Étiquette : <span>Abraham</span>

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : 2 minutes
Abraham emmène Isaac pour le Sacrifice
Isaac porte le bois du Sacrifice
Abraham sacrifie Isaac ; l'ange le retient.
Abraham : Le bélier sacrifié à la place d'Isaac

Toutes les espé­rances d’ repo­saient sur son fils , lors­qu’une nuit, pour éprou­ver sa foi, le Sei­gneur deman­da à l’heu­reux père, de lui sacri­fier son fils ché­ri. Fidèle jus­qu’à l’hé­roïsme, le vieux patriarche emme­na le jeune homme au lieu dési­gné. Après trois jours de marche, il lais­sa en arrière les deux ser­vi­teurs et l’âne et s’a­van­ça seul avec Isaac vers la mon­tagne du . Isaac se lais­sa lier sur le bûcher et offrir au Seigneur.

Au moment où Abra­ham allait frap­per son fils, un arrê­ta son bras. Se retour­nant, il aper­çut un bélier embar­ras­sé par ses cornes dans un buis­son ; il le prit et l’of­frit à la place d” Isaac. — « Puisque vous m’a­vez obéi, dit le Sei­gneur, toutes les nations de la terre seront bénies par Celui qui sor­ti­ra de vous ».

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Temps de lec­ture : minute
Loth et ses filles fuient la destruction de Sodome et Gomorre et sa femme est transformée en statue de sel

Le Sei­gneur dit à  : « Le péché de et de est mon­té à son comble, je les détruirai ». 

— « Mais, dit Abra­ham, per­drez-vous le juste avec l’im­pie ? S’il y a cin­quante justes, ne par­don­ne­rez-vous pas ? » Il des­cen­dit ain­si jus­qu’à dix. — « S’il y a seule­ment dix justes, dit le Sei­gneur, je ne les per­drai pas ».

Mais les dix justes ne s’y trou­vèrent pas et Dieu fit des­cendre sur ces villes, une pluie de cendre et de feu qui détrui­sit tout : habi­tants, ani­maux et même l’herbe des champs. Cepen­dant, Dieu vou­lant sau­ver la famille d’A­bra­ham, com­man­da à (frère d’A­bra­ham) de fuir avec sa femme et tous les siens, sans se retour­ner. Mais sa femme se retour­na et fut chan­gée en sta­tue de sel.

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Temps de lec­ture : 2 minutes
La vocation d'Abraham

Le Sei­gneur dit à (des­cen­dant de Noé) : « Sor­tez de votre pays et venez en la terre que je vous mon­tre­rai : je vous béni­rai et tous les peuples de la terre seront bénis en vous. Je ferai croître votre race à l’in­fi­ni et vous ren­drai le chef des nations, des rois sor­ti­ront de vous ».

Abraham reçoit les 3 anges

Un jour qu’A­bra­ham était assis à l’en­trée de sa tente, il vit venir à lui trois jeunes hommes. Il se pros­ter­na devant eux, les priant de ne pas pas­ser sa Mai­son. , sa femme fit cuire trois pains sous la cendre pen­dant que lui allait choi­sir un che­vreau très tendre. Il le fit cuire et leur ser­vit avec du beurre et du lait. En s’en allant, ils pré­dirent à Sara qu’elle aurait un fils, .

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : Histoire Sainte illustrée .

Temps de lec­ture : 8 minutes

VIII

L’ins­tant d’a­près, les enfants s’en­vo­laient, appe­lés par leur mère, pour se laver les mains avant le dîner, et Ber­nard, un peu son­geur, monologue :

— Ma parole, je découvre mon Ancien Tes­ta­ment en l’ap­pre­nant avec les mar­mots ! Quel carac­tère que ce Père  ! On vou­drait en trou­ver qui lui res­semblent par le temps qui court,… ça nous changerait !

— Tu crois ? dis maman, qui feuillette len­te­ment sa Bible, à la recherche d’un pas­sage. Hé bien ! tiens, lis cette page. Tu seras peut-être encore plus admiratif.

Ber­nard par­court le cha­pitre indiqué.

— C’est épa­tant ! J’a­vais tota­le­ment oublié ça.

— Oublié quoi ? réclame Colette.

