En raison de sa forte armée (14 000 chars, 12 000 chevaux de selle et 10 000 stalles pour les chevaux destinés à ses chars), Salomon était craint et respecté de tous les rois voisins et donnait ainsi la paix à son peuple. Ses richesses étaient formidables : son trône était d’ivoire incrusté d’or pur ; des lions d’or en
soutenaient les bras et en ornaient les degrés. Sa vaisselle et les boucliers de ses gardes étaient d’or. Ses flottes rapportaient d’outre-mer des trésors fabuleux.
Mais sa grande œuvre fut la construction, dans Jérusalem, d’un temple merveilleusement riche, dédié au Seigneur.
Nul roi ne fut en Israël aussi glorieux que Salomon.
Il fit bientôt preuve de cette sagesse dans un jugement devenu célèbre. Deux femmes se disputaient la possession d’un enfant nouveau-né, chacune déclarant qu’elle en était la mère. « Prenez votre épée, dit-il, à l’un de ses officiers, partagez en deux cet enfant et donnez-en une moitié à chacune ». L’une d’elles consentait
au partage, mais l’autre s’écria : « Seigneur, ne frappez pas l’enfant ; donnez-le plutôt à cette femme, mais qu’il vive ». Le roi répondit simplement : « C’est vous qui êtes la vraie mère ».
À la mort de Saül qui fut le premier roi d’Israël, David monte sur le trône et après quarante ans de règne laisse le pouvoir à son fils Salomon.
Salomon n’avait que dix-sept ans lorsqu’il succéda à David. Aussitôt après son mariage, il organisa une grande cérémonie religieuse sur les hauteurs de Gabaon ou se trouvait alors le Tabernacle. Salomon offrit mille holocaustes sur l’autel car il aimait le Seigneur, se conduisant suivant les ordonnances de David son père.
À la suite de cette solennité, Salomon eut un songe dans lequel Jéhovah lui apparut et lui dit de demander ce qu’il voudrait. « Seigneur, répondit-il, je ne suis qu’un enfant…
« Accordez-moi la sagesse afin que je conduise votre peuple dans vos voies ».
Salomon fut exaucé. Dieu le rendit le plus sage, le plus magnifique et le plus puissant des rois d’Israël.
Les Philistins étaient venus combattre les Israélites. Une vallée séparait les deux armées ; et là, un Philistin de plus de deux mètres de haut, nommé Goliath, casqué et cuirassé d’airain venait chaque jour défier Israël.
David venu au camp pour prendre des nouvelles de ses frères, aperçut Goliath et rempli d’une inébranlable confiance en Dieu, supplia Saül de le laisser combattre ce géant — « Va, et que Dieu soit avec toi » dit Saül.
David prit alors son bâton, choisit dans le torrent cinq pierres polies, les mit dans sa jarretière et s’avança au devant de Goliath. Le jeune homme lança alors avec sa fronde une pierre qui frappa au front le Philistin et le fit tomber la face contre terre. Tirant de son fourreau l’épée du géant, David lui coupa la tête et les Philistins devant cette tète sanglante s’enfuirent épouvantés.
Un paysan de la tribu de Benjamin, nommé Cis, avait un fils superbe appelé Saül. Les ânesses de Cis étant égarées, Saül se mit à leur recherche et, arrivé à Rama, il entra chez Samuel.
« L’homme de Dieu, se dit-il, m’indiquera où les trouver ». À son entrée, le Seigneur dit à Samuel : « Voici l’homme que j’ai choisi pour régner sur mon peuple ». Ils mangèrent ensemble et, le lendemain, Samuel appela Saül et lui dit « Lève-toi et je te ferai entendre la parole de Dieu ».
Il prit alors sa corne à huile, en versa sur la tête de Saül et l’ayant embrassé : « le Seigneur, lui dit-il, te sacre chef sur ton héritage ».
Quelques jours après, Samuel rassembla le peuple à Maspha, on tira au sort pour connaître le roi. Le sort désigna la tribu de Benjamin et dans cette tribu la famille de Cis et, dans cette famille, Saül. Et la foule l’acclama au cri de : « Vive le roi », et Samuel, déjà vieux, se retira, laissant à Saül le soin de conduire le peuple.
David, le plus jeune des huit fils de Jessé à Bethléem, faisait paître les brebis, quand Samuel demanda à son père de l’envoyer chercher. Or, il était blond, avec de beaux yeux et une belle figure. Samuel obéissant au Seigneur, prit sa corne d’huile, l’oignit au milieu de ses frères. Alors l’esprit de Dieu vint sur David et se retira de Saül.
Ce dernier, possédé du mauvais esprit, était tourmenté : « Amenez-moi, dit-il, un homme qui sache jouer de la harpe, afin qu’il me soulage ».
Un des serviteurs répondit : « J’ai vu un fils de Jessé de Bethléem, David, qui sait jouer de la harpe, c’est un homme fort et vaillant, le Seigneur est avec lui. » Saül l’envoya chercher et se prenant d’affection pour lui, il en fit son écuyer.
Lorsque l’esprit mauvais était sur Saül, David jouait de la harpe, alors Saül se calmait et se trouvait bien, car le mauvais esprit se retirait de lui.
Puis David retourna à Bethléem paître son troupeau.