Étiquette : <span>Jacob</span>

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

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Mort de Jacob, entouré par ses enfants

sen­tant sa fin pro­chaine, fit venir ses enfants et leur pré­dit ce qui devait adve­nir à cha­cun d’eux. Arri­vé à Juda, il fui dit : « Juda, vos frères vous loue­ront. Le sceptre ne sera point ôté de Juda jus­qu’à ce que vienne Celui qui doit être envoyé, car c’est Lui qui sera l’at­tente des nations. croî­tra et se mul­ti­plie­ra tou­jours de plus en plus. 

« Il a mis sa confiance dans le Très-Fort et sera le pas­teur et la force d’… » Après avoir ache­vé de don­ner ses ordres et ses ins­truc­tions à ses enfants, il mourut.

Joseph alla, avec une grande par­tie de la Cour de Pha­raon, ense­ve­lir son père au pays de Canaan, puis revint en . Mais voyant lui aus­si la mort venir, il dit à ses frères : « Dieu vous visi­te­ra après ma mort et vous fera pas­ser de cette terre à celle qu’Il a juré de don­ner à Abra­ham, et Jacob. Trans­por­tez alors mes os avec vous hors de ce lieu ».

Il mou­rut âgé de cent dix ans et son corps fut embau­mé et mis dans un cer­cueil en Egypte.

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Le songe de l'Échelle de Jacob à Béthel

ayant béni lui dit : « Allez eu Méso­po­ta­mie qui est en Syrie et épou­sez une des filles de Laban, votre oncle. Jacob par­tit. Il allait à Haran, mais arri­vé en un cer­tain lieu qu’il appe­la Béthel il s’y reposa. 

Ayant mis une pierre sous sa tête, il s’en­dor­mit et vit en songe une échelle qui, posée sur la terre, tou­chait au ciel. Les anges mon­taient et des­cen­daient le long de cette échelle. Le Sei­gneur, appuyé sur le haut, lui dit : « Je suis le Dieu d’Abra­ham et d’Isaac, et toutes les nations de la terre seront bénies en vous ». Jacob s’é­veilla, se leva et dres­sa la pierre sur laquelle il répan­dit de l’huile, comme un monu­ment au Seigneur.

Le combat de l'ange avec Jacob

Pour apai­ser Esaü furieux de ce que son frère lui avait enle­vé la béné­dic­tion d’I­saac, Jacob divi­sa ses trou­peaux et en envoya une par­tie en avant. Lui res­ta dans son camp ; sou­dain, il vit venir à lui un homme qui lut­ta contre lui jus­qu’au matin. Cet homme voyant qu’il ne pou­vait le vaincre lui tou­cha le nerf de la cuisse qui se sécha aus­si­tôt, et il ajou­ta : « On ne vous nom­me­ra plus Jacob à l’a­ve­nir, mais  ». Et il le bénit. Jacob se leva, mais se trou­va boi­teux d’une jambe. C’est pour cette rai­son que les enfants d’Is­raël ne mangent pas du nerf de la cuisse des bêtes se sou­ve­nant de celui qui fut tou­ché en la cuisse de Jacob.

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Esaü vend son droit d'aînesse pour un plat de lentilles à Jacob son frère

, femme d’ mit au monde deux fils jumeaux : Esaü, qui était roux et tout velu, et , ain­si nom­mé parce qu’il tenait de sa main le pied de son frère. Esaü devint un habile chas­seur. Jacob, homme simple, demeu­rait à la mai­son. Un jour, Jacob ayant fait cuire de quoi man­ger, Esaü revint des champs fort fati­gué et dit à son frère : « Don­nez-moi de ces mets roux ». Jacob répon­dit « Ven­dez-moi votre droit d’aî­nesse ». Esaü accep­ta et, ayant pris du vin et le plat de len­tilles, man­gea et but, puis s’en alla, se met­tant peu en peine d’a­voir ven­du son droit d’aînesse.

Isaac accorde sa bénédiction à Jacob

Isaac, deve­nu vieux et presque aveugle, envoie Esaü à la chasse pour lui rap­por­ter le gibier qu’il aime. Pen­dant ce temps, Rébec­ca com­mande à Jacob, qu’elle pré­fère à son frère, d’al­ler au trou­peau et de lui rap­por­ter deux des meilleurs che­vreaux. Elle pré­pare à Isaac un plat comme il l’aime, recouvre les mains et le cou de Jacob de la peau du che­vreau pour qu’il paraisse à Isaac poi­lu comme Esaü et ain­si Jacob reçoit la béné­dic­tion de son père.

