Saint Théophane Vénard

Auteur : Bay, Francine | Ouvrage : Autres textes .

Temps de lec­ture : 16 minutes

« Moi aussi aussi, je veux aller au Tonkin ! »

Missionnaire au Vietnam - Saint Thephane Venard

« Avance, che­vrette, avance !… » De son petit bâton, Théo­phane, 9 ans, pousse le long de la rivière la petite chèvre de la famille qui n’a­vance pas aus­si vite qu’il vou­drait. Arri­vé enfin au bord des rochers qui dominent le pré, dans cette jolie cam­pagne du Poi­tou, il s’as­soit par terre. Comme il est heu­reux ! Il ouvre aus­si­tôt un livre qu’il por­tait pré­cieu­se­ment sous son bras et que vient de lui prê­ter M. le Curé : Vie et mort de Charles Cor­nay, prêtre du dio­cèse de Poi­tiers, déca­pi­té pour la foi au Ton­kin.

Comme les jeunes enfants, il lit tout haut, de sa voix appli­quée de bon éco­lier. Et comme dans un champ voi­sin se trouve Julie Bon­net, une jeune fille beau­coup plus grande que Théo­phane mais pas­sion­née comme lui par les his­toires de mis­sion­naires, la voi­ci qui accourt, avec les bêtes qu’elle garde elle aus­si, pour écou­ter, tout en tri­co­tant, la lec­ture de Théophane.

Quelle his­toire pas­sion­nante ! Il y a à peine deux ans, en 1837, que ce prêtre est mort au Tong-King – on dit main­te­nant Ton­kin –, en Extrême-Orient, dans la région de Hong Kong.

Théo­phane est très impres­sion­né par ce qu’il lit ; tout-à-coup, il s’ar­rête comme ins­pi­ré. Julie le regarde et laisse son tri­cot… « Moi aus­si, dit-il, je veux aller au Ton­kin ! Et moi aus­si, je veux être martyr ! »

Comme un poisson dans l’eau

Il n’au­ra pas beau­coup de mal, ce bon élève, second d’une famille de quatre enfants, à convaincre ses parents, pro­fon­dé­ment chré­tiens, de le lais­ser faire ses études pour deve­nir prêtre. Ain­si entre-t-il, à 12 ans, en 1841, au col­lège de Doué-la Fon­taine, en Anjou, puis au grand sémi­naire de Poi­tiers. À sa sœur Méla­nie, il écrit des lettres enthou­siastes : « Le sémi­naire, c’est le para­dis sur terre… Que l’on est heu­reux dans la mai­son du Sei­gneur ! J’y suis comme un pois­son dans l’eau ! »

Il prie, il tra­vaille, il réflé­chit, et sent gran­dir son inti­mi­té avec le Sei­gneur ; il reste très dis­cret et modeste et ne parle pas beau­coup, bien qu’il soit très gai. « On voit bien, comme dira plus tard un de ses cama­rades de sémi­naire, qu’il garde soi­gneu­se­ment pour lui-même ce qui fait l’ob­jet de ses plus chers dési­rs ». On ne se doute guère, sinon par son sou­rire, de la pas­sion qui habite ce futur mis­sion­naire, le « petit abbé Vénard » comme on l’ap­pelle, à cause de sa taille un peu en-des­sous de la moyenne.

L’École Polytechnique… du martyre

Ses études au grand sémi­naire se ter­minent. Ordon­né sous-diacre et réso­lu plus que jamais à deve­nir mis­sion­naire, il demande son admis­sion au sémi­naire des Mis­sions Étran­gères de Paris. La plu­part de ceux qui l’en­tourent sont stu­pé­faits, car il a bien gar­dé son secret.

