C’était à la maison-mère des Filles de la Charité, rue du Bac, à Paris. Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, une humble novice, sœur Catherine Labouré, avait été favorisée d’une première apparition de la Sainte Vierge. Le 27 novembre de la même année, vers cinq heures du soir, tandis qu’elle faisait sa méditation dans un profond silence, elle la vit de nouveau, et c’est alors que Marie lui demanda de faire frapper une médaille dont elle lui indiqua le modèle. Sur la face, la Vierge apparaissait toute belle et toute bonne, les mains chargées de rayons qui, d’après ses propres paroles, représentaient les grâces qu’elle répand sur ceux qui la prient ; autour d’elle, une inscription : « Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » Au revers, le monogramme de la Sainte Vierge représenté par la lettre M surmontée d’une croix et abritant les deux cœurs de Jésus et de Marie. « Faites frapper une médaille sur ce modèle, avait dit l’apparition : les personnes qui la porteront avec piété recevront de grandes grâces. » Avec l’autorisation de Mgr de Quélen, archevêque de Paris, on commanda une première fois vingt mille médailles. En trois ans, il s’en vendit plus de cinq millions. La diffusion merveilleuse de cette médaille à travers le monde fut accompagnée d’incessants prodiges, de guérisons et de conversions, qui lui firent donner le nom de « médaille miraculeuse ». On cite en particulier le cas du jeune Juif alsacien Alphonse Ratisbonne qui, ayant accepté de porter sur lui la médaille alors qu’il se trouvait à Rome, fut favorisé d’une apparition de la Vierge : il se convertit, reçut le baptême le 31 janvier 1842 et fut ordonné prêtre au Mans le 23 septembre 1848.
Apparition de la Médaille miraculeuse
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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