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : Histoire Sainte illustrée .

Temps de lec­ture : 14 minutes

X

Colette est inquiète. Elle a trou­vé Maria­nick endor­mie sur sa chaise dans la cui­sine et le visage pâle à mourir.

Dou­ce­ment réveillée, la bonne vieille a sou­ri, de ce sou­rire qui court à peine sur ses lèvres trop minces, pour dire :

— Las ! je ne suis plus bonne à rien, ma jolie !

Et Colette a sur­pris une las­si­tude infi­nie dans les yeux fidèles qui se rivaient aux siens. Alors, elle a effleu­ré d’un bai­ser le front ser­ré dans la coiffe blanche, comme elle eût posé les lèvres sur l’i­mage de quelque vieille sainte, au pays des landes et des genêts, puis elle a répon­du gaiement :

— Tu en fais trop ! C’est de l’or­gueil, vois-tu, de refu­ser tou­jours de l’aide, et je t’a­ver­tis que je suis par­fai­te­ment déci­dée à liguer tout le monde contré toi, pour que tu acceptes un peu de secours. Qu’est-ce qu’on devien­drait sans toi, Maria­nick ! On va te soi­gner, ma vieille, que tu le veuilles ou non. Et tu seras obli­gée de beso­gner encore des années sur cette « pauvre terre », comme tu dis !…

Plai­san­tant ain­si pour cacher son émoi, Colette court cher­cher sa mère.

Il fal­lut cou­cher Maria­nick et, pen­dant quelques jours, la main­te­nir de force à la chambre. Elle répé­tait : C’est‑y pas mal­heu­reux ! Où je vas-t‑y retrou­ver mes pauvres affaires ? Défen­dez tou­jours à Ber­nard de mettre le nez dans l’of­fice, y serait capable de mélan­ger l’huile et le vinaigre dans la même bou­teille ! Hélas ! quand la bonne vieille redes­cen­dit à la cui­sine, elle n’y retrou­va pas Ber­nard, mais un petit Bédouin, avec un visage de demoi­selle, des yeux noirs qui lui pre­naient toute la figure, une robe qui cou­vrait presque ses pieds nus, et des gestes de jeune chat adroit, souple et malin.

Maria­nick faillit en avoir une syncope.

— Que c’est‑y que ce païen-là ? demande-t-elle à maman, qui assiste pru­dem­ment à l’abordage.

— Pas un païen, ma bonne Maria­nick, mais un petit chré­tien, que nous a four­ni le Père rec­teur du col­lège. Il va t’ai­der au ménage, faire tes com­mis­sions, ta vais­selle. Il a bonne volon­té, tu verras.

Un « ara­bi­co » comme celui-là pour l’ai­der, elle, Maria­nick ! On a per­du la tête dans cette mai­son. c’est sûr. Et, sans un regard sur l’in­trus, Maria­nick, les lèvres ser­rées, s’en va droit à son fourneau.

Après déjeu­ner, on com­mente le fait du jour.

— Dieu veuille que Maria­nick sup­porte son asso­cié, dit maman non sans inquié­tude. J’ai bien peur qu’il ne lui fasse bien des sot­tises et qu’il n’en­traîne dans son sillage les deux petits, aux­quels j’ai pour­tant défen­du de jouer avec lui.

Comme pour don­ner rai­son aux craintes mater­nelles, Nicole et Bru­no, rouge de colère et se bous­cu­lant, entrent en tour­billon, se prennent les pieds dans le tapis et culbutent l’un par-des­sus l’autre au beau milieu de l’appartement.

— Qu’est-ce que cela signi­fie ! dit Gene­viève sévèrement.

— C’est Yamil !…

— C’est Yamil !…

— Hé bien quoi, Yamil ?

— Y m’a caché ma pou­pée, crie Nicole.

— Y m’a cas­sé ma trot­ti­nette, gémit Bruno.

— Faut le fouet­ter, conti­nue Nicole à tra­vers ses larmes, comme nous quand on est méchant.