Il revient dans son vil­lage natal de Saint-Loup pour dire adieu à sa famille : sa maman est morte quelques années plus tôt, quand il avait 14 ans, mais son père, lui, est là. Très ému, il lui donne sa béné­dic­tion avant ce grand départ. « Adieu, adieu, s’é­crie Théo­phane d’une voix forte à tra­vers la por­tière, nous nous rever­rons au Ciel ! »

Le voi­ci donc qui arrive, à 22 ans, appren­ti mis­sion­naire, dans ce grand sémi­naire qu’un car­di­nal a appe­lé « l’É­cole Poly­tech­nique du martyre »…

Il va être très heu­reux pen­dant cette année à Paris avec des cama­rades aus­si pas­sion­nés que lui du désir de se don­ner com­plè­te­ment au Sei­gneur, jus­qu’au mar­tyre de pré­fé­rence… Il essaie d’ap­prendre tout ce qu’il peut, il est tour à tour sacris­tain, chantre, orga­niste, il ne refuse aucun ser­vice, même celui de balayeur, qu’il demande lui-même au Supérieur.

Hélas, peu de temps avant la date pré­vue pour son ordi­na­tion, il tombe assez gra­ve­ment malade… Mais, de tout son cœur, il se confie à la Sainte Vierge : par bon­heur, le dan­ger est bien­tôt écar­té. Il dit son cha­pe­let chaque jour, sa dévo­tion à la Sainte Vierge est de plus en plus rayon­nante : « je suis son enfant gâté » écrit-il…

Le 5 juin 1852, dans la Cathé­drale Notre-Dame de Paris, Théo­phane Vénard devient prêtre pour l’éternité.

Un grand voilier pour Singapour

Main­te­nant, il ne sait pas dans quel pays du monde il va être envoyé. Depuis l’âge de 9 ans, il rêve d’al­ler au Ton­kin, mais il y a tant de pays où on a besoin de mis­sion­naires ! Six de ses cama­rades sont dési­gnés pour un pre­mier départ. Mais il n’en fait pas par­tie car sa san­té n’est pas encore assez raf­fer­mie. Il écrit au vieux prêtre de son vil­lage natal : « C’est dur pour le petit de voir ses frères, joyeux oiseaux, prendre la grande envo­lée, et de demeu­rer, lui, au nid, à attendre que poussent ses ailes ! »

Le 19 sep­tembre, enfin, dési­gné à la place d’un jeune prêtre obli­gé de res­ter en France, il quitte Paris avec quelques confrères dans un train qui les emmène vers le grand port d’An­vers, en Bel­gique. Là, ils embarquent quelques jours plus tard sur un grand voi­lier amé­ri­cain, le « Phi­lo­taxe », à des­ti­na­tion de Sin­ga­pour, dans l’ du Sud-Est. Enfin la grande aven­ture com­mence ! Un long voyage, qui va durer 144 jours, car à cette époque le canal de Suez n’existe pas encore, et il faut contour­ner toute l’Afrique !

Saint Thephane Venard roseau du Vietnam-Tonkin

Mais quelle joie de débar­quer enfin à Sin­ga­pour, de croi­ser, sur la mer, des jonques, ces drôles de bateaux dont les voiles sont faites de paille tres­sée ! Le cœur de Théo­phane bat plus fort en voyant ces hommes d’un autre conti­nent : c’est pour eux, ou leurs frères chi­nois ou ton­ki­nois, qu’il vient de si loin !

Après trois semaines à Sin­ga­pour, l’ab­bé Vénard, accom­pa­gné de deux confrères, reprend la mer, pour Hong-Kong cette fois, où il va devoir attendre plus d’un an la lettre lui indi­quant la mis­sion qu’on lui destine.

Il pro­fite de ce long séjour pour apprendre le chi­nois. Mais que cette langue est com­pli­quée avec ses 400.000 carac­tères ! La seule vue de son livre lui fait mal au cœur…! Il s’y applique pour­tant autant qu’il peut et écrit à un ami : « Vrai­ment je serais ten­té de croire que cette langue a été inven­tée par le diable, pour en rendre l’é­tude plus dif­fi­cile aux missionnaires !… »

Le Tonkin

Enfin une joie inex­pri­mable vient inon­der son cœur et le récon­for­ter com­plè­te­ment quand il reçoit la lettre tant atten­due de Paris : « On vous donne le Tonkin. »

