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12 Décembre 2025Saint Valéry, Abbé

Saint Valé­ry naquit en Auvergne vers le milieu du VIe siècle. Dans son enfance, il gar­da les trou­peaux de son père, occu­pant ses longues heures de soli­tude par le chant des psaumes, qu’il avait rete­nus par cœur, sans savoir lire, à force de les entendre chan­ter à l’é­glise. Mal­gré l’op­po­si­tion de son père, il entra au monas­tère d’An­toing, d’où, par sou­ci d’une vie plus aus­tère, il pas­sa à celui de Luxeuil, récem­ment fon­dé par saint Colom­ban. Valé­ry, pous­sé par le zèle du salut des âmes, accom­pa­gna un des reli­gieux de Luxeuil dans une mis­sion par­mi les païens du Nord de la France. Après un temps d’ar­rêt cau­sé par l’exil de saint Colom­ban et la néces­si­té de res­tau­rer Luxeuil, saint Valé­ry reprit le cours de ses pré­di­ca­tions et alla évan­gé­li­ser la Picar­die. Il se fixa dans la terre de Leu­co­nay que lui avait don­née le roi Clo­taire et y bâtit un monas­tère res­té long­temps célèbre. Le saint Abbé édi­fia toute la contrée, conver­tit les païens, sanc­ti­fia ses reli­gieux, jus­qu’au jour où Dieu le rap­pe­la à lui, le 12 décembre 622.


Ouvrage : Et maintenant une histoire II | Auteur : Jourdan, Juliette

Alors ? Votre voi­sin, l’pé Joseph, com­ment va-t-il, Madame Grincette ?

lecture en ligne - saint Joseph statue— Il baisse… il baisse… A mon avis, il baisse de plus en plus, ma pauvre amie… Je ne crois pas qu’il reprenne jamais son rabot, à moins que ce ne soit pour faire son propre cercueil !

— Le failli homme… Il ne lais­se­ra point de regrets… un mécréant… un mal commode…

— Jamais les pieds à l’église…

— Ah ! si… par­don, le jour de la saint Joseph… il allait mettre un bou­quet de fleurs à la statue.

— Et vous croyez que le bon Dieu en était flat­té ?… Qu’il ne Le priait seule­ment pas ! »

Tan­dis que, sur la place, les deux com­mères fai­saient son pro­cès, le père Joseph, seul, dans son fau­teuil, sou­pi­rait. Une seule pièce lui ser­vait à la fois de chambre, de cui­sine et d’a­te­lier… Le bois brut et les outils voi­si­naient avec les meubles, et cela fai­sait un bizarre décor.

Mais en vain le chêne et le sapin déga­geaient-ils leur âcre par­fum, le vieux menui­sier n’avait plus la force de sai­sir son rabot pour les travailler.

Der­rière la porte, invi­sible, le diable mon­tait la garde. Pen­dant soixante ans, il avait réus­si à tenir le bon­homme éloi­gné de l’É­glise ; il eût été cruel pour l’esprit malin que le père Joseph lui échap­pât à l’heure dernière.

***

Sou­dain, on frap­pa : toc… toc…

« Qui est la ? ›› s’in­quié­ta Satan.

Ouvrage : Et maintenant une histoire I | Auteur : Clairval, Cécile

Récit Mission Catholique Mapeera-Nabulaga - 1881 (Ouganda)

Cin­quante-quatre degrés à l’ombre ! Une vraie fournaise.

Pour­tant le Père conti­nue la leçon. Quel mal, pour faire entrer quelque chose dans ces petites caboches tou­jours si dures et qui, ce soir, sont dode­li­nantes sur les maigres épaules qui les portent.

Le mis­sion­naire module sa voix savam­ment : de grands éclats suc­cèdent à des paroles à peine mur­mu­rées… Il marche, ges­ti­cule, s’ar­rête, repart.

En vain. Les petits yeux des enfants se ferment mal­gré eux, et de temps à autre une petite tête roule sur le dos­sier du banc où elle s’im­mo­bi­lise, vain­cue par la cha­leur et le sommeil.

Allons, ce n’est pas encore aujourd’­hui que le caté­chisme entre­ra sérieu­se­ment dans les jeunes et rebelles mémoires. Que faire pour sou­te­nir l’at­ten­tion de ces fils de la brousse ? Ah ! une his­toire. Mais puisque c’est l’heure des choses sérieuses, ce sera une his­toire vraie… Ne sont-elles pas les meilleures ?

Et le Père de conter celle de la Créa­tion : Dieu appe­lant au bon­heur, avec Adam et Ève, tous les hommes… met­tant à ce don une seule condi­tion : que cha­cun se pré­oc­cupe du bon­heur des autres avant de se pré­oc­cu­per du sien propre.
Le mis­sion­naire a trou­vé, pour dépeindre ce grand bon­heur très pur du Para­dis ter­restre, des mots qui font image, des mots bien adap­tés à son jeune audi­toire qui peu à peu s’é­veille et s’intéresse…

« Ah ! ce Para­dis ter­restre, comme on devait y être bien. Oui. Seule­ment il y a eu le serpent. »

Le ser­pent.

A ce mot, Jébu qui dor­mait comme un bien­heu­reux a sur­sau­té. « Ejo », le ser­pent, c’est 

Ouvrage : Le plus beau cadeau | Auteur : Diethelm, P. Walther

Depuis quelque temps déjà, M. le Vicaire trou­vait que Jean avait chan­gé ; il sem­blait que quelque chose n’al­lait pas. Lui, si gai autre­fois, presque trop, il deve­nait morose, triste.

