Étiquette : <span>Vierge Marie</span>

Auteur : Daniel-Rops | Ouvrage : Légende dorée de mes filleuls .

Temps de lec­ture : 17 minutes

Au pied des Pyré­nées, dans un site beau, mais sévère, le vil­lage de Lourdes menait, il y a cent ans, la vie simple, labo­rieuse, mono­tone, de tant de vil­lages de par le monde, et rien n’in­di­quait qu’un jour il devien­drait un des lieux les plus célèbres de la terre. Les ber­gères y gar­daient leurs mou­tons dans les pâtu­rages ; le Gave soli­taire rou­lait ses eaux vives sur les cailloux ; les gens n’y étaient ni meilleurs ni pires qu’en d’autres pays… Et pour­tant, des faits mer­veilleux allaient s’y dérou­ler, et l’hu­ma­ni­té chré­tienne entière tour­ne­rait les yeux vers ce pauvre vil­lage, et les foules y accour­raient, innom­brables. Pour­quoi ? A cause d’une très humble petite fille, à qui la Sainte Vierge parla…

* * *

Portrait de Ste Bernadette SoubirousDonc, le jeu­di 11 février 1858, vers neuf heures et demie du matin, les sœurs Toi­nette et Ber­na­dette Sou­bi­rous, accom­pa­gnées de leur insé­pa­rable amie Jean­nette, sor­tirent pour aller ramas­ser du bois mort. Le besoin d’un peu de feu se fai­sait cruel­le­ment sen­tir dans la misé­rable mai­son des Sou­bi­rous ! Toi­nette et Jean­nette mar­chaient d’un bon pas, en riant ; Ber­na­dette sui­vait, ser­rant sur ses épaules un petit capu­chon de laine qu’une voi­sine cha­ri­table lui avait prê­té. Pas bien brillante, Ber­na­dette ! Une fra­gile enfant de qua­torze ans, qui en parais­sait dix à peine, visi­ble­ment une qui ne man­geait pas à sa faim. De temps en temps, elle tous­sait, comme chaque hiver, et ce n’é­tait pas sa robe de futaine qui aurait pu la pro­té­ger bien du froid. Mais si vous l’a­viez ren­con­trée, cette enfant souf­fre­teuse, si vous aviez regar­dé son visage à l’o­vale par­fait, au nez déli­cat, au front large et pur, sur­tout si vous aviez croi­sé son lumi­neux regard, assu­ré­ment vous n’au­riez pu man­quer de vous dire : « Quelle petite fille aimable, et quelle jolie âme elle doit avoir ! »

« Fais comme nous, déchausse-toi et passe le gué ! crient Toi­nette et Jean­nette, avec de grands rires. Pares­seuse ! tu nous laisses ramas­ser seules le bois mort ! »

Pour atteindre le coin de forêt où l’on trouve des branches tom­bées, il fal­lait fran­chir le canal qui, du tor­rent, menait l’eau vers le mou­lin et comme sa mère lui avait recom­man­dé de bien faire atten­tion et de ne pas prendre froid, Ber­na­dette ne vou­lait pas se mouiller les pieds. Elle res­ta donc dans l’île entre le canal et le gave, seule… Et soudain…

Ce fut pour elle un moment inima­gi­nable, extra­or­di­naire. Que se pas­sa-t-il exac­te­ment ? Elle avait l’im­pres­sion d’être entou­rée par un vent ter­rible qui aurait vou­lu l’emporter, mais en même temps, elle se ren­dait bien compte que

Auteur : Lemaître, Jules | Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 19 minutes

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L'imagier - Titre et Christ

C’était un beau couvent bâti sur un haut pla­teau. Au-des­sus la mon­tagne cou­verte de sapins. Les toits poin­tus et les tou­relles de la sainte mai­son se décou­paient sur ce fond sombre. Au-des­sous une large val­lée, des vignes, des champs de blé, des prai­ries bor­dées de peu­pliers, et un vil­lage le long d’une molle rivière.

Les moines de ce couvent étaient à la fois de bons ser­vi­teurs de Dieu, de grands savants et d’excellents labou­reurs. Le jour, leurs robes blanches appa­rais­saient çà et là dans la cam­pagne, pen­chées sur les tra­vaux de la terre ; et, le soir, on les voyait pas­ser de pilier en pilier, sous les arceaux du large cloître, avec un mur­mure de conver­sa­tions ou de prières.

