La Fête du Christ-Roi

Auteur : Danemarie, Jeanne | Ouvrage : Le Christ-Roi .

Temps de lec­ture : 3 minutes

OH ! Oh ! le ciel s’y prête ! Regar­dez l’aube mer­veilleuse qui gran­dit. Sur l’ho­ri­zon rose le soleil arrive brus­que­ment, et toute la beau­té de la terre à l’au­tomne jaillit par­tout, des col­lines loin­taines, bleuâtres, des feuillages ardents, splendides. 

Les volets de la chambre de Made­leine et Sabine ont très tôt cla­qué sur le mur, et les deux fillettes ont salué le soleil par des cris de joie, et lui ont envoyé des bai­sers, comme à un ami.

Dans la chambre d’An­dré l’ordre règne par­tout. Le lit a reçu une cou­ver­ture blanche, et un bou­quet de chry­san­thèmes répand son odeur amère devant un cru­ci­fix. L’en­fant est assis dans son lit. M. le Curé en sur­plis, pré­cé­dé de Mar­cel, arrive por­tant l’Hos­tie sainte. Après les prières litur­giques il parle à l’enfant : 

« Voi­ci Celui qui a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » De ce royaume d’in­fi­nie béa­ti­tude Il est seul la Porte, on n’entre que par Lui. Il a seul la clé, Il ouvre à qui Il veut[1]. »

Les yeux d’An­dré expriment une paix au-des­sus de son âge. Et M. le Curé repart en hâte, car l’heure de la Messe est là. 

À l’é­glise les bancs sont gar­nis d’en­fants. Avant la Com­mu­nion voi­ci ce que leur a dit M. le Curé.

M. LE CURÉ 

« Mes enfants, après la Sainte Messe, c’est la Sainte Com­mu­nion qui est le grand moyen de nous faire glo­ri­fier le mieux la Royau­té du Verbe Incar­né, notre Sau­veur. Depuis la Consé­cra­tion jus­qu’à la Com­mu­nion, c’est toute la gloire que la Vic­time du Gol­go­tha ren­dit à son Père qui est offerte à Dieu. 

L’au­tel est un nou­veau Cal­vaire d’où s’é­lève aus­si intense que sur la Croix une louange et une ado­ra­tion, une action de grâce et une répa­ra­tion, une impé­tra­tion et une satis­fac­tion infi­nies. Et par la Com­mu­nion toute cette reli­gion du Christ-Dieu des­cend de nos autels de pierre sur les autels de chair que sont nos cœurs, et elle se conti­nue autant de temps que les espèces consa­crées demeurent en nous[2]. »

M. le Curé a été com­pris, assez du moins pour que les petits autels de chair aient tres­sailli. Et la Table de Com­mu­nion voit défi­ler en grand nombre des visages recueillis et fervents.

Toute la paroisse attend le spectacle sur le Christ-Roi

Main­te­nant nous allons assis­ter à la fête pré­pa­rée par eux en l’hon­neur du Christ-Roi dans la prai­rie toute enso­leillée. Les assis­tants sont nom­breux. M. le Curé a invi­té beau­coup de monde, et presque chaque famille compte un acteur et veut l’applaudir. 

M. le Curé tient le rôle de met­teur en scène. C’est lui qui explique tout. Heu­reu­se­ment, car il faut sup­pléer à toutes les insuf­fi­sances des acteurs et de la mise en scène.

Chut ! Chut ! On fait silence. Les trois coups régle­men­taires sont frappés.

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  1. [1] Pie XI, Ency­clique Quas pri­mas.
  2. [2] Dom Lefebvre.

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