Étiquette : <span>Ésaü</span>

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : 2 minutes
Esaü vend son droit d'aînesse pour un plat de lentilles à Jacob son frère

, femme d’ mit au monde deux fils jumeaux : Esaü, qui était roux et tout velu, et , ain­si nom­mé parce qu’il tenait de sa main le pied de son frère. Esaü devint un habile chas­seur. Jacob, homme simple, demeu­rait à la mai­son. Un jour, Jacob ayant fait cuire de quoi man­ger, Esaü revint des champs fort fati­gué et dit à son frère : « Don­nez-moi de ces mets roux ». Jacob répon­dit « Ven­dez-moi votre droit d’aî­nesse ». Esaü accep­ta et, ayant pris du vin et le plat de len­tilles, man­gea et but, puis s’en alla, se met­tant peu en peine d’a­voir ven­du son droit d’aînesse.

Isaac accorde sa bénédiction à Jacob

Isaac, deve­nu vieux et presque aveugle, envoie Esaü à la chasse pour lui rap­por­ter le gibier qu’il aime. Pen­dant ce temps, Rébec­ca com­mande à Jacob, qu’elle pré­fère à son frère, d’al­ler au trou­peau et de lui rap­por­ter deux des meilleurs che­vreaux. Elle pré­pare à Isaac un plat comme il l’aime, recouvre les mains et le cou de Jacob de la peau du che­vreau pour qu’il paraisse à Isaac poi­lu comme Esaü et ain­si Jacob reçoit la béné­dic­tion de son père.

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : Histoire Sainte illustrée .

Temps de lec­ture : 10 minutes

IX

Ayant enfi­lé son « bleu », Ber­nard véri­fie avec soin le moteur de l’a­vion. Un peu de graisse ici, un peu d’huile par là, quelques coups de pouce sur les com­mandes, et « ça tourne rond » comme il convient.

Atti­ré par le bruit qui assour­dit son oncle, Bru­no s’est glis­sé fur­ti­ve­ment au han­gar et contemple de tous ses yeux l’Oiseau-Bleu.

Ber­nard monte et des­cend de son échelle, va, vient, sans s’a­per­ce­voir de la pré­sence du petit homme, jus­qu’au moment où, dans un mou­ve­ment de recul, il le heurte brus­que­ment. Alors il gros­sit sa voix pour domi­ner le ron­fle­ment du moteur et lui crie, non sans impatience :

— Que fais-tu là, c’est dan­ge­reux de venir ici sans per­mis­sion. Va-t’en et plus vite que ça !

— Oh ! non. Je bou­ge­rai pas.

— Alors reste en dehors de la porte et laisse-moi travailler.

Bru­no marche à recu­lons vers l’ou­ver­ture et se colle au cham­branle. Pen­dant quelques ins­tants il se tait, puis hasarde :

— Dis, oncle Ber­nard, c’est‑y avec cet oiseau-là que tu es allé en Mésopotamie ?

— Bien sûr que non, c’est avec l’a­vion de mon escadrille.

— C’est‑y un drôle de pays, la Mésopotamie ?

— Pas drôle du tout, de grandes plaines, rien d’ex­tra­or­di­naire, et puis, laisse-moi tranquille !

Mais Bru­no est tenace, cha­cun le sait.

— Pour­quoi qu’on en parle tout le temps dans l’His­toire Sainte ?

— Tiens ! parce que les Hébreux y ont été souvent.

Bernard explique l'histoire de Jacob
— Laisse-moi tranquille !

— Com­bien de fois ?

Ber­nard, grim­pé sur l’es­ca­beau à hau­teur du moteur et fort occu­pé de savantes obser­va­tions, est excé­dé. Il hurle :

— Vas-tu te taire, à la fin ! Com­bien de fois ? est-ce que j’en sais quelque chose ! Abra­ham y a habi­té avec Loth.

Quand son fils fut d’âge à se marier, son ser­vi­teur Élié­zer alla lui cher­cher une femme en Mésopotamie.

— Tu sais le nom de la « dame » ?

Cette fois, Ber­nard, désar­mé, lutte pour ne pas rire :

— Mais oui , la « dame » avait un très joli nom. Elle s’ap­pe­lait .

Un ins­tant de réflexion. Bru­no se demande si ce nom est vrai­ment joli. Oui, déci­dé­ment. Alors il continue :

— Elle était gentille ?

Tant de per­sé­vé­rance mérite tout de même qu’on en tienne compte. Tout en asti­quant son oiseau, Ber­nard consent à raconter :

— Quand Élié­zer est par­ti pour cher­cher une femme pour Isaac, il était bien embar­ras­sé de sa com­mis­sion, car il ne connais­sait per­sonne dans ce pays-là. Aus­si, tout le long de la route, il priait le Sei­gneur de le faire tom­ber juste.