Et maintenant une histoire ! Posts

Auteur : Roguet, A.-M., O.P. | Ouvrage : Jacques et Françoise découvrent la messe .

Temps de lec­ture : 10 minutes

Le Père — Aujourd’­hui, mes enfants, notre expli­ca­tion de la se dérou­le­ra dans l’é­glise. J’en ai besoin pour vous mon­trer quelque chose… qui est indis­pen­sable pour dire la messe. Savez-vous quoi ?

Fran­çoise — C’est l’église !

Jacques — Pas du tout, voyons. En sor­tie de patrouille, nous avons sou­vent la messe en forêt ou en montagne.

Le Père — Dans l’é­glise de pierres il y a un objet qui est en pierre aus­si — et qui est abso­lu­ment indis­pen­sable pour célé­brer la messe, même en plein air. Voyons, je vous ai dit quelque chose qui peut vous aider à trou­ver… Regar­dez autour de vous.

Fran­çoise — La lampe du Saint-Sacrement.

Jacques — Que tu es bête ! Pour qu’il y ait le Saint-Sacre­ment, il faut qu’il y ait eu une messe avant. Et à la messe en plein air, il n’y a pas le Saint-Sacrement.

Réflexion sur la messe pour les enfants - l'autel à colorier

Le Père — Quelque chose qui repré­sente Jésus-Christ.

Jacques — Encore ! Le prêtre repré­sente Jésus-Christ, les fidèles repré­sentent Jésus-Christ — enfin, son Corps — le et le repré­sentent Jésus-Christ…

Le Père — Ils font même beau­coup plus que le repré­sen­ter : ils le rendent pré­sent. Jésus est pré­sent là où étaient aupa­ra­vant le pain et le vin… Vous ne trou­vez pas ?

Fran­çoise — Je donne ma langue au chat.

Les enfants suivent les explications du pretre - Pierre d'autel contenant les reliques

Le Père — Eh bien, c’est

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La est une action

Le Père — Nous avons vu que la messe a deux per­son­nages indis­pen­sables, le prêtre et le peuple des bap­ti­sés. Mais est-ce que cela suf­fit pour célé­brer la messe ?

Jacques — Oh non ! Il faut un mis­sel, des cierges, une sonnette…

Fran­çoise — Des nappes, un ciboire, la clé du tabernacle…

Le Père — Ne nous per­dons pas dans les détails. Ce prêtre, qu’est-ce qu’il va faire ? Par­ler ? Et les fidèles, écou­ter et répondre ? La messe est donc un dis­cours, une conversation ?

Jacques — Pas seule­ment. A la messe on fait quelque chose.

Fran­çoise — Jésus a dit à la Cène : « Faites ceci en mémoire de moi » !

Le Père — Et qu’est-ce qu’il avait fait ?

Jacques — Il avait pris du et du .

Le Père — Voi­là ce qui est impor­tant ! Et pour­quoi Jésus a‑t-il pris du pain et du vin ?

Explication de l'Eucharistie aux jeunes - Le pain et le vin, offert à la messeJacques — Pour les don­ner à ses dis­ciples, en disant : « Pre­nez et man­gez, pre­nez et buvez… »

Fran­çoise — Attends ! Attends ! Il a dit aus­si : « Ceci est mon Corps. Ceci est mon Sang. » Parce qu’il a vou­lu que nous man­gions son corps et que nous buvions son sang.

Le Père — C’est cela : avant la com­mu­nion, et en vue de la com­mu­nion, il y a la . Et pour­quoi Jésus nous donne-t-il son corps à man­ger et son sang à boire sous les appa­rences du pain et du vin ?

Fran­çoise — Parce que nous ne pour­rions pas man­ger son corps et boire son sang comme ça, direc­te­ment. On n’o­se­rait pas… et puis ça lui ferait mal !

Jacques — On n’est pas des anthro

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Jacques — J’ai bien réflé­chi, mon Père, à ce que vous nous avez expli­qué hier. Mais, si le prêtre repré­sente Jésus-Christ, l’, qu’est-ce qu’il représente ?

Fran­çoise — Rien du tout ! La preuve c’est qu’on s’en passe très bien. Quand tu ne te réveilles pas pour la , c’est madame Gou­pil, la sacris­tine, qui dit les réponses et qui agite la sonnette.

Jacques — Peut-être. Mais moi, je mets une sou­tane rouge et un sur­plis. Et puis je trans­porte le mis­sel, je pré­sente les burettes, et vous, les femmes, vous ne pou­vez pas le faire !

Le Père — L’en­fant de chœur, ou plus exac­te­ment l’, repré­sente le peuple de Dieu. Le prêtre n’a pas le droit de célé­brer la messe tout seul. La messe c’est l’af­faire du prêtre et, avec lui, de tout le peuple chrétien.

Fran­çoise — Pour­quoi ? Est-ce que Jésus-Christ n’é­tait pas tout seul sur la croix ?

