qu’un ins­tant, mais sans le secours de notre Mère du ciel, qui dans la pre­mière appa­ri­tion nous avait pro­mis de nous emme­ner au para­dis, je crois que nous serions morts d’horreur.

7. Troisième apparition (suite).

Auteur : Neuville, E. de | Ouvrage : Revue Bernadette .

Temps de lec­ture : 11 minutes

1. Les visites de l’ange

LUCIA DOS SANTOS, âgée de 9 ans, et ses deux cou­sins, Fran­cis­co et Jacin­ta Mar­to, âgés de 8 et 6 ans, com­pa­gnons insé­pa­rables, se diri­gèrent, un jour de prin­temps 1916, vers la grotte d’une col­line voi­sine. Ils venaient d’y par­ve­nir lorsque Dieu leur envoya son ange. Un seul coup de vent en fut le signe pré­cur­seur, et aus­si­tôt, au milieu d’un groupe

de quelques oli­viers, les enfants remar­quèrent un jeune homme parais­sant 15 ans envi­ron, très beau et tout resplendissant. 

— Ne crai­gnez point, leur dit-il, je suis l’ange de la paix.

Puis il s’a­ge­nouilla et, se pros­ter­nant, incli­na son visage vers la terre. Les enfants l’i­mi­tèrent. L’ange fit, par trois fois, cette prière que les petits répétèrent : 

— Mon Dieu, je crois, j’a­dore, j’es­père et je vous aime. Je demande par­don pour ceux qui ne croient pas, n’a­dorent pas, n’es­pèrent pas et ne vous aiment pas. 

Il ajou­ta :
— Priez ain­si. Les Cœurs de Jésus et de Marie sont atten­tifs à votre sup­pli­ca­tion. Puis il dis­pa­rut. Les enfants ne dirent mot à per­sonne de cette

BD du message de Fatima - L'ange de Fatima, l'ange du Portugal invite les enfants à prier.

visite, et Lucia ne la révé­la que bien plus tard. Il revint au milieu de l’é­té, tan­dis que les enfants jouaient ensemble près du puits familial. 

— Que faites-vous ? leur dit-il. 

Et il ajou­ta :
— Priez, priez beau­coup ! Les Cœurs de Jésus et de Marie ont des des­seins misé­ri­cor­dieux sur

vous. Offrez conti­nuel­le­ment au Très-Haut prières et sacrifices. 

— Com­ment devons-nous faire des sacri­fices ? deman­da Lucia. 

L’ange répon­dit :
— Que toutes vos actions soient un sacri­fice et offrez-les en répa­ra­tion pour les péchés qui offensent Dieu et en sup­pli­ca­tion pour la conver­sion des pécheurs. Ame­nez ain­si la paix sur votre

pays. Je suis son ange gar­dien, l’ange du Por­tu­gal. Sur­tout, accep­tez et sup­por­tez avec sou­mis­sion les souf­frances qui vous sont envoyées par le Seigneur. 

Ain­si prit fin cette seconde visite céleste. À par­tir de ce moment, les enfants acce­ptèrent avec doci­li­té les mor­ti­fi­ca­tions que Dieu leur envoyait chaque jour.

2. Les visites de l’ange (suite)

Auteur : Maldan, Juliette | Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 27 minutes

Écou­ter cette histoire

Jacinte, la plus jeune des trois voyants de Fati­ma, était une jolie enfant, brune, les traits régu­liers, avec des yeux vifs et pro­fonds. Intel­li­gente et fine, son bon cœur, son carac­tère tendre et doux la ren­daient aimable à tous.

Onzième enfant de la famille Mar­to, ses grandes sœurs et ses frères la choyaient à l’en­vi. Par­fois, Olim­pia, la mère, gron­dait ses aînés parce qu’ils gâtaient trop la petite. Mais au fond, les suc­cès de sa ben­ja­mine flat­taient et réjouis­saient son cœur.

Cette fer­vente chré­tienne avait tou­jours hâte de voir gran­dir ses enfants pour leur ensei­gner les prières et les pre­mières véri­tés de la reli­gion. Jacinte et son frère Fran­çois, de deux ans plus âgé, apprirent de leur maman à aimer Jésus et Marie.

De temps en temps, la mère réunis­sait autour d’elle tous ses enfants pour une sorte de caté­chisme fami­lial. Le foyer d’O­lim­pia était pro­fon­dé­ment reli­gieux, comme celui de sa belle-sœur, Maria-Rosa, mariée à Anto­nio dos Santos.

Deux mai­sons basses et modestes, situées à quelques minutes du bourg de Fati­ma, abri­taient ces familles nom­breuses. À côté du logis, la ber­ge­rie, l’aire, puis le jar­din où le puits creu­sé dans le roc se cachait sous l’ombre épaisse des figuiers.

La maison de Jacinte à Fatima
La mai­son de Jacinte.

Dans chaque demeure, sur la muraille blan­chie à la chaux, le cru­ci­fix s’en­tou­rait d’i­mages pieuses devant les­quelles, chaque soir, parents et enfants s’a­ge­nouillaient pour la prière.

En cette contrée mon­ta­gneuse du Por­tu­gal, la popu­la­tion res­tait simple, chré­tienne, labo­rieuse. Le tra­vail était dur pour culti­ver la vigne et le blé dans les étroites bandes de terre encla­vées dans les rochers. Les trou­peaux qui brou­taient le long des col­lines consti­tuaient la richesse du pays. Pour les gar­der, beau­coup d’en­fants man­quaient l’é­cole et ne savaient ni lire, ni écrire.

Cette vie mono­tone n’é­tait cou­pée que par le repos du dimanche, vrai jour du Sei­gneur. Tous venaient à la messe, même les habi­tants des hameaux les plus écartés.

Fati­ma, loin des villes, avec des che­mins rocailleux, impra­ti­cables, res­tait comme un îlot pré­ser­vé au milieu du Por­tu­gal, sur lequel pas­sait une ter­rible vague d’im­pié­té et d’anarchie.

Cette nation, jadis très pros­père, alors rui­née, déchi­rée par les haines, le com­mu­nisme, les per­sé­cu­tions reli­gieuses, sem­blait cou­rir à l’abîme.

Certes, nul ne se dou­tait que des mon­tagnes obs­cures de Fati­ma, vien­drait, au Por­tu­gal, un mes­sage de paix et de résurrection !

Les bergers

Jacinte et son frère Fran­çois ne jouent qu’a­vec leur cou­sine Lucie dos San­tos, éle­vée comme eux par une maman qui veille sur la pure­té de son âme et place avant tout la fran­chise, la pro­bi­té, les ver­tus chré­tiennes. Lucie, née en 1907, est l’aî­née de ses cousins.