Catégorie : <span>90 Histoires pour les catéchistes I</span>

Auteur : Christiano, J. | Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes I .

Temps de lec­ture : 6 minutes

La

Terreur - La GuillotineC’é­tait au temps de la Grande , au pays d’. La guillo­tine était ins­tal­lée en per­ma­nence à Angers où l’on pour­sui­vait de tous côtés les prêtres qui n’a­vaient pas vou­lu quit­ter le pays. Tel était le cas d’un saint curé de vil­lage du nom de . Son dévoue­ment à toute épreuve lui valait d’ailleurs l’ad­mi­ra­tion des fidèles et c’é­tait à qui lui pré­pa­re­rait la cachette la plus sûre. A la métai­rie de la Comouillère, l’ab­bé Noël se sen­tait par­ti­cu­liè­re­ment chez lui, car on l’y entou­rait de la plus affec­tueuse véné­ra­tion. René Lan­dry, le fils aîné de la famille, avait 12 ans. Il aimait de tout son cœur l’ab­bé qui le pre­nait sou­vent sur ses genoux et il n’é­tait jamais plus heu­reux que lors­qu’il pou­vait lui rendre service.

Intré­pide agent de liai­son, il le rejoi­gnait au fond des bois, lui por­tant des livres ou du linge. Il avait aus­si le secret de lui déni­cher des cachettes introu­vables afin de per­mettre au cou­ra­geux confes­seur de célé­brer la Sainte Messe.

leçon de catéchismeDepuis près de trois ans tou­te­fois celui-ci n’a­vait pu trou­ver la pos­si­bi­li­té de faire faire la aux enfants de sa paroisse. Ayant éta­bli son quar­tier géné­ral dans une ferme per­due au milieu des bois, il entre­prit d’y pré­pa­rer une ving­taine d’entre eux, dont le jeune René. On ima­gine ce que fut cette pré­pa­ra­tion et les leçons don­nées tan­tôt dans un champ de genêts tan­tôt sous une hutte de char­bon­nier ! Enfin 

Auteur : Aurac, Georges d’ | Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes I .

Temps de lec­ture : 7 minutes

La

Anges aux cadeaux de Noel pour les petits enfantsIl est si loin ce sou­ve­nir qu’il me faut par­ler au­jourd’hui de l’en­fant que j’é­tais alors comme d’un étran­ger… Mais si je fais le récit de ce véri­table « Conte de  » c’est que, je m’a­per­çois que je n’en ai jamais vécu de plus beau tout au long de ma vie !

* * *

« Petit Georges donc vient de se réveiller… C’est la nuit de Noël et ses parents sont à la Messe de Minuit. Quand ils ren­tre­ront, les sou­liers qui gar­nissent le de­vant de la che­mi­née seront sans doute pleins de mer­veilleuses choses. Le Bon Dieu ne pense-t-il pas à tous, petits et grands, en cette nuit bénie ?

Dans la chambre voi­sine grand-mère, trop âgée pour sor­tir si tard, dort. Sou­dain, du rez-de-chaus­sée, par­vient un bruit léger de pas. « Je parie que c’est le Petit Jésus qui passe », se dit Georges… Une idée lui vient aus­si­tôt en tête : surpren­dre le céleste visiteur !…

Sau­tant de son lit, pieds nus il des­cend l’es­ca­lier. À la der­nière marche il s’ar­rête et tend l’o­reille : un pru­dent va-et-vient se pro­duit dans la cui­sine ! Jésus a trou­vé tout de suite le bon endroit, se dit Georges. C’est là en effet que toute la famille a dépo­sé ses chaus­sures ! Le bam­bin avance dans l’ombre. La porte de la cui­sine est fer­mée… Seule une faible lumière en sou­ligne un peu le seuil. « Tiens, songe le gar­çon­net, Jésus doit s’é­clai­rer avec une bou­gie ! Il n’a pas dû trou­ver le bou­ton électrique ! »

Sur la pointe des pieds l’en­fant approche de la porte, puis tourne dou­ce­ment la poi­gnée qui se met à grin­cer. Aus­sitôt la lumière dis­pa­raît ! Le Petit Jésus aurait-il peur ?

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L’extrême-onction

Histoire pour le KT : Le Général de Caulaincourt conduisant la charge des cuirassiers à la bataille de la Moskova, le 7 Septembre 1812C’é­tait à la san­glante bataille de la Mos­ko­wa, où Russes et Fran­çais s’é­taient bat­tus avec un achar­ne­ment farouche. Le géné­ral de Cau­lin­court venait d’en­le­ver les posi­tions enne­mies pour la troi­sième fois lorsque la cava­le­rie fran­çaise, ayant à sa tête le capi­taine Bakel, entra comme un oura­gan dans les murs de Boro­di­no. Les Russes la saluèrent par une ter­rible décharge d’ar­tille­rie. Le capi­taine Bakel, bles­sé à la jambe et à l’é­paule, tom­ba de che­val. Ses sol­dats le rele­vèrent et l’emportèrent aus­si­tôt au pas de course sous une pluie de balles. Peu à peu le silence se fit sur le champ de bataille… et le vaillant capi­taine, ouvrant les yeux, sou­rit en enten­dant le clai­ron fran­çais son­ner la vic­toire. « Nous sommes vain­queurs, mur­mu­ra-t-il… J’y comp­tais bien ! »

Cepen­dant le chi­rur­gien man­dé en hâte auprès du bles­sé lais­sa pas­ser vingt-quatre heures avant de venir à son che­vet, tant sa tâche était immense. Comme le sang ne cou­lait plus le major put extraire assez facile­ment la balle logée dans l’é­paule. Il allait se reti­rer en féli­ci­tant le bles­sé de son cou­rage quand celui-ci ajou­ta : « Et ma jambe, vous ne la regar­dez pas ? — Com­ment, dit le chi­rur­gien, une jambe encore après l’é­paule ! Vous faites du luxe !» Et se pen­chant à nou­veau sur le bran­card il décou­vrit le membre malade. Quel effroyable engin avait pu réduire le pied en cet état ? Le cuir des bottes, les chairs hachées, les os broyés, tout cela for­mait une hor­rible plaie affreuse à voir.