Le sacrifice de l’unité

Le Père — C’est bien vrai ! Mais pour­quoi est-il mort sur la croix ? Il nous l’a dit : « pour ras­sem­bler tous les enfants de Dieu dis­per­sés ». Par son sacri­fice du Cal­vaire il les a réunis en un seul Corps, son Corps, ce qu’on appelle l’É­glise. C’est pour­quoi, depuis qu’il est mort — et res­sus­ci­té —, Jésus ne peut plus offrir son sacri­fice tout seul. Son sacri­fice est en même temps celui de l’É­glise, qui l’offre avec lui.

Coloriage - Explications du role du Servant de messe ou servant d'autelEn outre, c’est bien vrai que le prêtre en célé­brant la messe repré­sente le sacri­fice du Cal­vaire, mais il fait ce que Jésus a fait à la Cène. C’est après la Cène qu’il a dit : « Faites ceci en mémoire de moi. » Et à la Cène, Jésus n’é­tait pas tout seul. Il a pré­sen­té le et le à ses Apôtres en disant : « Pre­nez et man­gez-en tous… Pre­nez et buvez-en tous. »

Jacques — Alors, quand je sers la messe, je dois offrir le pain et le vin avec le prêtre ?

Le Père — Le prêtre est seul à prendre le pain et le calice dans ses mains, mais tous les chré­tiens doivent offrir avec lui, dans leur cœur. C’est pour cela que le prêtre se tourne si sou­vent vers les fidèles, les inter­pelle, leur dit : .

Jacques — Et je réponds : Et cum spi­ri­tu tuo.

Fran­çoise — Quand tu es seul. Mais quand nous sommes là, nous le disons aussi.

Le Père — Et vous avez rai­son. Même si on ne sait pas le sens de ces paroles il est impor­tant de les dire, pour mon­trer qu’on s’u­nit au prêtre.

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Qu’est-ce qu’une  ?

Jacques — Ce que je vou­drais d’a­bord savoir, mon Père, c’est pour­quoi vous avez un petit tapis sur le dos quand vous dites la .

Fran­çoise — Un petit tapis ! Ça s’ap­pelle une chasuble.

Jacques— Et après ? Peux-tu me dire ce que ça veut dire : cha­suble ? Tu n’en sais rien, grosse maligne !

Coloriage - Prêtre sortant de la sacristie avec l'enfant de ChoeurLe Père — Cha­suble vient du latin casu­la qui veut dire petite mai­son. Casa : mai­son ; casu­la : petite maison.

Jacques — Mais ça ne res­semble pas du tout à une mai­son. On dirait plu­tôt les pan­neaux des hommes-sand­wichs un pan­neau par-devant, un pan­neau par-derrière.

Le Père — C’est vrai pour la cha­suble que je mets tous les jours. Mais dimanche der­nier, rap­pelle-toi, j’a­vais une cha­suble qui m’en­ve­lop­pait tout entier, comme une petite maison.

Fran­çoise — Et comme votre burnous.

Le Père — En effet, à l’o­ri­gine la cha­suble était quelque chose d’a­na­logue au bur­nous des Afri­cains, ou à la toge des Romains d’autrefois.

Jacques — Pour­quoi ajou­ter ce vête­ment à tous ceux que vous por­tez déjà ? En été, l’é­glise n’est pas si froide, et à l’in­té­rieur vous n’a­vez pas à vous pré­ser­ver de la pluie ?

Fran­çoise — Le prêtre ne met pas des orne­ments pour dire la messe parce que ce serait utile. Ce sont des vête­ments qui ne servent à rien, voyons !

Jacques — Alors c’est idiot, si ça ne sert à rien !

Fran­çoise — Ça ne sert à rien, mais c’est obli­ga­toire. Ça s’est tou­jours fait et c’est comme ça parce que c’est comme ça. N’est-ce pas mon Père ?

Le Père — Les vête­ments ne servent pas seule­ment à pré­ser­ver du froid et de la pluie. Pour­quoi est-ce que le fac­teur, ou le gen­darme, n’est pas habillé comme n’im­porte qui ?

Fran­çoise — Leur cos­tume sert à les faire recon­naître. Mais vous, mon Père, on vous recon­naît bien suf­fi­sam­ment à votre robe blanche et à votre bon­net rouge. Et mon­sieur le curé, on le recon­naît à sa sou­tane noire.

Le Père— Vous avez rai­son. Pour­tant, on peut chan­ger son cos­tume habi­tuel, ou y ajou­ter un autre vête­ment pour deux autres rai­sons. Voyons, Fran­çoise, le dimanche pour aller à la grand-messe le matin, et à la fête l’a­près-midi, est-ce que tu gardes ta robe à car­reaux et ton tablier ?

La messe est une fête

Fran­çoise — Oh non ! Je mets ma robe des dimanches, qui est beau­coup plus jolie, et plus fragile.

Auteur : Roguet, A.-M., O.P. | Ouvrage : Jacques et Françoise découvrent la messe .

Temps de lec­ture : 2 minutes Jacques et Fran­çoise passent leurs grandes vacances dans un vil­lage du centre de la France. C’est un très joli pays, à la fois ver­doyant et mon­ta­gneux, avec des ruis­seaux rapides où leur papa pêche la truite. Comme dans beau­coup de cam­pagnes, le vil­lage s’est dépeu­plé. C’est pour­quoi il n’y a…