Un jour, que M. le Vicaire expli­quait le mal­heur qu’il y a à com­mettre le péché mor­tel, qui nous conduit en enfer pour tou­jours, Jean s’é­tait mis à pleu­rer à chaudes larmes. Il avait essayé de se cacher der­rière un cama­rade, mais les yeux de M. le Vicaire l’eurent bien­tôt découvert.

Histoire à colorer - pour la première communion - Le secret de Jean« Qu’est-ce qui peut bien lui faire tant de peine ? » se deman­da M. l’Abbé.

Après la leçon, les enfants se dis­pu­taient l’hon­neur de por­ter la ser­viette du prêtre. Ce jour là, Jean lui ren­dit ce ser­vice et l’ac­com­pa­gna jus­qu’à la mai­son. Arri­vé à la cure, Jean ne fut pas éton­né d’en­tendre M. le Vicaire l’in­vi­ter à entrer chez lui ; c’é­tait l’habitude.

« Eh bien, mon petit Jean, assieds-toi un ins­tant, dit M. le Vicaire en avan­çant une chaise. Et main­te­nant, dis-moi ce qui te fait tant de peine ! » lui deman­da-t-il gentiment.

Le petit rou­git comme un coque­li­cot et se ren­dit compte du pour­quoi de l’ai­mable invi­ta­tion. Il hési­tait. Com­ment expli­quer son cha­grin, ce cha­grin qui le fai­sait pleu­rer sou­vent le soir dans son lit ?

Non, il ne pou­vait par­ler ; il avait honte de dire ce qu’il aurait dû racon­ter. Mais le prêtre ne le pres­sa pas ; il atten­dit tran­quille­ment. Jean com­prit que le prêtre lui vou­lait du bien ; alors, il sur­mon­ta sa crainte et racon­ta quelle était sa grande croix.

Oui, il avait une croix, le petit Jean ! Et cette croix, c’é­tait son père, qu’il aimait pour­tant beau­coup. Peu à peu, Jean confia à M. le Vicaire que son papa n’al­lait jamais à l’é­glise, qu’il se moquait de maman quand elle priait avec les enfants. Il se moquait même du bon Dieu. « Il est seule­ment pour les riches, ton bon Dieu », disait-il. Et depuis que lui, Jean, se pré­pa­rait à la pre­mière com­mu­nion, son père ne le lais­sait plus tran­quille. Le soir, quand il ren­trait de la fabrique, il com­men­çait à le chi­ca­ner. « Aucun homme rai­son­nable ne peut croire que Jésus habite dans un peu de pain, avait-il dit hier. Si vrai­ment il y avait un Dieu, il aurait autre chose à faire que 

Ouvrage : Et maintenant une histoire I | Auteur : Demetz L.

Histoire d'un jeune garçon - Village de campagneBer­nard a huit ans. C’est un robuste petit cam­pa­gnard. Il a le teint hâlé, les joues rouges comme les pommes d’a­pi, de grands yeux lumi­neux. Bien plan­té, l’air déci­dé, il se pose là. Comme tout le monde il a ses défauts et ses qua­li­tés. Heu­reu­se­ment, son petit cœur géné­reux sait trou­ver d’in­gé­nieuses res­sources pour répa­rer les déboires cau­sés par son carac­tère entier et entê­té, comme l’est celui de tout pay­san qui se respecte.

C’est un heu­reux petit gar­çon, Ber­nard. Il habite avec sa maman et son petit frère Michel une gen­tille mai­son au vil­lage de Châ­tel-Saint-Ger­main. Une mai­son qui garde toute l’âme du pas­sé, une vraie mai­son aux murs épais, aux solives appa­rentes, au toit de tuiles rouges.

A côté, il y a l’écurie avec les trois chèvres : la grosse Rous­sette et sa petite fille Biguette, et Blan­chette qui est la pro­prié­té de Ber­nard. Pour­tant quelque chose manque au bon­heur du petit gar­çon : depuis quinze mois, son papa est par­ti aux 

Ouvrage : À l'ombre du clocher - 1. Les sacrements | Auteur : Dardennes, Rose

C’est une his­toire vraie.

Histoire de Sainte Catherine pour les môme - décapitation de Nicolas TuldoAu temps de la Sei­gneu­re­rie de Sienne, au 14e siècle, Nico­las le bri­gand avait tant com­mis de crimes que le sei­gneur de la cité le fit arrê­ter, condam­ner : Nico­las Tul­do aurait la tête tranchée.

Or, au même temps, vivait à Sienne, Cathe­rine la douce, la pieuse, la sainte. Cathe­rine s’en fut à la pri­son visi­ter le condam­né. Elle lui par­la si bien de Dieu que le mal­heu­reux, regret­tant ses crimes, s’en confes­sa hum­ble­ment à Mes­sire l’Au­mô­nier qui lui en don­na par­don de la part de Mon­sei­gneur Dieu. Dès lors, Nico­las en sa pri­son fut en paix : libé­ré de ses péchés, ren­tré dans l’amitié de Dieu, il atten­dait la mort tran­quille­ment : n’é­tait-il pas par­don­né, lavé, rede­ve­nu fils aimé de Dieu ? La mort, dès lors, n’a­vait pas de quoi l’épouvanter…

Cepen­dant, les bonnes gens de Sienne disaient :

- Puis­qu’il regrette ses crimes, Mon­sei­gneur le Duc va peut-être le gracier ?

Nen­ni !…

Au jour fixé, Nico­las mon­ta à l’échafaud. Cathe­rine était là avec Mes­sire l’Aumônier.