— Que , le neveu d’A­bra­ham, pos­sé­dait de vastes terres, que des rois voi­sins les lui avaient volées, qu’A­bra­ham prit les armes, ni plus ni moins, pour déli­vrer Loth pri­son­nier des Ela­mites. Mais ce qui me dépasse, c’est qu’il refuse les richesses du roi de , lequel, ayant béné­fi­cié de sa vic­toire, vou­lait lui en céder une part. Écoute un peu : Abra­ham répond au roi de Sodome : « J’ai éle­vé mes mains vers le Très-Haut. Je ne pren­drai rien de ce qui est à toi, afin que tu ne puisses pas dire : j’ai enri­chi Abraham ! »

Eh bien ! tu sais, des types comme ça, ils sont plu­tôt rares !

Cette conclu­sion inat­ten­due met tout le monde en joie.

Mais Ber­nard ne s’en trouble pas. Il conti­nue… Et, tiens, le Bon Dieu a Lui-même trou­vé que cette atti­tude valait quelque chose, car, après la vic­toire d’A­bra­ham, il a char­gé de le bénir en son nom…

Récit biblique : Melchisédech bénit Abraham

Colette prend un air de mystère :

— Tu ne me ven­dras pas, Ber­nard, mais si je te disais que je n’ai jamais su qui était Melchisédech !

— Et si je te répon­dais que mon igno­rance vaut la tienne !

— Allons, cher­chons et pres­sons-nous, pen­dant que les petits ne sont pas là.

— Tiens, voi­là : Mel­chi­sé­dech, roi de Salem. Tout de même je savais que Salem est la future Jérusalem.

— N’ou­bliez pas, grands enfants que vous êtes, ajoute maman, que ce roi de Salem était en même temps un prêtre choi­si de Dieu pour repré­sen­ter d’a­vance Notre-Sei­gneur Jésus-Christ. Il offrit à Dieu un nou­veau, incon­nu jus­qu’a­lors, celui du Pain et du Vin, image loin­taine du Sacri­fice de la Messe.

— Et tu crois, déclare Ber­nard, solen­nel, en regar­dant Colette, que ça ne vaut pas la peine de relire ça, même quand on est vieux ?

La vieillesse de Ber­nard ! À cette pen­sée, Colette est prise du fou rire. Si bien que les deux petits, qui réap­pa­raissent coif­fés, bros­sés, lavés, demandent :

— Pour­quoi vous riez ?

— Parce que Ber­nard a des manières spé­ciales de racon­ter son His­toire Sainte.

— Oh ! quelles manières, oncle Ber­nard ? Il y a encore un quart d’heure avant le dîner. Dis-nous la fin de l’his­toire d’A­bra­ham. Tu veux bien ?

Et Nicole attrape le cou de Ber­nard et le serre de ses deux petites mains en guise de supplication.

— Si tu m’é­trangles, dit Ber­nard, en fai­sant mine d’é­touf­fer, je serai mort, les morts ne parlent plus.

En un clin d’œil, Nicole se donne une pose assa­gie, Bru­no s’as­sied à la turque sur le sable, et la voix mali­cieuse de Nicole déclare :

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Temps de lec­ture : 10 minutes

VII

Mais, juste à cet ins­tant, le chat de Maria­nick débouche à nou­veau dans le jar­din. La vani­té de M. Bru­no n’y tient pas ; il appelle Nicole et une véri­table par­tie de cache-cache s’en­gage entre le cha­ton et ses deux amis.

Nicole saute comme un cabri par-des­sus les plates-bandes. Bru­no se poste gra­ve­ment aux pas­sages pré­vus, en vain. Le chat, souple et rapide, passe entre leurs jambes, et ce sont des cris, des rires qui gagnent les aînés. Pierre est entré dans la course et Colette ne peut s’empêcher de prendre part au jeu, en encou­ra­geant les petits ; elle rit aux larmes quand Bru­no, fau­ché par le cha­ton, tombe assis sur un tas de ter­reau, qui s’ef­fondre avec lui.

Alors, spon­ta­née comme tou­jours, Colette se retourne vers sa mère :

— Oh ! les enfants, maman ! Qu’est-ce qu’on ferait dans une mai­son sans enfants ?

— Je n’y met­trais pas sou­vent les pieds, dit Ber­nard en allu­mant une ciga­rette. Quel tombeau !