Rete­nant son fou rire, Gene­viève relève ses enfants, essuie les larmes et cherche à savoir le fin mot de l’af­faire, lorsque Maria­nick, la coiffe à l’en­vers, s’en­cadre dans la porte.

Sa voix tremble de fureur contenue :

— Si ce païen-là conti­nue, moi je monte au gre­nier et j’y laisse ma cuisine !

Cette fois, c’est grave. Maman suit Maria­nick en deman­dant des expli­ca­tions, qui sont vite données.

Yamil est natu­rel­le­ment taquin, mali­cieux et d’une sou­plesse inquié­tante. Il joue des tours sans qu’on puisse s’en aper­ce­voir et maman sou­pire à la pen­sée d’un enfant de plus dans la mai­son,… mais quel enfant !

Pen­dant ce temps, les deux petits, avec force gestes, racontent, indi­gnés, les méfaits de Yamil.

Ber­nard trouve cela on ne peut plus amusant.

— Vous savez, les petits Bédouins sont très malins… et il fau­dra du temps pour mettre Yamil à la page. Les enfants juifs ont un tout autre carac­tère, beau­coup plus sérieux et rêveur, ce qui ne veut certes pas dire qu’ils soient sans défauts, mais c’est différent.

— Alors, dit Colette, qui tient avec une incroyable téna­ci­té à son rôle de pro­fes­seur, Yamil ne te ferait pas pen­ser au petit de notre His­toire Sainte ?

— Oh ! pas du tout. Tan­dis qu’à l’es­ca­drille, j’ai à faire à un très jeune Juif, qui convien­drait par­fai­te­ment comme type.

— Quel type ? demande immé­dia­te­ment Nicole, en cli­gno­tant des yeux comme quand elle ne com­prend rien du tout.

Colette répond à ce regard :

— J’au­rais vou­lu me ser­vir du petit Yamil pour vous faire le por­trait de Joseph, dont l’his­toire est tel­le­ment jolie, mais il paraît qu’il n’a pas le type.

Bru­no, de sa petite voix, déclare :

— Yamil est assom­mant. Lais­sez-le tran­quille et raconte l’his­toire, si elle est chic. Qui c’est Joseph ?

— L’un des douze enfants de . Deman­dez à l’oncle Ber­nard de vous dire leurs noms ?

Inté­rieu­re­ment, Colette, fine mouche, espère un peu embar­ras­ser son cou­sin… Douze noms, s’en souvient-il ?

Mais, par­fai­te­ment calme, avec un petit sou­rire iro­nique, Ber­nard qui a com­pris, défile : Ruben, Siméon, Lévi, Jud, Issa­char, Zabu­lon, Dan, Neph­ta­li, Gad, Aser, Joseph et Benjamin.

— Oh ! fait Bru­no, plein d’admiration.

Comme si Colette n’exis­tait plus, Ber­nard conti­nue : Savez-vous, les mioches, que dix de ces gaillards ont été de méchants gar­ne­ments. Ils ont trou­vé moyen d’être jaloux de leur petit frère Joseph ; jamais vous ne devi­ne­riez pourquoi ?

Quatre yeux inter­ro­ga­teurs sont plan­tés dans ceux de Bernard…

Enchan­té de son suc­cès, il poursuit :

— Un beau matin, Joseph très sim­ple­ment avait racon­té à ses frères qu’il avait eu de beaux rêves. Il s’é­tait cru trans­por­té dans un champ de blé, au temps de la mois­son, lorsque les gerbes rele­vées attendent, appuyées l’une contre l’autre, qu’on les trans­porte dans les granges.

Chose étrange, les gerbes des frères de Joseph sem­blaient venir s’in­cli­ner devant la sienne ; et puis, autre songe plus extra­or­di­naire encore : il avait vu dans son rêve le soleil, la lune et les étoiles se pros­ter­ner devant lui.

Nicole se tré­mousse sur sa petite chaise.

— Pour­quoi y fai­sait des rêves comme ça ?

— Joseph devait être char­gé d’une grande mis­sion. Le Bon Dieu se ser­vait de ces songes pour le lui faire com­prendre. Ses frères l’ont bien devi­né et, furieux de pen­ser que Joseph devien­drait peut-être plus puis­sant qu’eux tous, ils déci­dèrent de s’en débarrasser.

— Y vont pas le tuer ? réclame Bru­no tout apeuré.

