Des histoires pour le mois de Marie, le mois de mai
Ayant pour thèmes : Vierge Marie, Sainte Vierge, Notre-Dame, Marie, Mois de Marie, Muguet
Le cierge de Rocamadour
Dans l’église de Rocamadour, la Mère de Dieu a fait tant de miracles qu’on en a écrit tout un livre. Je l’ai lu bien souvent, et parmi les plus beaux, en voici un que je veux raconter parce qu’il montre jusqu’où peut aller la courtoisie de Notre-Dame. Il y avait, en ce temps, un jongleur très fameux, nommé Pierre de Syglar, qui, d’un bout de l’année à l’autre, allait de moutier en moutier, chantant la gloire de la Vierge Marie. Se pouvait-il qu’au moins une fois en sa vie, il ne passât par le sanctuaire où, depuis les jours les plus lointains, une image de la Mère de Dieu, la plus belle que vous puissiez voir, attire de tous les coins du monde un peuple immense à ses pieds ?… Il y passa donc une fois. C’était au soir d’une chaude journée. Il avait fait un long voyage, il avait faim, il avait soif, et ce n’était pas sans envie d’entrer se …
lire la suite…Puissance de la Médaille de N.-D. Auxiliatrice
C’était en mai 1869, un samedi soir. Une jeune fille, les yeux couverts d’un épais bandeau noir et guidée par deux dames, entra dans le sanctuaire de N.-D. Auxiliatrice à Turin. Elle venait du village de Vinovo et se nommait Marie Stardero. Atteinte depuis deux ans d’un mal d’yeux particulièrement violent, elle avait fini par perdre complètement la vue. Incapable de se conduire elle faisait un pèlerinage au Valdocco, accompagnée par sa tante et une charitable voisine. Après une fervente prière faite devant l’autel de la Vierge, l’infirme demanda à parler à Don Bosco. Celui-ci la reçut à la sacristie. « Depuis combien de temps avez-vous mal aux yeux ? lui demanda-t-il. — Il y a très longtemps, mon Père, répondit la jeune fille. Mais il n’y a qu’un an que je n’y vois plus du tout. — Avez-vous consulté quelque spécialiste et suivi un traitement ? — Nous avons essayé toutes sortes de remèdes, répondit la tante. Aucun ne lui a procuré la moindre amélioration. Quant aux médecins, ils …
lire la suite…L’enfance de la Vierge Marie
L était une fois, dans la capitale de la Palestine, deux vieux époux, cassés par l’âge et le travail. Ils habitaient une petite maison blanche et proprette, au bout de la grand’rue de Jérusalem, juste devant le Temple. Le soir, lorsqu’il faisait beau, ils aimaient s’asseoir sur le pas de leur porte et regarder, sans rien dire, le soleil tout rouge entrer dans son lit de nuages derrière les tours et les coupoles du monument. Mais ils n’étaient pas heureux, car ils n’avaient pas d’enfant et se trouvaient bien seuls. Un soir, comme ils se sentaient plus tristes que jamais, Joachim prit la main d’Anne, la serra très fort et lui dit : « Puisque c’est ainsi et que nous devenons vraiment très âgés, nous allons faire encore un immense sacrifice… — Quel sacrifice encore ? dit Anne, sentant un petit pincement du côté de son cœur. — Eh bien ! dit Joachim, tout bas et tout lentement, nous allons nous séparer ! — Quoi ! pleura la pauvre Anne. — Oui, nous allons vivre pendant quelque …
lire la suite…Du moine qui voulut voir Notre-Dame
Tous ceux qui prétendent que rien ne vaut la joie de voir, chaque jour, en leur place, les belles choses que Dieu a créées, je répliquerai par le cas d’un jeune clerc qui eût donné sans regret tout ce que les yeux peuvent voir et tout ce que la main peut saisir, pour le bonheur de contempler, ne fût-ce qu’un instant, Celle dont on dit à bon escient qu’elle est la gemme, l’églantine, la gloire de la terre et des cieux, Notre-Dame Sainte Marie. Un jour que prosterné devant son image bénie, il lui disait, une fois après tant d’autres, qu’il ne souhaitait rien tant que la voir, non plus sous la forme imparfaite d’une statue de pierre ou de bois, mais telle qu’elle était en vérité : – Mon fils, lui répondit l’image, je n’annonce l’heure de mourir à personne, car tes jours ne sont pas à moi : ils appartiennent à mon Fils. Mais si tu tiens tant à me voir, sache …
lire la suite…Notre-Dame du Sacré-Cœur à Issoudun
