Rentrée scolaire

Des histoires pour la rentrée scolaire…

Ayant pour thèmes : l’école, le patron des éco­liers : saint Domi­nique Savio et le patron de la jeu­nesse : saint Louis de Gonzague

« Jamais… ! »

« Jamais... ! »
Reine et Colette sont en brouille. C’est arri­vé pour une bêtise : Reine vou­lait un livre ; Colette le dési­rait aus­si ; elles se sont cha­maillées. Reine a trai­té Colette de tri­cheuse ; Colette a giflé Reine ; puis elles se sont tour­né le dos en pro­cla­mant très haut que « jamais elles ne se recau­se­raient ». Jac­­que­­line-la-douce a bien essayer d’arranger l’af­faire. Mais elle s’est heur­tée à de sombres visages fer­més, aux regards fuyants et aux lèvres pin­cées. – Elle m’a appe­lée « tri­cheuse » ! explo­sa Reine aux yeux ful­gu­rants. – Elle m’a giflée ! gro­gna Colette, ren­fro­gnée. – Met­tons que vous êtes quitte, et faites la paix ! Hélas ! Colette ne répon­dit rien et Reine décla­ra : – Jamais ! Puis elle sor­tit en cla­quant la porte. *** Cela dure depuis des semaines. Au fond, elles sont très ennuyées, l’une et l’autre ; avant cette his­toire, elles étaient les meilleures amies du monde ; voi­sines, tou­jours ensemble. Main­te­nant, elles vont à l’é­cole à la queue leu leu ; le soir, Reine s’en va toute seule faire les com­mis­sions, et Colette s’en va toute seule cher­cher l’herbe pour …
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Le bel exemple d’un jeune saint

Le bel exemple d'un jeune saint
La colère Ce jeune Saint, c’est Domi­nique Savio, l’é­lève modèle de saint Jean Bos­co. Il venait d’en­trer en 4e. Comme Don Bos­co n’a­vait pas encore de pro­fes­seur pour cette classe, Domi­nique fut ins­crit au cours que diri­geait un pro­fes­seur en ville. Ce der­nier avait sur­tout des élèves riches appar­te­nant à la noblesse de Turin. Mal­gré cela, Domi­nique, simple fils de for­ge­ron de vil­lage, était si gen­til, si ser­viable, que tous ses cama­rades l’aimaient. Un jour, raconte Don Bos­co, deux des com­pa­gnons de Domi­nique eurent une vio­lente que­relle. Mal­gré la noble condi­tion de leurs familles ils s’in­sul­tèrent copieu­se­ment puis ter­mi­nèrent en inju­riant réci­pro­que­ment leurs parents ! Les gros mots n’ayant pas réus­si à les satis­faire, les deux gar­çons réso­lurent de se retrou­ver au sor­tir de l’é­cole et de se battre en duel dans les ter­rains vagues où s’é­le­vaient alors les rem­parts de la ville. Par bon­heur Domi­nique eut vent de la chose et le saint gar­çon réso­lu de récon­ci­lier ces deux enne­mis. Mais comment …
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Je me vengerai

Je me vengerai
Com­mé­mo­ra­tion des défunts Devant la porte de la salle de classe, les élèves s’apprêtent à entrer pour subir les épreuves du cer­ti­fi­cat. Un à un, on les appelle et ils vont s’installer au bureau que leur indique le sur­veillant. « Robert Lenoir… Ber­nard Ler­nier… » Robert, fur­ti­ve­ment, a glis­sé un coup d’œil à Ber­nard. Tous deux sont de la même école. Robert Lenoir, élève médiocre, peu scru­pu­leux, n’a pas tra­vaillé beau­coup durant l’année. C’est un bon cœur, mais, mal­heu­reu­se­ment, il lui a man­qué, dès son jeune âge, l’in­fluence d’une mère, morte lors­qu’il avait quatre ans. Il ne lui reste que sa grand-mère, qui l’aime beau­coup mais qui n’a sur lui aucune auto­ri­té, et son père, trop pris par les affaires, ne s’oc­cupe guère de lui. Ber­nard, au contraire, est tra­vailleur. Très ambi­tieux, il arrive tou­jours dans les pre­miers de sa classe. Aus­si, Robert se réjouit d’être pla­cé près de son cama­rade. * * * Les can­di­dats, après avoir ren­du leurs rédac­tions, com­mencent main­te­nant la com­po­si­tion de cal­cul. « Hem !… Ber­nard… » Ber­nard a levé la tête …
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Puissance du Scapulaire

