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12 Décembre 2025Saint Valéry, Abbé

Saint Valé­ry naquit en Auvergne vers le milieu du VIe siècle. Dans son enfance, il gar­da les trou­peaux de son père, occu­pant ses longues heures de soli­tude par le chant des psaumes, qu’il avait rete­nus par cœur, sans savoir lire, à force de les entendre chan­ter à l’é­glise. Mal­gré l’op­po­si­tion de son père, il entra au monas­tère d’An­toing, d’où, par sou­ci d’une vie plus aus­tère, il pas­sa à celui de Luxeuil, récem­ment fon­dé par saint Colom­ban. Valé­ry, pous­sé par le zèle du salut des âmes, accom­pa­gna un des reli­gieux de Luxeuil dans une mis­sion par­mi les païens du Nord de la France. Après un temps d’ar­rêt cau­sé par l’exil de saint Colom­ban et la néces­si­té de res­tau­rer Luxeuil, saint Valé­ry reprit le cours de ses pré­di­ca­tions et alla évan­gé­li­ser la Picar­die. Il se fixa dans la terre de Leu­co­nay que lui avait don­née le roi Clo­taire et y bâtit un monas­tère res­té long­temps célèbre. Le saint Abbé édi­fia toute la contrée, conver­tit les païens, sanc­ti­fia ses reli­gieux, jus­qu’au jour où Dieu le rap­pe­la à lui, le 12 décembre 622.


Ouvrage : Et maintenant une histoire II | Auteur : Mainé, Marie-Colette

récit de résitants - Ville pendant la guerre« C’est bien, dit l’officier, en consi­dé­rant avec un étrange sou­rire le gar­çon debout devant lui ; nous allons voir… »

Il se frotte les mains et, se pen­chant vers son secré­taire, lui parle bas.

Guy Mer­cier réprime un sou­pir de sou­la­ge­ment. Eh bien ! grâce à Dieu, il ne s’en est pas trop mal tiré ; il a su évi­ter les embûches de l’in­ter­ro­ga­toire, racon­tant, avec le plus de natu­rel pos­sible, la petite his­toire toute pré­pa­rée qui doit lui ser­vir d’a­li­bi… Bien que soi­gneu­se­ment faite, la fouille n’a rien don­né, et pourtant…

Du bout de l’in­dex, dis­crè­te­ment, Guy véri­fie la pré­sence du dan­ge­reux papier. C’est une vraie chance ! Si les Alle­mands avaient trou­vé la cachette, l’af­faire était claire… Tout de même, plus le gar­çon y songe, plus son arres­ta­tion lui semble bizarre… Il a été « cueilli » juste au pre­mier tour­nant, comme si on l’at­ten­dait… Bah ! qu’im­porte, puisque l’a­ven­ture ne tourne pas trop mal !

« Mais enfin, songe le gar­çon, qu’at­tendent-ils pour me relâ­cher puis­qu’il n’y a pas de preuves ?… »

L’of­fi­cier ne semble nul­le­ment pres­sé de libé­rer son pri­son­nier. Sou­riant tou­jours, il appuie sur un bou­ton : deux secondes et la porte s’ouvre. Entre un civil.

Guy sur­saute : Louarn ! Ray­mond Louarn !… Arrê­té, lui aus­si ! Mais alors ?…

« Mon­sieur Louarn, arti­cule len­te­ment l’of­fi­cier, vous nous avez signa­lé ce gar­çon comme un indi­vi­du dan­ge­reux, por­teur de papiers impor­tants. Nous n’a­vons rien trou­vé sur lui. Il ne faut pas se moquer de la police alle­mande. Si vous vou­lez votre argent, il faut des preuves. »

Catéchèse - courage, pardon et sacrifice - Arrestation de résistantHor­ri­fié, Guy ne par­vient pas à réa­li­ser les paroles du poli­cier. Ce n’est pas pos­sible… Ray­mond qui tra­hit ! Non, il fait un rêve… Oui, c’est cela, c’est un cau­che­mar dont il va se réveiller… Ray­mond ! Allons donc !…

