Zoé Labouré vint au monde le 2 mai 1806, à Fain-les-Moutiers, petit village de la Côte-d’Or. Elle était la neuvième enfant d’une famille qui devait en compter dix-sept. Ayant perdu sa mère à 9 ans, elle dut prendre toute jeune la direction intérieure de la ferme paternelle. Désireuse d’entrer chez les Filles de la Charité, elle fit son postulat à Châtillon-sur-Seine, puis fut admise au noviciat, à Paris, sous le nom de Sœur Catherine. Les grâces surnaturelles commencèrent bientôt. Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, elle fut réveillée par un petit enfant qui lui dit : « Venez à la chapelle, la Sainte Vierge vous attend. » Guidée par cet enfant lumineux, la sœur traversa le dortoir endormi et descendit à la chapelle qu’elle trouva brillamment éclairée « comme pour la messe de minuit ». Elle entendit alors le froufrou d’une robe de soie et vit une grande dame descendre de la tribune et s’asseoir sur les marches de l’autel. Sœur Catherine s’approcha de l’apparition et s’abandonna jusqu’à poser ses mains sur les genoux de la Mère de Dieu. « Il serait impossible de dire ce que j’ai éprouvé », écrivait-elle plus tard. L’entretien fini cet entretien où Marie avait laissé entrevoir à la sainte, quarante ans à l’avance, les malheurs de la guerre de 1870 et de la Commune l’enfant reconduisit la sœur au dortoir, Une autre fois, ce fut l’apparition de la Médaille miraculeuse, dont il a été question au jour précédent… Sœur Labouré ne communiqua son secret qu’à son directeur, M. Aladel, et encore en lui faisant promettre de ne jamais la nommer. En janvier 1831, elle fut placée à l’hospice d’Enghien, au faubourg Saint-Antoine, à Paris. Employée d’abord à la cuisine, puis à la lingerie, elle resta ensuite pendant près de 40 ans dans la salle des vieillards, ajoutant à cet office celui de la basse-cour. Elle mourut paisiblement le 30 décembre 1876.
Sainte Catherine Labouré, Vierge
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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