Puissance du Scapulaire
Vous avez tous plus ou moins enten­du par­ler de ce petit habit, rem­pla­cé aujourd’­hui par une médaille, que l’on impose aux enfants le len­de­main de leur Com­mu­nion Solen­nelle. Peut-être connais­­sez-vous moins bien son his­toire ? La voi­ci, en quelques mots… Le sca­pu­laire était, tout d’a­bord, une sorte de tablier que les Moines met­taient par-des­­sus leurs vête­ments pour évi­ter de les salir lors­qu’ils allaient tra­vailler aux champs. Par la suite cette sorte de blouse devint une simple pièce d’é­toffe, beau­coup plus longue que large qui, munie d’une ouver­ture ronde pour pas­ser la tête, des­cen­dait dans le dos et sur la poi­trine. La plu­part des moines la por­taient, entre autres les Pères Carmes. Vous n’a­vez peut-être jamais enten­du par­ler de ces reli­gieux ? Cepen­dant, vous avez tous vu des images repré­sen­tant sainte Thé­rèse de l’En­fant-Jésus ! La petite Sainte appar­te­nait à cet Ordre du Car­mel, et c’est pour cela que l’on dit qu’elle était Car­mé­lite. Or, vers le milieu du XIIe siècle, la Sainte Vierge appa­rut à un Père …
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Louis de Gonzague jouait à la balle au chasseur

Louis de Gonzague jouait à la balle au chasseur
Au châ­teau de Cas­ti­glione, en Lom­bar­die, ce 20 avril 1568, c’é­tait grande fête. Qui donc eût pu comp­ter les noble invi­tés dont la foule se répan­dait au long des salles immenses et à tra­vers les jar­dins ? Les plus belles tapis­se­ries pen­daient au long des murs, somp­tueuses : des orchestres jouaient en vingt lieux dif­fé­rents ; dans les bas­sins du parc, les jets d’eau mon­taient, droits, comme pour riva­li­ser d’é­lan avec les cyprès cen­te­naires. Tout était à la joie, au bon­heur. Pour­quoi donc ? Parce qu’on bap­ti­sait, ce jour-là, un enfant, le fils du Mar­quis et de Don­na Mar­ta, le petit Louis ce bébé minus­cule qui vagis­sait dans son ber­ceau de den­telle. Demain n’hé­ri­te­rait-il pas d’une immense for­tune Ne serait-il pas, comme ses ancêtres, Prince du Saint Empire, duc de Man­toue, grand d’Es­pagne ? Ne por­­te­­rait-il pas un des noms les plus célèbres de toute l’I­ta­lie ? Un grand nom, en véri­té, que celui des Gon­zague, et une famille bien née ! Depuis deux siècles et demi que …
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Du courage… et du vrai

Du courage... et du vrai
Vaillance, maî­trise de soi Ne pour­­rais-tu pas me racon­ter encore com­ment tu es retour­né dans la mai­son en flammes, pour sau­ver ton chef qui allait mou­rir ? » Rémy, sup­pliant, s’ac­croche à la manche de son aîné et insiste : « Raconte encore ! Il était fort bles­sé à la tête le capi­taine, hein ? » Le brouillard enve­loppe dou­ce­ment les deux frères, le jeune homme aux larges épaules et le petit gars à peine plus haut que les blés avant la mois­son. La terre mouillée colle à leurs semelles. Ils vont, côte à côte, à pas lents, au bord d’un champ à demi labou­ré. « Ça va, répond le grand Charles, sans quit­ter des yeux sa char­rue qui creuse un long sillon régu­lier der­rière Faraud, le che­val. Laisse-moi ! Dirait-on pas que j’ai fait une action extra­or­di­naire ? N’im­porte qui aurait ris­qué sa peau de bon cœur pour le capi­taine. Suf­fi­sait de le connaître… Je l’ai rele­vé ; je l’ai empor­té avec un copain. Ben ! ça se devait. Puis, dans les coups durs — com­ment t’ex­pli­quer ? — y a je n’sais quoi qui vous …
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Père Jacques de Jésus : Au revoir, les enfants !