Impla­cable, l’of­fi­cier poursuit :

« Il nous faut des preuves. Où est ce mes­sage ?… Vous nous paie­rez cher cette plaisanterie. »

Lâche, domp­té, Louarn murmure :

« Sous la boucle de sa ceinture… »

Guy sur­saute, esquisse un geste ins­tinc­tif qui s’a­chève dans un cri de dou­leur. L’un des gar­diens lui tord le poignet

Ouvrage : Le plus beau cadeau | Auteur : Diethelm, P. Walther

Catéchisme aux enfants - Village au bord d'un lac suisseIl y a quelques années, une vio­la­tion sacri­lège était com­mise dans une humble église de vil­lage, sur les rives d’un lac suisse.

De bon matin, avant l’angélus, le sacris­tain se hâte vers la cure et tire la clo­chette comme pour son­ner le toc­sin. Heu­reu­se­ment M. le Curé est déjà debout, prêt à se rendre à l’é­glise. Il regarde par la fenêtre : « Qu’y a‑t-il ? Y‑a-t-il un mou­rant à qui il faut por­ter les der­niers sacrements ? »

« C’est moi, M. le Curé, répond le sacris­tain, bégayant d’é­mo­tion. Il y a eu des cam­brio­leurs dans l’é­glise cette nuit. La porte est enfon­cée ; s’il vous plaît, venez vite ! »

Il n’eut pas besoin de dire cela deux fois. Immé­dia­te­ment, M. le Curé effrayé est auprès de son sacris­tain, et ensemble, ils accourent à l’é­glise pour consta­ter le méfait.

Oui, la porte de l’é­glise est for­cée, elle est toute grande ouverte. En exa­mi­nant la ser­rure, on découvre les traces des ins­tru­ments dont les cam­brio­leurs se sont servis.

Pous­sé par un pres­sen­ti­ment, le vieux prêtre se dirige en

Ouvrage : Et maintenant une histoire II | Auteur : Picard, Claude

Lecture pour les louveteaux - Grands jeux ScoutAtten­tion, les gars, je résume le jeu : conduits par l’É­mir Noir, les Sar­ra­sins ont enle­vé un jeune che­va­lier du camp des Croi­sés et l’ont empri­son­né dans un lieu incon­nu. Le jeu débute au moment où ces der­niers partent à la recherche de leur com­pa­triote. Donc, vous autres, du camp des Croi­sés, dési­gnez l’un d’entre vous qui joue­ra le rôle du che­va­lier et se met­tra entre les mains des Sar­ra­sins qui l’emmèneront et le cache­ront le mieux possible.

« On l’at­tache, chef ?

- Qu’en pensez-vous ?

- Oui, oui, comme cela il pour­ra essayer de se libé­rer, ce sera mieux !

- Alors, selon les condi­tions habi­tuelles : empê­cher le pri­son­nier de se sau­ver sans le bru­ta­li­ser… d’accord ?

- D’ac­cord…

- Vous avez dix minutes avant le coup de trompe pour pré­pa­rer vos camps… Filez ! »

Pous­sant des hur­le­ments de Sioux, les gar­çons dis­pa­raissent dans les taillis. Chef Marc se retourne vers son adjoint :

« Bon début, les gars sont accro­chés : le jeu mar­che­ra bien. Tu ne trouves pas ?… Tu en fais une tête ?…

- Hum !… répond l’autre… Oui, le jeu sera bien s’il se ter­mine sans inci­dent : Guy est dans un camp, Richard dans l’autre.

- Bah ! Crois-tu qu’ils soient oppo­sés à ce point ?…Qu’y a‑t-il au juste entre eux ?

