Huitième station
Des femmes compatissantes, c’étaient sans doute des mères, voyant la cruauté des bourreaux envers Jésus, s’abandonnent à leur sensibilité et semblent demander grâce pour lui.
Mais qu’entends-je ? Jésus ne veut pas être consolé, c’est par ses souffrances qu’il opère mon salut, et il a un tel désir de m’ouvrir le ciel, qu’il ne veut pas que rien vienne diminuer la rigueur de son supplice.
Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants, dit-il à ces femmes désolées. Quelle admirable leçon ! Ah ! je comprends maintenant pourquoi ma mère s’attriste et pleure lorsque je ne suis pas sage ; pourquoi elle me reprend et me corrige lorsque je fais mal et que j’offense Dieu.
Elle obéit à Jésus, elle fait violence à son cœur pour accomplir un devoir ; et ses corrections me témoignent son amour plus encore que ses caresses.
Et moi, parce que ma mère me grondait et me corrigeait ; j’ai cru qu’elle ne m’aimait pas. j’ai été revêche, j’ai murmuré, et peut-être lui ai-je souhaité du mal.
Pardon, mon Jésus, je ne ferai plus pleurer ma mère. Je veux désormais lui éviter tout chagrin en obéissant à tout ce qu’elle me commandera ; et en la consolant je vous consolerai vous-même, parce que je mettrai à profit pour le salut de mon âme le mérite de votre Passion.
* * *
Jésus vêtu de pourpre, couronné d’épines, portant le roseau à la main, et traité en roi de théâtre, ayez pitié de nous.
Jésus présenté au peuple, ayez pitié de nous.
* * *
Par la miséricorde de Dieu, que les âmes de nos parents défunts reposent en paix. Ainsi soit-il.
Soyez le premier à commenter