Père Jacques de Jésus : Au revoir, les enfants !
Au secours des per­sé­cu­tés Pen­dant l’oc­cu­pa­tion alle­mande, la police traque non seule­ment les patriotes, mais aus­si les Juifs, sim­ple­ment parce qu’ils sont juifs et que le gou­ver­ne­ment hit­lé­rien veut tous les mettre à mort. Bien des catho­liques, alors, ont appor­té leur sou­tien à ces mal­heu­reux, n’hé­si­tant pas à s’ex­po­ser eux-mêmes à la pri­son et à la mort, pour essayer de sau­ver ceux qui n’a­vaient pas encore été décou­verts. Ce fut notam­ment le cas d’un reli­gieux carme, le Père Jacques de Jésus, Supé­rieur du col­lège de Fon­­tai­­ne­­bleau-Avon qui, dénon­cé, ne tar­da pas à être arrê­té par la police alle­mande. Pour­­rons-nous jamais oublier la jour­née du 15 jan­vier 1944 ? Les classes de la mati­née avaient com­men­cé dans le calme quand, sou­dain, dans le cou­loir, reten­tit un bruit de bottes ; on entend les portes cla­quer, se refer­mer brus­que­ment : les Alle­mands sont là. Un homme de petite taille entre en classe de cin­quième : — Bon­net ! appelle-t-il. L’en­fant se lève aus­si­tôt et sort. En qua­trième, on est en classe de grec ; la porte s’ouvre et un …
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Saint Jean-Baptiste de La Salle

Saint Jean-Baptiste de La Salle
Le 30 avril 1651, tout était à la joie dans l’une des plus belles demeures de Reims : l’hô­tel de la Cloche. On fêtait la nais­sance du pre­mier enfant de Louis de La Salle, magis­trat fort riche et consi­dé­ré, et de sa femme, Nicole Moët de Brouillet. Le même jour, l’en­fant por­té à l’é­glise y rece­vait, avec le saint bap­tême, le nom de Jean-Bap­tiste. Tan­dis que M. de La Salle remer­ciait Dieu de lui don­ner un fils, Mme de La Salle consa­crait l’en­fant à la Sainte Vierge et la sup­pliait de l’ai­der à l’é­le­ver sain­te­ment. Le petit Jean-Bap­­tiste gran­dit donc, enve­lop­pé de ten­dresse, de soins extrêmes et de bons exemples. Sa mère lui apprit ses prières, le condui­sait très sou­vent à l’é­glise où il se tenait sage et atten­tif aux céré­mo­nies. La mai­son de famille s’emplissait de vie ; à la suite de Jean-Bap­­tiste, de nom­breux frères et sœurs vinrent la peu­pler, car le bon Dieu accor­da 10 enfants à Mme de La Salle. Jean-Bap­­tiste pre­nait volon­tiers sa …
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Saint Louis de Gonzague (1568 – 1591)

Saint Louis de Gonzague (1568-1591)
Chers enfants, à vous qui aimez tant la sainte Vierge, je viens racon­ter briè­ve­ment l’his­toire d’un jeune saint qui l’ai­ma beau­coup lui aus­si. Louis de Gon­zague vivait en Ita­lie, voi­ci près de quatre cents ans. Il naquit le 9 mars 1568 dans un beau châ­teau, mi-for­­te­­resse et mi-palais, et le canon ton­na en son hon­neur. Son­gez donc ! Il était le pre­mier enfant de Dona Mar­ta et de Don Fer­rante, Sei­gneur de Cas­ti­glione : il était l’hé­ri­tier ! Son père le voyait déjà sei­gneur et brillant chef de guerre ; sa mère rêvait d’en faire un Saint. Louis faillit mou­rir en nais­sant. À la pen­sée de le perdre, sa maman eut un moment de ter­rible angoisse. Elle savait heu­reu­se­ment que, depuis Beth­léem et le Cal­vaire, tous les enfants du monde ont au ciel une autre maman très puis­sante et très bonne : « Sainte Vierge, dit-elle, si vous sau­vez mon tout petit, je le condui­rai à Lorette ! » Lorette est une petite ville d’I­ta­lie qui a le bon­heur de pos­sé­der la …
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Le roux furieux