Au cœur de la France, en Berry, la ville d’Issoudun est dominée par une blanche et légère église que surmonte la statue dorée du Sacré-Cœur. Les pèlerins qui pénètrent dans cette basilique sont saisis par le rayonnement des milliers de lampes rouges qui brûlent devant la statue de la Vierge, et par les innombrables plaques de marbre blanc qui tapissent les murailles et disent les grâces merveilleuses obtenues par l’intercession de Marie. Ces « ex-voto », il y en a partout, depuis les cryptes et les parvis jusqu’aux voûtes. Pas un coin, si petit soit-il, où la reconnaissance n’ait trouvé le moyen de se glisser pour crier la bonté, la puissance de Notre-Dame du Sacré-Cœur, que l’on invoque dans ce sanctuaire sous le beau nom « d’Espérance des désespérés ». Issoudun, capitale du Bas-Berry, avait eu à travers les siècles et les guerres, une histoire tourmentée. Sans cesse pillée, dévastée, brûlée, cette ville s’était pourtant toujours signalée par sa dévotion envers Marie. Longtemps, la Vierge y …
lire la suite…Légende de la montagne Saint-Eynard
Dans les pages d’un vieux livre Henri. — Comme c’est amusant, toutes ces petites maisons, perchées sur la pente de la montagne ! — Cette montagne, c’est la montagne amie de Grenoble, celle qu’on voit au bout de chaque rue : le Saint-Eynard. Je sais à son sujet une bien jolie légende, cueillie dans un vieux livre qui garde encore le parfum des œillets roses conservés entre ses pages jaunies. « Sachez d’abord que jadis, Dieu, la Vierge et les saints faisaient sur la voûte céleste de longues promenades. Quand ils arrivaient au-dessus de cette vallée, c’était pour leurs yeux un émerveillement. « Ils apercevaient les Sept-Laux, les crêtes du Belledonne toutes blanches de neige… Au soleil levant, le massif de la Chartreuse et le glacier lilial du Mont-Blanc. « A leurs pieds, l’Isère coulait avec ses flots argentés à travers des clairières bordées de chênes, de châtaigniers et de peupliers… Saint Pierre s’asseyait pour mieux voir ; la Vierge Marie joignait les mains d’admiration… Dieu souriait… « Mon Dieu ! dit un jour la …
lire la suite…Notre-Dame de Boulogne
racontée aux enfants L’arrivée « Elle va passer ici ! — Qui ? — Notre-Dame de Boulogne ! — Qui c’est, Notre-Dame de Boulogne ? — Tiens, la Sainte Vierge ! Tu t’appelles Jean-Claude, ça ne fait pas deux garçons. Je m’appelle Marie-Françoise-Jeanne, ça ne fait pas trois filles ! La Sainte Vierge c’est pareil ! Elle a beaucoup de noms mais que nous l’appelions Notre-Dame de Lourdes, ou Notre-Dame de Fatima, ou Notre-Dame de Boulogne, ça ne fait pas plusieurs personnes. C’est toujours la Sainte Vierge ! — C’est loin, Boulogne ? — Tout en haut de la France, dans le Pas-de-Calais ; en face de l’Angleterre. Figure-toi que la Sainte Vierge y est venue en bateau. — En bateau ? — Mais oui. Maman m’a raconté l’histoire. Il y a très longtemps de cela, encore au temps des Gaulois, les Chrétiens avaient élevé à Boulogne une pauvre église en bois sur l’emplacement d’un temple païen. Bien des années après, un jour, comme ils priaient dans cette église, la Sainte Vierge leur apparut et leur dit : « Les anges, par l’ordre de Dieu, …
lire la suite…L’imagier
C’était un beau couvent bâti sur un haut plateau. Au-dessus la montagne couverte de sapins. Les toits pointus et les tourelles de la sainte maison se découpaient sur ce fond sombre. Au-dessous une large vallée, des vignes, des champs de blé, des prairies bordées de peupliers, et un village le long d’une molle rivière. Les moines de ce couvent étaient à la fois de bons serviteurs de Dieu, de grands savants et d’excellents laboureurs. Le jour, leurs robes blanches apparaissaient çà et là dans la campagne, penchées sur les travaux de la terre ; et, le soir, on les voyait passer de pilier en pilier, sous les arceaux du large cloître, avec un murmure de conversations ou de prières. Il y avait parmi eux un jeune religieux, du nom de frère Norbert, qui était un très bon imagier. Dans le bois ou dans la pierre, ou bien avec l’argile qu’il peignait de vives couleurs, il savait façonner de si belles statues de Jésus, …
lire la suite…Apparitions de la rue du Bac