— Et moi je n’i­ma­gine pas la vie sans eux, ajoute sa tante. Quand j’ai cru perdre Jean, à Jéru­sa­lem, il me sem­blait que j’al­lais en mou­rir. Heu­reu­se­ment que Dieu donne des grâces d’é­tat aux parents, quand leurs enfants sont en dan­ger, sans cela les pauvres mamans devien­draient folles…

Ber­nard, tout en écou­tant, semble suivre avec inté­rêt la fumée de sa ciga­rette, et demeure silen­cieux. Éton­née, maman lui demande :

— À quoi penses-tu ?

— Je me pose une ques­tion sans trou­ver la réponse. Com­ment expli­que­rons-nous aux petits, quand il fau­dra ache­ver de leur racon­ter la vie d’, que Dieu ait pu deman­der à un père de lui sacri­fier son fils unique ?

— II y a là, en effet, à leur faire com­prendre deux choses bien hautes, aus­si belles l’une que l’autre et qu’il ne faut pas sépa­rer. Même à leur âge on peut les leur dire. Il y a d’a­bord celle-ci : Que Dieu, Créa­teur de tout, peut aus­si dis­po­ser de tout. Il est le maître de la vie et de la mort et Il a le droit de nous deman­der ce qu’Il veut.

Et puis, voi­ci la seconde chose : Dieu ne demande rien, si ce n’est comme un Père infi­ni­ment bon, même quand cela paraît le plus dur. Abra­ham le savait bien. Il n’a pas dou­té du cœur de son Dieu, il n’a pas dou­té de ses pro­messes. Il ne com­pre­nait pas, bien sûr, com­ment la réa­li­sa­tion de ces pro­messes pou­vait s’ac­cor­der avec le que Dieu lui deman­dait, mais il croyait quand même, et sa confiance n’est pas moins admi­rable que sa soumission.

Pour­tant, il y a quelque chose de plus beau encore : C’est la Sainte Vierge, au pied de la Croix, offrant Jésus, son Fils Unique, pour notre salut. Sa sou­mis­sion est incom­pa­rable, comme sa confiance.

Elle aus­si croit tout ce qui a été pro­mis. Elle croit, mal­gré sa dou­leur inex­pri­mable, que son Fils ressuscitera.

Après cela, il n’est pas éton­nant que le Bon Dieu, lors­qu’Il veut accor­der de grandes faveurs, demande aux âmes de pas­ser avant par le sacri­fice. Et même pour nous, pauvres gens qui nous sen­tons si faibles en face de la souf­france, tu sais, Ber­nard, à quel point la foi intré­pide et la confiance sans borne peuvent nous don­ner, à l’heure vou­lue, le cou­rage héroïque.

Ber­nard, qui n’a pas ces­sé de regar­der silen­cieu­se­ment évo­luer la fumée de sa ciga­rette, répond seulement :

— Oui, je le sais.

Mais en même temps une petite voix toute proche demande :

— Qu’est-ce que c’est, un cou­rage héroïque ?

Nicole est là, rouge de sueur, se tam­pon­nant le front avec un mou­choir minus­cule de cou­leur indé­cise ; Pierre et Bru­no en font autant, un peu der­rière elle, tan­dis qu’on aper­çoit Maria­nick ren­trant à la cui­sine, son chat dans les bras.

Maman attire à elle la petite fille.

— Veux-tu un exemple d’hé­roïsme ? Il est tout trou­vé, ma ché­rie. Assieds-toi là, sur le pliant, et demande à Colette d’a­che­ver l’his­toire d’A­bra­ham, dont nous par­lions à l’instant.

Dédai­gnant le pliant, Nicole s’ins­talle d’of­fice sur les genoux de Colette, en disant avec une moue irrésistible :

— S’il vous plaît, ma petite Tate ! Je ne sais pas ce que vous avez racon­té pen­dant qu’on jouait, mais vous avez des drôles de figures. Pour­tant elle est amu­sante l’his­toire. Tu sais bien ? Abra­ham atten­dait la nais­sance du petit gar­çon de . Alors il est né ?

— Oui, il est né. Tu t’i­ma­gines faci­le­ment de quel amour fut entou­ré cet enfant pour lequel Dieu avait pro­mis tant de belles choses.

Le petit Ismaël avait failli mou­rir de soif dans le désert.