Étiquette : <span>Prière</span>

Auteur : Dardennes, Rose | Ouvrage : Et maintenant une histoire II .

Temps de lec­ture : 5 minutes

Rosaire

Du bon usage du chapelet - Vierge à l'Enfant qui donne un Rosaire à deux enfants
Vierge à l’En­fant qui donne un à deux enfants

Oui, clame Jac­que­line indi­gnée, je l’ai entendu !

– Que disait-il, enfin ?

– Il s’é­tait dis­pu­té avec Michel Bougre qui vou­lait pro­fi­ter de son agi­li­té pour l’en­voyer grim­per au noyer. Michel était par­ti en bou­gon­nant, et le petit « Noir » a dit entre ses dents : « Li méchant boy ; mais moi prendre mitraillette, et pan-pan-pan !… li deve­nir bon ! »

Ghis­laine et Pau­lette sont affolées :

« Une mitraillette ! Il va le tuer !

– Il ne semble pour­tant pas méchant, ce petit », mur­mure Odette.

Il a même l’air fort gen­til, Joseph, authen­tique négrillon, débar­qué avant-hier au vil­lage avec le Père Duchesne reve­nu voir sa vieille maman. Le mis­sion­naire – un gars du pays qui fut à l’é­cole avec tous les papas des enfants d’au­jourd’­hui, et arrive droit d’A­frique – était joyeu­se­ment atten­du par tout le petit monde de Rive­claire, friand d’his­toires de nègres et de sor­ciers… Mais quand on le vit accom­pa­gné de son boy Joseph, ce fut du délire : cha­cun vou­lait voir et appro­cher ce petit noir en chair et en os, avec des che­veux cré­pus, un nez épa­té, des yeux mali­cieux et des dents écla­tantes de blan­cheur dans sa figure cho­co­lat. Bien­tôt s’en­ga­gèrent des conver­sa­tions déso­pi­lantes, en un impayable fran­çais ponc­tué de rires sonores… puis ce furent, avec les gar­çons, des par­ties de cache-cache et de balle au camp, sous l’œil envieux 

Auteur : Diethelm, P. Walther | Ouvrage : Le plus beau cadeau .

Temps de lec­ture : 5 minutes

Par­mi les plus belles pro­ces­sions du , je place celle que j’ai faite un jour comme vicaire d’une paroisse. Elle ne comp­tait pas beau­coup de monde : Jésus, le petit Pier­rot et moi. Je vais vous la raconter.

Enfant accompagnant le prêtre portant le Saint SacrementJ’é­tais arri­vé depuis quelques jours dans la paroisse. Un soir, M. le Curé me dit : « Demain, il fau­dra por­ter la sainte com­mu­nion aux malades. » Il y avait cinq ma­lades à voir, et cha­cun habi­tait dans une autre rue. Pour m’in­di­quer le che­min et les mai­sons, M. le Curé me don­na Pier­rot, car les enfants de chœur étaient déjà à l’é­cole à cette heure, et le sacris­tain ne pou­vait pas venir.

Pier­rot était un petit bout d’homme ; cinq ans, à peine, mais il avait de l’es­prit. Je vis cela tout de suite quand il se pré­sen­ta à la sacris­tie le matin. Poli­ment il me don­na la main et salua : « Bon­jour, M. l’Ab­bé ». Il me sem­blait l’a­voir déjà vu à l’é­glise, pro­ba­ble­ment, par­mi les élèves de la petite classe.

Dans cette paroisse de ville, le prêtre porte la com­munion aux malades sans que cela se remarque, c’est pour­quoi, en che­min, je ques­tion­nai mon petit compagnon.

« Eh bien, Pier­rot, sais-tu qui j’ai avec moi ? »

— Oh, oui, c’est Jésus, répondit-il.
 — Mais où donc est-il, on n’en voit rien du tout ?
 — Il est là, dans l’hos­tie, dit-il en mon­trant ma poi­trine sur laquelle je por­tais le saint Sacrement.
 — Que penses-tu, que je vais faire de Jésus maintenant ?
 — Vous le por­tez aux malades ; à ma grand-maman aussi. »

C’é­tait juste, en effet. Je devais aus­si aller chez la grand’­ma­man de Pier­rot ! Curieux, je conti­nuai à questionner :

— Pour­quoi

Chemin de Croix 2011.

Temps de lec­ture : 2 minutes Prière pré­pa­ra­toire Divin Jésus, quand vous avez dit : Lais­sez venir à moi les petits enfants, c’é­tait pour les bénir et les embras­ser. Aujourd’­hui, vous mar­chez au Cal­vaire, et il y a sous cha­cun de vos pas une large trace de sang. Com­ment ose­­rai-je m’ap­pro­cher de vous. Mais votre tendre et généreuse…