Ce matin-là, un rayon de soleil se glissa par la fenêtre, et Nicolazic se leva.
Tout chantait en lui : Alléluia ! Alléluia !
Et pourtant Nicolazic n’avait aucune raison personnelle d’être joyeux. A douze ans, il n’avait jamais pu courir comme les autres garçons, traînant derrière lui une jambe tordue, ce qui n’était ni joli ni commode. Il n’y pensait guère, il est vrai, quand sa maman était près de lui.
Mais sa maman, malade, avait dû partir pour l’hôpital. Et son papa était au ciel. Maintenant, Nicolazic était tout seul.
Il n’y avait plus, à la maison, avec lui que la poule noire et la chèvre blanche. La poule noire pondait de temps à autre, et la chèvre blanche donnait son lait crémeux. Mais voilà qu’un beau jour la chèvre disparut… et la poule noire cessa de pondre, on ne sait pourquoi.
Ce n’était pas encore la saison des fruits, et Nicolazic vivait surtout de pain sec et d’eau claire.
* * *
Mais ce matin-là, c’était le matin de Pâques. Et personne sur la terre n’a le droit d’être