Et maintenant, cédons-lui la parole, en corrigeant simplement les fautes d’orthographe… qui fourmillent. « Vient la fête de Saint Vincent. La veille, notre bonne Mère Marthe nous fit une instruction sur la dévotion à la Sainte Vierge, ce qui m’a donné un si grand désir de la voir que je me suis couchée avec cette pensée… Enfin, je me suis endormie. « À onze heures et demi du soir, je m’entends appelée par mon nom : « Ma sœur Labouré ! Ma sœur Labouré » M’éveillant, je regardai du côté d’où venait la voix qui était du côté du passage. Je tire le rideau : je vois un enfant habillé de blanc, âgé à peu près de quatre à cinq ans, qui me dit : « Venez à la Chapelle, la Sainte Vierge vous attend » ! Aussitôt la pensée me vient : « Mais on va m’entendre » ! Cet enfant me répond : « Soyez tranquille, il est onze heures et demi, tout le monde dort bien, venez, je vous attends » ! « Je me suis dépêchée de m’habiller et …
lire la suite…Pellevoisin
Estelle Faguette Estelle Faguette naquit en Champagne, dans une famille pauvre et chrétienne. Ses parents cultivaient la terre et gagnaient péniblement le pain de leurs enfants. Estelle allait à l’école tenue par les Sœurs. C’était une petite fille simple, sérieuse, douée d’un bon jugement. Elle aimait la Sainte Vierge et montrait une grande pitié pour les malheureux. Volontiers, elle eût donné tout ce qu’elle avait sous la main. Estelle, bonne d’enfants Après sa première communion, faite pieusement dans l’église Notre-Dame de Châlons-sur-Marne, Estelle partit avec ses parents pour Paris. Là, elle est reçue « enfant de Marie », à Saint-Thomas‑d’Aquin. Puis, à 18 ans, désirant se donner au Seigneur et aux pauvres, elle entre chez les religieuses de l’Hôtel-Dieu. La novice se met de tout son cœur au service des malades, mais la faiblesse de sa santé l’oblige, à son grand chagrin, à quitter l’hôpital. Estelle à peu près rétablie entreprend, pour vivre, des journées de couture, puis se place comme bonne d’enfants chez la Comtesse de la Rochefoucauld. Chaque année, …
lire la suite…Le jongleur de Notre-Dame
Guinochatus quidam, un certain Guinehochet, racontent les Actes des Saints, prince des sauteurs, ambassadeur de la lune, maître-fou, empereur des ânes, ayant failli se rompre le cou en état de péché mortel, se sentit touché par la grâce et fit vœu de se consacrer à la Vierge Marie. À l’un, il donna ses cerceaux, à l’autre, la corde qui lui servait à sauter, à celui-ci, à celui-là, tous les instruments de son métier, speciosa quae histriones expediunt, et il se rendit, les mains vides mais le cœur plein de foi, vers le monastère le plus proche. Le Prieur du couvent fut bien surpris de voir l’étrange pèlerin, et plus surpris encore quand il connut le vœu qu’il avait fait. C’était un homme de grande science et de haute vertu, vir sapiens et egregia virtute adornatus, mais trop enclin à mettre la connaissance avant les œuvres, ingenio autem ad sapientiam prius opera propenso. – Mon fils, lui demanda-t-il, que sais-tu faire pour le …
lire la suite…Notre-Dame de la Médaille-miraculeuse
Nous voici donc à la veille du premier dimanche de l’Avent, à la chapelle de la rue du Bac. Il est 18 h 30. Les bataillons du Père Vincent défilent en ordre, prennent place. Perdue dans leur nombre, notre petite Novice. C’est le grand silence, le cœur à cœur avec Dieu. Personne, sauf les anges, n’est dans le secret de sœur Catherine. Les yeux grands ouverts, elle regarde, elle voit … Mais laissons-lui donc la parole ! « Il m’a semblé entendre du bruit du côté de la tribune. J’ai aperçu la Sainte Vierge à la hauteur du tableau de Saint Joseph. Elle était debout, habillée de blanc, une robe en soie blanche aurore, manches plates, un voile blanc qui lui descendait jusqu’en bas ; par-dessous son voile, j’ai aperçu ses cheveux en bandeaux ; par-dessus une dentelle à peu près de trois centimètres de hauteur, sans fronces, c’est-à-dire légèrement appuyée sur les cheveux… (Fille d’Ève, comme elle campe bien le moindre détail de la toilette céleste !) « La …
lire la suite…La dernière visiteuse