Joseph vendu comme esclave par ses frères— Crois-tu qu’ils y ont pen­sé ! Ruben, le frère aîné, n’a tout de même pas été assez lâche pour le per­mettre ; mais tous ensemble, ils ont ven­du le petit Joseph comme esclave à des mar­chands égyp­tiens. Je vous assure que la mort eût été moins cruelle, car les fils de Jacob connais­saient l’é­pou­van­table escla­vage de ce temps-là.

— J’es­père que leur papa les a beau­coup. beau­coup punis ? Est-ce qu’il les a mis au cachot noir ?

Ber­nard ne peut s’empêcher de rire.

— Non, Nicole, pour une bonne rai­son, c’est que ces méchants gar­çons ont trom­pé Jacob, leur père. Ils ont tué un che­vreau, trem­pé dans son sang la robe de Joseph et por­té cette robe à Jacob, en lui racon­tant que l’en­fant avait été dévo­ré par les bêtes féroces.

— Ils ont men­ti, dit Bru­no avec un air de dédain. Hé bien ! c’é­taient des vilains monsieurs !

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Temps de lec­ture : 10 minutes

IX

Ayant enfi­lé son « bleu », Ber­nard véri­fie avec soin le moteur de l’a­vion. Un peu de graisse ici, un peu d’huile par là, quelques coups de pouce sur les com­mandes, et « ça tourne rond » comme il convient.

Atti­ré par le bruit qui assour­dit son oncle, Bru­no s’est glis­sé fur­ti­ve­ment au han­gar et contemple de tous ses yeux l’Oiseau-Bleu.

Ber­nard monte et des­cend de son échelle, va, vient, sans s’a­per­ce­voir de la pré­sence du petit homme, jus­qu’au moment où, dans un mou­ve­ment de recul, il le heurte brus­que­ment. Alors il gros­sit sa voix pour domi­ner le ron­fle­ment du moteur et lui crie, non sans impatience :

— Que fais-tu là, c’est dan­ge­reux de venir ici sans per­mis­sion. Va-t’en et plus vite que ça !

— Oh ! non. Je bou­ge­rai pas.

— Alors reste en dehors de la porte et laisse-moi travailler.

Bru­no marche à recu­lons vers l’ou­ver­ture et se colle au cham­branle. Pen­dant quelques ins­tants il se tait, puis hasarde :

— Dis, oncle Ber­nard, c’est‑y avec cet oiseau-là que tu es allé en Mésopotamie ?

— Bien sûr que non, c’est avec l’a­vion de mon escadrille.

— C’est‑y un drôle de pays, la Mésopotamie ?

— Pas drôle du tout, de grandes plaines, rien d’ex­tra­or­di­naire, et puis, laisse-moi tranquille !

Mais Bru­no est tenace, cha­cun le sait.

— Pour­quoi qu’on en parle tout le temps dans l’His­toire Sainte ?

— Tiens ! parce que les Hébreux y ont été souvent.

Bernard explique l'histoire de Jacob
— Laisse-moi tranquille !

— Com­bien de fois ?

Ber­nard, grim­pé sur l’es­ca­beau à hau­teur du moteur et fort occu­pé de savantes obser­va­tions, est excé­dé. Il hurle :

— Vas-tu te taire, à la fin ! Com­bien de fois ? est-ce que j’en sais quelque chose ! Abra­ham y a habi­té avec Loth.

Quand son fils fut d’âge à se marier, son ser­vi­teur Élié­zer alla lui cher­cher une femme en Mésopotamie.

— Tu sais le nom de la « dame » ?

Cette fois, Ber­nard, désar­mé, lutte pour ne pas rire :

— Mais oui , la « dame » avait un très joli nom. Elle s’ap­pe­lait .

Un ins­tant de réflexion. Bru­no se demande si ce nom est vrai­ment joli. Oui, déci­dé­ment. Alors il continue :

— Elle était gentille ?

Tant de per­sé­vé­rance mérite tout de même qu’on en tienne compte. Tout en asti­quant son oiseau, Ber­nard consent à raconter :

— Quand Élié­zer est par­ti pour cher­cher une femme pour Isaac, il était bien embar­ras­sé de sa com­mis­sion, car il ne connais­sait per­sonne dans ce pays-là. Aus­si, tout le long de la route, il priait le Sei­gneur de le faire tom­ber juste.