Le roux furieux
« Dis donc, ce qu’on l’a ren­du furieux », dit en riant Max à Gil­bert. Blot­tis contre le mur, à droite et à gauche de la porte de l’é­cole, les deux gar­çons attendent. Mais celui qu’ils guettent ne vient pas. Assis tout seul dans la salle de classe, la tête sur le pupitre, il pleure à chaudes larmes. Qu’en peut-il, s’il a les che­veux roux ? Le bon Dieu aurait tout aus­si bien pu les don­ner à un autre, par exemple à ces deux qui viennent de se moquer de lui. « Rou­quin ! Rou­quin ! » l’ont-ils appe­lé en lui tirant la langue. Et puis, il ont dis­pa­ru der­rière les bancs. Ils savent bien qu’il ne peut souf­frir ce sobri­quet. Il s’é­tait don­né tant de peine pour maî­tri­ser sa colère. Mais quand le sang lui fut mon­té à la tête il ne s’est plus sen­ti et il s’est ven­gé. Cela les a ren­dus d’au­tant plus méchants. « Rou­quin ! Rou­quin furieux ! » lui criaient-ils. Alors, à bout de …
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Bettraves et optimisme

Bettraves et optimisme
Joie « Tout droit, la Grise…» Et ayant, par son aiguillon, enga­gé la bête à prendre le petit sen­tier abri­té de noi­se­tiers, où elle va pou­voir aller pour ain­si dire seule, de son pas lent et régu­lier, l’homme retombe dans ses tristes pen­sées. Ah ! comme il se sent vieux et las, le père Joseph, main­te­nant que tout le poids de la ferme pèse lour­de­ment sur ses épaules ! Celui qui devait assu­rer la relève, le gars qui par­tit si cou­ra­geu­se­ment, n’est jamais reve­nu de la guerre. Et si la « Maouise » tra­vaille dur pour essayer d’ou­blier sa peine, que repré­sente, dans une ferme comme la Vois­se­tière, le tra­vail d’une femme si occu­pée déjà avec son bébé et les soins du ménage ? Et c’est pour cela qu’en voyant tout ce qui lui reste encore à faire : les noix à gau­ler, les bet­te­raves à ren­trer, le rai­sin sur­tout à ven­dan­ger, le père Joseph sent peser plus lourd le poids du labeur qui fut si long­temps pour lui source de joie. * * …
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Un coup de vent

Un coup de vent
Le hui­tième com­man­de­ment Mon­sieur Davis, direc­teur de l’É­cole Saint-Michel, est un homme d’une cin­quan­taine d’an­nées. Grand et maigre, il se tient très droit, le buste un peu pen­ché en arrière. Son regard bleu, très bon, qui sait lire dans les âmes d’en­fants, est direct et ferme : il rap­pelle la lueur d’une lame d’a­cier. Toute la vie, il a don­né l’exemple des ver­tus qui font les hommes droits et intègres. Aimé et res­pec­té par ses élèves comme par leurs parents, il a aus­si l’es­time des autres pro­fes­seurs qui recon­naissent sa supé­rio­ri­té. M. Davis vient de quit­ter sa table de tra­vail. Sur son bureau encom­bré de livres et de papiers, des feuillets cou­verts d’une fine écri­ture sont dis­po­sés en piles ordon­nées. Il a un der­nier regard sur le tra­vail qu’il vient d’a­che­ver et se dirige vers la porte. Quelques secondes plus tard son pas lent et régu­lier fait réson­ner les marches de pierre du vaste esca­lier. * * * Le bureau reste vide pen­dant quelques ins­tants, puis un …
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