C’était à Bethléem à la pointe du jour. L’étoile venait de disparaître, le dernier pèlerin avait quitté l’étable, la Vierge avait bordé la paille, l’Enfant allait dormir enfin. Mais dort-on la nuit de Noël ?… Doucement la porte s’ouvrit, poussée, eût-on dit, par un souffle plus que par une main, et une femme parut sur le seuil, couverte de haillons, si vieille et si ridée que, dans son visage couleur de terre, sa bouche semblait n’être qu’une ride de plus. En la voyant, Marie prit peur, comme si ç’avait été quelque mauvaise fée qui entrait. Heureusement Jésus dormait ! L’âne et le bœuf mâchaient paisiblement leur paille et regardaient s’avancer l’étrangère sans marquer plus d’étonnement que s’ils la connaissaient depuis toujours. La Vierge, elle, ne la quittait pas des yeux. Chacun des pas qu’elle faisait lui semblait long comme des siècles. La vieille continuait d’avancer, et voici maintenant qu’elle était au bord de la crèche. Grâce à Dieu, Jésus dormait toujours. Mais dort-on la nuit de Noël ?… Soudain, il …
lire la suite…Deux Moinillons
Ding-Dong… Deux petits moines, — des moinillons, — disent leur Angelus, leur bénédicité ; puis, tandis que les Pères prennent leur repas au réfectoire, ils déballent leurs petites provisions au pied d’une belle statue de Notre-Dame. Demi-pensionnaires au Couvent des Frères Prêcheurs (Dominicains), ils arrivent tôt, servent la messe, puis reçoivent les leçons du Père Bernard et l’aident dans son office de sacristain. Le soir seulement ils dévalent la colline pour rentrer chez eux, au village d’Alfange. Cette histoire se passe au Portugal, au XIIIe siècle. Voilà cent ans, ce pays était encore aux mains des Maures, venus d’Afrique, et qu’ils avaient conquis cinq siècles plus tôt. Vers le XIe siècle, Alphonse VI, roi de Castille, reprit partiellement ce territoire et donna ce qui était compris entre le Minho et le Douro à Henri de Bourgogne, lequel prit le nom de Comte de Porto ou de Portugal. Le fils d’Henri, Alphonse-Henriquez, gagna sur les Maures une victoire décisive. Pour des Français, il est intéressant de savoir …
lire la suite…Pontmain : Mais priez mes enfants !
(première partie) « Quelle scène sublime dans sa simplicité ! fait observer M. le comte Lafond. Au premier plan, sur le seuil de la grange, étaient les enfants, les mains jointes, les yeux tout grands ouverts, et recevant en plein cœur la mystérieuse lumière qui jaillissait de l’apparition, et que réverbéraient leurs naïves figures. « Sur le second plan, dans l’intérieur de la grange ouverte, était le groupe des hommes, des femmes et des religieuses, et, au milieu de ce groupe, le vénérable pasteur du Pontmain, prosterné jusqu’à terre. « Et plus loin, dans la pénombre, les bestiaux de Barbedette, ruminant en silence. « Ne se croirait-on pas transporté à cette nuit mémorable où les bergers de la Judée, avertis par des anges environnés d’une lumière divine, vinrent adorer Jésus dans l’étable de Bethléem ? » Alors, comme si la prière ajoutait à sa gloire la belle Dame grandit et s’éleva plus haut dans le ciel. « Elle est maintenant, dirent les enfants, deux fois grande comme sœur Vitaline. » « Le cercle bleu, disaient les petits voyants, s’étendait …
lire la suite…Notre-Dame de Fatima
Trois petits bergers En l’année 1917, le Portugal traversait une triste période. Dirigé par un gouvernement qui persécutait la religion, ce pays, divisé, ruiné, envahi par le communisme, semblait aller à sa perte. En même temps, les armées portugaises participaient à la grande guerre, et, dans plus d’un foyer, on pleurait les soldats tombés bien loin, là-bas, sur une terre étrangère. À cette époque, le village de Fatima restait encore à peu près inconnu. Situé à une centaine de kilomètres de Lisbonne, ses modestes maisons se dressaient sur les pentes de la montagne d’Aire, dans une contrée particulièrement aride et rocailleuse. Pourtant, cette région gardait le souvenir d’une éclatante victoire, remportée en 1385, par le roi Jean 1er de Portugal, avec une poignée de braves. Le roi, en reconnaissance, fit construire à cet endroit un beau couvent en l’honneur de Notre-Dame de la Victoire. Il en confia la garde aux Dominicains. Ceux-ci répandirent autour d’eux la dévotion du saint rosaire. L’usage s’en était si …
