Étiquette : <span>Daniel</span>

| Ouvrage : Histoire Sainte Illustrée - bd .

Temps de lec­ture : 2 minutes
Daniel explique à Balthazar la signification de MANE THECEL PHARES apparut sur la muraille

Le roi Bal­tha­zar, fils de , fit un grand fes­tin et com­man­da d’ap­por­ter les vases d’or et d’argent que son père avait pris dans le temple de Jéru­sa­lem afin de boire dedans. Ils buvaient et louaient leurs dieux de pierre de métal quand, sou­dain, on vit paraître sur la muraille de la salle du fes­tin des doigts qui écri­vaient. Le roi fit venir qui expli­qua « Voi­ci ce qui est écrit : Mané, Thé­cel, Pha­rès. — Mané, c’est-à-dire Dieu a comp­té les jours de votre règne et il en a mar­qué l’ac­com­plis­se­ment. Thé­cel : vous avez été pesé dans la balance et on vous a trou­vé trop léger. Pha­rès votre royaume a été divi­sé et il a été don­né aux Mèdes et aux Perses ». Cette même nuit, Bal­tha­zar, roi des Chal­déens, fut tué et Darius, roi des Mèdes lui succéda.

Daniel loue Dieu dans la fosse aux lions

Darius éta­blit cent vingt satrapes dans son royaume, mais il mit au-des­sus d’eux trois princes, dont Daniel. Et comme le roi pen­sait à l’é­ta­blir sur tous les états, les satrapes et les princes, jaloux, cher­chèrent à le perdre. Ils firent signer au roi un édit défen­dant à tout homme de prier un dieu quel­conque pen­dant trente jours, en dehors de Darius. Or, ils sur­prirent Daniel priant et ado­rant son Dieu. Ils le dénon­cèrent et le roi, en le condam­nant à être jeté à la fosse aux lions, lui dit : « Votre Dieu que vous ado­rez sans cesse, vous déli­vre­ra ». Et, en effet, les lions ne le tou­chèrent pas. Alors, trans­por­té de joie, Darius le fit sor­tir et livra aux lions ses accu­sa­teurs. Or Daniel fut tou­jours en digni­té sous le règne de Darius et celui de Cyrus, roi de Perse.

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Temps de lec­ture : 3 minutes
Songe Ézéchiel : il prophétise sur les ossements

Par­mi les cap­tifs emme­nés à se trou­vait un prêtre nom­mé . Dieu le choi­sit pour être le de l’exil. Le peuple d’Is­raël déses­pé­rait dans sa .

« Pour Israël, dit-il, il n’est plus d’avenir. »

Alors, Ézé­chiel eut une vision : « Le Sei­gneur décla­ra-t-il, me pla­ça au milieu d’une plaine recou­verte d’os­se­ments des­sé­chés et me dit : « Pro­phé­tise sur ces osse­ments et dis-leur : 

« Osse­ments des­sé­chés, enten­dez la parole du Sei­gneur. Je vais faire entrer en vous l’es­prit et vous vivrez ; je vous cou­vri­rai de muscles, de chair et de peau… et vous sau­rez que je suis le Sei­gneur… ». Alors, il se fit un cli­que­tis, puis un bruit reten­tis­sant et les os se rap­pro­chèrent les uns des autres ; ils se revê­tirent de muscles, de chair et de peau…, l’es­prit ren­tra en eux et ils prirent vie. 

Le pro­phète ajou­ta : « Ain­si parle le Sei­gneur Dieu : j’ou­vri­rai vos tom­beaux et je vous ferai remon­ter hors de vos tom­beaux, ô mon peuple, et je vous ramè­ne­rai sur la terre d’Israël. 

« Je met­trai mon esprit en vous et vous vivrez, et je vous don­ne­rai du repos sur votre sol et vous sau­rez que moi, le Sei­gneur, je dis et j’accomplis. »

Daniel annonce le règne du Christ qui n'aura pas de fin

Cette pro­phé­tie annon­çait la res­tau­ra­tion d’Is­raël, c’est-à-dire le retour des cap­tifs en Terre pro­mise, la recons­ti­tu­tion du Temple, de nou­veau habi­té par Dieu, et la réor­ga­ni­sa­tion du culte. Ces évé­ne­ments se réa­li­sèrent à par­tir de 533 av. J.-C. et inau­gu­rèrent la der­nière phase de l’his­toire d’Israël. 