Ain­si se réa­lise son rêve d’en­fant : le Ton­kin ! « Je suis heu­reux au-delà de toute expres­sion, écrit-il à son frère Eusèbe, mon cœur est libre et léger comme un oiseau… La mis­sion où je suis envoyé, c’est la terre des martyrs… »

C’est vrai : l’ab­bé Théo­phane Vénard se trouve main­te­nant sur un ter­ri­toire qui lui est com­plè­te­ment hos­tile. La per­sé­cu­tion reli­gieuse y est intense. L’é­dit publié trois ans avant par Tu-Duc, l’empereur du dit en effet : « Les prêtres euro­péens doivent être jetés dans les abîmes de la mer ou des fleuves…, les prêtres viet­na­miens cou­pés par le milieu du corps. »

C’est donc clan­des­ti­ne­ment que les mis­sion­naires arrivent dans ce pays ; dans le petit port de Cua-Cam, alors qu’ils sont sur une jonque, un man­da­rin (c’est-à-dire un per­son­nage impor­tant du royaume) vient tout-à-coup, avec son escorte, faire une ins­pec­tion… Il faut vite se cacher dans une sou­pente du bateau et rete­nir sa respiration…

Un peu plus tard, après encore toutes sortes d’a­ven­tures du même genre, ils arrivent, conduits par des caté­chistes ton­ki­nois, chez l’é­vêque du lieu, Mgr Her­mo­zilla : la cathé­drale n’est qu’un toit de paille posé sur des piliers de bois et le palais épis­co­pal une cabane en terre bat­tue… Mais quel enthou­siasme et quelle bonne humeur règnent au milieu de cette pau­vre­té ! Encore quelques jours et les mis­sion­naires atteignent enfin Vinh Tri, centre du Vica­riat du Ton­kin occi­den­tal, et terme de leur voyage.

Avec Mgr Retord

Portrait de Saint Thephane Venard

Le 13 juillet 1854, en pleine nuit (il est 3 h. du matin !), après avoir été pour­sui­vis sur la rivière par une barque son­nant la corne d’a­larme, mais qui n’a pas pu les rat­tra­per, les mis­sion­naires arrivent enfin auprès de Mgr Retord. Il est l’en­ne­mi n°1 du pou­voir, et sa tête, à elle seule, vaut plus que celle de tous les mis­sion­naires réunis ! En pleu­rant de joie, Théo­phane se jette dans ses bras : cela fait presque deux ans main­te­nant qu’il a quit­té Paris, il sent que sa vraie vie de mis­sion­naire va enfin commencer !

Mgr Pierre Retord, après avoir été vicaire à la paroisse St Georges de Lyon, avait lui aus­si rejoint le Ton­kin quelques années plus tôt, dans une période de per­sé­cu­tion très dure, sans jamais perdre son cou­rage et sa bonne humeur. Deve­nu évêque, il avait don­né à son dio­cèse un élan irré­sis­tible à l’é­van­gé­li­sa­tion, au mépris de tous les dan­gers, et la foi catho­lique avait fait de grands pro­grès dans le pays. Très vite, il se rend compte de la valeur du « petit abbé Vénard » qui vient de lui arri­ver. Et celui-ci, en se trou­vant dans cette atmo­sphère si fra­ter­nelle et apos­to­lique, a le cœur débor­dant de joie ; il com­pose même un « Chant d’un mis­sion­naire arri­vant au Ton­kin ». C’est dire s’il est heureux !

Il apprend, sans trop de mal cette fois, la langue du pays et peut bien­tôt prê­cher en viet­na­mien ; dans le dis­trict de la Source Jaune qui lui est confié, il est heu­reux au milieu des ton­ki­nois dont beau­coup sont chré­tiens. Mais les man­da­rins ordonnent à nou­veau de faire la chasse aux prêtres : il faut sans cesse se cacher des espions qui sont aux aguets. Le Père Vénard est de san­té très fra­gile : à plu­sieurs reprises on croit qu’il va mou­rir. Très cou­ra­geu­se­ment, en ser­rant son cru­ci­fix, il sup­porte même une très pénible opé­ra­tion. Mais il garde son opti­misme inébran­lable. Il essaie de s’ha­bi­tuer à l’é­trange nour­ri­ture des ton­ki­nois : pois­sons crus, ragoûts de chien, de chat, de lézard…

Ce qu’il veut, et rien d’autre, c’est « avoir assez de force pour annon­cer l’Évangile ».