lire la suite…La Vierge Marie, de la Croix à l’Assomption
A plupart d’entre vous ont déjà participé à un mariage. Vêtus d’un costume de satin bleu, d’une robe crème, tenant en main un petit bouquet d’œillets roses, ils ont suivi la mariée en portant la traîne blanche de sa robe jolie. Puis, après le cortège, le dîner des grandes personnes presque terminé, ils sont entrés dans la salle du festin, timides, un peu rougissants et, dans les exclamations de joie, se sont faufilés à une place réservée pour y savourer une bonne glace aux fraises et boire un doigt de champagne pétillant et mousseux, qui leur chatouillait le bout du nez et le fond de la gorge, délicieusement. Et vous tous à qui cela est arrivé, vous avez certainement pensé durant la messe à cette réjouissance qui vous attendait, et vous étiez très impatients de voir arriver le moment de vous présenter devant les grandes personnes et de prendre part à leur joie. Or imaginez-vous votre déception si, en arrivant dans la grande salle …
lire la suite…N.-D. De la Guadeloupe du Mexique
N.-D. De la Guadeloupe du Mexique Première apparition Dix ans s’étaient écoulés depuis la prise de Mexico par les troupes espagnoles. A la faveur de la paix, la religion chrétienne commençait à se répandre dans le pays. Un samedi matin, le 9 décembre 1531, un Indien, pauvre d’aspect et de condition, un des récents convertis à notre foi catholique, qui avait reçu au baptême le nom de Juan-Diego, marié à une Indienne de même condition, qui s’appelait Maria Lucia, suivait, pour se rendre à la messe dite en l’honneur de la Vierge Marie, le chemin qui conduit de Tolpetiad à l’église fransciscaine de Tlaltelolco . Il avait devancé le jour, mais le soleil se levait comme il arrivait au pied de la colline Tepeyac . Tout à coup, un chant harmonieux et doux frappe son oreille, comme si une multitude d’oiseaux eussent tenu un concert. L’écho de la montagne en répétait les détails. Surpris, l’Indien leva les yeux du côté qui semblait envoyer la mélodie ; il …
lire la suite…Sainte Marie
Une histoire vraie ? En voici une toute simple et jolie, qui nous fut contée par une des Sœurs Missionnaires-Catéchistes d’Alice Munet. Une de ces Sœurs blanches au calme et lumineux sourire, dont la vie est vouée au salut des Noirs. * * * O Vierge, comme vous êtes maternelle, pour vos enfants de la terre… Le soir tombait. Un peu de vent se leva dans les palmes… Le village, tout calme, se reposait au bord de l’oasis. Les troupeaux, lentement, s’en venaient boire à la source, plongeant leurs naseaux altérés dans l’eau vive. Les pâtres attendaient, les yeux fixés sur l’horizon, d’un rose-feu. L’heure était pleine de grâce. Pleine de grâce… Sourire de la terre. Et sourire du ciel. Les Pères venaient d’arriver, en tournée de mission, dans ce village aux confins du désert, et non évangélisé encore. Quelques indigènes se groupaient autour des robes blanches. Les porteurs de la mission, accroupis autour d’un feu de lentisques, préparaient le repas du soir. Pour les Pères, ils songeaient à dispenser …
lire la suite…Le petit oiseau de l’Ave Maria
Notre-Dame Lorsque Tony, le vieux berger, partait pour la saison d’été vers l’alpage où il menait paître toutes les chèvres du hameau, il emmenait avec lui son chien « Patou » et « Canzonet », le petit sansonnet qu’il avait apprivoisé. Tony l’avait recueilli avec ses frères, alors qu’ils n’étaient que de pauvres oiselets, que des gamins avaient jetés hors du nid maternel. Canzonet, le plus robuste, avait vécu, grâce aux bons soins du berger et aux miettes de pain trempées dans du lait dont celui-ci le gavait à l’aide d’un petit bâton. Il était devenu un joli sansonnet apprivoisé, très attaché à son maître et très doué pour le chant. Durant ses longues heures de liberté, Tony, avec une patience inlassable, lui avait appris, à l’aide de son pipeau, toutes sortes d’airs montagnards et de cantiques. Mais celui que Canzonet sifflait le mieux et avec le plus de plaisir, tout comme son maître d’ailleurs, c’était : Ave, ave, ave Maria… Tout le monde, dans ce coin de la montagne, connaissait …
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