- Oh !… du côté de Guy, rien du tout… Il souffre assez de l’attitude de Richard ; mais il est net que ce der­nier ne peut le sup­por­ter ; cela vient, je crois, d’une jalou­sie d’école… »

***

Scouts jouant - Les Chevaliers contre les SarrazinsAu camp des Croi­sés, les vestes ont volé sur un talus her­beux ; puis, manches de che­mises retrous­sées et fou­lards glis­sés dans les cein­tures, les gar­çons se mettent à dis­cu­ter. Il s’a­git de dési­gner celui qui tien­dra le rôle du pri­son­nier. Cette fonc­tion ne tente per­sonne. Aucun gar­çon n’est dis­po­sé à res­ter attache sous la garde des sol­dats de l’É­mir, tan­dis que les autres par­ti­ci­pe­ront aux émo­tions de la recherche et de l’at­taque. Jacques, le chef de camp, com­mence à s’énerver :

« Déci­dez-vous ! Je ne peux tout de même pas y aller moi-même… »

Deux émis­saires Sar­ra­sins arrivent en cou­rant : ils viennent récla­mer le pri­son­nier. La dis­cus­sion reprend. Chef Marc intervient :

« Écou­tez, les gars, je ne veux for­cer per­sonne : on met­tra un fanion, voi­la tout.

- Ah ! non…non…Ce sera beau­coup moins intéressant !…

- Alors, décidez-vous !… »

Chef Marc regarde ses gar­çons ; il vou­drait bien que l’un d’eux fasse le geste généreux.

« Toi, Guy, tu es le seul chef d’équipe après Jacques… »

Voyant le gar­çon esquis­ser un geste de déné­ga­tion, il ajoute, en riant :

Ouvrage : Autres textes | Auteur : Boquet, Joseph-Eugène

O divin Créa­teur, des­cen­dez, voi­ci l’heure
De venir habi­ter votre sainte demeure,
De venir annon­cer son des­tin glorieux
A la Reine à venir de la terre et des cieux.

Poême à lire aux enfants - L'Annonciation faite à Marie

Dans son humble demeure, elle est seule, elle prie,
La Vierge d’Israël,
Quand l’ange Gabriel
Entrant tout lumi­neux, lui dit : « Salut Marie,
Le Sei­gneur est en vous ;
Vos grâces sont la joie et le par­fum des âmes,
Vous vous trou­vez bénie entre toutes les femmes,
Vierge au cœur humble et doux ;
L’Es­prit-Saint répan­dra sa semence féconde
En votre jeune fleur,
Et sans nulle douleur
Vous conce­vrez, met­trez un homme dans le monde ;
Et l’a­do­rable Enfant
Sor­ti de votre sein, ce fruit du doux Mystère,

Ouvrage : Autres textes | Auteur : Rainier, Lucien

Histoire Sainte Famille - La fuite en Egypte - Carle Van Loo

Dès que le convoi des Rois fut parti,
saint Joseph, qu’un ange avait averti,
pre­nant avec lui l’Enfant et sa mère,
et l’âne, équi­pé de façon sommaire,
quit­ta Beth­léem. Le tyran maudit
n’avait pas encor por­té son édit,
qu’eux fuyaient déjà, trom­pant sa colère,
et gagnaient au loin l’exil tutélaire.

Au cours du voyage, il advint ceci
que je vais nar­rer dans un bref récit.
Ayant tra­ver­sé la Judée entière,
ils ont pu fran­chir, enfin, la frontière,
et sont, désor­mais, en sécurité.
De là, pour atteindre un sol habité,
c’est un long tra­jet qu’il leur fau­dra faire.
Main­te­nant, Joseph ne s’en trouble guère ;
il leur reste assez de pain ; et voici
de l’huile, du miel, des dattes aussi…
L’outre a conser­vé son eau fraîche et claire.
Le bau­det, gaillard plus qu’âne sur terre,
va son petit train, comme à l’ordinaire.
Et, s’il n’avait pas, au cœur, le souci
des enfants qu’Hérode abat sans merci,
saint Joseph, d’avoir si bien réussi,
rirait, dans sa barbe et dans sa prière.

C’est tou­jours, pour­tant, le sable et la pierre,
le morne désert, sans lac et sans bois !
À part un ché­tif pal­mier, quelquefois,
rien ne rompt l’ennui de la plaine immense,
où le che­min fuit, fuit et recommence…
Il faut s’arrêter, le soir, quelque part,
pour man­ger, dor­mir ! Ici. Sans retard,