Catégorie : <span>Petites Vies Illustrées pour enfants</span>

| Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 18 minutes

Trois petits bergers

En l’année 1917, le Por­tu­gal tra­ver­sait une triste période. Diri­gé par un gou­ver­ne­ment qui per­sé­cu­tait la reli­gion, ce pays, divi­sé, rui­né, enva­hi par le com­mu­nisme, sem­blait aller à sa perte.

En même temps, les armées por­tu­gaises par­ti­ci­paient à la grande guerre, et, dans plus d’un foyer, on pleu­rait les sol­dats tom­bés bien loin, là-bas, sur une terre étrangère.

Récit des apparitions de Fatima raconté aux enfants
Un éclair, brus­que­ment, frappe leurs yeux.

À cette époque, le vil­lage de Fati­ma res­tait encore à peu près incon­nu. Situé à une cen­taine de kilo­mètres de Lis­bonne, ses modestes mai­sons se dres­saient sur les pentes de la mon­tagne d’Aire, dans une contrée par­ti­cu­liè­re­ment aride et rocailleuse. Pour­tant, cette région gar­dait le sou­ve­nir d’une écla­tante vic­toire, rem­por­tée en 1385, par le roi Jean 1er de Por­tu­gal, avec une poi­gnée de braves. Le roi, en recon­nais­sance, fit construire à cet endroit un beau couvent en l’hon­neur de Notre-Dame de la Vic­toire. Il en confia la garde aux Domi­ni­cains. Ceux-ci répan­dirent autour d’eux la dévo­tion du saint rosaire. L’u­sage s’en était si bien conser­vé à tra­vers les siècles que, dans cette par­tie du pays, beau­coup de familles réci­taient encore fidè­le­ment le cha­pe­let. Les petits enfants eux-mêmes, éle­vés dans cette habi­tude, aimaient à le dire.

* * *

Par une belle jour­née du prin­temps de 1917, trois ber­gers de Fati­ma gar­daient leurs mou­tons dans un champ nom­mé la Cova da Iria, qui appar­te­nait aux parents de l’un d’eux.

Auteur : Maldan, Juliette | Ouvrage : Petites Vies Illustrées pour enfants .

Temps de lec­ture : 19 minutes
Maison natale de Jeanne - récit pour la catéchèse des jeunes
Mai­son natale de Jeanne

Jeanne, la « Sainte de la patrie », naquit en la fête de l’É­pi­pha­nie de l’an­née 1412, au petit vil­lage de Dom­re­my, en Lorraine.

Son père, Jacques d’Arc, sa mère Isa­belle Romée, étaient de simples pay­sans, labo­rieux et bons chrétiens.

« J’ai appris de ma mère, mon Pater, mon Ave Maria, et mon Cre­do », disait Jeanne plus tard. « Tout ce que je crois, je l’ai appris de ma mère. »

Jean­nette, comme on l’ap­pe­lait au vil­lage, sem­blait atti­rée vers le bon Dieu. Elle assis­tait avec bon­heur aux caté­chismes de M. le Curé, aux ins­truc­tions et aux cérémonies.

La petite mai­son où Jeanne vint au monde et gran­dit, existe encore, toute proche de l’église.

L’en­fant pro­fi­tait de ce voi­si­nage pour cou­rir à l’é­glise dès que la besogne lui lais­sait un instant.

Sa foi vive lui mon­trait Nôtre-Sei­gneur tou­jours pré­sent dans le taber­nacle. Age­nouillée sur le pavé, devant l’au­tel, elle priait avec une fer­veur extrême.

Que de fois les habi­tants de Dom­re­my la sur­prirent ain­si, les mains jointes, tout absor­bée par sa conver­sa­tion avec le bon Dieu !

Elle assis­tait avec un pro­fond recueille­ment aux messes célé­brées par le curé de la paroisse.

A la tom­bée du jour, la cloche appe­lait les parois­siens pour la prière. Jean­nette s’empressait de cou­rir à l’é­glise. Par­fois cepen­dant, son tra­vail la rete­nait au loin. Dès que le vent lui appor­tait le son de l’Angé­lus, elle s’a­ge­nouillait dans les champs pour prier. Elle aimait entendre les cloches qui sont la voix de l’é­glise. Or, il paraît qu’au moment de la pre­mière Com­mu­nion de Jean­nette, le son­neur oubliait par­fois son office. L’en­fant le sup­pliait d’être plus exact, et elle lui pro­met­tait en récom­pense les éche­veaux de laine blanche qui venaient de ses brebis.

Dès l’âge de rai­son, Jean­nette se confes­sait sou­vent, tant elle dési­rait puri­fier son âme des moindres taches.

Après sa pre­mière com­mu­nion, elle se confes­sa plus fré­quem­ment encore pour se pré­pa­rer au grand bon­heur de rece­voir Jésus dans son cœur.

Tous ceux qui connais­saient Jean­nette remar­quaient com­bien ten­dre­ment elle aimait la Sainte Vierge.

Dans l’é­glise du vil­lage, on la trou­vait sou­vent age­nouillée devant la sta­tue de Marie. Elle y allu­mait des « chan­delles » comme elle disait, ou bien elle arran­geait en bou­quets les plus jolies fleurs de son jardin.

Quand venait le mois de mai, chaque same­di, Jean­nette toute joyeuse s’en allait en pèle­ri­nage avec ses amies vers les cha­pelles des envi­rons dédiées à la sainte Vierge : Notre-Dame de Ber­mont, ou l’er­mi­tage Sainte-Marie, situé sur une col­line qui domine la val­lée de la Meuse.

En che­mi­nant à tra­vers l’herbe fraîche des prés, les enfants cueillaient des fleurs qu’elles dépo­saient aux pieds de la Vierge et de l’En­fant Jésus.

Simple, franche, douce, joyeuse, Jeanne se fai­sait aimer de tout le monde. « Elle n’a­vait pas sa pareille dans la paroisse, disait le curé, jamais je n’en vis une meilleure. »

Les habi­tants conve­naient que c’é­tait la véri­té. Ils admi­raient le cou­rage de la jeune fille au tra­vail. Tout le long du jour, elle aidait sa mère dans les soins du ménage, accom­pa­gnait son père et ses frères aux champs, gar­dant le trou­peau dans les prai­ries qui entou­raient le village.

Le soir, à la veillée, Jean­nette se met­tait à filer et à coudre. Elle le fai­sait avec tant d’a­dresse que plus tard, elle put dire fiè­re­ment : « Pour coudre et filer, je ne crains pas femme de Rouen ! »