La pre­mière année du règne de Bal­tha­zar, eut une vision rela­tive à l’é­poque de la venue du .

Il vit quatre ani­maux sym­bo­liques figu­rant les empires qui devaient se suc­cé­der. Puis, Dieu appa­rut sous l’as­pect d’une vieillard. Alors « sur les nuées, vint comme un Fils d’homme ; il s’a­van­ça jus­qu’au vieillard et on l’a­me­na devant lui. Et il lui fut don­né domi­na­tion, gloire et règne, et tous les peuples, nation, et langues, le ser­virent. Sa domi­na­tion est une domi­na­tion éter­nelle qui ne pas­se­ra point, et son règne ne sera Jamais détruit ». 

Jésus a fait plu­sieurs fois allu­sion à cette pro­phé­tie, par­ti­cu­liè­re­ment dans sa Pas­sion, lors­qu’il pro­cla­ma devant le Grand Prêtre sa digni­té messianique.

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Temps de lec­ture : 2 minutes
Daniel explique à Nabuchodonosor le songe de la statue au pied d'argil

Après la prise de Jéru­sa­lem, , roi de s’empara de toutes les richesses et com­man­da de choi­sir par­mi les familles nobles d’Is­raël les jeunes hommes les plus intel­li­gents pour les éle­ver dans le palais : , Ana­nias, Misaël et Aza­rias furent entr’autres désignés. 

Nabu­cho­do­no­sor eut un songe qui l’ef­fraya : il voyait une sta­tue grande et haute, dont la tête était d’un or très pur, la poi­trine et les bras d’argent, le ventre et les cuisses d’ai­rain, les jambes de fer, une par­tie des pieds de fer et l’autre d’ar­gile. Sou­dain, une pierre se déta­cha d’elle-même de la mon­tagne et mit en pièces la sta­tue. Nabu­cho­do­no­sor fit venir les devins et mages, mais per­sonne ne put lui expli­quer ce songe. Daniel vint alors et lui en le don­na l’ex­pli­ca­tion : « trois royaumes, lui dit-il, repré­sen­tés par l’argent, l’ai­rain, fer, allant tou­jours en s’af­fai­blis­sant, suc­cé­de­raient à celui de Nabu­cho­do­no­sor repré­sen­té par l’or pur, et, un jour, le Dieu du ciel en sus­ci­te­rait un autre (la pierre déta­chée de la mon­tagne) qui rédui­rait en poudre tous ces royaumes et sub­sis­te­rait éter­nel­le­ment. Le roi éle­va Daniel en hon­neur et lui fit de magni­fiques présents.

Daniel et ses compagnons dans la fournaise

Nabu­cho­do­no­sor fit ensuite dres­ser une immense sta­tue d’or qui le repré­sen­tait et des hérauts pro­cla­mèrent à tous les peuples : « Au moment où vous enten­drez le son de la trom­pette, vous vous pros­ter­ne­rez en terre et ado­re­rez la sta­tue dres­sée par le roi Nabuchodonosor ». 

Mais les trois com­pa­gnons de Daniel qui dans- le palais demeu­raient tou­jours fidèles au Sei­gneur refu­sèrent d’a­do­rer la sta­tue ; on le rap­por­ta au roi qui les fit jeter dans une four­naise ardente. Ils mar­chaient au milieu de la flamme, louant et bénis­sant le Sei­gneur, sans subir aucun mal. Alors le roi les fit sor­tir et les éle­va en digni­té dans la pro­vince de Babylone.

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : Histoire Sainte illustrée .

Temps de lec­ture : 15 minutes

XXIII

Voi­ci juillet et les vacances, dou­ble­ment joyeuses, car Ber­nard va aus­si avoir sa per­mis­sion. Colette a repris sa vie, encore un peu au ralen­ti ; mais elle va et vient, sans trop de fatigue, tout au bon­heur de cette réunion.

Un beau soir, la sur­prise des jeunes est intense en voyant un car, de taille moyenne, s’en­ga­ger dans l’al­lée du jardin.

— Qu’est-ce qu’il fait ? crie Jean de sa fenêtre.

— Y se trompe, riposte Pierre du jardin.

