Étiquette : <span>Résurrection</span>

Auteur : Robitaillie, Henriette | Ouvrage : Et maintenant une histoire II .

Temps de lec­ture : 7 minutes

Histoire pour illustre les fêtes de Pâques - printemps à la campagneCe matin-là, un rayon de soleil se glis­sa par la fenêtre, et Nico­la­zic se leva.

Tout chan­tait en lui : Allé­luia ! Alléluia !

Et pour­tant Nico­la­zic n’a­vait aucune rai­son per­son­nelle d’être joyeux. A douze ans, il n’a­vait jamais pu cou­rir comme les autres gar­çons, traî­nant der­rière lui une jambe tor­due, ce qui n’é­tait ni joli ni com­mode. Il n’y pen­sait guère, il est vrai, quand sa était près de lui.

Mais sa maman, malade, avait dû par­tir pour l’hô­pi­tal. Et son papa était au ciel. Main­te­nant, Nico­la­zic était tout seul.

Il n’y avait plus, à la mai­son, avec lui que la poule noire et la chèvre blanche. La poule noire pon­dait de temps à autre, et la chèvre blanche don­nait son lait cré­meux. Mais voi­là qu’un beau jour la chèvre dis­pa­rut… et la poule noire ces­sa de pondre, on ne sait pourquoi.

Ce n’é­tait pas encore la sai­son des fruits, et Nico­la­zic vivait sur­tout de pain sec et d’eau claire.

* * *

Mais ce matin-là, c’é­tait le matin de . Et per­sonne sur la terre n’a le droit d’être

Auteur : Babeth | Ouvrage : Et maintenant une histoire II .

Temps de lec­ture : 10 minutes

Samedi.

En des­cen­dant du , hier, après la mort de Jésus, j’é­tais tel­le­ment fati­guée et impres­sion­née par tout ce que j’a­vais vu que je me suis éten­due sur ma natte pour dor­mir et oublier.

Récit de la mort et de la résurrection pour les enfants - Marco Palmezzano, Crucifixion Mais, sans cesse, dans ma tête et devant mes yeux, les scènes ter­ribles que j’a­vais vues pas­saient et repas­saient, comme un rêve. Tous les évé­ne­ments de ces der­niers jours défi­laient, et je n’ar­ri­vais pas à com­prendre com­ment Jésus, que la foule accla­mait, était deve­nu l’en­ne­mi public numé­ro un, que tous vou­laient faire mou­rir et qu’on avait cloué sur une croix. On ne l’ap­pelle plus Jésus, ici. Tout le monde dit : « Le Christ ! »

Je revoyais sa figure cou­verte de sang et de cra­chats, je revoyais sa mort… Et, comme tous les autres, je pen­sais « C’est bien fini, Il est mort. » Pour­tant, mal­gré ces moments de déses­poir, au milieu de mes larmes, je voyais tout de même le visage de Marie, sa , lors­qu’elle est redes­cen­due du Cal­vaire : la paix et la lueur d’es­pé­rance que j’y avais lues et qui m’a­vaient tant frappée !

De temps en temps, je me levais de ma natte et je sor­tais sur le pas de la porte pour voir de loin la croix se dres­ser dans le ciel, ne pou­vant croire encore que la jour­née d’hier n’é­tait pas un cau­che­mar ! Non, la croix était bien là : Jésus, le Christ, était bien mort.

A la tom­bée de la nuit, il m’a sem­blé aper­ce­voir des formes qui s’a­gi­taient au som­met du Cal­vaire, allant et venant. J’ai eu envie de savoir ce qui se pas­sait et, me fau­fi­lant dans les rues, je suis grim­pée le plus vite pos­sible au som­met du Cal­vaire, refai­sant tout le che­min par­cou­ru. J’ai com­pris, en arri­vant en haut, ce qui se pas­sait. Aujourd’­hui, c’est ici le sab­bat, c’est-à-dire le jour où per­sonne ne doit tra­vailler : il ne fal­lait pas que le Corps de Jésus res­tât sur la croix aujourd’­hui, il fal­lait donc l’en­terre avant la nuit, puisque les gens ne peuvent rien faire pen­dant le sabbat.

Alors, Joseph d’A­ri­ma­thie, un ami de Jésus qui fait par­tie du Grand

Auteur : Amédée | Ouvrage : Et maintenant une histoire II .

Temps de lec­ture : 9 minutes

KT - Cloches de PâquesBing ! Bang ! Ding ! Dong ! Alléluia !

Aube de , matin joyeux ! Fran­çoise s’é­veille vite, vite. Elle est en vacances chez grand-mère, et n’a nulle envie de traî­ner au lit comme les jours où on l’ap­pelle pour l’école.

Bing ! Bang ! Ding ! Dong !…

Déjà les cloches ont ralen­ti. Fran­çoise en hâte fait sa toi­lette. Comme il fait beau ! Comme il fait gai !

La petite fille en gam­ba­dant court vers le vieux clocher.

Trop tard, hélas ! le vieux Xavier s’en va. L’oncle Xavier, le vieux son­neur, c’est le par­rain de Fran­çoise, et c’est le frère de grand-mère.

« Joyeuses Pâques ! crie la fillette, en sau­tant au cou du son­neur. Joyeuses Pâques, oncle Xavier. Vous m’a­vez réveillée en joie. Mais c’est dom­mage, j’ar­rive trop tard,

— Tu me ver­ras pour la grand-messe. Il est très tôt, tu as bien le temps.

— Oncle Xavier, vous ne vou­lez pas me lais­ser mon­ter dans le vieux clo­cher ? Je vou­drais voir les belles cloches. »

Récit pour le Caté - Clocher du village au printempsOncle Xavier hésite un brin, mais il ne sait rien refu­ser à sa filleule.

« Fais bien atten­tion, petite, sois prudente. »

Puis, il sou­rit dans sa barbe. C’est tout son amour, ce clo­cher, et cela lui fait grand plai­sir que sa Fran­cette par­tage cet amour.

L’air est ébran­lé encore par les vibra­tions des cloches, et Fran­çoise, en ten­dant l’o­reille, croit sai­sir ce qu’elles murmurent :

« Bon­jour, petite ! Te voi­là reve­nue, loin de la ville, Bon­jour Fran­cette ! C’est la Fan­chon, la Fran­ci­nette, c’est la Fran­çoise que nous aimons. »

Les cloches emploient tous les doux noms que lui donne sa grand-mère quand elle la tient sur ses genoux.

« Vous me connais­sez ? dit Fran­çoise. Et com­ment savez-vous mon nom ?

— Nous, les pre­mières, l’a­vons su. Qui donc a son­né gaie­ment le carillon de ton bap­tême ? L’oncle Xavier tirait la corde, avec ton grand