Il y avait par­mi eux un jeune reli­gieux, du nom de frère Nor­bert, qui était un très bon ima­gier. Dans le bois ou dans la pierre, ou bien avec l’argile qu’il pei­gnait de vives cou­leurs, il savait façon­ner de si belles sta­tues de Jésus, de Marie et des saints, que les prêtres et les per­sonnes pieuses venaient les voir de très loin et les ache­taient très cher, pour en faire l’ornement de leurs églises ou de leurs oratoires.

Frère Nor­bert était fort pieux. Il avait sur­tout pour la sainte Vierge une dévo­tion extra­or­di­naire ; et sou­vent il res­tait des heures devant l’autel de l’Immaculée, immo­bile et pros­ter­né sous son capu­chon, les plis de sa robe épan­dus der­rière lui sur les dalles.

Frère Nor­bert était par­fois rêveur. Le soir sur­tout, en regar­dant, du haut de la ter­rasse, le soleil s’éteindre à l’horizon, il deve­nait inquiet et triste. Il aurait vou­lu s’en aller loin, voir d’autres coins du monde que celui où il vivait.

Le prieur lui disait alors :

— Que pou­vez-vous voir ailleurs que vous ne voyiez où vous êtes ! Voi­là le ciel, la terre, les élé­ments : or, c’est d’eux que tout est fait… Quand vous ver­riez toutes les choses à la fois, que serait-ce qu’une

vision vaine [1] ?

  1. [1] Imi­ta­tion de Jésus-Christ, I, 21.
Auteur : Poinsenet, Marie-Dominique | Ouvrage : Les sept voiles de mon bateau .

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Les dons du Saint-Esprit racontés aux enfantsLe don d’Intel­li­gence nous est don­né par l’Esprit-Saint pour que notre foi soit plus vive, puisque, déjà, d’une cer­taine façon, ce don d’Intel­li­gence nous fait voir, ou au moins « devi­ner Dieu ».

Le don de Science aus­si va nous aider à mieux croire, parce qu’il nous donne de com­prendre la parole de Dieu : la Bible, l’Évangile, le caté­chisme… Il y a dans les psaumes une jolie phrase qui dit ceci : « Votre parole, ô Sei­gneur, est une lumière, et elle donne l’intelligence aux tout petits. »

Don d'intelligence - Sainte Bernadette - portraitBer­na­dette a qua­torze ans : elle ne sait ni lire ni écrire. Petite, mai­gri­chonne – elle a des crises d’asthme qui la font bien souf­frir et l’empêchent de se déve­lop­per – elle aide comme elle peut sa maman à soi­gner ses petits frères et sœurs dans la misé­rable mai­son de Lourdes, si pauvre, si noire qu’on l’appelle « le cachot ». Par­fois, elle passe quelques semaines, quelques mois, dans un petit vil­lage voi­sin, chez sa nour­rice, et elle garde les mou­tons dans la mon­tagne. Sa nour­rice vou­drait bien qu’elle sache lire : à qua­torze ans, tout de même ! Elle essaye. Mais c’est fou ce que Ber­na­dette a la tête dure.

Auteur : Boquet, Joseph-Eugène | Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 3 minutesO divin Créa­teur, des­cen­dez, voi­ci l’heure
De venir habi­ter votre sainte demeure,
De venir annon­cer son des­tin glorieux
A la Reine à venir de la terre et des cieux.

Poême à lire aux enfants - L'Annonciation faite à Marie

Dans son humble demeure, elle est seule, elle prie,
La Vierge d’Israël,
Quand l’ange Gabriel
Entrant tout lumi­neux, lui dit : « Salut Marie,
Le Sei­gneur est en vous ;
Vos grâces sont la joie et le par­fum des âmes,
Vous vous trou­vez bénie entre toutes les femmes,
Vierge au cœur humble et doux ;
L’Es­prit-Saint répan­dra sa semence féconde
En votre jeune fleur,
Et sans nulle douleur
Vous conce­vrez, met­trez un homme dans le monde ;
Et l’a­do­rable Enfant
Sor­ti de votre sein, ce fruit du doux Mystère,