« Mon Capi­taine, dit le major, il n’y a qu’une planche de salut ; et sans hési­ter… C’est de vous

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Temps de lec­ture : 7 minutes

La

Ce récit est une his­toire abso­lu­ment vraie : seuls les noms propres ont été chan­gés. On com­pren­dra aisé­ment pourquoi.

Roger de Pré­val était élève au col­lège Sainte-Anne à X, depuis octobre. Il avait eu le mal­heur de tom­ber sous la coupe d’un mau­vais cama­rade, plus âgé que lui, nom­mé Lau­dry. Non seule­ment ce der­nier lui avait pas­sé de mau­vais livres, ensei­gné de vilaines choses, mais un soir il l’a­vait entraî­né à la cha­pelle poux voler l’argent dépo­sé dans le tronc ! Roger, ter­ro­ri­sé par Lau­dry, avait consen­ti à tout… N’o­sant avouer ses fautes au confes­seur, il s’é­tait tu, accu­mu­lant pen­dant six mois sacri­lèges sur sacri­lèges. Et voi­ci qu’ar­ri­vait pour lui le Grand Jour de la , la vraie, puisque à cette époque on ne fai­sait pas encore de privée.

Dominicain - pour prêche la retraite de première communion des enfants

La retraite com­men­ça, prê­chée par un jeune Père domi­ni­cain. Le pré­di­ca­teur rap­pe­la aux retrai­tants les grandes véri­tés de notre sainte reli­gion : la mort, le juge­ment, le ciel, l’en­fer… Roger, tout ému, repas­sa dans son esprit les nom­breuses fautes com­mises depuis six mois. Mais que dirait son confes­seur s’il lui avouait seule­ment aujourd’­hui sa misère ? Le pauvre petit pen­sa que jamais le prêtre n’a­vait enten­du de sem­blables choses… Et pour s’en­cou­ra­ger il répé­tait : « Mon Dieu, je vous jure de me confes­ser, mais plus tard, quand je serai sur mon lit de mort ! » Or voi­ci qu’à la veille de la clô­ture, le pré­di­ca­teur fit un ser­mon sur la mau­vaise . « On se confesse mal de deux manières, dit le Père ; en man­quant de contri­tion, c’est-à-dire en ne se repen­tant pas de ses péchés, ou en man­quant de sin­cé­ri­té, c’est-à-dire en cachant volon­tai­re­ment une ou plu­sieurs fautes graves. Dans ce der­nier cas on sort du confes­sion­nal encore plus cou­pable, car on y est entré simple pécheur et on en sort

Auteur : Corbie, Geneviève de | Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes I .

Temps de lec­ture : 10 minutes

La charité

Dis, maman… il ne sera pas en retard le train ? »

Train en garePour la dixième fois depuis une heure Gil­berte pose la même ques­tion à sa maman !

« Je l’es­père, ma ché­rie », répond Mme Del­vart éga­le­ment pour la dixième fois…

Jacques, le frère cadet, se montre moins patient ! Et lorsque sa sœur reprend pour la onzième fois son refrain, il lui répond, sans se sou­cier du res­pect dû au droit d’aînesse :

« Non, il sera en avance !

— Toi, je ne te demande rien, répond la fillette vexée.

— Tu nous casses les oreilles avec tes ques­tions idiotes, reprend Jacques en haus­sant les épaules d’un air dédaigneux.

— Allons, cal­mez-vous mes enfants, inter­rompt Mme Del­vart qui sent que le dia­logue va se ter­mi­ner en bagarre ! Croyez-vous que l’oncle Hen­ri sera content de vous trou­ver en train de vous disputer ? »

L’oncle Hen­ri est en effet le voya­geur que l’on attend avec une telle impa­tience ! Frère de Mme Del­vart, il est par­ti depuis huit ans comme mis­sion­naire au Gabon, quelques jours à peine après la nais­sance de son neveu. Là, il a bap­ti­sé, évan­gé­li­sé de toutes manières une petite tri­bu Pahouine de la des Makou­kou. Il y serait encore si ses Supé­rieurs ne l’a­vaient char­gé d’une tour­née de pro­pa­gande en Europe au pro­fit de ses enfants noirs. Après une semaine de repos en com­mu­nau­té, le Père avait été auto­ri­sé à pas­ser quelques jours en famille. Grande joie pour Mon­sieur et Madame Del­vart, heu­reux de revoir leur cher mis­sion­naire ; enthou­siasme de la part de Gil­berte et de Jacques qui ne le connais­saient guère que par des photographies…

* * *

Cepen­dant les enfants ne purent cacher une moue de décep­tion lorsque le train, qui n’a­vait ni avance ni retard, dépo­sa sur le quai un voya­geur qu’ac­com­pa­gnait M Del­vart. Mince et de taille moyenne, le visage à demi caché par une barbe fauve, vêtu d’une simple sou­tane noire, l’oncle Hen­ri, à part sa belle barbe, n’a­vait rien de plus extraordinaire