Étiquette : <span>Goliath</span>

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : minute
Goliath vaincu par David et sa fronde

Les Phi­lis­tins étaient venus com­battre les Israé­lites. Une val­lée sépa­rait les deux armées ; et là, un Phi­lis­tin de plus de deux mètres de haut, nom­mé , cas­qué et cui­ras­sé d’ai­rain venait chaque jour défier Israël. 

venu au camp pour prendre des nou­velles de ses frères, aper­çut Goliath et rem­pli d’une inébran­lable confiance en Dieu, sup­plia Saül de le lais­ser com­battre ce géant — « Va, et que Dieu soit avec toi » dit Saül.

David prit alors son bâton, choi­sit dans le tor­rent cinq pierres polies, les mit dans sa jar­re­tière et s’a­van­ça au devant de Goliath. Le jeune homme lan­ça alors avec sa fronde une pierre qui frap­pa au front le Phi­lis­tin et le fit tom­ber la face contre terre. Tirant de son four­reau l’é­pée du géant, David lui cou­pa la tête et les Phi­lis­tins devant cette tète san­glante s’en­fuirent épouvantés.

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : Histoire Sainte illustrée .

Temps de lec­ture : 12 minutes

XVI

C’est le soir. De grands lis blancs montent jus­qu’à la baie lar­ge­ment ouverte près de laquelle Colette est encore éten­due. Leur par­fum péné­trant enva­hit l’at­mo­sphère et Colette songe, les yeux au loin vers l’ho­ri­zon. Elle a posé son livre sur ses genoux et contemple ravie le pay­sage, qu’une lueur rose, bleue, grise, enve­loppe lentement.

Dans cette paix silen­cieuse, la voix déso­lée de Maria­nick arrache Colette à sa pen­sée. Sûre­ment, les enfants font encore quelque bêtise !

Récit biblique pour les petits

La voix se rap­proche, Maria­nick appa­raît, main­te­nant d’un côté un Yamil qui cherche à lui glis­ser dans la main, et de l’autre une Nicole à figure fri­ponne, mi-colère, mi-regret.

— Beau gibier que je t’a­mène, Colette ! Nicole mange toutes les confi­tures. Il est grand temps qu’elle aille à l’é­cole trou­ver des maî­tresses qui lui en feront pas­ser le goût.

Quant à celui-là, vous pré­ten­dez qu’il sait sa reli­gion. Fau­drait qu’y nous dise laquelle. Pas la mienne, pour sûr. Ah ! ma Doué ! si c’est au caté­chisme qu’il apprend à faire « endê­ver » les gens !

Tiens, je m’en vais, j’ai trop envie de cogner des­sus. D’or­di­naire, ça n’est pas mon goût, pourtant !

Et Maria­nick tourne les talons, lais­sant les deux enfants penauds, devant Colette, qui les regarde sans l’ombre d’un sourire.

— Enfin, mes petits, com­ment se fait-il que vous ne ces­siez pas de faire des sottises ?

— Je vais te le dire, déclare impé­tueu­se­ment Nicole. C’est pas dif­fi­cile à com­prendre. Ici, la mai­son est très, très grande et maman est tout le temps occu­pée à mettre de l’ordre, et à tout espèce de choses. Alors, quand on a fini la classe, maman range dans les armoires et Bru­no et moi on est seuls, et Yamil appelle ; c’est amu­sant, tu sais. Pour­quoi que c’est tou­jours défen­du, quand c’est amusant ?

— Non, pas tou­jours… Je t’en repar­le­rai un de ces quatre matins. Pour l’ins­tant, j’ai une autre idée.

Dis-moi, Yamil, pen­dant com­bien de temps es-tu allé au catéchisme ?

— Un an.

— Tu as appris ton His­toire Sainte ?

— Un piti peu.

— Et tu serais content d’en apprendre davan­tage, avec la « petite dami­selle », comme tu dis ?

— Yamil très content.

— Alors, entends-moi bien, c’est sérieux. Chaque fois que Maria­nick me dira que tu l’as méri­té, tu vien­dras assis­ter à la leçon.

Yamil fait une gri­mace affreuse :

— Li Maria­nick jamais dire bien.

— Maria­nick dira la véri­té, Yamil, le reste te regarde.

Assieds-toi là sans bou­ger et écoute. Cela te don­ne­ra peut-être envie de reve­nir les autres jours et donc de le mériter.

— Mais, dit Nicole, on est trop loin dans l’His­toire Sainte. Il ne sau­ra pas le commencement.

— S’il est sage, je le lui appren­drai aus­si. Il peut tou­jours assis­ter à vos leçons. Tu vas voir comme celle d’au­jourd’­hui sera inté­res­sante. Seule­ment, je veux aus­si Bru­no. Appelle-le…

Les enfants ins­tal­lés, Yamil accrou­pi sur la natte, Colette commence :

— Ber­nard vous a racon­té l’His­toire des Juges, sauf celle des deux derniers.

Nicole, le nez au vent :

— Com­ment s’appelaient-ils ?

et . Héli était bon, mais très faible. Il n’o­sait pas châ­tier les pécheurs et per­met­tait à ses deux fils de mener une vie scandaleuse.

Il veillait cepen­dant avec soin sur un enfant que ses parents lui avaient confié, après l’a­voir voué au ser­vice du Seigneur.

Ce petit s’ap­pe­lait Samuel.

Bru­no ne com­prend pas.

— Qu’est-ce que ça veut dire : être voué au ser­vice du Seigneur ?