Temps de lecture : < 1 minute Jésus n’a jamais rien fait de mal, mais Il est condamné à mort par un mauvais juge, comme s’Il était un criminel. Et Jésus se tait, Il ne cherche pas à se défendre. C’est pour MES péchés qu’Il est accusé et condamné à mourir, c’est pour les réparer. Et moi ?…
Étiquette : <span>Passion</span>
Ce soir-là, les hommes s’étaient endormis, fatigués du jour passé, accablés par une vie sans lumière…
La nuit était calme, belle, recueillie… comme en attente.
Un drame se préparait ! Un drame ? Simple incident pour quelques-uns qui pourtant s’en iraient aux quatre coins du monde réveiller tous les hommes de la terre… un incident qui se répercuterait à travers les âges jusqu’à la fin des temps !
Ce soir-là, les étoiles s’étaient allumées comme d’habitude, et les hommes s’étaient endormis…
Pas tous, cependant !…
* * *
Jérusalem, 12 Nizan (mars-avril), 20 heures.
Une salle sombre, mal éclairée par la tremblotante lueur d’une lampe à huile… La flamme qui danse allume des points d’or aux vêtements des hommes qui discutent. Leurs yeux luisent, perçants…
Les voix se répondent, chuchotantes, lourdes de menaces…
« Oui, ce soir, je sais où « Il » sera… C’est le moment : venez « Le » prendre…
— Mais… nous ne « Le » connaissons pas ; il faudrait… un signe.
— Facile !… Je L’embrasserai. Alors ?… Combien me donnez-vous ? »
Le silence est pesant… Un son clair le rompt ; une main jette des pièces. L’argent tinte sur le marbre… Une fois… Deux fois… Trois fois… Trente fois…
Une autre main, avide, ramasse la somme.
« Merci.… tout à l’heure ! »
* * *
Dans l’oliveraie de la colline.
Le ruisseau coule de roc en roc avec un bruit de soie qui se déchire… Sur le pont, quelques hommes s’avancent, parlant doucement entre eux… Passé le Cédron, le groupe remonte la pente de la colline opposée ; bientôt, les promeneurs atteignent une oliveraie.
Les vieux arbres tordus entremêlent leurs branches. Dans l’ombre, on dirait des diables guettant leur proie.
« Restez ici, je vais un peu plus loin, avec Pierre, Jacques et Jean… »
Le groupe, diminué, s’enfonce sous les troncs noueux la lune est levée, et sur le ciel clair se découpe l’énorme silhouette du temple. Comme elle semble menaçante !
« Je suis triste à en mourir… »
La voix est triste, en effet, presque tremblante ; elle supplie :
« Veillez et priez avec Moi… »
Le Maître s’éloigne… pas loin, et s’abat face contre terre.
Les minutes coulent, lentes… lourdes… lourdes comme le monde.
Un bruit, troublant la paix de la nuit, l’éveilla en sursaut. Ce n’était pas le grondement familier du Cédron dont les eaux sales, en cette saison de printemps, bouillonnaient sur les cailloux à une portée d’arc de la maison. Ce n’était pas non plus le cri réglementaire des sentinelles romaines qui, là-haut, sur les remparts de Jérusalem, de quart en quart d’heure, se renvoyaient l’une à l’autre le mot de la garde. Que se passait-il donc ? Dans ce coin de banlieue écarté de la ville, tout était à l’ordinaire si tranquille ! Le garçon bondit de son lit, — un simple tapis posé sur une paillasse de roseaux, — et courut à la fenêtre.
Il se nommait Marc et avait à peine quinze ans. Depuis la mort de son père, sa mère Marie l’avait élevé ; pour le faire vivre, elle gérait un petit commerce : dans cette propriété qu’elle possédait à peu de distance de la ville, plantée d’oliviers centenaires, elle avait installé un pressoir à huile, où les gens du voisinage venaient apporter leurs récoltes ; cela lui assurait un modeste revenu. C’est pourquoi le domaine était connu de tout le monde sous le nom de Gethsémani, qui veut dire « pressoir à huile ». À cette heure, il n’était pas possible que ce fût un client !
