JACQUES. — Monsieur Ambroise, comment a‑t-on eu l’idée de fabriquer ces petits Santons ?
MAÎTRE AMBROISE. — Ils sont venus tout d’un coup, à leur heure, té ! Quand le bon Dieu l’a voulu. Savez-vous que c’est saint François d’Assise, le doux prédicateur des oiseaux, qui, le premier, représenta la crèche, dans une vraie étable, avec l’âne et le bœuf ? Il est un peu de chez nous, bonne Mère, car sa mère était une Provençale. D’Italie la coutume des crèches vivantes est passée chez nous où tout de suite elle a été accueillie avec enthousiasme. Noël ! Calendo ! C’est une fête si Provençale.
Plus tard, la crèche s’anime. Les personnages deviennent acteurs et les Provençaux aiment à jouer un rôle autour de « l’Enfançoun ». Avec les bergers, on voit venir le meunier et la meunière, le rémouleur, la poissonnière. C’est la Pastorale avec les premiers Santons en chair et en os.
Nos petits Santons d’argile reproduisent les personnages des pastorales et des vieux Noëls que nous aimons.