Sa san­té s’a­mé­liore : Mgr Retord l’emmène alors avec lui en tour­née pas­to­rale. Ensemble, ils visitent des paroisses, prêchent, confessent, avec un dévoue­ment extra­or­di­naire. Un des amis du Père Vénard dira plus tard : « il avait un zèle immense ; aus­si, bien qu’il fût plus faible de san­té que tous les mis­sion­naires de ce vica­riat, il fai­sait autant d’ou­vrage que tout autre, pas­sant sou­vent la moi­tié de la nuit, et quel­que­fois la nuit entière au confes­sion­nal. Sa confiance en Dieu était sans bornes et le ren­dait très har­di dans ses entreprises. »

Entre tigres et espions…

Mais l’empereur Tu Duc redouble de cruau­té et relance la per­sé­cu­tion contre les chré­tiens ; il pro­met une récom­pense impor­tante à ceux qui les dénon­ce­ront. C’est pour­quoi les mis­sion­naires sont tou­jours tra­qués, l’é­van­gé­li­sa­tion devient très dif­fi­cile. Il faut se réfu­gier dans la mon­tagne… où rôdent les tigres, eux aus­si à l’affût.

Mgr Retord envoie le Père Vénard comme res­pon­sable du dis­trict de la Source Jaune, qui paraît moins mena­cé. Pen­dant un an, le jeune mis­sion­naire – il a 28 ans – va y faire un bien consi­dé­rable, prê­chant des retraites, dis­tri­buant les sacre­ments, for­mant soli­de­ment les caté­chistes. Beau­coup de ton­ki­nois, mal­gré le dan­ger, demandent le baptême.

À la sai­son des pluies, tout le pays est inon­dé ; le Père Vénard écrit à sa sœur : « l’eau est entrée dans ma cabane, j’ai vu pois­sons, cra­pauds, crabes, ser­pents, 3 ou 4 cen­ti­mètres en-des­sous des planches où je suis installé… »

Les man­da­rins sont de plus en plus féroces et inventent toutes sortes de ruses et de sup­plices. Par exemple, à Nam Dinh, ils font mettre par terre aux portes de la ville des grandes croix sur les­quelles il faut mar­cher pour entrer ou sor­tir. Les chré­tiens refusent de pié­ti­ner le signe de leur foi et sont livrés aux bour­reaux. Le Père Vénard et son ami le Père Theu­rel sont décou­verts mais réus­sissent encore à s’en­fuir. Ils se retrouvent dans la plaine inon­dée et mènent « une vie d’oi­seaux aqua­tiques dans les roseaux », ravi­taillés par un jeune pêcheur chré­tien courageux…

Plus tard, comme le dan­ger se rap­proche, ils trouvent refuge, à trois, dans un minus­cule réduit où il y a à peine assez d’air pour res­pi­rer, enfer­més avec des arai­gnées, des rats, des cra­pauds, et obli­gés de par­ler tou­jours à voix basse…

Dans cette vie épui­sante, le Père Vénard garde pour­tant son calme et son sou­rire ; il trouve même le moyen de tra­duire en langue anna­mite les Évan­giles, les Actes des Apôtres et les épîtres de St Paul. Un ami prêtre d’une pro­vince voi­sine , vivant à peu près dans les mêmes condi­tions, lui écrit que cela fait 18 mois qu’il n’a pas vu le soleil et sa lettre est datée du « pays des taupes, à dix pieds sous terre »…

L’attente du martyre

Sen­tant la per­sé­cu­tion se res­ser­rer autour d’eux, le Père Théo­phane se doute bien de ce qui va lui arri­ver. Dans la paix et la prière, il se pré­pare au mar­tyre. Avec la per­mis­sion de son évêque et ami, Mgr Theu­rel – qui a rem­pla­cé Mgr Retord mort sain­te­ment quelques mois aupa­ra­vant – il s’offre à Dieu comme vic­time pour l’é­glise du Tonkin.