— Qu’est-ce que c’est que ça ? demande Nicole, un car vide !

Et Bru­no accourt tout essoufflé :

— As-tu vu cette grande voiture ?

Au milieu de ce concert d’ex­cla­ma­tions, papa passe sans se trou­bler. Chose incroyable, il va au-devant du car, parle au chauf­feur comme s’il le connais­sait et, c’est un comble, le conduit au garage, der­rière la maison.

En une seconde, toute la bande est sur ses talons. Papa ne semble pas s’en apercevoir.

Il appelle Maria­nick, pour qu’elle prenne soin du chauf­feur, et sif­flo­tant, les mains dans ses poches, retourne à la maison.

Jean lui-même, devant cette atti­tude, hésite à ques­tion­ner son père. Mais Colette, aler­tée par le bruit, est sur la porte et crie :

— Qu’est-ce que ce car vient faire ici, papa ?

— Le chauf­feur me dit que tu l’as fait demander.

— Moi ! (Colette éclate de rire.) Racon­tez vite, papa, pour­quoi vous l’a­vez fait venir ?

Papa, très sérieusement :

— Mais puisque je te dis que le chauf­feur n’est ici qu’à tes ordres.

L’a­ven­ture prend une tour­nure palpitante.

La bande écoute, le cœur battant.

— Voyons, papa, ce n’est pas pos­sible. Ne vous moquez pas,… un car à mes ordres…

— Va toi- même par­ler au chauffeur.

— Hé bien, j’y vais ! Est-il besoin d’a­jou­ter que Colette n’y va pas seule et qu’elle en revient ahu­rie : posi­ti­ve­ment, le car a été deman­dé en son nom, pour une excur­sion le lendemain.

Alors papa révèle la clef du mystère :

— Voi­là, ma grande fille : tu viens de pas­ser deux mois très pénibles, pen­dant les­quels tu as sur­tout pen­sé aux autres. Ta maman et moi avons réso­lu de te faire une petite joie. Nous avons ce car pour cinq jours. Tout le monde est en vacances. En route demain, pour où tu vou­dras, à condi­tion seule­ment que nous allions vers un des points où j’ai des affaires à trai­ter parce que je ne pos­sède pas le moyen de vous offrir des voyages de pur agrément.

On ima­gine la soi­rée qui suit. La carte étu­diée dans tous les sens, c’est déci­dé­ment à qu’on ira. Puisque Baby­lone est sur la liste de son père, Colette, son­geant aux petits, pense que ce sera un mer­veilleux voyage pour leur faire apprendre les der­nières époques, si com­pli­quées, de leur His­toire Sainte.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Impos­sible de ne pas revoir Damas, toute blanche, dans ses fon­taines et ses bois, au milieu du désert, avant de s’en­ga­ger dans la plaine indé­fi­nie, mono­tone et triste que suit la « pipe-line ». Jean et Ber­nard s’in­té­ressent pro­di­gieu­se­ment à cette ligne de tubes énormes qui amènent aux grands ports le pétrole de l’Irack.

Qu’on est loin, avec ces inven­tions modernes, du temps de l’exil des Juifs,… ou plu­tôt, non, comme on en est près !

Car c’est à tra­vers des sables et des champs tout pareils à ceux-ci qu’ils ont pas­sé. Le désert, un peu au sud, est celui qu’ils ont dû tra­ver­ser, et alors, comme aujourd’­hui, leurs cara­vanes se suc­cé­daient len­te­ment. Les cha­meaux por­taient des charges sem­blables à celles qui s’é­tagent sur le dos des longues files de dro­ma­daires qui passent là-bas, indif­fé­rents, mar­quant le sable de leur pas balancé.

On couche à Rout­ba, le car­re­four des pistes du désert. Les Anglais l’ont for­ti­fiée et tout voya­geur s’y arrête pour faire viser ses passeports.

Puis, c’est de nou­veau l’é­ten­due déser­tique jus­qu’à Rama­di, pauvre oasis de pal­miers, per­due dans cette ari­di­té. Encore cent douze kilo­mètres, et, sur le bord du Tigre, Bag­dad, ses sou­ve­nirs, ses mar­chés, ses bazars. Le temps manque pour visi­ter, quel dom­mage ! En route encore, mais pour Baby­lone, cette fois.