Étiquette : <span>Communion</span>

Auteur : Par un groupe de pères et de mères de familles | Ouvrage : À la découverte de la liturgie avec Bernard et Colette .

Temps de lec­ture : 12 minutes

Chapitre XXI

C’est demain l’Ordination, après-demain la pre­mière Messe d’Yvon et la pre­mière Com­mu­nion de petit Pierre. Le grand cou­sin est en retraite depuis huit jours, et le ben­ja­min est en retraite aus­si. Par­fai­te­ment, trois grandes jour­nées de recueille­ment, entre maman et M. le Curé.

Ce soir, petit Pierre vient de ren­trer. Il monte trou­ver sa mère qui, par bon­heur, est toute seule dans sa chambre.

Comme lorsqu’il était « petit », Pier­rot grimpe sur ses genoux, et maman devine sans peine que c’est l’heure des confidences.

— Qu’as-tu à me racon­ter, mon chéri ?

— Je vou­drais que ce soit vous, ma maman à moi, qui me disiez les choses que je ne sais pas encore bien.

— Les­quelles ?

— On n’a jamais fini de m’expliquer toute la Messe, parce que les grands sont retour­nés sans moi à la cure… et puis Yvon a dis­pa­ru,… et moi, com­pre­nez-vous, je serais content de me pré­pa­rer à com­mu­nier comme fera Yvon. Je rece­vrai Jésus pour la pre­mière fois, et lui, pour la pre­mière fois, il Le tien­dra dans ses mains, avant de Le prendre dans son cœur.

Pierrot se confie à sa maman pour préparer sa première communionIl lui dira sûre­ment des mots très jolis, et je vou­drais dire les mêmes.

— Rien de plus simple, mon ché­ri. Prends ton parois­sien. Nous allons y trou­ver ce que tu cherches.

— Mon paroissien ?

— Mais oui. Tu n’as cer­tai­ne­ment pas son­gé à ceci : Yvon n’aura d’autre pré­pa­ra­tion à sa com­mu­nion que celle qui est conte­nue dans les prières mêmes de la Messe, car la Com­mu­nion fait par­tie du Saint Sacrifice.
Te sou­viens-tu, à la Cène, quand, le soir du Jeu­di Saint, Jésus ins­ti­tua l’Eucharistie ?

Auteur : Tharaud, Jérôme et Jean | Ouvrage : Les contes de la Vierge .

Temps de lec­ture : 6 minutes

Je veux vous conter un miracle, qui me fut conté à moi-même par un vieux prêtre, ami de saint Fran­çois d’Assise, auquel l’histoire est arrivée.

Un matin de Noël, alors qu’il était jeune encore et vicaire à Saint-Thomas‑d’Aquin, il se deman­da, en s’éveillant, quelle bonne action il pour­rait faire pour sanc­ti­fier cette jour­née. Et tout de suite s’offrit à ses yeux une mai­son sor­dide, que la pioche des démo­lis­seurs aurait dû depuis long­temps jeter bas, mais qui, par un défi à l’urbanisme et à l’hygiène, s’obstinait à res­ter debout au milieu des bâtisses neuves qui l’étouffaient de toutes parts.

Là vivait sous les toits, au fond d’un long cou­loir obs­cur, une vieille impo­tente, qu’il visi­tait de temps en temps pour lui por­ter la com­mu­nion. Pri­son­nière dans sa chambre, sans parents, sans amis, elle n’avait d’autre dis­trac­tion qu’un oiseau de l’espèce qu’on appelle grive musi­cienne, et 

| Ouvrage : 90 Histoires pour les catéchistes I .

Temps de lec­ture : 7 minutes

La pénitence

Ce récit est une his­toire abso­lu­ment vraie : seuls les noms propres ont été chan­gés. On com­pren­dra aisé­ment pourquoi.

Roger de Pré­val était élève au col­lège Sainte-Anne à X, depuis octobre. Il avait eu le mal­heur de tom­ber sous la coupe d’un mau­vais cama­rade, plus âgé que lui, nom­mé Lau­dry. Non seule­ment ce der­nier lui avait pas­sé de mau­vais livres, ensei­gné de vilaines choses, mais un soir il l’a­vait entraî­né à la cha­pelle poux voler l’argent dépo­sé dans le tronc ! Roger, ter­ro­ri­sé par Lau­dry, avait consen­ti à tout… N’o­sant avouer ses fautes au confes­seur, il s’é­tait tu, accu­mu­lant pen­dant six mois sacri­lèges sur sacri­lèges. Et voi­ci qu’ar­ri­vait pour lui le Grand Jour de la Pre­mière Com­mu­nion, la vraie, puisque à cette époque on ne fai­sait pas encore de com­mu­nion privée.

Dominicain - pour prêche la retraite de première communion des enfants

La retraite com­men­ça, prê­chée par un jeune Père domi­ni­cain. Le pré­di­ca­teur rap­pe­la aux retrai­tants les grandes véri­tés de notre sainte reli­gion : la mort, le juge­ment, le ciel, l’en­fer… Roger, tout ému, repas­sa dans son esprit les nom­breuses fautes com­mises depuis six mois. Mais que dirait son confes­seur s’il lui avouait seule­ment aujourd’­hui sa misère ? Le pauvre petit pen­sa que jamais le prêtre n’a­vait enten­du de sem­blables choses… Et pour s’en­cou­ra­ger il répé­tait : « Mon Dieu, je vous jure de me confes­ser, mais plus tard, quand je serai sur mon lit de mort ! » Or voi­ci qu’à la veille de la clô­ture, le pré­di­ca­teur fit un ser­mon sur la mau­vaise confes­sion. « On se confesse mal de deux manières, dit le Père ; en man­quant de contri­tion, c’est-à-dire en ne se repen­tant pas de ses péchés, ou en man­quant de sin­cé­ri­té, c’est-à-dire en cachant volon­tai­re­ment une ou plu­sieurs fautes graves. Dans ce der­nier cas on sort du confes­sion­nal encore plus cou­pable, car on y est entré simple pécheur et on en sort