Marc se pencha, scruta la nuit claire. La lune pleine naviguait paisiblement dans le ciel de nacre, et sa clarté illuminait les puissantes fortifications au haut desquelles s’apercevait le Temple majestueux. Le bruit suspect venait du chemin roide qui dégringolait de la porte vers le gué du torrent, un bruit de voix, de cliquètements d’armes, de lourds brodequins sonnant sur les cailloux. Trouant l’ombre, Marc aperçut des lueurs de torches. Son cœur battit plus violemment.
D’un seul coup, il avait deviné. Cette troupe qui descendait en hâte le raidillon… Il comprenait quelle triste besogne elle venait faire. Il pensa à son grand ami et à ses compagnons qui devaient dormir, sans méfiance, au pied des oliviers du jardin, comme ils en avaient demandé l’autorisation à sa mère. Les prévenir ! Dans sa hâte, il ne prit même pas le temps de s’habiller. Il ramassa son drap qui gisait à terre, s’en enveloppa comme les Romains faisaient de leur toge et, par la fenêtre, qui était peu haute, il sauta dans le jardin.
Trop tard ! Au moment où il allait rejoindre les trois Galiléens, les soldats et les policiers avaient déjà cerné le coin de l’olivette où ils se trouvaient. Marc se cacha derrière le tronc d’un arbre, et, passionnément, la gorge serrée, regarda. Il avait bien entendu dire, depuis déjà pas mal de temps, que les chefs des prêtres voulaient faire arrêter le merveilleux prophète… Pourquoi ? Il en était indigné, mais il ne comprenait pas. Qu’avait-il donc fait ? Rien de mal, rien que de généreux et de charitable. Lui, Marc, qui depuis six mois, l’avait suivi sur les routes de Judée, et l’avait si souvent écouté, il pouvait le jurer : non, Jésus n’avait rien fait de répréhensible ! Il avait guéri des malades, rendu la vue à des aveugles, multiplié les aumônes, consolé ceux qui souffraient. Était-ce donc cela
Samedi.
En descendant du Calvaire, hier, après la mort de Jésus, j’étais tellement fatiguée et impressionnée par tout ce que j’avais vu que je me suis étendue sur ma natte pour dormir et oublier.
Mais, sans cesse, dans ma tête et devant mes yeux, les scènes terribles que j’avais vues passaient et repassaient, comme un rêve. Tous les événements de ces derniers jours défilaient, et je n’arrivais pas à comprendre comment Jésus, que la foule acclamait, était devenu l’ennemi public numéro un, que tous voulaient faire mourir et qu’on avait cloué sur une croix. On ne l’appelle plus Jésus, ici. Tout le monde dit : « Le Christ ! »
Je revoyais sa figure couverte de sang et de crachats, je revoyais sa mort… Et, comme tous les autres, je pensais « C’est bien fini, Il est mort. » Pourtant, malgré ces moments de désespoir, au milieu de mes larmes, je voyais tout de même le visage de Marie, sa maman, lorsqu’elle est redescendue du Calvaire : la paix et la lueur d’espérance que j’y avais lues et qui m’avaient tant frappée !
De temps en temps, je me levais de ma natte et je sortais sur le pas de la porte pour voir de loin la croix se dresser dans le ciel, ne pouvant croire encore que la journée d’hier n’était pas un cauchemar ! Non, la croix était bien là : Jésus, le Christ, était bien mort.
A la tombée de la nuit, il m’a semblé apercevoir des formes qui s’agitaient au sommet du Calvaire, allant et venant. J’ai eu envie de savoir ce qui se passait et, me faufilant dans les rues, je suis grimpée le plus vite possible au sommet du Calvaire, refaisant tout le chemin parcouru. J’ai compris, en arrivant en haut, ce qui se passait. Aujourd’hui, c’est ici le sabbat, c’est-à-dire le jour où personne ne doit travailler : il ne fallait pas que le Corps de Jésus restât sur la croix aujourd’hui, il fallait donc l’enterre avant la nuit, puisque les gens ne peuvent rien faire pendant le sabbat.
Alors, Joseph d’Arimathie, un ami de Jésus qui fait partie du Grand
Temps de lecture : 2 minutes Durant tout le carême, nous allons publier tous les vendredi matin deux courtes méditations illustrées pour les enfants sur les stations du Chemin de la Croix. Pour ne pas envahir vos boites mél, nous n’enverrons pas ces méditations par courriel. Bon et saint carême à tous ! — — — — — — — — — — — — — — On commence chaque Station…