Théo­phane, désor­mais, pas­se­ra de refuge en refuge ses der­niers mois, tou­jours tra­qué, tou­jours aus­si sou­riant et de plus en plus uni à son Seigneur.

Clan­des­ti­ne­ment, quand il le peut, il célèbre la messe dans une mai­son amie, donne les sacre­ments, enseigne les fidèles. Et puis, un jour, c’é­tait inévi­table, il est repé­ré, tra­qué, et arrê­té : on l’empoigne bru­ta­le­ment et on lui attache les mains der­rière le dos avec une grosse corde. Il est enfer­mé et enchaî­né dans une toute petite cage de bam­bou, où il conti­nue à prier de tout son cœur.

Inter­ro­gé par le grand man­da­rin, il déclare qu’il ne craint pas la mort. « Avez-vous de la ran­cune contre celui qui vous a pris ?

— Aucu­ne­ment, la reli­gion chré­tienne nous apprend à aimer ceux qui nous haïssent. »

Le vice-roi est très impres­sion­né… Il fait appor­ter un cru­ci­fix. « Fou­lez-le aux pieds et vous ne serez pas mis à mort ! »

Saint Thephane Venard - eventail Vietnamien

Le Père Théo­phane Vénard baise le cru­ci­fix avec le plus grand res­pect et s’é­crie : « J’ai prê­ché la reli­gion de la
Croix jus­qu’à ce jour, com­ment vou­lez-vous que j’ab­jure ? Je suis sûr que le Ciel me don­ne­ra assez de force pour souf­frir tous les sup­plices et être ferme jus­qu’à la mort. »

Et le man­da­rin, peu après, confirme la sen­tence des juges : le Père Théo­phane Vénard sera décapité.

Théophane, « manifestation de Dieu »

Pen­dant sept semaines encore, on le laisse dans sa cage… Il prie, il chante même, au grand éton­ne­ment de tous ; il est calme et sou­riant : « mon cœur est pai­sible comme un lac tran­quille ». La recon­nais­sance déborde de son cœur pour la grâce du mar­tyre. Grâce à l’in­gé­nio­si­té de chré­tiens fer­vents, il peut même se confes­ser et com­mu­nier en secret juste avant sa mort.

En pleine nuit, à l’aube du 2 février, fête de la Pré­sen­ta­tion de Jésus au Temple, fête de Jésus « lumière pour éclai­rer les nations », on vient le cher­cher : « C’est aujourd’­hui, Père, qu’on va vous tran­cher la tête. » Des sol­dats nom­breux entourent Théo­phane, dont le nom signi­fie « mani­fes­ta­tion de Dieu ». Et en effet, il mani­feste à tous, il montre, il est un vrai témoin de son Sei­gneur, celui qui marche main­te­nant vers le lieu… de sa déli­vrance, de lourdes chaînes aux pieds, les mains jointes, le visage radieux, en chan­tant « Mag­ni­fi­cat, magnificat… »

Au troi­sième tin­te­ment des cym­bales, à genoux, il est exé­cu­té par le bourreau…

Son très cher ami, Mgr Theu­rel, en appre­nant la nou­velle, pleure longuement.

Mais, le len­de­main, il célèbre une messe d’ac­tion de grâces : le petit gar­çon de 9 ans qui rêvait du mar­tyre en gar­dant sa chèvre, sur un coteau du Poi­tou, est deve­nu main­te­nant un grand saint dans le Ciel !

Fran­cine Bay
Appre­nez-nous à prier n° 7/​10 – sept. 1997

Coloriage pour les enfants du caté - Saint Thephane Venard

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